Cameroun : 55 milliards de F pour résoudre les problèmes alimentaires dans cinq régions

Le vendredi 18 novembre 2023, Guillemette Sidonie JAFFRIN qu’accompagnait une délégation, a été reçue en audience par le Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) pour discuter de ce sujet.

La nouvelle Directrice des Opérations de la Banque Mondiale vient de conduire une mission d’appui à la mise en œuvre du Projet d’Urgence de lutte contre la Crise Alimentaire sur le terrain et notamment les cinq régions concernées par le projet. Il s’agit du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Est, de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord. Il ressort de cette audience que les activités préparatoires avancent sereinement et que le projet lui-même devrait démarrer au premier trimestre de 2024.
Le MINEPIA a tenu à préciser à son hôte qu’il faut bien que « le projet démarre, mais il faudrait bien planifier des activités avant leur mise en œuvre auprès des populations nécessiteuses. Toutes les équipes sont mobilisées pour atteindre les populations », a précisé le Dr TAÏGA à son hôte. Pour la mise en œuvre de ce projet, le MINEPIA se servira des agents d’exécution tels que la CDEN, la CDENO, la CDPM et la MIDEPECAM. Il s’agit des appuis à apporter auprès de 7500 éleveurs notamment des équipements et intrants de production pour porc, volaille, œufs de table, petits ruminants, le miel et le lait. Il est aussi attendu, l’appui de 4000 producteurs en ce qui concerne la pêche et l’aquaculture.
« Le PULCCA a pour mission d’apporter des réponses concrètes aux populations en situation de crise alimentaire. Financé à hauteur de 100 millions d’Euro soit 55 milliards de F CFA, le volet élevage devrait s’en tirer avec au moins 13 milliards, il va durer 3 ans« , souligne le Minepia. Ce  projet avait été annoncé en 2022, selon Pulcca, à fin décembre 2021, 2,43 millions de Camerounais sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë et près d’un quart de million à des conditions d’urgence humanitaire. Les projections de juin à août 2022 font état de 2,38 millions de personnes qui seront confrontées à une insécurité aiguë.
L’objectif du projet est d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et d’accroître la résilience climatique des ménages et des producteurs ciblés. Car, en ce qui concerne la demande, comme expliqué dans la documentation du Pulcca, le faible niveau d’accessibilité, dû à la hausse des prix des denrées alimentaires et aux faibles revenus, accroît l’insécurité alimentaire au Cameroun. « Actuellement (avril 2022 ndlr), les prix des produits de base augmentent malgré les restrictions gouvernementales sur les exportations de céréales. En ce moment, 48% des Camerounais n’ont pas les moyens d’avoir un régime alimentaire qui répondent à leurs besoins nutritionnels, et 24% n’ont pas les moyens d’avoir un régime alimentaire qui répondent à leurs besoins énergétiques ».

Cameroun : menace d’une maladie bovine déjà présente à nos frontières

Depuis quelques semaines, la maladie bovine «Anthrax» s’est déclarée au Nigeria. Face à cette zoonose qui s’attaque au bétail, le ministre en charge de l’Elevage sensibilise.

Le charbon (anthrax) est une maladie importante chez l’animal domestique et est observée chez la chèvre, les bovins, le mouton et le cheval. Le charbon (anthrax) existe également chez les animaux sauvages tels que l’hippopotame, l’éléphant et le buffle. Face à cette maladie bovine qui fait des ravages chez un grand voisin du Cameroun, le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales, (Minepia) recommande aux gouverneurs des régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest frontalière au Nigéria de renforcer les contrôles des mouvements du bétail aux frontières afin d’éviter l’importation de la maladie. A en croire DataCameroon, il est important de souligner, que les trois régions septentrionales, frontalières à ce pays comptent 83%, soit les ¾ du cheptel national.

En 2017, le Cameroun a été confronté à une menace de l’Anthrax. L’alerte était partie de la région du Nord-Ouest où 25 personnes exposées avaient été prises en charge.   « Avoir cette maladie tout proche de nos frontières doit nous mettre en alerte car elle peut si rien n’est fait décimer notre bétail », confie une source au Minepia. « Encore appelée maladie du charbon, l’Anthrax peut être mortelle. Souvenez-vous qu’elle a tué plus de 15.000 personnes en 1770 à Saint-Domingue, l’actuel Haïti. Cette maladie était partie de l’anthrax intestinal causé par du bœuf non cuit », explique le Dr Marcel Biakolo, vétérinaire.

Ce spécialiste de la santé animale renseigne que cette maladie est causée par une bactérie, le Bacillus Anthracis qui vit dans le sol. Très résistante du fait qu’elle peut rester en vie sous forme de spores qui peuvent être ramenées à la surface sous l’effet de la pluie ou des activités champêtres, elle impose l’abattage des bêtes contaminées.  « Le pire survient donc lorsque ces spores sont consommées par les animaux », ponctue le vétérinaire.

Selon le Dr Marcel Biakolo, « L’anthrax ne se contamine pas d’une personne infectée à une autre. Toutefois, elle peut se contracter si une personne saine entre en contact avec des animaux ou des produits contaminés. C’est une maladie qui infecte le plus souvent les vétérinaires, les agriculteurs, les éleveurs et même les bouchers. Pour plus de sécurité, il est recommandé de consommer de la viande de bœuf bien cuite ».

Il existe, explique le vétérinaire, différents types d’anthrax en fonction du mode de contagion. On a ainsi, l’anthrax cutané, l’anthrax par inhalation ; l’anthrax gastro-intestinal et l’anthrax par injection.  « En l’absence de traitement, plus de la moitié des patients atteints de la maladie du charbon meurent.  La maladie se soigne à l’antibiotique et étant donné qu’elle est méconnue, il est opportun de renforcer les sensibilisations des populations sur son existence », recommande le vétérinaire.

Filière bovine : un virus venu du Nigéria menace le cheptel camerounais

Le ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) a alerté plusieurs gouverneurs de région sur « l’apparition de la maladie bovine dénommée Anthrax au Nigeria ».

La sonnette d’alarme est tirée sur l’apparition de cette maladie au Nigéria voisin et les risques d’importation encourues du fait des échanges transfrontaliers avec le Cameroun, notamment en ce qui concerne les mouvements de bétails.

Le Dr Taïga a saisi les gouverneurs des régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui ont la particularité d’être adossées à la frontière avec le Nigeria, au sujet de cette maladie.

Dans sa correspondance, le Minepia leur demande de « procéder au renforcement des contrôles de mouvements de bétails aux frontières ». Les patrons de régions doivent également sensibiliser les acteurs de la filière, notamment les éleveurs, les commerçants, les bouchers, etc. Les mouvements transfrontaliers de bétails doivent également être contrôlés, « afin d’éviter l’importation de la maladie », souligne le Minepia.

Rappelons que le cheptel bovin est estimé au Cameroun à environ 8 millions de têtes sur pieds, dont 83 % localisées dans les trois régions septentrionales du Cameroun, soit 3/4 du cheptel national. Quant à la viande bovine, la production locale se situe en moyenne à 110.000 tonnes de viande, pour une demande estimée à environ 300.000 tonnes par an, d’après des statistiques 2021 du Minepia.

Cameroun : le Gicam offre un cadre pour l’agriculture et l’élévage

Le groupement interpatronal du Cameroun organise un forum réunissant les acteurs clés de ces secteurs suscités.

Gabriel MBAIROBE, Ministre de l’Agriculture et Développement Rural (MINADER) et Docteur TAIGA, Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) seront au Gicam en février.

Ce sera dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative FARM au Cameroun que s’organisera le Forum de l’investissement privé dans l’Agriculture & l’Elevage le vendredi 10 février 2023.

Cette rencontre entend marquer une étape importante dans la mise en œuvre du protocole de partenariat signé le 26 juillet 2022 entre le Groupement Inter-Patronal du Cameroun (GICAM), le Mouvement des Entreprises de France International (MEDEF International) et l’Alliance pour l’Agriculture, l’Elevage, l’Aquaculture en Afrique (ALFA).

L’objectif du Forum est de mobiliser les investisseurs privés camerounais, porteurs de projets, pour le développement de chaînes de valeurs dans l’agriculture et l’élevage autour des opportunités déployées au MINADER et au MINEPIA via la mise en synergie avec des partenaires européens dans le cadre de l’initiative FARM.

 

 

Cameroun : le SAID entend vulgariser à grande échelle les pratiques agroécologiques

Les actions menées en matière d’agroécologie au Cameroun ont été présentées ce vendredi 30 septembre 2022, par le service d’appui aux initiatives locales de développement (SAILD).

D’après le SAILD, la dégradation des sols, la désertification, l’érosion des ressources génétiques, les effets des changements climatiques, et le système d’agriculture conventionnel sont autant de facteurs qui limitent la capacité des populations à accéder à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ainsi, l’organisation a confié la responsabilité à certains experts, de mener une étude sur l’agroécologie. L’atelier de restitution des études sur l’état des lieux de cette étude a eu lieu aujourd’hui.

Le chargé de programmation et gestion des ressources naturelles au SAID, explique que Ghislain Fomou,  l’objectif premier est de : « faire connaître aux acteurs du secteur les pratiques qui sont utilisés par des acteurs de la recherche et des paysans pour produire d’une manière responsable. » Ce qui implique, la protection de l’environnement et l’amélioration de la sécurité alimentaire.  Également à attirer l’attention du public sur cette pratique dans  un contexte où il y a une forte demande en produits chimiques et dont on voit les méfaits sur la santé des populations à travers les aliments disponibles.

Or l’agroécologie, définie comme ensemble de techniques de production qui combinent la protection de l’environnement et la production agricole, est confrontée à plusieurs barrières.

‘’ Le corpus juridique n’est pas suffisamment clair’’

Le Pr Joseph Keutcheu, enseignant à l’université de Dschang, impliqué dans les travaux fait savoir que l’étude portait sur trois aspects. Notamment l’aspect juridique, institutionnel et dans les curricula des structures de formation agricoles et agronomiques au Cameroun.

Sur le premier point, le politologue indique que : « l’agroécologie n’est pas une catégorie juridique pour le moment reconnue chez nous et dont les textes juridiques évoquent en passant ou de manière très implicite l’esprit de l’agro écologie. »

Sur le plan institutionnel : « On a fait des enquêtes au MINADER, au MINEPIA et au ministère de l’environnement et on s’est rendu compte de ce que la question de l’agro écologie n’est pas encore fortement institutionnalisée chez nous  (Cameroun). Il y’a un fort silence des institutions relativement aux questions de l’agro écologie. Il n’y a pas une verbalisation lorsqu’on lie les intitulés des ministères et des différents services dans ces ministères. » C’est en ces mots que Le Pr Joseph Keutcheu, exprime son désarroiIl regrette par ailleurs que les acteurs ne soient pas très portés à insérer l’agro écologie dans leur esprit de travail.

Sur le dernier point, l’étude s’est intéressée au curricula de formation dans les structures de formations agronomiques au Cameroun. Il en ressort deux grandes catégories, les structures classiques de formations, et les structures universitaires ou les structures d’enseignement supérieur. « Relativement aux structures classiques qui sont en général placées sous la tutelle du MINADER, MINEPIA et du ministère de la formation professionnelle, on se rend bien compte que ce sont des structures qui ont fortement insérées l’esprit agroécologique dans leurs formations. », se réjouissent les experts.

A l’inverse dans les structures d’enseignements supérieurs, « il y’a une intégration en pointillés de l’agroécologie dans les curricula », confie Pr Joseph Keutcheu. Pour lui, cette méthode reste fortement ancrée dans le concept de révolution verte. « Donc de cette agriculture qui vise la production massive et donc qui de ce fait a recours à des intrants chimiques de manière massive. »

Cameroun : 40 fermes pilotes vont accueillir 360 porcs géniteurs

Le Minepia a lancé un appel à projets à cet effet. Ceci concerne les producteurs des régions du Centre, de l’Ouest et du Littoral.

Le ministre de l’Elevage des pêches et de l’industrie animale (Minepia) veut procéder à l’identification des fermes futures bénéficiaires des porcs géniteurs du Projet de développement des chaînes de valeur agricole de l’élevage et de la pisciculture (Pd-cvep).

En effet, ce sont au total 40 fermes pilotes qui sont recherchées principalement dans les régions du Centre, du Littoral et de l’Ouest. Réparties en trois catégories à savoir les fermes de sélection (12), les fermes de multiplication (6) et les fermes de production (22).

Selon à manifestation, ces fermes « recevront des porcs améliorés importés et devront les reproduire pour alimenter les autres unités de production du pays pour les quantités et qualités de viande de porc escomptées ».

Ces 360 porcs constituent la deuxième cargaison de porcs effectuée par le Cameroun après celle de 100 grand-parentaux réceptionnée au mois de mars 2022 dans le cadre du Projet de développement de l’élevage (Prodel) après l’épizootique qui a décimé près de 1 000 porcs dans la région de l’Ouest Cameroun.

En mémoire, le Projet de développement des chaînes de valeur agricole de l’élevage et de la pisciculture (Pd-cvep), bénéficie d’un financement de 65 milliards de Fcfa, de la part de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Etat du Cameroun. D’une durée de 5 ans, il se concentre sur trois chaînes de valeurs : porcine, bovine et piscicole.

Obala : 4997 kg de « poissons pourris » saisis à Congelcam, l’entreprise se défend

Dans une vidéo en circulation depuis le 23 mars, le délégué départemental de la Lekié a procédé au retrait de près 5000 kg du poisson des locaux de Congelcam pour qualité douteuse. L’entreprise donne sa version des faits.

23 mars 2022, le délégué départemental pour la Lekié  du ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) a effectué une descente sur e terrain.

Cette descente de Marthe Mebounou faisait suite à plusieurs plaintes des populations de la ville d’Obala, quant à la qualité du poisson servie à Congelcam. 4997 kg de poissons de différentes variétés (maquereau, machoiron, capitaine, sardine etc) ont été saisis.

« Tous ces produits destinés à la grande consommation étaient de mauvaise qualité et impropres à la consommation des populations. Il fallait impérativement procéder à cette saisie pour éviter qu’ils ne fassent l’objet de commercialisation, car cela pouvait créer des intoxications alimentaires dans les ménages », a indiqué le délégué.

Par contre, si le Minepia depuis son départemental dans la Lekié estime qu’à Congelcam le poisson est de mauvaise qualité, l’entreprise a un autre regard sur le sujet.

Lors de la conférence de presse donnée à Yaoundé hier 29 mars par Rémy Sah Mandoulé, directeur général de Congelcam, principal importateur de poisson au Cameroun, il en est ressorti que le poisson saisi n’était pas de qualité douteuse.

« Les poissons saisis chez nous n’étaient pas avariés. Au moment de leur saisie dans notre chambre froide, ils étaient frais », a indiqué le directeur de Congelcam.

« Nos produits sont protégés depuis le Port de Douala jusqu’à nos différents points de vente. Chaque chambre froide est dotée d’un groupe électrogène pour pallier d’éventuelles coupures d’électricité. Ce qui permet de conserver nos produits dans des conditions idoines », a-t-il ajouté.

Néanmoins, le directeur a souligné que, lorsque les produits de mauvaises qualités transitent par le Port, Congelcam se charge de les détruire en présence des experts.

Un film qui laisse le consommateur indécis entre le Prix élevé du poisson, et la qualité de ce produit.

Cameroun : une nouvelle initiative pour booster le secteur aquacole

Le Ministre de l’Élevage, des pêches et des industries animales, Dr Taïga, a présidé hier mardi 22 mars 2022 à Yaoundé, la cérémonie de lancement de la mission de formulation du programme d’appui au développement de l’entrepreneuriat aquacole.

Développer la production du poisson sur l’ensemble du territoire national et dans toutes les techniques de la convention actuelle du secteur. Tel est l’objectif de ce nouveau programme d’accompagnement.

D’une durée de 6 ans, le programme démarrera probablement en 2023 pour s’achever en 2029. Pour le ministre, il s’agit là d’un projet très important. C’est pourquoi, a-t-il souligné, des équipes vont se déployer sur l’ensemble du territoire national, afin de recueillir les besoins ainsi que les préoccupations des uns et des autres, et pouvoir ainsi lever toutes les contraintes autour dudit secteur.

Les aquaculteurs veulent à travers ce programme tripler, voire quadrupler la production. « Nous attendons de ce projet un accompagnement plus sérieux de nos communautés, parce que nous nous sommes engagés récemment dans la vulgarisation de l’aquaculture comme une économie alternative de nos populations, qui ont la volonté de se lancer dans la production du poisson », a indiqué le Père Ezéchiel Esope Zanwoen, coordonnateur de l’Association chrétienne « Caritas » de Sangmélima.

En 2019, l’offre en produits halieutiques au Cameroun se situait à 335 158 tonnes. Une offre largement dominée par la pêche artisanale maritime (79%), suivie de la pêche continentale (14%) et de la pêche industrielle (4%). L’aquaculture n’apparaît qu’en dernier ressort avec seulement 3% de l’offre globale.

C’est dans le but de booster de la filière et lutter contre la vie chère que le Minepia multiplie les stratégies de production locale.

Cameroun : la Turquie soutient la production et la transformation du miel

L’ambassadeur de Turquie  Ayse Saraç a remis le 5 aout dernier au ministre camerounais de l’Elevage, du matériel pour développer l’apiculture dans le pays.

Des ruches modernes, des fumoirs, des tamis, des combinaisons apicoles, des incubateurs ainsi que du matériel de laboratoire. C’est l’essentiel du don que  Ayse Saraç, ambassadeur de Turquie au Cameroun a remis au Dr Taïga, ministre camerounais de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia).

L’évènement s’est déroulé au Centre avicole de Yaoundé, en présence également du Dr Mehmet Yazgan, coordonnateur de l’Agence turque de coopération et de coordination (Tika). Le Tika qui œuvre depuis 2018 au renforcement des capacités des acteurs apicoles dans la maîtrise des technologies de production et de transformation.

Grippe aviaire: la commercialisation de la volaille de nouveau autorisée dans le Mfoundi

Le ministre de l’Elevage a rendu public un arrêté mercredi autorisant les volailles et les produits issus des fermes à se retrouver dans les marchés. Neuf marchés autorisés

Les aviculteurs de Yaoundé peuvent pousser un « ouf! » de soulagement. Trois mois après l’interdiction de la commercialisation des volailles dans le département du Mfoundi (dont Yaoundé, la capitale politique, est le chef-lieu), le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales vient d’autoriser à nouveau l’activité dans un arrêté parvenu à Journalducameroun.com ce mercredi.

« Les volailles et leurs produits issus des fermes ayant fait l’objet d’un suivi sanitaire peuvent être autorisés de vente dans les marchés à volaille aménagés et préalablement identifiés par l’autorité administrative », relève l’ arrêté rendu public ce jour mais signé le 23 août 2016.

La mesure dans le Mfoundi avait été prise le 26 mai 2016 après le constat d’une épidémie de grippe aviaire, épidémie qui devait amener les autorités administratives d’autres régions, dont celles de Bafoussam, le bassin de production, à en faire de même. Au coeur de cette épidémie, l’Interprofession avicole du Cameroun (IPAVIC) présentait des pertes au sein de la filière évaluées à environ 400 millions par jour. L’aviculture, d’après l’Ipavic, pourvoit 320 000 emplois directs, 250 000 emplois indirects, et côte 4,5 % du Produit intérieur brut (PIB).

Dans le sillage du texte signé par le Minepia, Dr Taïga, le gouverneur de la région du Centre a rendu aussi public mercredi un arrêté précisant les marchés aménagés et respectant les « règles de biosécurité, d’hygiène et de salubrité ». Il s’agit de 09 marchés répartis dans les sept arrondissements que compte le département du Mfoundi.

Liste des marchés ayant fait « l’objet d’un suivi sanitaire », autorisés dans le Mfoundi par l’arrêté du gouverneur du Centre:
* Arrondissement de Yaoundé 1er: Marché du Mfoundi;
* Arrondissement de Yaoundé 2: Marché de Mokolo, marché de l’Ipavic;
* Arrondissement de Yaoundé 3: Marché de Nsam;
* Arrondissement de Yaoundé 4: Marché de Mvog-Mbi; Marché d’Ekounou;
* Arrondissement de Yaoundé 5: Marché d’Essos;
* Arrondissement de Yaoundé 6: Marché du Rond-point Express
* Arrondissement de Yaoundé 7: Marché de Nkolbisson.


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Cameroun: des aviculteurs en colère devant le Minepia

Ils ont exprimé leur ras-le-bol le 07 juillet 2016 en déversant plus de 12 000 ufs devant le ministère de l’Élevage, des pêches et des industries animales à Yaoundé

Le ras-le-bol exprimé jeudi 7 juillet 2016 par l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) du Cameroun devant le ministère de l’Élevage, des pêches et des industries animales, vise la réouverture des marchés de vente de poulets.

L’Acdic traduit par cette action, son amertume contre le vent de la destruction qui plane sur la filière avicole nationale, suite à la réapparition de la grippe aviaire au Cameroun en mai 2016. Les activistes reprochent aux pouvoirs publics d’être « entièrement responsables de cette situation », pour n’avoir pas su gérer la crise dont les pertes financières sont estimées à plus de 10 milliards Fcfa depuis l’annonce de l’épizootie.

Désormais l’inquiétude hante les consciences des principaux acteurs de la filière avicole au Cameroun. On parle déjà de 320.000 emplois directs et 250.000 emplois indirects menacés. Le chef de file de cette revendication, Bernard Njonga s’indigne de ce que les mesures prises jusqu’ici n’ont pas permis de stopper la psychose des consommateurs, mais aussi la reprise de l’activité chez les aviculteurs.

Seulement pour les premiers cas de grippe aviaire découverts à Yaoundé, Bafoussam et Bayangam, Bernard Njonga, spécialiste de la filière avicole, regrette plus de 4 milliards Fcfa de pertes sèches. Soit plus de 150 000 ufs détruits et 150 000 poulets étouffés.

Avec une contribution de 1% au Produit intérieur brut (Pib), la filière avicole est l’un des secteurs majeurs de l’économie camerounaise avec 15 milliards de Fcfa, couvrant 14% des besoins de la population en protéines animales. Face à l’urgence de la réouverture des 25 marchés avicoles, le gouverneur de la région du Centre a tenu une réunion de crise ce jeudi. Une lueur d’espoir se dessine pour redonner vie à la filière.


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Des aviculteurs en colère déversent des ufs devant le siège du Minepia

A la suite de cet acte posés avant l’ouverture des services, les équipes du ministère en charge de l’élevage ont tout de suite entrepris de désinfecter le site qui pourrait présenter un réel risque de

Des membres de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC) du Cameroun ont déversé jeudi matin, 07 juillet 2016, des ufs pourris devant les locaux abritant le ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales à Yaoundé, la capitale du pays, pour exiger la réouverture des marchés de vente de poulets dans un contexte de grippe aviaire.

Les activistes, qui ont agi peu avant l’ouverture des services de ce département, entendaient aussi dénoncer la destruction de la filière avicole nationale, suite à la «gestion catastrophique de la crise» de l’épizootie qui sévit depuis mai dernier à travers une bonne partie du pays.

L’ACDIC rend les pouvoirs publics «entièrement responsables de cette situation», eux qui ont été défaillants quant à la surveillance de l’épizootie, et dont les mesures prises n’ont pas permis de stopper la psychose des consommateurs ou encore la reprise du travail chez les aviculteurs.

La filière avicole du Cameroun, qui accuse des pertes financières estimées à plus de 10 milliards FCFA depuis l’annonce de l’épizootie, assure rappelle-t-on, 320.000 emplois directs et 250.000 emplois indirects dans le pays.


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Cameroun: un bateau de pêche chinois arraisonné pour «activité illicite»

A l’intérieur dudit navire se trouvait une cargaison de 5 tonnes de poissons a été vendue aux enchères. L’équipage est condamné à payer une amende de 7 millions de FCFA au trésor public

Un navire de pêche chinois baptisé Yang I vient d’être arraisonné par les éléments de la marine camerounaise et une équipe du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (MINEPIA), pour « activité illicite ».

L’interpellation de ce navire est intervenue à Limbe, dans le Sud-Ouest, une localité qui jouxte l’océan Atlantique et dont des pêcheurs de diverses nationalités, entre autres, des Chinois, des Indopakistanais et des ressortissants ouest-africains, écument cet espace maritime camerounais.

En plus d’être en position de pêche illicite, ce navire, selon les autorités camerounaises, utilisait des filets non conformes à la réglementation en vigueur dans le pays en matière de pêche.

La cargaison de 5 tonnes de poisson saisie dans le navire, vendue aux enchères, et l’équipage a été condamné à payer une amende de 7 millions de francs CFA au Trésor public.

Les cotes camerounaises sont très prisées par les pêcheurs clandestins.

Comme le révèle les statistiques du Comité technique de la Commission régionale des pêches du Golfe de Guinée (COREP), pour qui en moyenne, 12 navires de pêche appartenant à des ressortissants étrangers sont arraisonnés au large des côtes camerounaises pour des activités de pêche illicite.


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Un forum pour interconnecter les aquaculteurs du Cameroun

La plateforme créée sur WhatsApp et baptisée «Minepia-Aqua-Culture» a pour objectif de mettre les acteurs de la filière au même niveau d’information, d’échanger les expériences et les bonnes pratiques

Selon les statistiques du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), la demande nationale en poissons tourne autour de 400 mille tonnes par an, alors que la production locale n’est que de 200 mille tonnes l’an. Le déficit, 200 mille tonnes, est comblé par l’importation du poisson congelé, faisant ainsi perdre à l’Etat du Cameroun près de 100 milliards de F chaque année. Fort de ce constat, le Minepia avait décrété « 2015 » « Année de l’aquaculture », durant laquelle les bases d’une aquaculture commerciale ont été posées.

« Autrefois, on encourageait les Camerounais à créer des étangs juste pour nourrir leur famille. Depuis 2015, l’aquaculture est désormais perçue comme un business, une industrie qui crée des emplois et contribue à l’économie nationale », explique Divine Ngala Tombuh, sous-directeur de l’aquaculture au Minepia. Dans la suite des actions gouvernementales visant à formaliser la nouvelle dimension de la filière, le sous-directeur a créé un forum WhatsApp, réunissant les acteurs de l’aquaculture au Cameroun (promoteurs d’étangs, producteurs d’alevins et de nutriments, ingénieurs de eaux, paysagistes, experts aquacoles, etc.).

Baptisé Minepia-Aqua-Culture, « ce forum vise à supprimer les intermédiaires, afin de réduire les coûts de production. Il permet de mettre les acteurs au même niveau d’information, d’échanger les expériences et les bonnes pratiques », explique Divine Ngala Tombuh, qui a estimé qu’il était temps d’établir un contact physique. Venu donc clôturer les travaux, le Minepia Dr Taïga a invité les membres à visiter le portail gouvernemental Camagro pour avoir une meilleure vu du marché.


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Grippe aviaire: 471 personnes en observation sanitaire au Cameroun

Selon le ministre le communiqué conjoint du Minsanté et du Minepia, les concernés sont des agents sanitaires exposés à l’épidémie lors des travaux dans les foyers déclarés

Les ministres de la Santé publique (Minsanté), André Mama Fouda, et de l’Elévage, des Pêches et des Industries animales (Minepia),le Dr Taïga, annoncent la fin de l’épisode de grippe aviaire au Cameroun. Ils ont également indiqué, dans un communiqué publié le 22 juin 2016, que 471 personnes ont été placées en observation sanitaire.

Les concernés, tous agents du Minepia, sont ceux-là ayant été au front dans les principaux foyers où sévit l’épidémie à travers le pays.

Pour André Mama Fouda, cette mise sous observation sanitaire est la preuve que des dispositions ont été prises pour veiller à la sécurité non seulement des exploitations encore saines, mais aussi des agents commis au déparasitage des consommateurs pour circonscrire au mieux cette épidémie.

«La situation est sous contrôle, mais le pays reste vigilant», a assuré le MINEPIA dans un communiqué publié mercredi, précisant que le gouvernement a institué des mesures de lutte contre la propagation de la maladie, ainsi que du suivi des personnes à risque.

Le même document indique qu’environ 54.000 volailles ont été abattues, dénaturées et enfouies dans les fermes touchées, et que des mesures de décontamination et d`assainissement de foyers et marchés ont été appliquées.

Plutôt circonspect et dénonçant «la mafia gouvernementale pour tuer la filière avicole pourtant jusque-là prospère», la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC) exige pour sa part la publication des analyses de laboratoire confirmant l’existence de la grippe aviaire dans le pays.

C’est depuis le 25 mai dernier, rappelle-t-on, qu’un foyer de grippe aviaire a été détecté au complexe avicole de Mvog Betsi à Yaoundé, la capitale du pays, décimant plus de 15.000 volailles sur un effectif 33.000.

Depuis lors, le virus H5N1 s’est répandu à travers le Cameroun, la filière avicole accusant désormais des pertes financières mensuelles de l’ordre de 10 milliards FCFA.


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Cameroun: des marchés désinfectés en prévention de la grippe aviaire

Une campagne d’assainissement a été lancée jeudi dans les espaces commerciaux de poulets de Mvog-Ada à Yaoundé, sous la conduite du ministère de l’Elevage

Le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga, a entamé jeudi, 02 juin 2016, une campagne d’assainissement dans les espaces commerciaux de poulets de Mvog-Ada à Yaoundé. Objectif de cette initiative, prévenir la grippe aviaire.

Vêtus des combinaisons de protection, les personnels vétérinaires des centres zootechniques de Biyem-Assi et Mvog-Betsi ont procédé jeudi à la phase de prédésinfection du marché de poulets sus-cité. L’équipe du Minepia a ratissé toutes les boutiques jusqu’aux caisses vides entassées dans l’espace commercial réservé aux poulets. « Nous voulons réduire la charge virale dans ce marché », a indiqué le délégué régional de ce département ministériel pour le Centre, Gaston Meyebe.

Après cette première phase, il faudra passer à la désinfection proprement dite qui se fera en trois étapes. « Il s’agira de détruire tout ce qui a été en contact avec le virus. Nous allons décaper la première surface au niveau du sol puis asperger de la soude caustique sur des parties qui ne sont pas goudronnées et enfin nous allons repasser avec un virucide très puissant capable de détruire toute forme de virus », a expliqué Gaston Meyebe.

Pour les commerçants au chômage, « c’est difficile depuis quelques semaines. Tous les 2000 vendeurs de poulets de ce marché sont aux abois du fait de ne plus rien vendre. C’est le plus grand secteur qui fait la distribution des poulets dans la sous-région. Donc, il est important de se prémunir parce qu’après tout, c’est pour notre bien et celui de nos clients », a déclaré le président de l’association Solidarité dans la volaille, Guy Merlin Heugang.

« Nous compatissons à vos pertes, a déclaré le sous-préfet de Yaoundé IV, Martin Loko Motassi en s’adressant aux commerçants. Mais, le gouvernement verra ce qu’il y a lieu de faire en temps opportun. Il est important de ré-assainir le milieu pour gagner votre pain en préservant la santé de vos clients », a-t-il poursuivi.

En collaboration avec la FAO, l’opération va durer entre deux semaines et trois mois.

Dans le sens de cette lutte contre la grippe aviaire, un numéro vert a été mis par les autorités camerounaises à la disposition des populations, leur permettant de dénoncer tout cas suspect de grippe aviaire : le 1510.


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Grippe aviaire: le département du Mfoundi décrété « zone infectée »

Le ministre de l’Elévage a rendu public un arrêté jeudi instaurant un « vide sanitaire » et la fermeture de la vente de volailles dans la capitale du Cameroun jusqu’à la levée de certaines mesures

Le ministre camerounais de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga, a rendu public un arrêté ce 26 mai, décrétant tout le département du Mfoundi – dont la capitale du Cameroun, Yaoundé, est le chef-lieu, dans la région du Centre – « zone infectée » à la grippe aviaire.

L’arrêté du Minepia a été lu ce jeudi à 20h, au journal de la radio publique nationale.

Le texte survient 24h seulement après un point de presse accordé par le Dr Taiga à Yaoundé, et au cours duquel ce dernier relativisait la zone d’épidémie en la circonscrivant uniquement au Complexe avicole de Mvog-Betsi, une propriété de l’Etat.

Le 22 mai dernier, le Réseau d’Epidemiosurveillance du Minepia y avait constaté de fortes mortalités de volailles: « 24000 volailles sur un effectif de 33000, soit 75% du cheptel » décimé. « En dehors du seul foyer identifié au Complexe Avicole de Mvog-Betsi, la situation est sous contrôle et les investigations se poursuivent », déclarait encore le ministre de l’Elevage hier.

Désormais, c’est tout le département du Mfoundi qui est concerné.

L’arrêté du Minepia instaure un « vide sanitaire » et la « fermeture de la vente de volailles » jusqu’à la levée de mesures prises en vue de la désinfection des lieux infectés.

Les éleveurs sont donc invités à abattre tout « cheptel suspect », et procéder ensuite à « l’incinération et à l’enfouissement de toutes les carcasses conformément à la réglementation en vigueur ».

Le texte précise également que les sites d’élevage, qui doivent être désinfectés ainsi que leurs alentours, devront être soumis aux « visites quotidiennes des services vétérinaires et des personnels de santé ».

Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, ajoute pour sa part, en sus des mesures prises par le Minepia, que toute personne qui mettrait en vente de la volaille douteuse sera sanctionnée. Les éleveurs sont appelés dans ce sens à dénoncer toute action suspecte de l’un des leurs. Le porte-parole du gouvernement met aussi « en garde » tous ceux qui seraient tentés de « brader les poulets malades » aux consomateurs.

Cependant, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « il n’existe aucune donnée tendant à prouver que la maladie (grippe aviaire, ndlr) puisse être transmise à l’homme par des aliments convenablement cuits. »


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Cameroun: Le MINEPIA veut se doter d’une application de gestion du courrier

Le ministre Taïga vient de lancer un appel à manifestation d’Intérêt en vue de la pré-qualification de consultants ou bureau d’étude pouvant concevoir et installer ce progiciel

Le ministère camerounais de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) envisage de se doter au cours des prochains mois d’une application numérique pour la gestion de son courrier.

A cet effet, le ministre Taïga vient de lancer un appel à manifestation d’Intérêt en vue de la pré-qualification de consultants ou bureau d’étude pouvant concevoir et installer un progiciel de gestion intégrée du courrier pour le compte de son département ministériel. Selon son communiqué, ce nouvel outil devrait permettre de réduire les lenteurs administratives liées au grand nombre de correspondances produites quotidiennement par le MINEPIA.

De manière spécifique, la prestation consistera en « la fourniture d’une solution progicielle de gestion des courriers, l’intégration de cette solution dans le système d’information du MINEPIA, la formation et la prise en main complète de la solution par l’administrateur, la formation des utilisateurs de la solution, la production des supports de formation et la production des documents contenant le détail des sessions de formation par profil utilisateur/thème », précise le communiqué.

Notons au passage que le marché est ouvert à toute entreprise de droit camerounais spécialisée dans le domaine du développement des applications. Les entreprises intéressées peuvent consulter les dossiers d’appel d’offres au MINEPIA et déposer leurs dossiers de candidatures au plus tard le 06 mai 2016, à 12 heures.


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Le Cameroun importe pour 100 milliards de FCFA de poissons chaque année

Les importations sont en augmentation constante ces dernières années alors que la production nationale se situe autour de 200 000 tonnes

Les dépenses liées à l’importation des produits halieutiques pour satisfaire la demande nationale en poisson se chiffrent à 100 milliards de FCFA par an d’après le ministère camerounais de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia).

Les importations sont en augmentation constante ces dernières années alors que la production nationale se situe autour de 200 000 tonnes, pour une demande estimée à 400 000 tonnes par an.

Pour inverser la tendance, le gouvernement entend mieux organiser le secteur de la pêche, raison pour laquelle «nous appelons les privés investir dans la pêche», a plaidé le Minepia, Dr Taiga, cette semaine dans la presse publique, soulignant que l’Etat a mis en place un cadre réglementaire favorable à l’investissement privé.

Dans cette perspective, «le Minepia a fait de la promotion de l’aquaculture une alternative majeure pour l’augmentation de la production halieutique en vue de baisser progressivement les importations», a déclaré le ministre des Pêches.

Pourtant, affirment des sources concordantes, les eaux camerounaises sont riches en poisson, mais l’inorganisation du secteur oblige le Cameroun à se tourner vers l’étranger pour satisfaire la demande nationale.

Des importations massives font du poisson le deuxième produit le plus importé du pays après le riz, dont le volume des importations se situe autour de 125 milliards de FCFA par an.


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Lutte contre la rage: la Cud distribue 2000 doses de vaccins

La campagne d’immunisation des bêtes organisée par la Communauté urbaine de Douala ira jusqu’au 10 octobre prochain. Elle s’inscrit dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la maladie

La journée mondiale de lutte contre la rage s’est célébrée lundi, 28 septembre 2015, au Cameroun. A l’occasion, l’esplanade de la mairie d’arrondissement de Douala 3e, dans la métropole économique camerounaise, a été retenue pour la vaccination de nombreuses bêtes.

L’opération s’inscrivait dans le cadre d’une campagne initiée par la Communauté urbaine de Douala (Cud) en collaboration avec le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia).

Au total, 2000 doses de vaccins ont été remises aux personnels du Minepia par la Cud, pour le bon déroulement de l’opération de vaccination des bêtes, prévue jusqu’au 10 octobre prochain. Les six communes d’arrondissement de Douala sont concernées.

Selon le délégué régional du Minepia pour le Littoral, Dr René Saleu, près de 60.000 personnes meurent chaque année dans le monde des suites de rage, la majorité étant constituée d’enfants. Cette maladie, qui est une zoonose meurtrière, est transmise à l’homme dans 95% des cas par la morsure de chiens infectés. Les premiers symptômes de la rage chez l’Homme après introduction du virus sont notamment un état grippal, la fièvre, la fatigue, des céphalées, une sensation de malaise etc.

D’après la police sanitaire de la rage, en 2015, 205 chiens mordeurs ont été enregistrés dans la région du Littoral et particulièrement dans la ville de Douala.

Chien enragé.
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Le Cameroun veut renforcer le développement de la pisciculture

Le Minepia fait état à ce sujet de la création des projets intégrés à travers le pays, pour la fourniture de 100 tonnes de poissons sur deux cycles annuels en phase de production optimale

Le gouvernement camerounais entend renforcer le développement de la pisciculture, apprend-t-on auprès du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) qui fait état à ce sujet de la création des projets intégrés à travers le pays.

Lancé il y a quelques mois avec l’appui des partenaires au développement dont l’Organisation mondiale pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), ledit programme vient de livrer ses premiers résultats dans la localité de Gounougou, région du Nord.

Selon le Minepia, ce projet a permis de produire 16 tonnes de poissons au bout de sept mois d’implémentation. Selon les prévisions des responsables du projet, deux autres productions sont attendues en octobre et décembre prochains, pour des volumes respectifs de quatre et cinq tonnes.

Au total, on s’attend à une production d’environ 25 tonnes supplémentaires dans cette localité aux confins du Lac Tchad dont les populations sont davantage habituées à la pêche de capture grâce au barrage construit dans cette partie du Cameroun.

Grâce à ce projet qui pourra fournir 100 tonnes de poissons sur deux cycles annuels en phase de production optimale, le ministère de l’Elevage, des Pêches et des industries animales entend réduire le déficit de production en période de repos biologique.

La pêche est l’une des principales activités génératrices de revenus pour les populations, avec la riziculture.


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Denrées alimentaires: Le mystérieux laboratoire d’analyse de Douala

Par le parti politique « Croire au Cameroun » (CRAC)

2002-2015, 13 ans que dure le chantier du laboratoire d’analyse des denrées alimentaires d’origine animales et halieutique du Cameroun.

Au c ur de la ville de Douala, dans les locaux de la Délégation régionale du ministère de l’élevage , des pêches et des industries animales (Miniepia), se trouve une belle bâtisse, la plus belle et la plus grande du coin, à n’en juger qu’à sa clôture et sa charpente qu’on distingue au passage. Aucune plaque, aucun indice d’identification extérieur de ce chef-d’ uvre. Même les mototaximens de la place ne savent vous dire ce qu’il en est. Il faut être renseigné pour savoir qu’il s’agit du laboratoire d’analyse des denrées alimentaires d’origine animales et halieutique du Cameroun. Plus encore, il faut être rusé pour accéder à sa cour.

Vu de l’intérieur, ça sent l’abandon. Mais impossible d’en dire plus. Le bâtiment bien gardé est fermé à double tour, interdit d’accès à qui que ce soit. «Vous ne pouvez pas entrer. C’est le Délégué régional qui détient les clés. Allez le voir d’abord.» Disent les gardiens à l’entrée. Même son de cloche chez le Délégué à une différence près: «Vous ne pouvez pas visiter. Adressez une demande au Ministre.»

Doter le Cameroun d’un outil fiable d’analyses des denrées d’origine animale et halieutique est une recommandation de la Commission économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques (CEBEVIRHA), tenue en République centrafricaine il y’a plus de 25 ans. Selon les partenaires techniques, le chantier du laboratoire a débuté à Douala en 2002, et a bénéficié de l’expertise et des consultations de l’Union européenne, de la FAO et de l’Ecole inter Etats de médecine vétérinaire de Dakar. En 2015, soit 13 ans plus tard, les travaux ne sont toujours pas achevés. Les équipements ne sont pas au complet. Toute chose qui porte à croire que ce grand projet ne fait pas partie des priorités du Minepia. Pourtant, il figure dans son plan d’urgence pour ce qui est de la qualité et de la certification des produits alimentaires. Une source de recettes et d’emplois. La mise en fonction dudit laboratoire avait été prescrite par le Chef du Gouvernement avant la fin de l’année 2012, en vue de la reprise des exportations des denrées d’origines alimentaire et halieutique, à la reconquête des marchés européen et américain selon les normes internationales.


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Pertes socio-économiques
Selon le coordonnateur régional du programme Acp-fish, Oumarou Njifonjou, la production maritime du Cameroun en ce qui concerne la pêche est de 60.000 tonnes de poissons par an dont 8.000 tonnes de poissons issues de la pêche industrielle, 500 tonnes de crevettes et le reste de tonnage est issue de la pêche artisanale. Ceci malgré la piraterie maritime, la pêche illicite, la sous production, dont est victime le pays, et l’absence de gestion des ressources aquatiques. Sur les 60.000 tonnes, le Cameroun consomme annuellement 300.000 tonnes. A en croire Gustavo Miranda, coordonnateur du programme et représentant de l’Union européenne, le Cameroun perd chaque année 10 milliards de Fcfa du fait de la non exportation de ses produits de pêche, notamment les crevettes, sur le marché international. Vu la position stratégique du Cameroun dans la sous-région, ce laboratoire est prévu pour couvrir tout le golfe de Guinée.

Et les Camerounais alors? A la lecture des documents de base de cet important projet, le laboratoire a pour mission entre autres de vérifier la qualité sanitaire des denrées alimentaires d’origine animale, et même végétal : plats cuisinés, viandes, salaisons, produits laitiers, légumes, fruits confits, conserves, pâtisserie et boulangerie … En partenariat avec les organisations professionnelles, il devra participer au maintien de la qualité des cheptels destinées à la consommation humaine, surveiller les maladies reconnues contagieuses, être une sentinelle en cas d’apparition de pathologies nouvelles ou de réapparition de maladies contagieuses telles que la grippe aviaire, la peste porcine, analyser des aliments pour animaux et garantir un usage approprié des médicaments vétérinaires, question de prévenir l’introduction des contaminants au sein de la chaîne alimentaire. Ses prestations s’étendent à l’analyse des eaux de forages, fontaines, eau de piscines et baignades, eaux à usage industriel et à usage hospitalier, eaux de rivières. Par conséquent il est ouvert aux entreprises agricoles et agro-alimentaires de toute taille, aux éleveurs, aux collectivités, aux vétérinaires praticiens et aux populations.

De bonnes ambitions qui malheureusement restent sur du papier alors que les camerounais continuent à se nourrir de denrées de qualité douteuse. Vivement que le MINEPIA revienne à la raison.

Laboratoire d’analyse des denrées alimentaires en chantier depuis 13 ans
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La sécheresse fait perdre 54.000 tonnes de viandes au Cameroun

En plus des pertes de la filière viande, la filière laitière enregistre un déficit de près de 270 milliards de F CFA chaque année d’après une récente étude de l’IRAD

D’après les chercheurs de l’Institut de la recherche agricole pour le développement (Irad), «environ 400 milliards de francs Cfa de pertes ont été enregistrées ces derniers mois dans le secteur de la filière bovine au nord-Cameroun», qui traverse une crise sans précédent. C’est une part non négligeable du produit intérieur brut (Pib).

Une récente enquête réalisée par les experts de l’IRAD démontre que, chaque animal perd en moyenne 20 kg durant la saison sèche, à cause des aléas et fluctuations climatiques.

Le cheptel bovin du Cameroun étant, selon les données du ministère de l’Elevage, de la Pêche et des Industries animales (Minepia) de l’année en cours, estimé à 6 millions de têtes. Une situation critique qui fait enregistrer au pays une perte annuelle de 54.000 tonnes de viandes, destinées à la consommation.

En plus des pertes de la filière viande, la filière laitière enregistre un déficit de près de 270 milliards de francs Cfa par an.

Pour pallier ce déficit alarmant, les ingénieurs de l’Irad préconisent, notamment la mise sur pied d’un circuit de collecte efficient durant la période la grande sécheresse qui va généralement de juillet à septembre.

«Pour ce qui est du secteur viande, il faut que les opérateurs s’impliquent davantage pour produire du fourrage et des aliments de complémentation. Les pouvoirs publics devraient intensifier leurs interventions en ce qui concerne l’investissement pour la réhabilitation des zones de pâturages, l’aménagement des points d’eau pastoraux et l’élaboration d’une stratégie nationale de collecte de lait», recommandent les experts de l’Irad.

D’après l’IRAD, environ 400 milliards de francs Cfa de pertes ont été enregistrées ces derniers mois dans le secteur de la filière bovine au nord-Cameroun
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Une structure à califourchon entre trois ministères de tutelle

Telle est la réalité de la chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun

Le ministère de l’agriculture et du développement rural (MINADER), le ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA) et le ministère des forêts et de la faune sont les trois ministères de tutelle de cette structure, sans toutefois oublier que le ministère technique et financier le plus important reste le ministère des finances. Beaucoup n’ont qu’une connaissance très vague de chambre d’agriculture, des pêches, d’élevage et des forêts du Cameroun et on n’en parle pas assez. Pourtant, elle existe depuis 1934. Une structure à cheval entre trois départements ministériels. Pour M. Hissen Koudja, Secrétaire régional de la chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun pour l’Adamaoua, les rapports que cette structure entretient avec les trois ministères sont très importants. D’abord le ministère de l’agriculture et du développement rural (MINADER) qui est le ministère technique principal, le ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA) et le ministère des forêts et de la faune. Avec ces deux derniers ministères, la Chambre garde de très bons rapports sur le plan financier et sur le plan technique. Sans toutefois oublier que le ministère technique et financier le plus important est le ministère des finances qui, en fonction des instructions données par les tutelles principales finance les activités de la chambre. Un service de plus pourrait-on dire.

Mais il ne faut pas surtout oublier que la chambre d’agriculture, des pêches, d’élevage et des forêts du Cameroun a d’abord été créée pour défendre les intérêts du monde rural. Sur ses rapports avec les paysans, Hissen Koudja ajoute que la chambre d’agriculture, des pêches, d’élevage et des forêts du Cameroun sert de courroie entre les pouvoirs publics et le monde rural. Une structure de plus au service du monde rural qui mérite d’être vulgarisée. Lors de sa création, la chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts (CAPEF) était connue sous l’appellation de chambre d’agriculture et de commerce. Mais au regard de l’importance et de l’ampleur que prenait l’économie de notre pays au fil des ans, le chef de l’Etat décidera de prendre un décret qui inclura la pêche dans les activités de la chambre. D’où la nouvelle appellation en vigueur. Agriculteurs, pêcheurs, éleveurs, forestiers, titulaires d’un certificat d’exportateur ou de transformateur de bois, sylviculteurs, apiculteurs, chasseurs et représentants mandatés d’entreprises, de coopératives, d’associations et de groupes d’initiatives communes sont pour l’essentiel, les principaux usagers de cette structure.

La mission principale de cette structure est la relance de l’économie nationale sur le plan agropastoral et forestier à travers l’organisation des rencontres, foires et comices, cadres idéaux d’échanges et de partage entre les décideurs et les représentants des organisations des producteurs. C’est ainsi que la chambre CAPEF du Cameroun se présente souvent en défenseur des organisations des producteurs face à l’Etat lorsque celui-ci fixe les prix des matières premières qui ne satisfont pas les paysans.


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