Cameroun-Yaoundé: Jean Claude Tsila débute sa réforme de la police municipale

Le préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila dans un communiqué signé du 06 mai a par ailleurs interdit aux conducteurs de moto-taxis de circuler dans plusieurs axes de la ville de Yaoundé.

La police municipale sera désormais identifiable par un uniforme avec la «mention police municipale et ne s’apparentant à aucun point de vue de celle de la gendarmerie et de la police nationale». C’est la substance d’un communiqué du 06 mai du préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila. Une identité remarquable pour sans doute éviter les abus perpétrés par ces agents. Ils sont accusés d’outrepasser leurs missions en procédant à des interpellations, à l’identification des individus ou encore en faisant usage de la force contre les citoyens.

Des situations qui ont souvent conduit à des altercations entre agents de la police municipale et des commerçants ou «moto-taximen». On se souvient d’ailleurs qu’en date du 13 février 2019, des affrontements entre un «benskinneur» et la police municipale au marché Elig-Edzoa qui a entraîné plusieurs dégâts matériels. Quelques jours plus tôt, 08 février, le marché central de Yaoundé a également été le théâtre d’une pareille scène. Ce qui fera suite à la suspension de la police municipale de 30 jours (a pris fin le 13 mars 2019).

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Pendant cette période de latence, le préfet va procéder à la sensibilisation des conducteurs de moto-taxi et des agents de la police municipale. En mars 2019, il disait à propos des agents de la police municipale «nous nous sommes réunis au niveau du gouvernement et nous avons reconnu l’importance de cette police. Côté profils, il y aura une minutieuse sélection. Ils vont recevoir une formation de qualité des agents de la police et de la gendarmerie qui maîtrisent mieux le maintien de l’ordre public. Ils seront soumis également à une enquête de moralité».

Dans le communiqué du 06 mai, l’autorité restreint également la circulation des conducteurs de moto-taxis. Dorénavant, ces deniers n’ont plus le droit de circuler dans les axes principaux de ville de Yaoundé. Le document contient des détails sur les quartiers et points à ne pas franchir par ces conducteurs. Ces restrictions marquent également la fin de la suspension de 30 jours formulée par le préfet contre les «moto-taximen».

Pour s’assurer du respect de toutes ces mesures, Jean Claude Tsila ressuscite le Comité national de lutte contre le désordre urbain qu’il présidera. En rappel, la police municipale au Cameroun, ce sont des agents municipaux rémunérés par la Commune ou communauté urbaine, ayant la charge de la lutte contre le désordre urbain.