Cameroun : Engelbert Mbarga, nouveau Directeur technique national du football

Précédemment DNT adjoint, Engelbert Mbarga vient succéder à Serge Noah arrivé en fin de contrat au mois de mars dernier.

Sa promotion était dans l’air depuis plusieurs jours. La nomination d’Engelbert Mbarga comme Directeur technique national (DNT) du football est désormais officiel. La nouvelle a été officialisée ce jeudi par la Fédération camerounaise de football via son site.

Cette nomination confirme la volonté du président de la Fecafoot, Samuel Eto’o Fils de restructurer le football camerounais en redonnant un nouveau souffle à la Direction technique nationale qui est en berne depuis quelques mois. Homme de terrain et entraîneur expérimenté, Engelbert Mbarga aura la lourde charge de relever ce nouveau défi.

La DTN, par l’intermédiaire de son directeur, définit une politique technique pour l’ensemble du football, qui est mise en place et animée par les entraîneurs nationaux. Cela concerne le football d’élite, le football de masse et la formation des éducateurs et entraîneurs. Au Cameroun, la DTN a un droit de regard sur toutes les sélections nationales, excepté de l’équipe fanion.

Football: le Franco-camerounais Oumar Gonzalez prêté à Epinal

Sous contrat avec le FC Metz, le défenseur a débuté vendredi, 09 septembre en National. Une première rampe de lancement en France pour le footballeur

Si la présence au coup d’envoi de Mike Cestor au sein de la charnière centrale du Stade athlétique Spinalien semblait être dans l’ordre des choses, en raison de la blessure de Meyer, en revanche, celle d’Oumar Gonzalez pouvait étonner. Jusque-là, le jeune (dix-huit ans depuis le 25 février) défenseur avait été cantonné aux seules séances d’entraînement du groupe fanion et aux rencontres de Division d’honneur. «J’attendais ce premier match, on va dire en pro, avec impatience», lâchait, tout sourire le grand échalas de 186 centimètres.

Un statut nouveau auquel le Franco-camerounais n’était pas préparé. Au début août – il est arrivé à Epinal le 4 -, il comptait repartir pour une saison avec le groupe de CFA2 du FC Metz avec lequel il est lié pour encore quatre ans. Mais tout s’est accéléré quand Epinal a sollicité son illustre voisin. Et voilà comment Gonzalez a emboîté le pas d’Hamza Sakhi, le meneur de jeu dont avait grand besoin l’ensemble vosgien. «Je suis très content d’être à Epinal», avance le natif de Douala, qui avait quitté son équipe du Sporting Club d’Air Bel, club du quartier de la Pomme à Marseille, à quatorze ans pour rejoindre la Moselle. «Cela me donne la possibilité de progresser, de jouer à un niveau que je ne connaissais pas», prolonge-t-il.

«En National, c’est une autre pression, mais c’est la meilleure»

Ce match face au CA Bastia, Oumar Gonzalez le soulignera à l’encre rouge. Du sceau d’un baptême du feu réussi pour le défenseur qui a été loué par son entraîneur à l’issue des débats. «Je pense que cela s’est bien passé, mais je sais que j’ai encore beaucoup de choses à travailler», souligne l’intéressé, positionné devant la défense. «Ce n’est pas mon poste au départ mais j’avais déjà joué milieu défensif plus jeune. Si je peux aider, peu m’importe la place que je dois tenir sur le terrain», observe avec malice le gaillard, débarrassé du stress inhérent à tout début.

«Je ne me suis pas posé de question , justifie-t-il. Je suis rentré sur le terrain et j’ai écouté les consignes du coach. Je devais donner 100 %. Le National, ce n’est pas pareil que le CFA2 ou le CFA, le niveau est d’une autre intensité physique. Et les duels font plus mal. Mais je sens déjà un autre souffle qui vient. Tout cela est différent de ce que j’avais vécu jusqu’à présent. Avec Metz, avec le centre (de formation), il n’y avait pas trop de pression. Il fallait juste maintenir l’équipe. En National, c’est une autre pression, mais c’est la meilleure.» De quoi donner des ailes au tout juste majeur qui a ressenti «des frissons devant ce public qui nous a soutenus.» Sorte de vent des cimes. Sommet que le Franco-camerounais espère toucher un jour ou l’autre.

Lutte contre le sida et la tuberculose: Le Cameroun reçoit un don de 63milliards de F

Il a été accordé mercredi à Yaoundé au ministère de la Santé publique par le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.

Le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a présidé hier, mercredi 23 mars, à Yaoundé, la cérémonie officielle de remise d’une subvention de 63,19 milliards de F CFA au Cameroun, par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Ce don non-remboursable court sur la période allant de janvier 2016 à décembre 2017. Il s’agit dans le détail de 53,12 milliards de F pour la composante VIH/Sida, auxquels devront s’ajouter 6,11 milliards issus de la remise de la dette du Cameroun par l’Espagne et 3,96 milliards pour la composante de la tuberculose.

L’argent servira à financer la prévention de la transmission du VIH/ Sida de la mère à l’enfant, les nouvelles infections, la prise en charge des personnes infectées, la co-infection tuberculose et VIH, le paludisme, le renforcement du système d’approvisionnement des intrants et le suivi et évaluation.

Selon le Dr Léopold Zekeng, Directeur adjoint de l’ONU SIDA Afrique de l’Ouest et du Centre : le Cameroun, avec une prévalence d’un peu plus de 4%, compte 600 000 adultes et enfants qui vivent avec le VIH Sida, 48 000 nouvelles infections, 8 000 bébés qui naissent infectés chaque année, et un peu plus de 30 000 décès. Le Cameroun est le deuxième pays le plus touché par l’épidémie de VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre, après le Nigéria.

Le ministère de la Santé publique du Cameroun compte mettre 210 000 personnes sous antirétroviraux en 2016 et 260 000 en 2017, contre 170 000 qui le seraient actuellement ; selon les données officielles de ce département.

La coopération entre le Cameroun et le Fonds mondial a commencé en 2003, un an après sa création. Depuis lors, près de 15 accords de financement ont suivi, dont sept en faveur du Cameroun pour le VIH, cinq pour le paludisme, et trois pour la tuberculose.


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Premières sanctions du conseil national de la communication du Cameroun

Avertissements, mises en garde, suspensions temporaires et rappels à l’ordre… Voici le communiqué intégral du CNC

«Le Conseil National de la Communication s’est réuni les 27 et 28 mars 2013 sous la Présidence de Mgr Joseph Befe Ateba et en présence de l’ensemble de ses membres, conformément aux dispositions de l’article 11 (1) du décret du 23 janvier 2012 portant réorganisation du CNC, qui mentionne que «le Conseil siège de manière permanente pendant la période de la campagne électorale afin de veiller au respect des lois, au principe de l’accès égal ou équitable des partis politiques, des candidats ou de leurs représentants aux médias publics».

Le Secrétaire général du CNC assurait le Secrétariat des susdits travaux, dont les différents points de l’ordre du jour ont porté sur la préparation des activités liées au déroulement de l’élection des sénateurs du 14 avril 2013. Il s’est notamment agi des modalités d’examen des projets d’arrêtés attendus du Ministre de la Communication concernant la répartition du temps d’antenne imparti aux partis politiques dans les médias audiovisuels de service public; de la tenue d’un séminaire de renforcement des capacités à l’intention des directeurs de publication autour d’un guide bilingue du journaliste en période électorale; du déploiement des membres du Conseil dans les dix Régions du Cameroun dans le but de veiller au respect par les médias publics et privés des principes de transparence, de pluralisme et d’équilibre, et des cas de régulation des contenus des organes d’information.

Sur ce dernier point, le Conseil a adopté tel qu’il suit une résolution en trois points au terme de ses travaux:

Premièrement, le Conseil, ayant constaté la récurrence de la diffusion par les chaînes de télévision dénommées New TV, Vision 4, Ariane TV, Golden House, LTM et DBS à faire la promotion des produits pharmaceutiques et de leurs promoteurs, adresse un avertissement ferme aux organes susnommés et demande à leurs promoteurs de mettre sans délai un terme à la diffusion de tels programmes proscrits par la législation en vigueur, en l’occurrence des articles 24, 26, 27, 42 et 43 de la loi N°2006/018 du 29 décembre 2006 régissant la publicité au Cameroun, qui disposent notamment que: « la publicité en faveur des structures sanitaires et des pratiques médicales est interdite dans la presse écrite, par voie de radiodiffusion sonore, de radiodiffusion télévisuelle… ou par tout autre moyen de communication permettant l’accès au grand public».

Cette mesure qui s’inscrit dans l’esprit des nombreuses mises en garde du Ministre de la Communication, de l’Ordre des médecins du Cameroun et des communiqués du Président du Conseil National de la Communication rendues publiques en date du 26 janvier, du 22 juin 2012 et du 8 mars 2013, a pour but de faire cesser toute action pouvant porter atteinte à la santé publique par une exploitation préjudiciable de la naïveté et de la vulnérabilité de certaines couches sociales.

Deuxièmement, le Conseil, se fondant sur les dérives constantes observées dans la diffusion par les chaînes de télévision Canal 2 International et LTM des émissions intitulées Canal détective et IPP News, qui ont notamment montré en date du 21 et du 27 mars 2013 de larges extraits des corps mutilés ou en décomposition, des images violentes et indécentes, prononce l’interdiction définitive des émissions sus-référées et la suspension temporaire de toute intervention dans les médias de leurs présentateurs.

La durée de cette suspension, à compter de la date de signature de la présente résolution, est de 6 mois pour le nommé Awilo et de 3 mois pour M. Ruben Malick.

Cette mesure se fonde sur les dispositions de l’article 32 du décret N°2000/158 du 3 avril 2000 fixant les conditions et les modalités de création et d’exploitation des entreprises privées de communication audiovisuelle et l’article 9 (2) du décret N° 92/313/PM du 24 septembre 1992 rendant exécutoire le Code de déontologie du journaliste qui disposent d’une part que: «l’entreprise de communication audiovisuelle doit s’abstenir de diffuser les émissions comportant des scènes de nature à porter atteinte aux bonnes m urs et à la pudeur», et d’autre part que le journaliste «ne doit publier de photographies de personnes privées en dehors des manifestations publiques qu’avec l’accord de celles-ci».

Troisièmement, le Conseil, se prononçant sur les atteintes à l’éthique et à la déontologie professionnelle perpétrées dans les programmes quotidiens diffusés par les stations de radiodiffusion sonore Youth FM, Amplitude FM et Sky One Radio qui s’intitulent respectivement Déballage, la Voix des sans Voix, Surface de vérité, prononce l’interdiction définitive des émissions susmentionnées et la suspension temporaire de toute intervention dans les médias de leurs présentateurs.

La durée de cette suspension, à compter de la date de signature de la présente résolution, est de 6 mois pour M. Duval Eballe et 3 mois pour MM Jean Jacques Ola Bebe, Claude Yong, Aimé Césaire Zambo, Hervé Mfoula.

Sur la base des dispositions réglementaires susvisées, le Conseil adresse de façon particulière un avertissement à la chaîne de télévision Canal 2 International, suite à l’observation régulière du caractère violent et indécent de certains de ses programmes.

De manière générale, le Conseil met fermement en garde l’ensemble des organes de presse écrite, audiovisuelle et cybernétique qui pérennisent les pratiques sus-décriées.

Il précise toutefois que les mesures de régulation susmentionnées ne visent nullement à remettre en cause sa fonction de promotion de l’expression pluraliste et contradictoire d’une presse libre, respectueuse des canons professionnels et des exigences éthiques et déontologiques.

Enfin, le Conseil charge les promoteurs des stations de radiodiffusion sonore et des chaînes de télévision concernées de veiller à la stricte application de la présente résolution, sous peine, le cas échéant, de la mise en uvre des sanctions appropriées».

Fait à Yaoundé, le 28 mars 2013
Le Président du Conseil National de la Communication
(é) Mgr Joseph BEFE ATEBA


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Cameroun/Conseil national de la Communication: Enfin le décret vint! Son contenu surprend peu. On se demande bien pourquoi…

Par Eric Essono Tsimi, écrivain

Enfin le décret vint ! Son contenu surprend peu. On se demande bien pourquoi. Les personnalités nommées sont plutôt consensuelles et semblent refléter la variété et la richesse des médias camerounais. Il n’y a rien à redire sur le vice-président, Peter Essoka, dont Henri Bandolo appréciait particulièrement l’anglais. Je devais avoir dans les huit ans et mon vocabulaire n’était pas particulièrement étoffé. Aussi quand, lors d’une conférence de presse télédiffusée, le ministre de l’information utilisa l’épithète «sophistiqué» au sujet de la langue du journaliste Peter Essoka qui lui posait une question, ce mot eut une résonnance particulière dans mon esprit. Et toute cette semaine-là, je mis du «sophistiqué» partout, dans chaque commentaire, dans chaque anecdote. J’aimais beaucoup ce mot, je le trouvais. sophistiqué. «Sophistiqué» et puis « catastrophique ». Un instituteur malveillant avait mis l’appréciation « baisse catastrophique » dans mon bulletin. Je m’étais tellement fait tirer les oreilles à la maison que mes copains eurent tous droit les jours d’après à des « retardataire catastrophique », « erreur catastrophique », « tentative catastrophique », que je distribuai généreusement. Nadia, connue dans le tout-Mbandjock pour être ma « femme », eut aussi droit à la même épithète, faute de mieux : elle avait un «sourire catastrophique». Il était en réalité sophistiqué, mais à force, je m’emmêlais les pédales. C’était des mots à effet, j’étais sûr en les utilisant de me donner un genre. Enfin bref. Enfin, la nomination de monsieur Ottou m’a fait plaisir, elle a titillé mon goût des feuilletons. Ce jeune retraité a une expérience reconnue dans la communication et les télécommunications. Il y a quelques mois, à la suite d’attaques répétitives de Michel Michaut Moussala à son encontre, il avait écrit des tribunes qui ont été vite oubliées. Désormais Aurore Plus devra se chercher une autre tête de Turc, je crois. Jean Claude Ottou est désormais armé et peut devenir dangereux. Professeur Nadine Machikou Ngameni est une universitaire. C’est dans le monde des diplômes qu’elle a surtout fait ses preuves. Sur le terrain et le terrain des publications, elle n’est pas évidemment la plus connue, mais c’est aussi tout l’intérêt de ce décret, de ne pas se contenter de confirmer les personnalités les plus vues, les plus entendues, ou les plus lues. D’ailleurs Alpha Abdou Haman, peut-être un cousin éloigné de Issa Tchiroma Bakary, est pour moi un illustre inconnu. Qu’il me pardonne de n’avoir pu trouver son pedigree : les enfants de mon siècle n’ont plus qu’Internet et les bibliothèques de Yaoundé (c’est-à-dire rien) pour accoler une uvre à un nom cité dans le journal de 20 heures. Pour ce qui est de Jean Tobie Hond, l’autre « professeur agrégé », il est dans la haute fonction publique et semble bien l’homme qu’il faut à la place de Secrétaire Général. Le ministre de la communication aurait essayé en vain de le nommer ailleurs il y a quelques mois. Comme quoi la patience est une vertu.pour ceux qui ont la bonne idée de vivre longtemps. Deux membres, aux profils opposés, méritent à mes yeux une mention particulière et ont à eux seuls suscité l’envie de ce papier : Suzanne Kala Lobé et Jean-Bruno Tagne.

La présence africaine de Kala Lobé
Chroniqueuse au quotidien La Nouvelle Expression, animatrice d’un talk-show sur Equinoxe TV, journaliste dans la radio du même groupe, c’est surtout dans une émission dominicale de la mi-journée qu’elle me séduit même sans toujours me convaincre. Cette émission est certes potable (inodore, incolore et sans saveur) à chacune de ses absences, mais le talent de celui qui l’anime n’est jamais aussi visible que lorsque Suzanne est « panelisée ». Suzanne Kala Lobé est la fille du journaliste Iwiyè Kala-Lobé, lui-même parfois présenté comme un cofondateur de la maison d’édition parisienne Présence Africaine. Elle n’a pas, comme son illustre père qui avait refusé d’être le premier directeur de l’Ecole Supérieur de journalisme de Yaoundé (premier avatar de l’ESSTIC que dirigera Hervé Bourges), hésité à quitter la France pour servir à sa façon son pays. S’il fallait la marquer politiquement, on pourrait raisonnablement soutenir que Ma’ Su est une divers droite, une alliée objective du Gouvernement camerounais. Sans militer dans les rangs du parti au pouvoir ni travailler pour l’administration camerounaise, elle a toujours su les défendre ou les comprendre. Ses positions iconoclastes (sa lettre à la diaspora), son anticonformisme assumé (se rappeler l’affaire Vanessa où elle a été critiquée pour avoir refusé de hurler avec la meute), son talent de polémiste, sa pertinence en tant qu’analyste, ses facilités d’oratrice, et toutes ses qualités artistes, font avancer le débat public camerounais, tout en élevant le niveau de la réflexion dans les médias nationaux. La première fois que je l’ai vue faire, c’était dans une émission diffusée sur Canal 2 où elle interviewait Calixthe Beyala qui est une sacrée cliente comme chacun sait. J’étais tombé des nues, je n’en revenais pas de voir l’immense Calixthe aussi facilement déstabilisée par cette « anonyme » qui la tutoyait. Le souvenir de leur confrontation fut la plus belle image que j’emportai du pays cet été-là. Méchante comme une teigne par moments, Suzanne Kala Lobé fait penser à Eric Zemmour par certains côtés. C’est quelqu’un qu’il est possible d’apprécier, alors même qu’on le prendrait en flagrant délit d’inexactitude. Le bon Homère sommeillait quelquefois ? L’excellente Suzanne, comme tous ceux qui sont dans l’action, s’est souvent trompée, mais a toujours été d’une sympathique originalité et d’une impertinence à peu près sans égale dans le paysage audiovisuel camerounais. Suzanne Kala Lobé prépare bien ses émissions, c’est une qualité fort commune aux bons journalistes. Son confrère Valentin Zinga est lui imbattable pour ce qui est de préparer ses émissions, mais ce qui fait d’elle une grande journaliste d’idées, inégalable dans son genre, c’est sa puissance de repartie, la difficulté qu’il y a à la convaincre de quoi que ce soit. Quand elle a une idée en tête, il faut bien être sûr qu’elle ne l’a pas ailleurs (entêtée elle est, entêtée elle restera). Cette dame grisonnante et résolument au-dessus du lot est une belle mécanique cérébrale, c’est la dépositaire la plus en vue de ce que j’ai choisi d’appeler le bon sens camerounais. Tout le monde se plaît à dire que « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ». On croit citer Descartes, mais on tronque sa pensée parce que la suite de son propos prouve bien qu’il n’en est rien (il dit que « tout le monde s’en croit pourvu » non que tout le monde en soit pourvu !). Si du reste le bon sens est commun à tous, aux parfaits imbéciles comme aux intelligences les plus pénétrantes, il faut chaque fois poser la question de savoir de quel bon sens il est question. Celui des savants ? Celui des étudiants ? Ou le bon vieux sens commun ? Le sens commun est-il bon ? J’inclus dans l’ordre de cette question le sentiment que j’ai chaque fois que j’écoute madame Kala Lobé que l’évidence, la bonne foi (heu, attendez que je réfléchisse à ce que je viens d’écrire !), la pertinence, ça c’est sûr, ou au minimum la cohérence sont de son côté. Le bon sens camerounais désigne les hautes aptitudes, les grilles de lectures préfabriquées, que la journaliste adapte avec succès aux cas qu’elle analyse. J’ai une conception très pragmatique de la réflexion critique, je me sens des affinités intellectuelles avec cette grande journaliste de conviction, les effets sur les Camerounais et les usages que les politiques et les spécialistes peuvent faire de notre apport m’importent au premier chef. Suzanne kala Lobé nous tire vers le haut et ce n’est pas parce qu’on ne voit pas les répercussions de son travail que celles-ci n’existent pas. Lors des débats de la présidentielle de 2011, je l’ai vue un rien intimidée par Ben Muna (il faut reconnaître qu’il a de ces yeux !), ou se moquant avec art et subtilité de l’inénarrable Njeunga, contribuant ainsi à cristalliser l’un des moments cultes de la télé camerounaise. Cette femme est capable d’une telle acuité, d’empathie, d’humanité, de « gentillesse » si j’ose le mot (j’ai été surpris et particulièrement fier de la voir inviter, dans son talk-show, mon petit-frère, alors en deuxième année à l’Université), capable encore d’indifférence et de mépris, mais aussi d’ignorance superbe (elle affirmait par exemple avec une assurance meurtrière que Mabanckou, ancien directeur littéraire de L’Harmattan où il a publié trois ouvrages à ses débuts, avait commencé son activité littéraire chez Présence Africaine). Jamais en tout cas Suzanne n’est ridicule parce que ses dons de dialecticienne, sa virtuosité formelle de fine rhétoricienne, celle avec laquelle elle présente et défend ses idées, ou pulvérise ses contradicteurs, la fait toujours sortir par le haut des échanges les plus difficiles, quand ne l’y aident pas les limites de ces mêmes contradicteurs. Suzanne, on n’arrive pas toujours à la suivre : même ceux qui l’aiment savent qu’il est difficile voire impossible de l’aimer tout le temps ; les autres conviennent de ce qu’il est surtout impossible de ne pas la respecter.

Jean-Bruno Tagne, l’inventeur de la jeunesse dans ce Renouveau déclinant
Si chez Suzanne Kala Lobé, cette nomination est une sorte de consolation (elle pourrait prétendre à plus), chez Jean-Bruno Tagne elle est une sorte de consécration. Si tu me lis, je te redis mes félicitations. Cette nomination ajoute moins à ton mérite qu’à celui de ceux qui l’ont initiée. Ils ont plus besoin de toi que tu n’as besoin d’eux. Quant à ceux qui, dans les réseaux sociaux, ont relevé une incohérence entre tes positions politiques et ton entrée dans cette prestigieuse institution, laissons-les braire. Ce régime agit en permanence contre ce que tes principes te permettent d’accepter, soit. Mais reconnaissons avec tes dénigreurs que les principes n’ont de pertinence et, finalement, de raison d’être que lorsqu’on est vivant.et nourri ! La trentaine à peine sonnée, le chef desk du quotidien Le Jour m’a souvent semblé un bambin dans certains des plateaux qu’il partageait avec de prestigieux aînés comme Joseph Antoine Bell, Owona Nguini, etc. Sa jeunesse n’est qu’une apparence : ce regard m’est inspiré par un ancien « hit » de Aaliyah : Age aint nothing but a number. L’auteur de Programmés pour échouer a du métier et sait montrer une grande maîtrise des sujets sur lesquels il travaille. Il est d’une sérénité qui n’a pas eu à se construire au fil des émissions. Dès ses premières apparitions à la télé, avec ce stylo fétiche qui lui donne une contenance, il avait une telle clarté dans la présentation, son discours est percutant quand il est assuré. Je n’ai jamais rien vu rien chez lui qui fasse croire à du cabotinage (le métier de ceux qui se donnent un genre quand ils passent à la télé). Quand même, il manque à ce décret davantage de personnalités féminines, davantage de personnalités qui aient fait leur preuve dans des domaines de la communication comme Internet, la publicité et l’édition. Je n’aime pas particulièrement parler de moi, qui ai des compétences transversales éprouvées en communication, mais je crois que Paul Biya a manqué l’occasion de réaliser un décret parfait. « Il manque » disais-je… Reste que ceux qui ont été nommés sont suffisamment nombreux et compétents pour que l’efficacité du CNC ne se ressente pas de ces manques. En tout état de cause. Grâce à Jean-Bruno Tagne, les jeunes savent qu’ils n’ont plus besoin de soutenir bêtement, aveuglément, et amoureusement Paul Biya pour être distingués ou nommés. J’ai passé la première partie de ma vie à tresser des couronnes de laurier à Paul Biya.en vain ! De belles pages de critiques impitoyables s’ouvrent donc.jusqu’à ce qu’un décret s’ensuive ! Le fait est qu’il y a foule parmi les militants et sympathisants de Biya, il ne peut tous les contenter. Regardez le pauvre Ateba Eyéné, avec son talentueux populisme ! Lui qui n’osait jamais blesser la majesté de Paul Biya n’hésite plus à le tacler de temps en temps et s’essaie dans un pari pascalien d’un nouveau genre, décidé qu’il est à tout miser sur René Emmanuel Sadi.


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Conseil National de la Communication: Le chef de l’état a nommé les membres

Intégralité des décrets du chef de l’état nommant le vice-président, le secrétaire général et les membres

1.- Décret portant nomination du Vice-Président du Conseil National de la Communication

Le Président de la République décrète:

Article 1er: M. Peter Essoka est, à compter de la date de signature du présent décret, nommé vice-président du Conseil National de la Communication pour une période de trois ans renouvelable une fois.

Article 2: l’intéressé aura droit aux avantages de toute nature prévus par la réglementation en vigueur

Article 3: Le présent décret sera enregistré, publié suivant la procédure d’urgence puis inséré au Journal Officiel en français et en anglais.

2.- Décret portant nomination du Secrétaire Général du Conseil National de la Communication

Le Président de la République décrète: M. Jean Tobie Hond est à compter de la date de signature du présent décret nommé Secrétaire Général du Conseil National de la Communication.

L’intéressé aura droit aux avantages de toutes natures prévus par la réglementation en vigueur.

Le présent décret sera enregistré, publié, suivant la procédure d’urgence puis inséré au Journal Officiel en français et en anglais.

3.- Décret portant nomination des membres du Conseil National de la Communication

Le Président de la République décrète:

Sont, à compter de la date de signature du présent décret, nommés membres du Conseil National de la Communication pour une période de trois ans renouvelable une fois, les personnalités ci-après:

Mesdames Suzanne Kala Lobé, Nadine Machikou Ngameni,
MM. Alphaki Abdouraman, Jean-Claude Ottou, Charly Ndi Chia, Christophe Bobiokono, Jean-Bruno Tagne.

Les intéressés auront droit aux avantages de toutes natures prévus par la réglementation en vigueur.

Le présent décret sera enregistré, publié suivant la procédure d’urgence puis inséré au Journal Officiel en français et en anglais.

Le Conseil National de la Communication régule le secteur de la communication au Cameroun
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Etats généraux de la Communication: L’appel au boycott du syndicat national des journalistes du Cameroun

Le nouveau bureau conduit par Félix Ebolé Bola tenait sa première conférence de presse le 08 novembre à Yaoundé

Le Syndicat National des journalistes du Cameroun a fait savoir jeudi 08 novembre 2012, qu’il envisageait de boycotter les états généraux de la communication, prévus par le gouvernement au mois de décembre prochain. « Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) appelle, dès aujourd’hui, à un boycott actif des Etats généraux de la communication organisés par le gouvernement » en début décembre prochain à Yaoundé sous le thème : « La communication, instrument de consolidation de la paix, de l’unité et de la solidarité nationales, pour un Cameroun prospère et émergent à l’horizon 2035 », peut-on lire dans un communiqué signé de son secrétaire Général. « Pour le moment, nous avons seulement fait part de notre volonté de boycotter l’évènement, mais sans vraiment dévoiler en quoi consistera ce boycott», a fait savoir Noé Ndjebet Massoussi. Ce responsable du SNJC dénonce le fait qu’aucune organisation de la société civile (syndicats professionnels et associations) n’a été associée à l’organisation de cet évènement. « Nous comptons, à notre manière, démontrer au ministère de la Communication en particulier, et au gouvernement en général, que cette manifestation, à l’instar de celle similaire de 1994, est une grande escroquerie politique, une occasion de dilapider l’argent du contribuable », a soutenu Félix Cyriaque Ebole Bola, le président de cette organisation intermédiaire.

Les responsables du syndicat ont aussi fait savoir qu’ils n’accepteraient plus que le gouvernement encourage la distraction des fonds publics au travers de l’« aide publique à la communication privée (.) Une technique qui engraisse les amis du gouvernement introduits dans le milieu de la presse par lesquels les membres du gouvernement et assimilés se règlent les comptes ». L’avis du SNJC risque pourtant de ne pas être partagé de tous les journalistes. Ils sont nombreux à penser que l’organisation de ces états généraux ne présage rien de bon mais confirme pourtant leur participation. « Il y a au moins deux raisons ; d’abord c’est toujours bien d’assister à des cadres de dialogue cela n’est jamais complètement inutile contrairement à ce que les gens peuvent croire. La deuxième raison c’est qu’on est au mois de décembre et en tant que participant, il y aura des rétributions. Même si moi je ne participe, pas, quelqu’un d’autre participera et cet argent-là, c’est l’argent public, j’y ai droit comme tout autre camerounais », a commenté sous anonymat un vétéran de la presse camerounaise. le Boycott des états généraux mis de côté, le SNJC a aussi annoncé son intention de reprendre rapidement de l’action. On y retrouve la sensibilisation des employeurs, du gouvernement et des annonceurs pour l’application effective de la Convention collective des journalistes, le boycott de toutes les chaînes de télévision et de radio dont les patrons refusent aux journalistes de s’exprimer dans d’autres espaces médiatiques, fussent-ils concurrents, et/ou qui leur exige des autorisations expresses et bien d’autres défis.

Félix Ebolé Bola, président du syndicat national des journalistes du Cameroun
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Entreprises parapubliques: Joseph Beti Assomo est le nouveau PCA du CNCC

Le gouverneur de la région du Littoral a été nommé, par décret présidentiel, ce 29 octobre 2012, à la tête du conseil d’administration du Cncc, en remplacement du ministre des Transports

Désaveu
Le texte de Paul Biya a été lu dans le journal de 17 heures du poste national. Joseph Beti Assomo est donc le nouveau PCA du Conseil national des chargeurs du Cameroun (CNCC). C’est la première fois dans l’histoire de cette structure para-étatique qu’un PCA n’est pas ministre des Transports. Car le CNCC dépendant de ce département ministériel, les PCA ont toujours été les ministres des Transports. Avant Robert Nkili, en effet, c’est Maïgari Bello Bouba, l’ancien ministre des Transports qui a occupé ce poste. Pourquoi Paul Biya a-t-il pris la résolution de retirer ce prestigieux poste à Robert Nkili qui, pourtant, est encore ministre des Transports ? Aucune réponse précise à cette question fondamentale. Mais, plusieurs observateurs avertis qualifient ce changement de désaveu, faisant allusion à la guerre de tranchées qu’il y avait entre Robert Nkili et Auguste Mbappe Penda, l’actuel directeur général du CNCC. Le premier n’a pas caché l’inimitié qu’il nourrissait à l’endroit du second. Comment oublier la sortie du Mintrans à dimanche midi en août 2012 ? En effet, le 16 août 2012, Robert Nkili était invité à l’émission à succès du poste national, dimanche midi notamment. Robert Nkili a adopté une attitude qui a surpris et même embarrassé les administrateurs du CNCC. En effet, interrogés sur cette rumeur faisant état des détournements de 31 milliards et de la fraude au Cncc, Robert Nkili, dans son humour habituelle, a dégagé sa responsabilité, rejetant tout sur le Dg du CNCC. « C’est vrai que c’est ma photo qui est à la Une, mais dans l’article on parle plus du DG ».

Contrôle du Besc
Une réponse prudente à la question de Marc Modzom qui n’a cessé de le pilonner sur le sujet, en lui rappelant un journal paraissant à Yaoundé, qui n’a pas d’ailleurs hésité à mettre Robert Nkili à la grande Une, dans son édition du 11 août 2012. Dans l’ensemble, l’ancien président du conseil d’administration de cette structure a été accusé de man uvrer dans l’ombre pour mettre son directeur général en difficultés. L’enjeu étant le contrôle du marché du bordereau électronique de suivi de cargaison (Besc). Lors du dernier conseil d’administration du CNCC tenu le 19 août 2012, Robert Nkili a dévoilé ses ambitions. Celles de retirer le marché de la gestion du Besc à Phoenix Europe pour l’attribuer à Antaser, une entreprise qu’il maîtrise parfaitement. Puisque cette dernière, agissant sous son autorité, a inondé les milieux maritimes africains et internationaux des communiqués au mois de mars 2102, annonçant l’implication dans la délivrance du Besc. Il a fallu une campagne de mise au point d’Auguste Mbappe Penda, le Dg du CNCC pour mettre fin à cette forfaiture. Dès lors, on peut conclure que Paul Biya a désavoué Robert Nkili, et donné raison à Auguste Mbappe Penda qui va travailler désormais avec Joseph Beti Assomo. On espère seulement que ce dernier ne va pas se quereller à ciel ouvert avec son Dg, comme le faisait son prédécesseur alors Pca du Port autonome de Douala (Pad). Pour le contrôle des marchés. En tout cas, c’est une bouffée d’oxygène au CNCC, même si les uns et autres jubilent sous cape.

Joseph Beti Assomo, gouverneur de la région du Littoral, est le nouveau PCA du Conseil national des chargeurs du Cameroun
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Zacharie Tchoundjeu: Plus de 30 ans au service du développement

Il a récemment été honoré par la prestigieuse National Geographic Society. Image d’un héros mal connu de l’opinion publique au Cameroun, son pays

Le 8 juillet 2012, c’est l’apothéose pour Zacharie Tchoundjeu, directeur du Centre International pour la Recherche en Agroforesterie. Ce camerounais de 57 ans a passé plus de la moitié de sa vie au service du développement de son continent. Il a reçu, avec une autre récipiendaire, le prix National Geographic Society/Buffet, du leadership dans la conservation. Le jury de ce prix lui reconnaît d’avoir apporté une contribution « inestimable », pour la conservation la biodiversité dans le bassin du Congo, le développement de techniques agricoles durables pour les petits agriculteurs et la formation d’une nouvelle génération de scientifiques et écologistes africains. En sa qualité de directeur régional du centre mondial d’agroforesterie, basé à Yaoundé, au Cameroun, il est aujourd’hui à la tête de plusieurs équipes internationales de travail, dans 21 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Leurs travaux sont axés sur la forêt, la conservation et la domestication des arbres à forte valeur fruitière et des plantes médicinales, avec le but d’améliorer les moyens de subsistance des petits agriculteurs. Il est aujourd’hui reconnu par la communauté scientifique internationale, que les travaux du camerounais et ses équipes, ont aidé à trouver des solutions pour contribuer de manière significative, à la lutte contre la pauvreté et la dégradation de l’environnement. Il travaille actuellement avec les agriculteurs et les communautés autochtones dans le but de sélectionner les ressources forestières végétales et les apprivoiser.

Dans ce domaine, Monsieur Tchoundjeu a développé et adapté des méthodes de propagation végétative des arbres qui mènent à la fructification précoce, la réplication des caractéristiques souhaitées, reproduction facile des espèces dont les graines sont difficiles à recueillir et la conservation des espèces précieuses. Grâce à ces efforts, des milliers de petits agriculteurs ont été aujourd’hui formés aux techniques simplifiées mais efficaces de domestication et sont en mesure de générer des revenus conséquents, en particulier dans le domaine des arbres fruitiers, le café, le cacao, les plantes médicinales et les autres. Reconnaissant que l’éducation environnementale a largement fait défaut en Afrique centrale, Zacharie Tchoundjeu a créé l’Académie Internationale Bilingue de Yaoundé (BAYSUP) en 2010. Un projet qui est bâti autour d’un partenariat avec l’Université de Californie à Los Angeles et de l’Université de Yaoundé 1. Zacharie Tchoundjeu est aussi auteur de plus de 115 articles et co-auteur de quatre livres sur le sujet. Il a aussi aidé à mettre en place au Cameroun, un programme communautaire dont le but est de renforcer les capacités de leadership pour les femmes scientifiques.

Docteur Tchoundjeu au Ministère de la recherche
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La National Géographic Society est une organisation scientifique et éducative à but non lucratif. Depuis sa création, elle a soutenu plus de 7000 projets d’exploration et de recherche qui concourent à l’amélioration de la connaissance de la terre, de la mer et de l’Homme. Un savoir que la société souhaite transmettre au plus grand nombre à travers la publication d’un magazine : le National Geographic. Howard Buffet dont le nom est associé au prix reçu par le camerounais est considéré comme étant l’homme le plus riche du monde. Une fortune qu’il a bâtie essentiellement sur l’agriculture et derrière laquelle se cache de grandes qualités de photographe, dont les images sont exposées à travers le monde. Le prix qui porte le nom de ces deux institutions, vise à reconnaître et à célébrer les héros méconnus dans le domaine de la préservation des écosystèmes. « Les lauréats sont supposés démontrer ou faire preuve d’une grande notoriété dans la gestion et la protection des ressources naturelles de leurs pays et dans leurs régions. Ils sont des modèles qui inspirent et assurent le plaidoyer en matière de conservation de la biodiversité », explique-t-on au sein du jury d’attribution de ce prix. L’ICRAF (Centre International pour la Recherche en Agroforesterie) dont le Docteur Tchoundjeu est le responsable pour plusieurs pays, est implanté au Cameroun depuis 1987, et a un accord de coopération scientifique et technique avec la République du Cameroun, à travers son Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation.

Docteur Tchoundjeu aux côté du Dr John Francis, le vice président de National Geographic pour la recherche, la conservation, et l’exploration
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Cameroun: Ce que dit la loi sur les voies de recours

Les requérants avaient jusqu’à mercredi 12 octobre pour déposer leurs contestations

L’article 48 de la Constitution donne des indications pour ce qui est des réclamations relatives à la contestation de la régularité d’une élection présidentielle. La loi traite également du contentieux électoral. Le code pénal et le code civil abordent aussi des questions liées aux litiges qui pourraient naitre du processus électoral. Il existe des dispositions pour recevoir des recours. C’est la Cour Suprême siégeant comme Conseil Constitutionnel qui reçoit les requêtes en annulation partielle ou totale de l’élection. Ces requêtes doivent être déposées soit par un candidat soit par un parti politique participant à l’élection soit encore par le ministère en charge de l’Administration Territoriale. Les requérants avaient jusqu’à mercredi 12 octobre pour faire parvenir leurs contestations. La Cour Suprême peut entendre tout requérant et demander la production des pièces à conviction. L’instance peut également rejeter les requêtes irrecevables ou n’ayant aucune incidence sur les résultats de l’élection. La requête lorsqu’elle est recevable est affichée dans les 24 heures à compter de son dépôt et communiquée aux parties intéressées. Ces dernières disposent de 48 heures pour déposer leurs mémoires de réponse. La Cour Suprême reste donc l’unique instance en matière de contentieux électoral. Les médias et autres acteurs nationaux ou internationaux ne sauraient ni s’immiscer ni obtenir l’annulation partielle ou totale de l’élection. Et ses décisions ne sont susceptibles d’aucun recours.


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Cameroun: En attendant les résultats

La Cour suprême a annoncé la publication des résultats pour le 21 octobre, en attendant, dénonciations et déclarations se poursuivent

Des résultats attendus pour le 21 octobre
Le président de la Cour suprême du Cameroun a annoncé mardi 11 octobre 2011, que son instance statuant comme conseil constitutionnel, rendra public les résultats du décompte final du scrutin du 9 octobre le vendredi 21 octobre au cours d’une audience publique. L’annonce a été faite lors de la première rencontre avec les membres de la commission générale de recensement des votes. Cette commission devrait dès à présent travailler à faire le décompte de tous les dépouillements effectués dans les différents bureaux de vote. Pour le lancement des travaux de la commission, on a dénombré un peu plus d’une dizaine de représentants des partis sur les 23 candidats en course. Des responsables de certains partis de l’opposition ont déclaré n’avoir pas été notifiés de la tenue de ces premières assises. Selon la loi électorale camerounaise, la commission générale de recensement de vote est chargée de compiler tous les procès verbaux de résultats de l’élection venus des commissions départementales. Mais sa composition fait aujourd’hui problème. On reproche à cette composition de faire de l’administration un juge et parti du contentieux électoral. Dirigée par le président de la chambre administrative de la cour suprême, la commission est composée de deux magistrats, 5 représentants D’ELECAM, 5 représentants de l’administration et un représentant de chaque parti politique ayant pris part à l’élection.

Un contentieux complexe pour l’opposition
Selon la loi, les différents partis ont jusqu’à mercredi 12 octobre à 18 heures, pour soumettre leur requêtes. Au titre des premiers recours, on a le MANIDEM d’Anicet Ekane. « Beaucoup de personnes n’ont pu voter en raison de ce qu’elles ne savaient pas où le faire » fait savoir des responsables de ce parti. En cause aussi, l’affaire Pauline Biyong qui selon eux a perturbé les élections. Bernard Muna de l’Alliance des forces patriotiques a aussi déclaré qu’un recours sera déposé relativement aux disfonctionnement du système de distribution des cartes électorales. Le SDF faisait savoir pour sa part qu’il était encore en concertation avec des avocats pour la formulation de son recours. Quant à Hubert kamgang, il désiste par dépit. « Cela ne sert à rien de se dépenser dans un contentieux aussi impartial », a-t-il déclaré. Autre recours attendu, celui du RDPC qui dénonce des fraudes du SDF dans certaines localités. Mais le contentieux risque de ne pas être facile. Une prévision faite par les observateurs de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Dans un communiqué préliminaire, ils ont relevé avec pertinence, que lors du scrutin, de nombreux candidats de l’opposition notamment, n’avaient pas de représentants dans certains bureaux de vote. Une situation qui selon eux privaient ces candidats de base objective pour fonder leur prétentions dans le cadre de revendications éventuelles.

Faits divers post électoraux
En attendant les résultats, le pays continue de vivre la période post électorale. En tête des faits divers, la bataille autour de l’appartenance, d’une femme décédée à Bandjoun, une localité située dans la région Ouest du Cameroun, à 280 kilomètres de Yaoundé. De nouvelles révélations et contre révélations tombent, divisant toujours l’appartenance politique de la victime, entre le RDPC et le SDF. Aux dernières nouvelles, le sous préfet de la localité aurait demandé à la famille d’attendre la publication des résultats pour enterrer la dépouille de virginie Djemo. Autre fait qui marque les discussions post électorales, c’est la publication par l’Action, le journal du parti RDPC au pouvoir, des tendances de l’élection du 09 octobre. Un exercice interdit par la loi électorale et par l’administration. Dans son édition du mardi 11 octobre, ce journal titrait en grande UNE, « Paul Biya en Pôle position ». Les réactions du ministère de la communication et du conseil national de la communication restent attendues. Enfin l’organisation des élections reçoit un aval de poids, celui de Ban Ki Moon, le secrétaire général des Nations Unies. Il a salué dans un communiqué mardi 11 octobre, « Le secrétaire général se réjouit de la tenue pacifique de l’élection présidentielle », a souligné son porte-parole Martin Nesirky. Il « espère que cette atmosphère paisible prévaudra jusqu’à la conclusion du processus électoral », a-t-il ajouté. Une position qui n’est pas loin de celle de la francophonie et du Commonwealth, dont les missions d’observations présentes au Cameroun, ont fait part de leurs satisfactions globales.

Les résultats de la présidentielle camerounaise attendus le 21 octobre
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Déroulement du scrutin: Entre incidents déclarés et démission de l’opposition

Le Sdf déplore la mort d’un membre, l’ opposition était quasi absente des bureaux de vote

Des décès survenus dans des situations confuses
Le Social Democratic Front (SDF), le principal parti d’opposition au Cameroun a déploré le décès d’une de ses représentantes. L’incident serait survenu à Bandjoun, une localité située à 300 kilomètres de Yaoundé la capitale du pays. Son seul crime fait savoir le communiqué de ce parti, c’est d’avoir voulu s’assurer que le vote soit équitable. Du côté de l’administration, on dit ne pas avoir d’informations précises sur cette question. Le Ministre Marafa de l’administration territoriale en intervenant sur la télévision nationale a plutôt fait part du décès de deux gendarmes camerounais, dans la localité de Bakassi. Toujours selon ce ministre camerounais, un autre gendarme blessé, aurait été enlevé par des assaillants dont on ignore encore l’identité. Mais au-delà de ces incidents, l’administration s’est voulue rassurante. Le ministre Marafa et le président d’Elections Cameroon, ont fait part de ce que le scrutin s’était déroulé sans difficultés majeures. Une position proche de celle du président Biya. Après avoir voté à 12 heures, il a plaidé pour l’indulgence aux manquements d’ELECAM. C’est un organisme jeune qui a beaucoup fait. Je demande qu’on soit indulgent vis-à-vis des imperfections éventuelles mais il n’y a aucune volonté de fraude a déclaré le candidat du RDPC.

Une opposition qui dénonce avec pertinence.
Un avis que ne partage pas une grande partie de l’opposition. Le SDF par exemple a dénoncé une cacophonie totale. Certains bureaux ont ouvert avec du retard. En plus, il y a des votes multiples par endroit. On nous a signalé un bureau dans une commune du sud-ouest du pays où il n’y a que les bulletins de vote du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti du président Paul Biya, a informé Joshua Osih, un des vice-présidents de ce parti. Le MANIDEM d’Annicet Ekane a pour sa part parlé de simulacre. De nombreux Kamerunais n’ont pas pu accomplir leur devoir citoyen sur tout le territoire national à cause des manquements D’ELECAM que nous avons toujours décriés. Des cas de votes multiples et de corruption des électeurs ont été enregistrés, peut on lire dans un communiqué signé de ce parti. Le parti dénonce notamment aussi, le fait que nombreux inscrits ont du aller de centre de vote en centre de vote pour essayer de trouver leurs cartes d’électeurs. Le taux d’abstention tant décrié se sera pleinement manifesté dans le bureau de vote du candidat-président Biya. Sur 419 personnes inscrites, seulement 89 ont effectivement voté Des représentants des partis politiques dont ceux du MANIDEM pourtant porteurs de mandats n’ont pas pu avoir accès à des bureaux de vote dans plusieurs localités, dénonce encore le communiqué du MANIDEM.

. Mais qui s’est aussi montrée absente
La question des cartes d’électeurs aura été effectivement au centre de nombreux commentaires lors de ce scrutin. On pouvait en voir des centaines dans des bureaux de votes, au moment des dépouillements, et dans un scrutin qui finalement aura été marqué de l’avis de nombreuses sources et à l’observation de certains bureaux de vote, par une participation faible. L’observation des bureaux de vote a aussi fait ressortir l’absence de l’opposition. Dans de nombreux bureaux de vote de la ville de Yaoundé, on avait du mal à trouver des représentants de l’opposition camerounaise. Sur près de 50 bureaux de vote visités on retrouvait à peine 5 partis représentés, dont le SDF et le RDPC. L’opposition a justifié cette situation par les entraves du parti au pouvoir, mais dans les faits, il semblait surtout qu’elle n’a pas su mobiliser les personnels nécessaires pour couvrir cette opération de scrutateur. Une situation qui risque de rendre complexe la validation des procès verbaux de vote. La loi prévoit que seul les représentant des partis présents, pourront recevoir une copie du procès verbal, pour les autres ils vont se débrouiller comme ils peuvent, a fait savoir un président de bureau de vote au quartier Fouda, à Yaoundé. La cour suprême statuant en qualité de conseil constitutionnel, devrait donner des résultats définitifs dans deux semaines


Jean Jacques Ewong/journalducameroun.com)/n

1374 bureaux de vote ont accueilli ce dimanche les électeurs de Yaoundé

Tout s’est déroulé dans le calme du coté de mendong et Obili, quartiers du VIe arrondissement de Yaoundé

Les électeurs de Yaoundé ont quitté leur domicile pour certains à 07 heures du matin, question d’être en pôle position à l’ouverture du bureau de vote. Pour d’autres, il aura fallu attendre la fin des parties de matches de football du dimanche et des offices religieux pour voir affluer les électeurs vers les bureaux de votes. 08 heures, début de l’opération au bureau de l’Ecole publique de Mendong, l’un des centres de votes de l’arrondissement de Yaoundé VIème. Des six bureaux de vote de ce centre, seuls cinq vont effectivement débuter l’opération. Le sixième bureau, n’ayant pas été doté d’urne. Le Sous-préfet de la zone présent à l’ouverture du scrutin, aura mis tout en place pour en faire venir une de l’organe en charge de cette élection, ELECAM. Le même souci va se présenter au poste du Lycée bilingue de Mendong, où le vote va débuter avec plus d’une heure de retard, pourtant le président du bureau de vote, M. ANABA, se veut rassurant nous attendons sereinement l’urne et les électeurs ont été avertis, donc ne devraient perturber le vote. Et souligne l’absence remarquée des représentants des candidats à cette présidentielle, dans les différents bureaux. Un constat que partage M.Tchouamo Thaddée, observateur national pour le compte de l’ONG Protection de l’Enfance le scrutin se passe bien, il est timide à certains endroits de l’arrondissement, mais il est surtout regrettable de voir que les représentants des candidats soient si absents, en dehors du RDPC et du SDF, on a juste deux autres partis qui sont représentés. Les électeurs venus nombreux exprimer le choix de leur prochain président de la République, sont pour la plupart ravis, Mme Bekono Victorine, Trésorière générale de l’OFRDPC, le vote est calme, fluide et rapide. Les agents d’Elecam sont très professionnels et accueillants. Pour les novices, l’expérience est toute aussi excitante comme le dit Armand NGAH, étudiant à l’Université de Yaoundé II c’était un peu impressionnant, l’ambiance est bonne et plus sereine par rapport à ce que j’imaginais. Je vais maintenant attendre les résultats en toute quiétude. Au fil des heures, ils seront de plus en plus nombreux à venir accomplir leur devoir civique. Le Ministre des Postes et Télécommunication, Jean Pierre BIYITI Bi Essam, fera de même à 11heures.

Autre lieu, le quartier Obili, du même arrondissement. La fin d’après-midi au bureau de vote de l’Ecole publique de Fouda Mekinda, est animée. Les retardataires se bousculent. Pour Etienne Ntsama représentant du RDPC dans le bureau de vote « B » de ce centre, 75% des inscrits ont votés. Ngalla Cletus représentant le SDF, de se réjouir du bon travail d’ELECAM et de signifier qu’ il n’y a pas eu d’incident majeur dans ce centre, en dehors du fait que certains électeurs avaient leur carte mais pas leur nom sur les listes, donc ils n’ont pas été autorisés à voter. 18 heures 02 minutes. Fin des votes et fermeture des bureaux. Les couloirs du centre de vote sont déserts et les observateurs nationaux font leur tour du propriétaire. Mme Mbouli Owona Françoise, assistée de son équipe scelle l’urne. Avant le début du dépouillement, les bulletins jetés dans les sacs poubelles par les suffragants sont brulés. 18 heures 30 minutes, début du dépouillement. Les curieux venus assister à l’opération sont invités dans la salle. Admiratifs, les yeux aux aguets, durant 30 minutes, ils vont scruter la présidente du bureau de vote et les représentants des partis politiques présents. Ceux-ci vont lire et montrer à tous les bulletins tirés. A 20 heures 30 minutes, les procès-verbaux du centre sont signés, mettant un terme à cette journée électorale.

Tout s’est déroulé dans le calme
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France: Les Camerounais ont voté à Paris et à Marseille

Ils étaient appelés pour la première fois de leur histoire à participer à un scrutin électoral pour le compte de l’élection présidentielle 2011

Jamais auparavant les Camerounais résidents hors du territoire national n’avaient eu la possibilité de participer à une élection présidentielle. Désormais, c’est chose faite. Ils, les plus de 1500 inscrits sur les listes de la région France Nord et ceux de la Région France-Sud à Marseille ont pu se rendre aux urnes ce dimanche 9 octobre afin d’accomplir un de leur devoir citoyen. Ils étaient un peu nombreux à la mi-journée dans les quatre bureaux de votes installés au sein de l’ambassade du Cameroun sise à la rue d’Auteuil dans le 16ème arrondissement de la ville de Paris. Des délégations entières arrivaient des villes secondaires comme Lille ou même Orléans. On lisait de la sérénité sur les visages, sinon une certaine fierté à venir voter, faire le choix parmi les 23 candidats en lice pour la magistrature suprême. Les quelques remous observés n’étaient en tout cas pas de nature à perturber ce scrutin qui, dans l’ensemble c’est bien déroulé. Pour, marquer l’importance de ce geste et même de cet événement pour les Camerounais de la diaspora, on pouvait encore voir des citoyens venir demander si l’on pouvait s’inscrire sur les listes, ou alors rechercher, sa carte consulaire pour essayer d’avoir le «privilège» de voter.

Voter pour les Camerounais de la diaspora est un privilège. Pendant longtemps et depuis la présidentielle de 1992, ceux vivant hors du Cameroun ne pouvaient pas le faire. Cette opportunité est le fruit de nombreuses discutions mais aussi d’une certaine ouverture visant à rassembler le maximum de Camerounais. Pour le coup, les bureaux ont normalement été ouverts à 8h30 et le vote a pu commencer selon les avis recueillis. Si dans les commentaires les votants discutent librement, tous semblent prendre acte de ce que le favori de cette élection pourrait la remporter dans un scrutin à un seul tour. Dans les différents bureaux, les personnels d’Elecam étaient là ainsi des scrutateurs. Parmi ceux de l’opposition, il n’y avait qu’un représentant de d’UDC de Adamou Ndam Njoya. Sur les tables, il y avait présenté les bulletins de vote des 23 candidats, car au Cameroun, il n’y a pas de bulletin unique. A l’extérieur, les listes étaient normalement affichées malgré la légère pluie qui s’est abattue sur la capitale française. Elle aura contribué, on pense, à calmer un peu les ardeurs et installer cette sérénité chère au peuple camerounais. Les premières tendances sont attendues en deuxième partie de soirée. Dès lundi, 10 octobre, l’on pourra savoir quelle sont les chiffres des bureaux français de vote (Paris et Marseille).

Vote des camerounais à Paris ce 9 octobre 2011
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Commémoration: Difficile 1er octobre pour le SCNC, Southern Cameroon National Council

Des centaines de ses partisans ont été arrêtés et un homme désigné comme étant leur leader a annoncé lui aussi être surveillé

Elles seraient aujourd’hui près de 200 personnes détenues dans la région Sud Ouest du Cameroun, après avoir voulu effectuer une marche interdite le 1er octobre dernier. Ils appartiennent ou sont tous proches du Southern Cameroon National Council (SCNC), un mouvement séparatiste qui demande l’indépendance de la partie Anglophone du Cameroun. Ces arrestations interviennent, alors que le pays sort à peine du choc provoqué par la survenance des incidents sur le pont du Wouri à Douala la capitale économique. Toujours durant le weekend, on a aussi appris l’assignation à résidence d’un homme désigné comme étant le leader du SCNC. Mola Njoh Litumbe a fait circuler un communiqué où il confirmerait cette information. Mes chers camarades, ne pouvant joindre mon chauffeur afin qu’il m’accompagne voir les nôtres détenus dans des centres d’arrêts, je me suis résolu à conduire moi-même. Lorsque j’ai voulu sortir de chez moi, j’ai été bloqué par une forte escorte policière, qui m’a appris qu’elle avait reçu l’ordre de me maintenir en résidence surveillée, ordre donné par le gouverneur de la région du Sud-ouest. Ceci est la réponse pacifique et amicale que la République du Cameroun donne à nos revendication , peut on lire dans ce communiqué, selon une information rapportée par l’agence Associated Press. Le 1er octobre de chaque année est date anniversaire de l’indépendance définitive du Cameroun anglophone, et donc de la réunification officielle des deux Cameroun.

Les partisans du Southern Cameroon National Council choisissent ce jour là, pour manifester leur désapprobation à la situation. Ces manifestations sont régulièrement interdites par le gouvernement. La protestation selon des historiens, tirerait ses origines des fondements même de la réunification du Pays. En 1961 lorsque l’ancien président Ahmadou Ahidjo du Cameroun francophone et son homologue John Ngu Foncha du Cameroun anglophone signent l’acte de réunification, les deux hommes ne s’étaientt pas accordés sur la même vision du fédéralisme. Foncha aurait accepté la fédération tout en pensant à une confédération où Buéa jouerait véritablement le rôle de capitale d’un Cameroun occidental suffisamment autonome. Ahmadou Ahidjo, quant à lui, acceptait la fédération tout en considérant qu’elle n’était qu’une étape vers un État unitaire où Yaoundé deviendrait la seule et véritable capitale du Cameroun. Bien que non officiellement reconnu, Le Southern Cameroon national Council se veut être un mouvement politique qui prône la sécession du Cameroun anglophone et la création de l’état indépendant d’Ambazonie, du nom de l’ancien territoire du Cameroun occidental. C’est depuis 1999 que le SCNC commémore chaque année ce que ses dirigeants appellent le jour de la grande tristesse. Le gouvernement a toujours interdit et réprimé ces manifestations, mais se déclare ouvert au dialogue pacifique et fraternel.

Le SCNC est un mouvement séparatiste qui demande l’indépendance de la partie anglophone du Cameroun
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Présidentielle 2011: Entre appel au boycott et indifférence des camerounais

Un groupe politique camerounais a invité ses membres à ne pas se rendre dans les centres de votes, alors qu’au sein de la population, l’indifférence règne

Le Southern Cameroon National Council (SCNC), un groupe politique camerounais qui revendique l’indépendance de la parti anglophone, a demandé à ses militants et à toutes les personnes originaires de cette partie du pays, de ne pas se rendre aux urnes le 09 octobre prochain lors de l’élection présidentielle. L’information rapportée par le site du Daily nation un journal camerounais, mentionne que, dans un communiqué le chef de ce mouvement justifie sa consigne par le fait que le Cameroun anglophone ne fait pas partie du Cameroun. Nous serons bientôt libérés de cette dépendance et les anglophones qui iront voter le 09 octobre, le feront à leurs risques et périls aurait affirmé le communiqué, selon ce journal. Il reste difficile de déterminer les raisons d’une telle sortie. Il est aujourd’hui admis par de nombreux observateurs, que le SCNC n’a pas réussi à acquérir la légitimité du Cameroun anglophone. De nombreux experts estiment que ce groupement fait uniquement de la mauvaise publicité, pour faire entendre parler d’eux. D’autres organisations notamment de la diaspora appelle aussi au boycott de ces élections, au motif qu’elles seront favorables au « Dictateur » Paul Biya. Plusieurs candidats et adversaires du président sortant et candidat à sa propre succession ne sont pas de cet avis.

Il sera pourtant difficile pour le SCNC de se faire entendre. Ce mouvement ne fait pas l’unanimité dans le Cameroun anglophone. Lors du fédéralisme, le Cameroun anglophone était dominé par l’actuelle région du Nord-Ouest dont la principale ville est Bamenda. Au sein des populations du Sud-ouest (Buea), il se dit qu’à cette époque, le gouvernement de Bamenda marginalisait les populations de la région Sud-ouest. Très peu sont donc d’accord pour une sécession, où ils ne seront peut être pas les vainqueurs. Si parfois on a du mal à s’identifier aux francophones, on s’identifie encore moins aux gars du SCNC de Bamenda, parce que dans l’histoire, ils n’ont pas toujours été corrects avec nous, affirme Benjamin Itoe, originaire de Kumba. Pourtant le taux d’abstention risque d’être important au-delà de toute consigne politique. En cause, la population camerounaise est détachée des questions politiques. L’environnement aussi y est favorable. Alors qu’on vient de franchir le weekend de campagne, une personne, est véritablement en vue, c’est le candidat Paul Biya. On retrouve son image à tous les carrefours de Douala et de Yaoundé. Qui veux tu que je vote mon frère, je ne vois aucun candidat dans l’opposition et je ne vois pas comment Paul Biya peut organiser des élections et les perdre déclare Thierry Sop, un conducteur de moto à Douala la capitale économique du Cameroun, à la vue du passage du cortège de l’un des candidats. Au final, le discours sur la paix semble gagner de l’ampleur. Je ne vote pas, mais même si je le ferai, ce serait Paul Biya, au moins avec lui on peut avoir une certaines stabilité, indique pour sa part Florence K, une étudiante.

L’affiche de campagne du président sortant Paul Biya, candidat à sa propre succession
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FNE: 11 nouveaux entrepreneurs dans le Programme de parrainage des micros entreprises

Les contrats d’engagement ont été paraphés le 21 septembre, à Douala, en présence du directeur général du Fond National de l’Emploi (FNE)

5 ans de parrainage
A travers les contrats paraphés ce 21 septembre 2011, les parrains acceptent de coacher ces jeunes entrepreneurs pendant une période de 5 ans en moyenne. Onze entreprises ont adhéré favorablement à l’offre du FNE. Mac Darwin, Proximity Sa, Cible Marketing. Les parrainés, quant à eux, évoluent pour la plupart dans les secteurs de la restauration et de la photographie. Certains sont basés à Douala, d’autres à Yaoundé et Limbé. La finalité étant qu’à l’issue de cette période, les parrainés puissent à leur tour transmettre leur expérience aux autres jeunes promoteurs.Ce n’est pas une affaire de finances, mais d’éducation familiale dans le monde de l’entrepreneuriat. Car ce monde a les règles. Ceux qui sont arrivés avant connaissent sans doute plus de choses que les nouveaux. Donc, on donne des conseils car l’argent ne suffit pas pour réussir, explique Bertin Constant Keulieu de Mac Darwin. C’est quasiment le même argumentaire que déploie Bob Ngamoé, le promoteur du groupe ISMA (Institut supérieur de management). Le Programme de parrainage des micros entreprises (MICROPAR) a été lancé en 2007 et est rendu à sa 2e session. Lors de la première session, 20 jeunes promoteurs ont bénéficié de l’accompagnement de leurs « ainés ». Globalement, le MICROPAR a pour but d’aider les promoteurs de micros entreprises à mieux assurer leur développement.

Deux objectifs fondamentaux
Il vise deux objectifs fondamentaux. Renforcer le développement des micros entreprises financées au FNE grâce à un appui, un encadrement et un conseil d’un parrain qui est un chef d’entreprise relativement plus grande donc plus expérimenté et susciter un engagement citoyen des chefs d’entreprises ainées à jouer le rôle de locomotive dans le processus de promotion de l’entrepreneuriat. Afin de l’appuyer dans son développement, le parrain met à la disposition du promoteur de la micro entreprise une gamme d’appuis. L’accueil dans son entreprise pour des stages d’imprégnation, l’appui conseil, l’appui commercial et éventuellement l’appui financier. C’est un programme très important dans le développement des Pme car le soutien est multiforme. Dans la gestion, les relations publiques, le lobbying etc., avoue Camille Mouthe à Bidias, DG du FNE. Les bénéficiaires de la 2e promotion ne cachent pas d’ailleurs leur satisfaction ce 21 septembre, après la signature de leurs contrats. C’est un programme intéressant qui va m’accompagner dans mes affaires. J’en avais vraiment besoin, réagit Aristide Ngue, spécialisé dans le domaine de la restauration. Dans l’ ensemble, le MICROPAR est gratuit et sa population est constituée de tout promoteur de la micro entreprise financée par le FNE. Depuis 2007 donc, 20 jeunes promoteurs ont bénéficié du programme. Avec la 2e cuvée, cela porte à 31 au total le nombre de bénéficiaires de ce programme qui tient véritablement à c ur le DG du FNE. Nous allons tout faire pour le vulgariser et intéresser davantage les chefs d’entreprises, promet Mouthe à Bidias.

Camille Moute à Bidias, DG du FNE
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Burundi: Le chef de l’Etat décrète trois jours de deuil national

Suite au décès d’une trentaine de personnes après une attaque meurtrière perpétrée dans la nuit du dimanche au lundi 19 septembre dans un bar de Gatumba

Pierre Nkurunziza, la président burundais a promulgué trois jours de deuil national à compter d’hier lundi, 19 Septembre, suite à la mort d’une trentaine de personnes dans la zone Gatumba (15 km à l’ouest de Bujumbura), tuées dimanche soir par des hommes armés non identifiés. Le président Nkurunziza s’est rendu hier lundi dans la ville de Gatumba, située dans la province de Bujumbura. Devant une foule de près de cinq mille personnes, il a juré de: traquer les auteurs de ces massacres partout où ils seront, sur le territoire national ou à l’étranger, demandant à la police, à la justice et à la population burundaise de conjuguer leurs efforts afin de traquer ces malfaiteurs. Ceux ont commis ce massacre ne sont pas passés par les airs, ils sont venus à pied… Ce sont les ennemis du Burundi ajoute-t-il. Le président Nkurunziza, qui devait partir lundi pour assister aux travaux de l’Assemblée générale des Nations Unies, a annoncé sa décision de remettre à plus tard ce voyage afin de se joindre aux Burundais dans ce deuil. Une fois arrivé à New York, je vais soumettre cette question au cours de l’Assemblée générale des Nations Unies pour que le monde entier nous aide à traquer ces malfaiteurs, a déclaré le chef de l’Etat.

Le président burundais a aussi promis que la prise en charge médicale des blessés serait assuré par le gouvernement. Présent lundi matin à Gatumba comme la plupart du corps diplomatique accrédité à Bujumbura, l’ambassadeur de France, Jean Lamy, a dénoncé un: acte terroriste inqualifiable, et rappelé que la communauté internationale condamnait avec la plus grande force ces actes de violences. L’attaque a eu lieu lundi vers 20h00 locales (18H GMT) dans un bar appelé Club des amis. 23 personnes ont été tuées sur le champ alors que l8 autres blessées ont succombé dans les hôpitaux de Bujumbura où elles avaient été évacuées. Des dizaines de personnes, certaines en uniforme militaire avec des fusils kalachnikov et des grenades sont entrés dans le bar ‘Chez les Amis’. Ils ont dit à tout le monde de se coucher par terre et ont commencé à tirer, a raconté une survivante qui a perdu deux frères et un ami dans l’attaque.Ceux qui nous ont attaqués ne sont pas de simples bandits, ce sont des combattants, des rebelles, (…), je peux le jurer sur ma tête, car je les ai vus, avait plus tôt lancé un blessé, sous couvert d’anonymat. Un médecin a déclaré que l’hôpital où il travaillait était totalement débordé par le nombre de blessés. Nous manquons de sang, d’équipements et de médicaments pour traiter tous les blessés, a-t-il affirmé. Le bilan ne cesse de changer.

Selon le gouverneur de Bujumbura rural, Jacques Minani, un enfant de 2 ans figure parmi les personnes tuées au cours de l’attaque et la plupart des victimes sont des joueurs de l’équipe Etoile F/C de Gatumba, qui fêtaient leur victoire d’un match. Selon des témoins, l’attaque, survenue vers 20H00 (18H00 GMT), a duré environ 20 minutes. Certaines informations indiquent que l’attaque serait l’ uvre d’un mouvement rebelle qui se cache dans l’est de la RDCongo et a mené l’attaque en profitant de la densité de la réserve naturelle de Rukoko située à la lisière de Gatumba.Gatumba est le fief des membres de l’ancien mouvement PALIPEHUTU FNL dirigé par Agathon Rwasa, qui est en exil depuis plus d’un an.

Le chef d’Etat burundais a décrèté trois jours de deuil national après une tuerie qui a fait plus de trente morts
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Cameroun: Les bureaux de vote de la diaspora sont connus

Le ministre des relations extérieures a signé un texte y relatif, alors des membres de cette diaspora appellent au boycott des élections

41 bureaux de vote pour la diaspora camerounaise. La décision a été rendue publique par une décision du ministre en charge des relations extérieures. La création de ces bureaux a épousé l’image même de la représentation diplomatique du Cameroun à l’étranger, soit 35 ambassades et 6 postes consulaires. Sont ainsi concernés, tous les pays de la zone Afrique centrale, du Nigeria, du Libéria, de l’Afrique du Sud, du Sénégal et de l’ensemble des pays du Maghreb (Tunisie, Maroc et Egypte). Les Camerounais résidant en Europe pourront voter dans 11 pays, dont la France, la Suisse, l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et la Russie. Des bureaux de vote seront également ouverts au Brésil, au Canada et aux Etats-Unis pour l’Amérique ainsi qu’en Arabie Saoudite, en Chine, en Israël et au Japon pour l’Asie.

Cet arrêté est signé au moment où des délégations de la direction générale d’Elections Cameroon (ELECAM) sont en mission dans les ambassades et les postes consulaires du Cameroun à l’extérieur, afin de lancer et d’informer sur le processus d’inscription sur les listes électorales. Cette décision du ministre des relations extérieures créant des bureaux de vote à l’étranger est la manifestation même de la mise à l’écart d’ELECAM, dans ce processus de vote des camerounais de la diaspora. Une mise à l’écart rendue possible en raison de l’ambigüité des textes. D’une part on a l’article 15 décret d’application signé le 8 août 2011 par Paul Biya et relatif au vote des citoyens Camerounais établis ou résidant à l’étranger, qui fixe les modalités de création de ces bureaux de vote. Selon cet article, il appartenait au directeur général des élections de fixer cette liste, sur proposition des chefs de représentation diplomatique ou de poste consulaire. Or à l’article 2 du même texte on peut lire que « le ministre chargé des relations extérieures fixe par arrêté, après concertation avec le ministre chargé de l’Administration territoriale et Elections Cameroon, la liste des représentations diplomatiques et des postes consulaires dans lesquels sont organisées les opérations électorales ou référendaires.»

A l’ambigüité des textes, risquent de s’ajouter les difficultés. Au cours de la mission des diverses délégations d’Elections Cameroon, le constat de la difficulté à transformer les représentations diplomatiques et consulaire en bureaux de vote a été constatées. Dans certains pays qui couvrent plusieurs pays, il sera difficile pour les camerounais concernés, de faire le déplacement. La situation est vraie en Europe, et plus encore en Afrique. Rapportant des échanges qui ont eu lieu entre la délégation d’ELECAM à Dakar et la communauté camerounaise, un camerounais de Dakar faisait savoir par exemple que la gestion des inscriptions dans la seule ville de Dakar pour la Mauritanie, la Gambie et d’autre pays, risque d’être rendu difficile par l’exigence du déplacement dont on connait les problèmes et les coûts en Afrique. Des associations de la diaspora camerounaise en Europe ont appelé au boycott de ces élections qu’elles qualifient de mascarade. Alors que le gouvernement s’était engagé à travailler en parfaite coopération avec ELECAM sur cette opération, il semble comme le craignaient des observateurs vouloir prendre les devants. Dans tous les cas, le texte créant les bureaux de vote à l’Etranger sont signés alors que la mission d’ELECAM à l’étranger s’y trouve encore.

Ambassade du Cameroun aux Etats-Unis
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Cameroun: Des handicapés inscrits sur les listes électorales par une ONG

L’Ong britannique Sightsavers organise cette opération en collaboration avec une mairie locale et un collectif d’associations

Des handicapés alignés pour s’inscrire sur des listes électorales, une opération officielle a débuté en cette fin de mercredi 24 août 2011 au centre des handicapées d’Etoug-ebe, un quartier de la ville de Yaoundé, la capitale camerounaise. L’idée est de l’organisation non gouvernementale britannique Sightsavers. Cette structure s’est appuyée pour cela sur la Fondation Kana et une plateforme d’organisations uvrant pour la protection des droits des personnes handicapées au Cameroun. Une équipe d’Elections Cameroon (ELECAM), l’organisme en charge de l’organisation des élections au Cameroun était présente lors de ces activités. La mairie de Yaoundé 6 accepté de recevoir la cérémonie. Elle sera par ailleurs un centre de vote pour handicapés. C’est aussi dans cette mairie que se trouve le plus important centre des handicapés de la ville. Les activités ont eu lieu simultanément dans tous les centres pilotes du genre à travers le pays. Il y a entre autres, Maroua centre, la localité de Fako dans le Sud ouest et Bertoua à l’est. A Yaoundé, les activités ont débuté par un tournoi de basket-ball. L’idée ici était de montrer que si des handicapées peuvent se livrer à des activités aussi normales que jouer aux basket-ball, ils peuvent sans complexe mener une activité aussi simple et normale que de s’inscrire sur une liste électorale et de voter, a affirmé William Nouboussi le coordonateur exécutif de la fondation Kana. Après le match de basket-ball, les personnes handicapées ont été sensibilisées sur la problématique des élections et le moyen d’y participer. Puis ont suivi les inscriptions proprement dites. L’objectif de l’opération est de parvenir à inscrire plus de 200 personnes dans la ville de Yaoundé. Une opération analogue aura lieu vendredi 26 août prochain à Buéa, la principale ville de la région Sud-ouest du Cameroun. Un objectif de 300 handicapés inscrits est visé.

Au final, l’opération a permis d’inscrire une centaine de personne. Même couchés, plusieurs handicapées du centre d’Etoug Ebe ont voulu accomplir cet acte. Cela a toute son importance, nous pourrons ainsi sentir que nous aussi participons à la vie du pays, affirme un d’eux, réjoui de pouvoir voter. Une nouvelle loi garantissant les droits fondamentaux des handicapés existe, mais souffre encore aujourd’hui d’un manque de décret d’application. D’un autre côté, il n’existe pas une plateforme officielle et appropriée qui leur permette de participer pleinement à la vie politique, soit en qualité de militant, soit en qualité de participant. Pour les aveugles par exemple, il est difficile d’avoir des bulletins en braille. Pour les sourds, leur choix n’est pas toujours éclairé par un discours politique connu, les communications des partis politiques n’incluant pas toujours le langage des signes. C’est fort de cette complexité, que la fondation Kana a entrepris une plaidoirie pour une plus grande participation de ces personnes. Sightsavers qui soutient pleinement l’initiative est une organisation non gouvernementale qui aide les personnes aveugles dans les pays en développement. Elle soutient notamment des personnes atteintes de manière irréversible de cécité en leur apportant de l’éducation, de la formation et des conseils. Le concept est aussi en conformité avec les objectifs d’ELECAM pour ces élections. L’organisme avait envisagé de pouvoir faciliter la participation de ces personnes à cet important rendez-vous politique. Les opérations d’inscriptions des handicapées devrait se poursuivre jusqu’à la clôture, dans tous les centres pilotes du pays

Des handicapés du Cameroun inscrits sur les listes électorales par une ONG
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Vote de la diaspora: Expérience rapportée de la mission d’Elecam au Sénégal

Ce récit montre à quel point il sera difficile de faire voter tous les camerounais de la diaspora installés en Afrique

Trois membres d’élécam, en provenance de Gambie, sont arrivés à Dakar samedi 20 août 2011. Les trois représentants d’elections Cameroon dont Adama Ali, Docteur en pharmacie établi à Garoua et Nsangou Issoufa Docteur en physique chargé de cours à l’université de Dschang sont entrés dans la salle sise au rez-de-chaussée de l’ambassade vers 19h. Ambassade du Cameroun où se trouvaient déjà plus d’une centaine de personnes dont l’ambassadeur Jean Koe Ntonga. La réunion annoncée par effet boule de neige – sms, mails et bouche à oreille – avait pour objectif la présentation et l’explication de deux des textes régissant le vote de la diaspora : loi électorale et décret d’application. A Dakar plus de 300 personnes sont déjà venues s’inscrire sur les listes électorales selon Mme Blandine Ngoué présidente de la commission. Deux lots de documents recensant les inscrits ont déjà été expédiés à Yaoundé. Le dernier envoi a eu lieu vendredi 19 aout 2011 selon l’ambassadeur qui a regagné Dakar au cours de la semaine après un séjour en Europe. La rencontre entre les camerounais du Sénégal et élécam a été à la fois didactique, discursive et agitée.

Didactique pendant les deux premières heures. L’ambassadeur a fait une lecture expliquée des textes. Au préalable des copies avaient été distribuées aux participants.

Discursive lorsque des questions telles les lieux d’inscription et de vote ont été évoquées. Un compatriote présent a souhaité que des commissions mobiles aillent dans l’intérieur du Sénégal (Mbour, St Louis, Kaolack, Ziguinchor) afin inscrire les Camerounais n’ayant pas les moyens financiers* pour venir à Dakar. Les trois membres D’ELECAM ont expliqué que les ambassades et les consulats sont les seuls lieux où peuvent se tenir inscriptions et scrutin. L’interprétation des textes a causé une discussion animée entre le Pr Dieunedort Nzouabeth et Son Excellence Jean Koe Ntonga, ambassadeur du Cameroun au Sénégal, au Mali, en Mauritanie et en Gambie. L’agrégé de droit estimant que si le personnel de l’ambassade se déplace dans un pays et occupe ne serait-ce qu’une chambre d’hôtel, elle devient de facto territoire Camerounais et le vote peut donc s’y dérouler. Cela éviterait aux milliers de Camerounais de ces pays d’être obligés de converger vers Dakar pour voter. En réponse l’ambassadeur a expliqué que n’ayant pas encore reçu et présenté les copies figurées des lettres de créances l’accréditant au Mali -où il y aurait environ 2000 Camerounais selon Jean Nkoe Ntonga-, en Mauritanie et en Gambie il ne lui est pas possible d’aller officiellement dans ces pays où ,a rappelé l’ambassadeur, ses collaborateurs ont déjà effectué des déplacements. Cette explication des contraintes diplomatiques a été admise comme telle par le Pr Nzouabeth qui a tenu à rappeler que du point de vue de la loi lui, l’agrégé de Droit, demeurait insatisfait.

Agitée lorsque qu’un camerounais, migrant illégal refoulé de Libye, a interpellé l’ambassadeur : « ma mère est morte il y a trois jours, je veux rentrer au Cameroun, je suis venu ici mais je n’ai pas reçu d’aide ». Immédiatement Mme Blandine Ngoué a précisé que la mère de ce compatriote est en réalité décédée il y a plus d’une dizaine de jours. Qu’en l’absence de l’ambassadeur elle -Mme Ngoué- avait reçu le jeune homme, lui avait permis de communiquer au téléphone avec la famille restée au Cameroun, lui avait établi une carte de séjour et un laissez-passer. Plus tard le migrant reconnaitra avoir déjà reçu des autorités de l’ambassade 50 000 F en espèces. Mais, ajoute le jeune homme « c’est insuffisant ! Je ne peux pas rentrer au Cameroun avec 50 000F !!! ». La conclusion du jeune homme grand, mince vêtu de sombre -tricot et jean retroussé découvrant ses chevilles- et qui se dit sans abri tombe comme un couperet : «le Cameroun n’a rien jamais fait pour moi ! Déjà au pays je n’avais rien c’est pour ça que j’ai été décidé de partir!». Des mots qui feront bondir les membres d’élécam. Le Dr Issofa Nsangou fera remarquer au jeune homme qu’il dit une chose et son contraire en affirmant que le Cameroun n’a rien fait pour lui tout en reconnaissant avoir reçu une aide administrative, logistique et financière à l’ambassade du Cameroun. C’est à ce moment que l’ambassadeur dira au jeune homme « peut être faites vous partie de ceux qui veulent manifester devant l’ambassade et qui ont déjà déposé une demande d’autorisation au ministère de l’intérieur Sénégalais ». Le jeune homme confirmera faire partie des personnes (entre vingt et trente selon lui) voulant effectuer cette action de protestation jeudi 25 aout 2011. L’ambassadeur a martelé qu’il est prêt à recevoir tout camerounais qui vient à l’ambassade mais qu’il ne laissera personne trainer le Cameroun dans la boue au Sénégal.

Finalement la réunion est revenue à son sujet : les élections. Les participants ont appris que seules les personnes exclusivement de nationalité Camerounaise pourront voter « toute personne s’étant déjà prévalu d’une autre nationalité ne doit pas venir ici le jour du scrutin » a dit l’ambassadeur, homme de taille moyenne mur et replet vêtu d’un costume bleu sombre sur une chemise blanche à légères rayures bleues et une cravate jaune or. Chaque bureau de vote recevra 500 électeurs s’il y a 501 inscrits il faudra en ouvrir un autre bureau. Aucun parti politique n’a encore envoyé un représentant officiel selon Mme Blandine Ngoué qui a précisé qu’une personne se disant représentante de Jean Jacques Ekindi et une autre disant représenter l’UPC sont bien passées à l’ambassade mais aucune n’a produit des documents de son parti attestant de sa qualité. Lors de cette rencontre, seuls deux membres du RDPC se sont présentés en tant que membres de parti politique parmi eux Eugène Bello. Il représentait Jérome Bélinga le chef de file du RDPC au Sénégal et en Mauritanie absent pour raisons de santé. L’ambassadeur a plusieurs fois souhaité un vote massif et responsable car selon Jean Koe Ntonga « ce sera une échéance historique ». Le diplomate a proposé de transmettre au Chef de l’Etat une lettre de remerciements au nom des camerounais résidant au pays d’Abdoulaye Wade. La lettre remerciera Paul Biya pour la signature du décret N 2011/237 du 8 aout 2011 portant sur les modalités d’application de la loi relative au vote des citoyens Camerounais établis et résidant à l’étranger pour l’élection présidentielle prévue en octobre prochain.

A l’ambassade du Cameroun au Sénégal les inscriptions sur les listes électorales se poursuivent jusqu’au 31 aout 2011. Il faut se munir d’une carte consulaire en cours de validité et venir entre 8h30 et 17h30 du lundi au vendredi et de 9h à 13h30 le samedi. Les trois membres D’ELECAM arrivés samedi 20 aout quitteront Dakar mardi 23 aout 2011 après d’autres échanges dans les locaux de l’ambassade avec les Camerounais du Sénégal « nous devons expliquer, c’est le but de ces réunions publiques » a tenu à dire Nsangou Issoufa « nous devons bien expliquer la loi, ses implications et ses applications pour que demain personne ne dise que nous sommes venus faire des choses en cachette avec les autorités de l’ambassade ».

*Il faut dépenser entre 4500F si l’on vient de Kaolack -deux heures de voyage environ- et une quinzaine de mille si l’on vient de Ziguinchor -au moins une journée de voyage- pour payer le transport aller retour vers ou à partir de Dakar. Frais de taxi urbain (individuels au Sénégal) non compris.


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Comment obtenir la carte consulaire et s’inscrire sur les listes électorales?

Voici les conditions fournies par l’ambassade du Cameroun en France. Elle organise une réunion d’informations ce samedi 20 août 2011

A la suite du vote par l’Assemblée Nationale Camerounaise de la Loi sur le Vote des Camerounais Etablis ou Résidant à l’Etranger et de la signature subséquente du Décret Présidentiel portant application de ladite Loi, des Délégations de la Direction Générale des Elections et du Conseil Electoral d’ELECAM sont allées en missions d’explication et de formation auprès des différentes Représentations Diplomatiques et Consulaires du Cameroun aux quatre coins de la planète. Y faisant suite et dans le souci d’une meilleure information, l’Ambassadeur du Cameroun en France, S.E. MBELLA MBELLA, invite les Membres de la Communauté Camerounaise de France à prendre massivement part à la Réunion d’Information Générale de la Diaspora, prévue le Samedi, 20 Août 2011 à 14 h précises, dans la Salle des Fêtes de l’Ambassade, sise 73, Rue d’Auteuil 75016 Paris. L’Ordre du Jour portera sur les Préparatifs et autres Modalités d’Inscription sur les Listes Electorales et de Vote des Camerounais Etablis ou Résidant en France, dans la perspective du Scrutin Présidentiel d’Octobre 2011.

Conditions, pour être électeur
– Etre de nationalité camerounaise.
– Avoir vingt (20) ans accomplis au jour du scrutin.
– Jouir de ses droits civils et civiques.
– Etre inscrit sur les listes électorales ouvertes auprès des Représentations diplomatiques et des Postes consulaires, dans les pays de résidence ou de rattachement.

Condition d’inscription sur les listes électorales
Décret °2011/237 du 8 août 2011 portant sur les modalités d’application de la loi n°2011/013 du 13 juillet 2011 relative au vote des citoyens camerounais établis ou résidant à l’étranger.
Article 6 : (1) Pour s’inscrire sur une liste électorale, le citoyen camerounais établi ou résidant à l’étranger doit présenter une carte consulaire en cours de validité.

Les citoyens camerounais résident (es) ou établis (es) dans la circonscription consulaire France Nord et immatriculés (es) auprès du Consulat Général du Cameroun à Paris peuvent demander leur inscription sur la liste électorale ouverte par Elections Cameroon (ELECAM) à l’Ambassade du Cameroun à Paris.

Les citoyens camerounais résident (es) ou établis (es) dans la circonscription consulaire France Sud et immatriculés (es) auprès du Consulat du Cameroun à Marseille peuvent demander leur inscription sur la liste électorale ouverte au Consulat du Cameroun à Marseille par Elections Cameroon (ELECAM).

Pièces à fournir pour la carte consulaire
– Photocopie du passeport (pages indiquant le nom, le numéro, la date et le lieu de délivrance, la validité, etc…)
– 03 photos d’identité prises de face ; format 4.5 x 3.5
– Photocopie de l’acte de naissance
– 0l enveloppe affranchie portant votre adresse.
N.B.: Pour la Femme camerounaise ayant épousé un étranger bien vouloir fournir en plus des pièces sus citées, la photocopie de l’acte de mariage.


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Elections présidentielles au Cameroun: L’Amérique précise sa position

La secrétaire d’Etat Hilary Clinton a fait savoir l’intérêt des Etats-Unis pour des élections crédibles au Cameroun

Les Etats-Unis disent espérer des élections crédibles
L’administration américaine a fait savoir jeudi 19 mai dernier qu’elle était particulièrement attachée à l’organisation d’élections libres et équitables au Cameroun, parlant des élections présidentielles attendues pour le mois d’octobre prochain au plus tard. « Les Etats-Unis restent engagés à soutenir le Cameroun dans sa volonté d’améliorer la gouvernance, la démocratie et l’Etat de droit. Nous espérons en cela que le peuple camerounais puisse participer cette année (2011) à des élections libres, équitables et crédibles », peut-on lire dans la lettre écrite par Hilary Clinton dans le cadre du traditionnel échange de v ux diplomatique à l’occasion des fêtes nationales. Bien que les termes soient très polis et courtois, de nombreux analystes présentent cette mention comme un avertissement. « Si l’Amérique écrit à la France ou l’Allemagne, elle ne lui dira pas qu’elle espère des élections crédibles, parce que les américains considèreront que c’est un acquis pour le peule français. Lorsque l’administration de Barack Obama précise ainsi sa position, c’est qu’elle est consciente d’une façon ou d’une autre, qu’ il existe un fort risque de manipulation des élections au Cameroun, comme dans beaucoup d’autres pays africains d’ailleurs », analyse Rodrigue Bana observateur politique. Cette nouvelle position américaine n’ira peut être pas jusqu’à provoquer l’incident diplomatique, mais le message est passé. Au mois de mars 2011 dernier, des remarques de l’administration américaine lors de la remise d’un prix à la journaliste camerounaise Henriette Ekwe avaient provoqué le désaccord de Yaoundé et l’ambassadeur Robert P. Jackson avait été appelé au ministère des relations extérieures.

Une crainte justifiée dans une certaine mesure
A cinq mois de l’élection présidentielle, la candidature de Paul Biya président depuis 29 ans n’a pas encore été confirmée. Dans son parti, on multiplie des appels à se présenter, et on valide sa candidature à coup d’interprétations des textes régissant le parti et des productions de livres et motions de soutien l’appelant à se présenter. Mais à 78 ans aujourd’hui, le président Biya maintien encore le mystère. La mise sur pied d’ELECAM a fait l’objet de vives critiques et de vifs débats. Au mois de mars dernier, la loi la régissant a changé, mais peu de concessions ont été faites à l’administration par rapport aux revendications de l’opposition. En 2008 contre la volonté d’une bonne partie du peuple, Paul Biya avait accédé à la demande de modification de la constitution, lui permettant de briguer un autre mandat. Des élections qui souffrent déjà de contestations. Plusieurs partis de l’opposition critiquent le fait que l’organe en charge de la gestion des élections ait peu d’autonomie et un pouvoir limité.

La secrétaire d’Etat Hilary Clinton voudrait des élections crédibles au Cameroun
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Conseil National de la Jeunesse: Historique, missions et problème actuel

Treize mois seulement après sa mise en place, le CNJC fait face à l’une des premières crises de son histoire

Né de la volonté des pouvoirs publics de mettre en synergie les organisations de jeunesse afin d’accroître la créativité des jeunes et d’optimiser leur potentiel d’action et de participation au développement, le Conseil National de la Jeunesse du Cameroun (CNJC) a pour ambition de jouer le rôle d’interface entre les organisations de jeunesse d’une part ; les pouvoirs publics et les institutions internationales agissant sur les sujets relatifs à la jeunesse, d’autre part. Elle a également pour ambition de préparer et assurer la représentation des organisations de jeunesse aux concertations locales, nationales et internationales. Au regard des statuts actuels, le CNJC est «une plateforme nationale de concertation, d’expression, de coordination, de consultation et d’action des organisations de jeunesse du Cameroun ». En ce sens, il regroupe toutes les organisations de jeunesse légales : GIC, associations, ONG, société civile, quels que soient leurs champs d’activités. Elles avoisineraient selon le Ministère de la jeunesse 3000 associations.

Tout est parti du décret présidentiel de 2005 organisant le Ministère de la Jeunesse (MINJEUN). Dans ce décret, l’une des missions du MINJEUN était d’organiser les mouvements de jeunesse afin d’impulser et de soutenir la solidarité nationale et internationale par et pour les jeunes. Conformément à ces instructions du Président de la République, le CNJC voit effectivement le jour le 19 décembre 2009 avec l’élection du tout premier bureau au nivea national. Ce Bureau dirigé par M. Abdoulaye Abdoulrazack a été installé le 27 janvier 2010 par le Ministre de la jeunesse Adoum Garoua. D’après les textes, le MINJEUN est la tutelle du CNJC. Certaines organisations de jeunesses telles que la fondation conseil jeunes estiment que le MINJEUN a la mainmise pratiquement sur tout depuis l’élection des dirigeants des organes de cette institution jusqu’au fonctionnement. Selon le code électoral du CNJC, le ministère de la jeunesse organise les élections, publie les résultats et gère le contentieux électoral. Dans les statuts et le règlement intérieur, il est dit que le ministère a deux représentants à l’assemblée générale. Il exerce le contrôle administratif du CNJC. En plus Le ministre de la jeunesse peut convoquer une l’assemblée générale, et même dissoudre le CNJC.

Pour le Directeur de la Vie Associative et des Loisirs (DVAL) au MINJEUN, Akedjol Selema, la présence du MINJEUN eu sein du CNJC s’explique par le type de conseil choisi par le Cameroun, à savoir le type mixte: gouvernement et jeunes. « Il ya des CNJ mis en place par les jeunes, il y a des CNJ mixtes et il y en a qui sont mis en place par le gouvernement. Nous avons fait une l’étude comparative de l’une ou l’autre forme et les partenaires au développement, le ministère et les jeunes réunis au sein du comité de pilotage ont choisi la forme mixte » explique le DVAL. Le comité de pilotage dont il est question ici, est composé de 44 membres : 13 associations de jeunes ; 9 représentants des organismes internationaux ; 14 représentants du MINJEUN et 8 représentants des autres ministères concernés par les questions de jeunesse. A l’observation, on se rend bien compte que la voix des jeunes est minoritaire au sien de ce comité.

Logo du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun
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Pomme de discorde
Que se soit du côté de l’administration ou des associations de jeunes, tous disent travailler pour l’intérêt collectif. Mais en arrière plan, il faut aussi voir une bataille pour le contrôle des financements extérieurs. Le chômage aidant, certains jeunes ont fait de leurs associations leurs principales sources de revenu. Ces jeunes craignent en effet qu’en se regroupant tous au sein d’une plateforme, que celle-ci, ne devienne le seul interlocuteur des organismes internationaux qui financent les associations. Gestion opaque, monarchique, d’aucuns ont tôt fait de parler de la déchirure et des batailles de positionnement au sein du CNJC. Selon le 3e vice-président du CNJC,M. Aboubakar Saidou, « Ceux qui parlent de bataille de positionnement ont raison dans la mesure où ils ne sont pas au sein du bureau pour vivre la réalité des faits. Il s’agit du rejet d’un comportement anti-républicain dans le CNJC. En tout cas, nous, les 09 membres qui avons signés la décision de suspension avons raisonnablement fait notre travail : celui de dire que ça ne va pas du seul fait d’un individu qui pense que le CNJC est sa propriété pour que le moment venu, qu’on ne nous attribue pas également la responsabilité de son échec ». De son côté, le Président du CNJC, Abdoulaye Abdoulrazack est serein et ne manque pas de dire à qui veut l’entendre « qu’il n’ y a pas le feu dans la maison ». Affaire à suivre…

Quelques jeunes défilant le 11 février

Interview de Aboubakar Saidou, 3e vice président du CNJ

Il a accepté de donner son avis sur le thème et évoquer la crise qui secoue le conseil

Ce 11 Février 2011, le Cameroun célèbre la 45ème édition de la fête nationale de la jeunesse. Que pensez-vous du thème de cette année?
Personnellement, je pense qu’il a été bien choisi puisque que la fête de la jeunesse coïncide cette année avec la commémoration du cinquantenaire de la réunification du Cameroun. Ce qui nous renvoie inévitablement au 11 Février 1961 jour où un seul évènement a donné lieu à deux situations distinctes. La première est triste puisque c’est de la consultation de ce jour que la Northerm British Cameroon va s’intégrer au Nigéria. La seconde, plus gaie et c’est elle qui est à l’origine de la réunification du 1er Octobre 1961, n’est rien d’autre que la volonté de la Southerm British Cameroon de se rattacher à ce qui était avant l’indépendance de 1960, le Cameroun sous administration française. En tout état de cause ce thème est interpellateur et nous invite à copier et pérenniser les bons points des actions de la jeunesse des années 60.

Vous parlez des acquis de la réunification. Selon vous, quels sont ces acquis?
Les acquis de la réunification sont nombreux et il sera difficile pour moi de les citer tous. Commençons par l’unité nationale qui devient même ce que nous appelons intégration nationale. Ce qui fait qu’il ya deux types de sentiments qui animent les camerounais du nord au sud et de l’est à l’ouest. D’une part, je peux parler du sentiment de joie qui se lie sur toutes les faces lorsque notre équipe nationale « Les lions Indomptables » gagne, idem pour les sorties médiatiques de S.E PAUL BIYA ou l’exécution de l’hymne national et bien d’autres. D’autre part, il faut relever que les camerounais se soutiennent mutuellement en cas d’évènements malheureux. Je me souviens de la forte mobilisation en faveur des sinistrés du Lac Nyos, de Nsam, de Pouss. Il y a également comme acquis de la réunification, le pullulement des Universités au Cameroun, des établissements scolaires, la volonté de vivre ensemble qui fait que les camerounais n’ont pas de complexe de vivre partout sur le territoire national. Je n’oublierai pas le biculturalisme qui fait du camerounais un parfait bilingue. Et cette réalité au niveau national donne à notre pays une place de choix dans le concert des Nations. Ainsi, le Cameroun est l’un des rarissimes Etats membres à la fois du Commonwealth et de la Francophonie. Ce qui nous fait glaner des positions importantes que ce soit aux Nations Unies ou à UA. Vous comprenez que ce n’est pas un fait du hasard que nous ayons eu deux SG à l’OUA, que le rapporteur de l’AG de l’ONU soit camerounais, que le Président de la Caf soit camerounais.

Tout récemment, les médias ont fait état d’une déchirure au sein du CNJC. Vous confirmez cette information?
Oui je confirme qu’il y a malheureusement une sérieuse déchirure au sein du bureau national du CNJC.

Certaines sources font état de ce que les membres du bureau national ont signé une pétition pour faire partir le Président de cette structure. De quoi s’agit-il exactement?
Il ne s’agit pas d’une pétition pour faire partir le Président. L’exclusion d’un membre est de la compétence de l’AG aux termes de l’article 11 des statuts. Il s’agit plutôt d’une suspension de Monsieur ABDOULAY ABDOULRAZACK de ses fonctions de Président du CNJC. Et pour votre gouverne, je vous fais lire l’article 19 des statuts du CNJC. Article qui prévoit entre autres attributions du bureau exécutif « la suspension d’un membre en cas de force majeure, jusqu’à la prochaine assemblée générale ». Et l’article 1er du texte de suspension qui date du 03 Décembre 2010 précise clairement que M. ABDOULAY ABDOULRAZACK « est suspendu à compter de la signature de la présente décision pour cas de force majeure, jusqu’à la tenue de la prochaine assemblée générale ».

D’aucuns parlent plutôt d’une bataille de positionnement. Quelles sont les mobiles de votre action?
Ceux qui parlent de bataille de positionnement ont raison dans la mesure où ils ne sont pas au sein du bureau pour vivre la réalité des faits. Il s’agit du rejet d’un comportement anti républicain dans le CNJC. En tout cas, nous, les 09 membres qui avons signé la décision de suspension avons raisonnablement fait notre travail : celui de dire que ça ne va pas du seul fait d’un individu qui pense que le CNJC est sa propriété pour que le moment venu, qu’on ne nous attribue pas également la responsabilité de son échec.Pour ce qui est des faits, je souhaiterai vous en parlez dans les détails à l’occasion de la prochaine AG. Mais cela n’empêche que globalement, je vous informe qu’il est question de la gestion opaque, monarchique ou royale du CNJC par M. RAZACK.

Quelle est l’issue qui a été réservée à votre démarche?
A notre niveau, nous avons voulu organiser conformément aux statuts, une AG en fin décembre pour régler le problème et traiter d’autres sujets. Mais, cela n’a pas été possible puisque le MINJEUN a choisi la fin du mois de décembre pour convoquer à la va vite une réunion de crise. Réunion au cours de laquelle plusieurs résolutions ont été prises et qui n’ont malheureusement pas été respectées par M.RAZACK. Mais vous devez savoir qu’après la fête de la jeunesse, nous allons tenir l’AG avec ou sans le MINJEUN qui contribue à noyer dans l’ uf un problème aussi sérieux que celui de que connait le CNJC en ces moments de lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics. Et comme je l’ai déclaré dans d’autres occasions, le sort de M. RAZACK sera connu après les prochaines assises de l’AG. Pour le moment, il est suspendu et tout est possible.

Cela arrive malheureusement 12 mois seulement après la mise sur pied du CNJC. Vous pensez qu’on peut vraiment faire confiance à la jeunesse camerounaise dans la gestion des affaires publiques?
Je pense que ce qui se passe au CNJC est purement et simplement la manifestation de la réalité que le Cameroun peut compter sur sa jeunesse dans la gestion de la chose publique. Je rappelle qu’en décembre 2009, personne ne nous a imposé de choisir M.RAZACK comme tête de notre liste. Maintenant qu’il nous trahit, nous avons le droit de le lui dire. Le Cameroun est dans cette soit disant opération épervier parce que des dispositions n’ont pas été prises à temps pour mettre fin à cette hémorragie où le camerounais modèle et le plus vanté est celui qui avait plus détourné nos fonds ou mal géré telle ou telle autre institution. Nous les jeunes d’aujourd’hui n’allons pas laisser pourrir la situation avant de la dénoncer. Voilà pourquoi nous tirons le tocsin dès maintenant. Cela devrait plutôt être gage d’une garantie que le combat de l’heure du Président PAUL BIYA est suivi et soutenu par la couche juvénile. Bref, notre action devrait rassurer que de faire peur. Il me semble qu’elle fait peur à ceux qui veulent continuer à diriger le Cameroun comme une épicerie. Et c’est peut être la raison pour laquelle ceux là continuent de nous traiter comme des orphelins ne sachant pas qu’ils sont entrain de ridiculiser le Chef de l’Etat qui les a nommé. Oui, je parle du Chef de l’Etat puisque c’est lui qui a voulu que le CNJC naisse ; il a parlé de cette structure dans tous ses discours à la jeunesse depuis 2008. Bref, je vous promets une interview plus parlante après la prochaine AG.

Aboubakar Saidou
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Présidentielles de 2011 au Cameroun: Le processus électoral est enclenché!

Avec les inscriptions sur les listes électorales qui viennent de démarrer à travers le pays, la machine électorale se met en marche

Depuis la mise en place d’Election’s Cameroon (ELECAM), son premier test grandeur nature sur le terrain sera bien évidemment la gestion et la supervision des élections présidentielles de 2011. A moins d’un an de cette grande échéance électorale, le processus vient d’être enclenché sur l’ensemble du territoire national avec l’enrôlement des électeurs. Comme le dit un adage populaire bien connu de tous, l’exemple vient d’en haut! Et c’est pour ne pas déroger à cette règle que le gouverneur de la région de l’Adamaoua a tenu à donner le ton de ces opérations d’enrôlement dans sa circonscription de compétence. En se rendant ce jeudi 19 octobre avec ses proches collaborateurs dans les bureaux de l’antenne communale de l’arrondissement de Ngaoundéré premier, Enow Abram’s Egbe a ainsi posé un acte qui donne à l’électeur le droit incontestable d’accomplir son devoir citoyen le moment venu. Aussi a-t-il saisi cette opportunité pour lancer un vibrant appel aux populations de Ngaoundéré à s’inscrire massivement sur les listes électorales. A sa suite, d’autres potentiels électeurs ont également accompli leur devoir citoyen en se faisant enregistrer sur les listes électorales. Pendant que les inscriptions s’ouvraient dans l’arrondissement de Ngaoundéré premier, d’autres opérations similaires se déroulaient également à l’antenne communale de l’arrondissement de Ngaoundéré deuxième.

Sont concernés, tous les camerounais des deux sexes qui ne se sont jamais inscrits sur une liste électorale, tous ceux qui ont changé de résidence, mais aussi et surtout des jeunes ayant atteint la majorité électorale fixée au Cameroun à 20 ans. C’est le seul acte citoyen qui nous permet de décider du destin et de l’avenir de notre pays et le nombre d’inscrits est très important parce qu’il permet de mieux cadrer les prévisions des décideurs, a déclaré Enow Abram’s Egbe. Certes les inscriptions sont encore timides sur le terrain, mais à tous ceux qui s’inscrivent, un récépissé leur est délivré, en attendant l’obtention de la carte d’électeur. Autant le dire, c’est maintenant que les partis politiques devraient faire preuve de leurs capacités de mobilisation de leurs militants et de leurs électeurs afin de maximiser leurs réelles chances le jour du scrutin. La délégation régionale d’Election’s Cameroon (ELECAM) pour l’Adamaoua a à cet effet élaboré depuis quelques jours, des messages de sensibilisation ainsi que des spots publicitaires radio afin que nul n’ignore. Il faut que cela soit clair pour tous, sans inscription sur les listes électorales, pas d’élection possible le jour-j.


Camer.be)/n

La poste africaine fait son bilan

La 29ème session du conseil d’administration de l’UPAP s’est ouverte ce lundi 2 août 2010 à Yaoundé

Améliorer la qualité du service
Après le Caire en Egypte en 2006, c’est au tour de la capitale camerounaise d’accueillir la 29ème session du conseil d’administration de l’Union panafricaine des postes (UPAP). Ouverte par le ministre camerounais des postes et télécommunications Jean-Pierre Biyiti bi Essam, la session a réuni une vingtaine des pays africains membres du conseil d’administration parmi les 43 que compte l’UPAP. Le directeur général du bureau international de l’Union postale universelle (UPU) Edouard Dayan, a axé le premier point de son propos sur la qualité du service. Les différents participants ont exploré les efforts fournis et fait le diagnostic des problèmes qui minent la poste en Afrique. Pour Edouard Dayan, La qualité de service constitue un enjeu majeur pour toutes les postes et en particulier les postes africaines. Seule une qualité de service constante permet d’acquérir et de conserver la confiance des clients, et donc de développer les marchés. Et le moins que l’on puisse dire est que la poste camerounaise depuis quelques années traverse une véritable crise de confiance.

Les nouveaux défis des services postaux publics
Cependant, le bilan dressé indique que vingt-huit pays contre vingt en 2006 participent aujourd’hui au contrôle continu de la qualité de service organisé par le bureau international. Par ailleurs, les postes souhaitent désormais identifier clairement les maillons faibles de la chaîne de transmission de leurs courriers. Ainsi, deux pays membres de l’UPAP participent déjà au projet Global monitoring system (GMS) lancé en 2009 par l’UPU. Une technologie qui n’était auparavant accessible qu’aux postes des pays industrialisés en raison de son prix. Neuf nouveaux pays seront connectés dans les prochaines semaines à ce nouveau système qui devrait être utilisé aussi bien pour le courrier international que national. En ce qui concerne les colis, le trafic domestique a augmenté de 16% entre 2007 et 2008. 91% des opérateurs désignés africains utilisent désormais les codes à barre pour assurer le suivi des colis sortants contre 35% en 2006. Sur la maîtrise du processus logistique, les projets de transport du courrier par voie terrestre mis en uvre en Afrique de l’Ouest et en Afrique Australe sont à féliciter. Des méthodes qui selon la secrétaire générale de l’UPAP,Rodah Masaviru, doivent être intensifiées et répliquées dans le reste du continent notamment en Afrique Centrale.

Les travaux ont permis à Hesham El Ghorab président délégué du conseil d’administration de souligner la vision de l’Upap, à savoir, former un réseau des postes en Afrique faisant partie du réseau mondial des postes, qui offre des services modernes et de qualité aux clients. Pour Edouard Dayan, la Cameroon postal services (Campost) à tout intérêt à travailler dans le cadre de l’UPAP puisqu’elle bénéficiera de l’expérience et des meilleures pratiques des meilleures postes du continent pour améliorer la qualité de son service. Cette session va aussi lancer de nouveaux programmes d’innovations technologiques et des formations par e-Learning sur tout le continent. Les travaux se sont achevés par des résolutions fermes. Résolutions que les participants camerounais devraient mettre en uvre pour redonner le goût des services postaux aux Camerounais.


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L’Union des populations du Cameroun a célébré son 62e anniversaire ce 10 avril à Paris

Le président de la section france Josué Yetna a accepté de répondre à nos questions. Interview.

Quel bilan faites vous de la célébration du 62ème anniversaire de votre parti l’UPC qui a eu lieu ce samedi 10 avril à Paris ?
La Section de France, à l’exemple de l’UPC dans son entier, présente un bilan de résistance. Elle estime que plus que jamais les événements lui ont donné raison. A cette raison historique fondée sur les exigences de vérité et de justice, nous devons adjoindre les forces d’une société civile organisée et disciplinée pour bouter le régime UNC-RDPC hors du palais d’Etoudi.

Un mot sur le programme de la célébration du 62e anniversaire qui eu a lieu samedi 10 avril à Paris
Tous les ans, l’UPC célèbre son anniversaire. De nombreuses manifestations sont alors organisées au Kamerun et à l’étranger. Cette année, la section de France a choisi de mettre au devant de l’actualité, deux de ses membres, Gilbert YANA YANA qui vient de publier le deuxième tome d’une série de dix, dans lesquelles il analyse le phénomène de l’auto-aliénation chez l’homme, et Albert MOUTOUDOU qui vient de signer sa première publication aux éditions de l’Harmattan sous le titre du – Retard des intellectuels Africains : le cas du Cameroun. Chez le même éditeur, Daniel YAGNE TOM qui est membre de l’UPC publie  » Afrique : ½ siècle d’indépendances piégées Cas du Cameroun et de la R-D Congo . Une actualité littéraire importante, alimentée par nos camarades et qui porte sur des sujets importants et actuels que nous avons voulu utiliser comme support pour le lancement de l’université populaire Osende Afana dont la vocation est de populariser les meilleurs travaux sur le Kamerun. C’est une réunion publique, donc ouverte à tous qui s’est tenue à partir de 13H30 mn, au N°41 de la rue Delizy, salle les Diamants, à Pantin dans le département de la seine saint-denis (93).

Le thème retenu pour ce 62ème anniversaire était « le rôle des intellectuels dans la politique africaine contemporaine ». Qu’est ce qui a justifié ce choix ?
L’UPC a décidé de faire de 2010, une année de réflexion et d’action. Une démarche qui prend le contre-pied du tintamarre folklorique, festif et jubilatoire que l’on voudrait donner à cette célébration qui pour nous doit être un moment d’introspection pour apprécier, sans complaisance, le chemin parcouru et envisager les correctifs à y apporter. Le rôle des intellectuels est déterminant dans ce processus. La publication de l’ouvrage de notre camarade sur ce thème tombe à pic. Notre souhait en choisissant d’en débattre est que nous puissions proposer quelques pistes de réflexion sur le rôle des intellectuels dans la nécessaire rupture d’une collaboration consciente ou inconsciente avec des régimes politiques africains corrompus et illégitimes, qui par leur gestion du pouvoir, ont fait des pays africains « indépendants », des guignols dans le concert des nations.

Et l’université populaire, qu’en avez-vous tiré ?
L’Université populaire Osende Afana a été lancée. Elle salue le grand héros révolutionnaire, nationaliste et humaniste que fut le Docteur Osendé Afana, mais elle indique aussi que l’upécisme exige de ceux qui l’ont compris une fréquentation concomitante des difficultés de la pratique et des difficultés de la théorie. Jamais l’une sans l’autre ! La bataille des urnes passe par la bataille des idées et vice-versa. Les deux premiers séminaires de cette Université rassemblant des upécistes et des non-upécistes comme le Professeur Paul-Aaron Ngomo de New York University, ou le Chercheur Blaise Pascal Touoyem à Yaoundé au Cameroun, ont eu lieu dans le cadre de cette commémoration des 62 ans de l’UPC. En réalité, nous avons profité de cette occasion, pour nous réjouir dans la réflexion, ce qui est encore l’un des caractères connus de notre parti, où manger, boire, danser ne prennent sens que sur le fond de l’approfondissement du sens de notre lutte. L’Université Populaire Osendé Afana est justement ouverte à tous les intellectuels révolutionnaires, patriotiques, démocrates et humanistes du Cameroun, qui veulent créer un front commun de fondation théorique d’une république exemplaire au Cameroun et d’une modernité politique exceptionnelle en Afrique. Tous les camerounais auront accès aux idées produites par cette Université Populaire. Les Séminaires seront réunis partout où des membres de l’Université sont implantés, chaque fois en réunissant les chercheurs locaux, en dialogue avec les chercheurs vivant à l’Etranger.

Cette année, vous avez baptisé votre université populaire au nom de Castor Osendé Afana. Présentez-le à ceux qui ne le connaissent pas.
Osende Afana est né au Kamerun en mars 1930 dans le département de la Lékié. Après des études primaires et secondaires couronnées par l’obtention du BAC, il quitte son pays comme étudiant boursier et s’installe au sud de la France, dans la ville de Toulouse. Il s’inscrit à la faculté de droit et des sciences économiques. Dès son arrivée, il adhère à l’association des étudiants Camerounais qu’il représentera à la fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF). En 1955, en compagnie de NDONGO DIYE et NDOH Michel, il crée le comité de base de l’UPC à Toulouse. En 1956, il cumulera les fonctions de vice-président de la fédération des étudiants de l’Afrique Noire et de directeur de son organe de publication « l’étudiant d’Afrique Noire ». En 1957, il est délégué aux Nations Unies par des étudiants Upécistes pour aller y réclamer la réunification et l’indépendance du Kamerun. Il rejoint la Direction de l’UPC au CAIRE en 1958 qu’il représentera ensuite au secrétariat permanent Afro-Asiatique. Le 13 septembre 1962, il sera élu membre du Comité révolutionnaire de l’UPC dont il se désolidarisera par la suite. Il s’installe au Congo avec l’aide d’une partie du gouvernement Congolais et surtout de la Chine. Il tentera d’y ouvrir un front de lutte au sud du Kamerun, à Molundu, qui se soldera par un échec. Il sera arrêté et exécuté le 15 mars 1966. Sa tête tranchée et sanglante sera amenée à Ahidjo par Hélicoptère. Il était le premier docteur en sciences économiques de l’Afrique Noire. Le titre de sa thèse portait sur « L’Economie de l’Ouest africain : Perspective de Développement ». Elle fut publiée à Paris aux Editions François Maspéro. Osende Afana était marié et eut quatre enfants.

Est-ce qu’aujourd’hui le combat révolutionnaire de l’UPC n’est pas dépassé par la réalité politique?
En janvier 1960, Monsieur Ahmadou Ahidjo accède au pouvoir suprême d’un Kamerun désormais indépendant. Il faut ici rappeler qu’il est le pur produit de l’administration coloniale. Monsieur Ahidjo était contre l’indépendance du Kamerun, il faut de temps en temps le rappeler. Dans les années 1952-55, lui et sa bande envoyaient des télégrammes demandant à l’ONU de ne pas entendre Ruben UM NYOBE, venu revendiquer l’indépendance et la réunification de son pays. Voila une extraordinaire escroquerie politique et historique qui a vu les pires adversaires de l’indépendance accéder au pouvoir après l’acquisition de celle-ci. Il est difficile de penser que le pouvoir colonial qui a organisé cette machinerie attendait de voir mettre en uvre une politique différente de celle qu’il avait jusque la mise en uvre dans notre pays. Monsieur Ahidjo a donc continué à faire ce que fait monsieur Paul Biya aujourd’hui, c’est-à-dire gérer notre pays pour satisfaire les intérêts étrangers. Le bilan de cette gestion pouvait-il être différent de ce qu’il est aujourd’hui dans notre pays ? Les conséquences catastrophiques de cette politique donnent raison à l’UPC. Elles mettent en évidence l’insuffisance des indépendances juridiques des pays africains et posent plus que jamais l’absolue nécessité de parvenir à arracher la dimension politique de ces mêmes indépendances. Ce pourquoi l’UPC a toujours combattu. Car seule l’indépendance politique pourra nous permettre de décider et de gérer nos pays au profit de nos compatriotes. Le combat de l’UPC garde par conséquent toute son actualité.

Josué Yetna, président de la section Upc de France
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Le président Paul Biya a décrété un deuil national pour Ndeh Ntumazah. N’est ce pas là un début de reconnaissance de votre combat?
Il s’agit d’une démarche politicienne. Mr Biya se poserait en réconciliateur national ? Pour que tel soit le cas, qu’il commence par mettre un terme au procès en justice qu’il intente à l’UPC à travers son ami Koddock Bayiha depuis plusieurs années, qu’il cesse de s’immiscer dans les affaires internes de l’UPC, qu’il arrête de procéder à des nominations des ministres RDPC qui sont abusivement présentés à l’opinion comme étant des membres de l’UPC. S’il était courageux et parvenait à prendre ces trois initiatives, alors votre question pourrait avoir un début de réponse positive. Pour le moment, nous en sommes loin.

Les élections présidentielles ont lieu bientôt au Cameroun. Avez-vous une idée de qui sera candidat de l’UPC ?
Notre préoccupation aujourd’hui n’est pas de savoir qui sera le candidat de l’UPC aux prochaines élections présidentielles. Les gens un peu sérieux savent qu’il n’y a pas d’élections au Kamerun. Elles s’apparentent à une farce. Depuis la promulgation de la loi électorale du 10 septembre 1997, c’est le ministre de l’administration territoriale qui a le pouvoir d’investir les candidats à l’élection présidentielle. Ce pouvoir est d’autant exorbitant qu’en cas d’invalidation d’une candidature par le Minat, le recours devant la cour suprême, en remplacement de la cour constitutionnelle qui n’existe toujours pas, n’est nullement suspensif. Ainsi, l’invalidé du MINAT ne peut faire campagne comme candidat jusqu’à l’arrêt de la cour d’appel. Ce dernier ne pouvant survenir que 48h avant le début du scrutin. L’UPC en a fait les frais à l’occasion de la farce électorale présidentielle de 2004.Un homme averti en vaut deux.
Nous travaillons à la création des conditions favorables au rassemblement des forces vives du Kamerun, afin d’imposer au président du RDPC, une loi électorale juste ainsi que des conditions d’organisation d’élections libres et transparentes. Nous proposons pour cela six critères: Une Commission Electorale Nationale indépendante (CENI), des élections au scrutin majoritaire à deux tours, au moins 8 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales, chacun recevant sa carte d’électeur à l’inscription même, la majorité civile et le droit de vote à 18 ans, le droit pour tout Camerounais de se porter candidat à toute élection sans obligation d’être membre d’un parti politique, le droit de vote effectif pour les Camerounais vivant à l’étranger. Quant à notre candidat, le moment venu, les Kamerunais le connaîtront..

Ici en France le président de la république a été attaqué plusieurs fois, par des organisations de la société civile ou des associations et non toujours par des partis politiques. Selon vous, le combat politique change t-il de camp ou c’est une manifestation de la démocratie ?
Vous faites référence au camouflet diplomatique qui a été infligé au président du RDPC, Mr Paul BIYA en juin 2009 et aux informations relatives à son séjour au sud de la France, dans une luxueuse suite au coût indécent de 42 000€ ( 27 510 000 F CFA) par jour ! Non, tout dépend de ce qu’on entend par combat politique. Se battre pour revendiquer ses droits relève du combat politique. Ceci peut prendre des formes diverses. Une association d’étudiants qui revendique l’amélioration des conditions vie des étudiants mène un combat politique. Une association qui demande au gouvernement de respecter les droits de l’homme mène un combat politique. Les kamerunais de la diaspora qui revendiquent le droit de vote mènent un combat politique. La réalité est que la politique menée par le RDPC a considérablement appauvri les kamerunais. Elle a consacré l’instabilité institutionnelle, l’effritement des liens sociaux et la perte continue des valeurs morales et éthiques. Cette politique irrite une grande partie de la population. Que des associations protestent au Kamerun ou à l’étranger contre ses conséquences n’est que logique. Leur démarche ne s’oppose pas à celle des partis politiques, bien au contraire elle la complète.

Pour terminer, quelles sont les autres actualités de votre section?
Notre Section est entièrement mobilisée pour faire entendre la voix réelle des peuples africains contre la mascarade de célébration du soi-disant Cinquantenaire des Indépendances africaines que le système de domination se prépare à célébrer à Nice, en France au mois de mai 2010. La position de l’UPC est claire : pas un soldat africain à Paris pour ce Cinquantenaire, tant que la France ne traite pas avec les pays africains dans le cadre d’un Nouveau Partenariat sans préjugés, ni domination systématique. Nous participerons donc à toutes les manifestations qui dénonceront cette alliance d’oligarques détourneurs de fonds publics, truqueurs d’élections, assassins de citoyens africains et présidents à vie avec la bénédiction de leurs tuteurs coloniaux. Monsieur Paul Biya et les criminels-détourneurs du RDPC ne méritent pas – et ne mériteront jamais, comme ils n’ont jamais mérité – de continuer à s’asseoir sur le fauteuil que notre peuple réserva dès 1948, au Mpodol Ruben Um Nyobé et à l’Union des Populations du Cameroun. Les autres actualités de notre Section sont consultables sur les sites du Parti www.upc-kamerun.com et http://upc-cameroon.com. Nous avons aussi un site facebook pour notre Section : UpécistesUPCFrance. Vous y trouverez nos actualités au jour le jour, mais aussi de nombreuses vidéos éclairant de nombreux thèmes de l’heure, par exemple : « L’art politique de Paul Biya ou l’art de Satan » ( Parties I, II, III).

Quelques participants aux travaux du 10 avril à Paris
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Cameroun: Cérémonie des v ux au palais présidentiel

Membres du corps diplomatique et corps constitués étaient présent à cette cérémonie.

Paul Biya présente le bilan Diplomatique du Cameroun
C’est à travers un discours de près de 20 minutes que le chef de l’Etat s’est adressé au corps diplomatique. Un discours à l’occasion duquel répondant au doyen du corps Diplomatique, le représentant du Vatican, il a dressé un bilan détaillé de la situation internationale du pays. Victime de la crise financière internationale, le Cameroun a vu ses exportations baisser pendant que le cours des matières premières chutait. Conséquence prévisible, une baisse de la croissance face à laquelle le président Biya demande plus que jamais le soutien de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux. Il est aussi revenu pour encourager, sur les nouvelles options de l’administration Obama, qui ont selon lui favorisé l’avancement sur un certain nombre de dossiers internationaux au rang desquelles les nucléaire iranien et nord-coréen, et surtout les changements climatique.

Exit les sujets qui fâchent
Dans une deuxième partie de son propos, Paul Biya rappelle les malheurs et les conflits de l’Afrique pour solliciter plus d’attention de la communauté internationale. Il est enfin revenu sur la situation de la sous régions. Se félicitant de la visite des présidents gabonais, tchadien et centrafricain, il a logiquement évité les sujets qui fâchent. Les batailles présumées de leadership et les scandales financiers qui ont secoué les milieux financiers de la sous-région Afrique centrale. Moments d’intenses émotions, la poignée de main avec le Nonce apostolique (Représentant du Vatican), Monseigneur Antonio Eliseo Ariotti, en fin de séjour au Cameroun et qui part dans quelques jours au Paraguay. Autre moment intense, la poignée de main à l’actuel président de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), lui par qui le scandale a éclaté, et dont le sort reste incertain.

Signal fort de certains membres de l’opposition
Il y a eu après la présentation des v ux des corps constitués et membres assimilés du Cameroun. D’abord les membres de la famille politique du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais), puis l’Assemblée nationale, la Cour suprême, le gouvernement, les opérateurs économiques, et autre personnalités rattachées à la présidence de la république. Emotion particulière lors du passage des partis représentés à l’assemblée nationale, seule Jean Jacques Ekindi le président du Mouvement Progressiste (MP) se présente, à l’exclusion du SDF (Social Democratic Front) de John Fru Ndi et de l’UDC (Union Démocratique du Cameroun) de Ndam Njoya. Pour combler le vide, Bello Bouba Maïgari ministre d’Etat en charge des transports et président de l’UNDP effectue un deuxième passage bien que n’étant pas représenté à l’assemblée nationale. Un temps plus long a été accordé à Jean Jacques Ekindi et à Ibrahim Mbombo Njoya.


Prc.cm)/n