Cemac: Comment et pourquoi le Cameroun a sauvé l’institution

Selon des hauts cadres de cette institution, le président camerounais aura durant son séjour à Brazzaville, aidé au déblocage de nombreux conflits

Selon une analyse partagée par un haut responsable de la commission de la CEMAC, le président camerounais durant sa dernière participation au 11ème sommet des chefs d’Etats de la CEMAC à Brazzaville au Congo, a fortement contribué dans le débridage des intérêts au sein d’une organisation régionale traversée par des jeux d’intérêts sans précédents. « Lorsque nous étions à Brazzaville, tout le monde attendait de voir comment le Cameroun réagirait dans les discussions. Il faut dire qu’en vertu du principe de rotation, le président Paul Biya avait la capacité de défendre que des ressortissants de son pays puissent occuper certains postes. Mais à son arrivée, le président camerounais a écouté tout le monde et finalement il ressort du huis clos qu’il a concédé beaucoup de choses, pour que la communauté sous régionale puisse prendre un nouveau départ » a expliqué notre source sous le couvert de l’anonymat. Selon certains experts qui ont participé aux discussions, les enjeux étaient importants, avec la République centrafricaine qui revendiquait la tête de la Commission de la CEMAC. «Merci mon bien-aimé frère pour tout», dira François Bozizé. «C’est plutôt à toi que je dois dire un grand merci. C’est toi qui a fait des concessions» lui rétorquera Denis Sassou Nguesso, selon des informations rapportées par la chaîne de radio RFI au lendemain du sommet. Il y avait aussi, déclarent les différentes sources, le Tchad qui voulait avoir un vrai poste dont celui de la compagnie sous régionale air CEMAC, et mettait la pression sur le Cameroun, avec ses difficultés de transits au niveau de Douala.

Dans leurs analyses, nos experts semblent avoir trouvé les motivations du président camerounais. « Nous avons lu dans de nombreux journaux camerounais que le Cameroun avait échoué dans sa diplomatie sous régionale, parce ses voisins d’une envergure géoéconomique moins importante que lui, l’ont fait plier et dépouiller de tout positionnement stratégique dans une sous-région où le Cameroun domine, c’est une façon très limitée de voir les choses », a fait savoir le haut cadre, toujours sous le couvert de l’anonymat. Dans son analyse il explique que le président camerounais et au contraire de ce qu’en dit souvent la presse camerounaise, marque un réel intérêt pour la sous-région. «C’est dommage parce que lorsque j’écoute et lis certains médias camerounais, j’entends des personnes présentées comme des professeurs d’université dire que la CEMAC c’est un machin. Mais elles ignorent visiblement que le Cameroun est le premier bénéficiaire de cette institution. Je prends seulement l’exemple des corridors Douala Bangui, Douala N’Djamena, et Douala Ouesso, constatez par vous-même que ces trois projet CEMAC vont apporter près de 2500 kilomètre de goudrons au Cameroun, les autres n’ayant que des tronçons de petite envergure. C’est pareil pour le projet de fibre optique qui fera du Cameroun un hub en la matière, je vois mal le président Biya négliger ces aspect important qui soutiendront le développement du Cameroun », a fait savoir notre source. Même si le Cameroun a finalement peu de postes de décision au sein des institutions de la CEMAC, le fait est que le pays abrite plusieurs sièges qui sont autant d’acteurs importants de l’économie. Dans le même temps de nombreux cadres d’appui dans les institutions de la CEMAC sont de nationalité camerounaise en raison de plus grandes capacités. « Le Cameroun ne dirige peut-être pas beaucoup, mais il garde le contrôle et tire un bénéfice maximum de la sous-région, et cela le président Paul Biya en mon sens semble l’avoir compris », affirme notre source.

Quelques présidents lors du dernier sommet de la Cémac
Prc)/n

Sommet de la Cemac: L’agenda de travail des chefs d’Etat à Brazzaville

Les dossiers d’une actualité brûlante sont au menu du rendez-vous des 22 et 23 juillet dans la capitale congolaise. Il y a notamment les affaires générales

La onzième session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat de la Cémac se tient à Brazzaville les 22 et 23 juillet 2012 (date non confirmée). Cette rencontre statutaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) est très attendue. Et pour cause, les chefs d’Etat de la Cémac ne se sont plus réunis depuis leur conférence extraordinaire de Brazzaville – deux ans déjà – pour délibérer sur les sujets d’intérêt majeur se rapportant à l’organisation communautaire. Pourrissement et navigation à vue n’ont que trop duré. Des dossiers d’une actualité brûlante sont au menu du rendez-vous de la capitale congolaise. Il y a notamment les affaires générales.

1-Le Programme économique régional (Per) de la Cémac
Les chefs d’Etat seront briefés sur l’état d’avancement de la première phase (2011 – 2015) du plan amélioré (et adopté par le conseil des ministres) de ce programme qui s’inscrit dans le cadre de la « Vision Cémac 2025 ». Celle – ci entend « faire de la Cémac en 2025 un espace économique intégré et émergent, où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance, au service du développement humain ». Le cadre institutionnel du Per et le Fonds Emergence Cémac devraient être validés par les six chefs d’Etat de la communauté. L’enjeu ici est de faire financer le Per à partir des ressources propres des pays de la Cémac. Comment y parvenir sans frustrer les moins nantis de l’espace communautaire ? Comment éviter l’implémentation à deux vitesses des Per – pays ? Voilà la grande problématique de ce dossier.

2-Les transports intra – communautaires
Les dossiers relatifs aux transports portent sur quatre points. Il y a en premier la compagnie communautaire Air Cémac. Les résolutions de la dernière assemblée générale extraordinaire de cette compagnie sont sur la table de travail des chefs d’Etat. Air France a remplacé South Africa Airways comme partenaire technique et stratégique. La compagnie européenne a acquis en ce début du mois de juillet 34% des parts d’Air Cémac. Les dés seraient par conséquent jetés pour un décollage imminent d’Air Cémac. Les dernières orientations seront données par les chefs d’Etat en vue du lancement effectif des activités de transport de cette compagnie communautaire. Il est de même pour trois autres dossiers bouclés au sein du conseil des ministres de l’Union économique Afrique centrale : l’Agence de supervision de la sécurité aérienne en Afrique centrale ; le Code de l’aviation civile des Etats membres de la Cémac ; et le Code communautaire de la marine marchande.

3-La sécurisation du financement de la Communauté par la TCI
La taxe communautaire d’intégration (TCI), outil par excellence du financement de l’intégration en zone Cémac, est malmenée par les Etats membres de la Communauté. Conçue sur le principe de la disponibilité intégrale, cette taxe collectée sur les marchandises fabriquées hors de l’espace communautaire souffre d’un reversement à géométrie variable par les Etats de la Cémac. Pour remédier au mal, le conseil des ministres de l’Ueac propose aux chefs d’Etat un mécanisme incitatif de recouvrement des créances budgétaires. Ce mécanisme entend s’appuyer sur quatre piliers : la mise en fonctionnement d’une Brigade communautaire de contrôle de la liquidation et du recouvrement de la TCI ; l’alignement du Code des douanes de la Cémac sur la Convention de Kyoto révisée ; l’application générale et effective de la « Méthode de la valeur transactionnelle » ; la révision de la liste des marchandises admises en franchise de TCI, notamment par la modification de l’Acte additionnel n°03/00-CEMAC-046-CE-03 du 14 décembre 2000 instituant un mécanisme autonome de financement de la Communauté.

4- Gouvernance et rationalisation
Un audit global de la Cémac en 2006 a montré la nécessité d’améliorer la gouvernance des institutions spécialisées et de mieux rationnaliser le dispositif institutionnel. Dans la foulée, les chefs d’Etat ont mis en place le Programme des réformes institutionnelles de la Cémac. Celui-ci mentionne pour l’année 2012 la réalisation des audits des institutions, organes et institutions spécialisées de la Cémac. Le recrutement du cabinet chargé de ces audits est en cours. A Brazza, il sera donc difficile aux chefs d’Etat d’avoir le c ur net sur les accusations de mal gouvernance formulées par une certaine presse à l’encontre du président sortant de la Commission. Ce n’est que partie remise. En attendant, les chefs d’Etat vont consacrer le volet « Fusion des quatre institutions spécialisées de l’Union économique de l’Afrique centrale : EIED, ISTA, ISSEA, et IEF – Pôle Régional ». L’arbitrage des chefs d’Etat est aussi attendu sur les options de rapprochement des deux marchés financiers d’Afrique centrale. Le rapport sur la stratégie de rapprochement des deux bourses, apprêté sous l’égide de la Bad, va inspirer la décision de la onzième conférence des chefs d’Etat.

5-Renforcement des capacités et rotation intégrale
Le recrutement, dans le respect du principe de la répartition équilibrée des postes entre Etats membres, se poursuit. D’où les mesures financières en faveur des juges membres de la Cour de justice communautaire, du secrétaire général et du secrétaire général adjoint du Parlement communautaire. Concrètement, le point de vue de la conférence des chefs d’Etat comptera sur quatre aspects : le régime général de rémunération et de divers droits et avantages alloués aux juges, membres statutaires de la Cour de justice de la Cémac (Cjc) ; les taux journaliers des frais de mission alloués aux membres de la Cour de justice de la Cémac ; le régime de rémunération du secrétaire général et du secrétaire général adjoint du Parlement communautaire ; et le régime indemnitaire de cessation d’activités du secrétaire général et du secrétaire général adjoint du Parlement communautaire. Les travaux de la conférence des chefs d’Etat s’attarderont en outre sur les modalités pour la facilitation de la mise en uvre du principe de rotation aux postes de responsabilité par ordre alphabétique des Etats membres. Trois points au menu de ces modalités : l’harmonisation de la durée des mandats des responsables des institutions, organes et institutions spécialisées de la Cémac ; la classification des institutions, organes et institutions spécialisées de la Cémac ; et la suppression des postes de directeur général adjoint à l’Ista et à la Cebevirha.


La Cemac lance un audit de ses institutions

Le président sortant de la commission de la Cemac demande un audit de l’institution dont il a la charge depuis 5 ans

La communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) vient de lancer l’audit et le suivi de la gouvernance de ses institutions, organes et institutions spécialisées afin de renforcer leur compétitivité et leur efficacité, a indiqué le président de la Commission de l’organisation sous régionale, le Camerounais Antoine Ntsimi. Les investigations et contrôles porteront sur les exercices 2007 à 2011. A cet effet, le consultant donnera une opinion sur les comptes annuels ainsi que sur la régularité et la conformité aux dispositions en vigueur des recettes et dépenses de chaque institution auditée. D’une durée de quatre ans maximale, l’audit et le suivi de la gouvernance qui commencent en 2012, s’intéressera d’abord à la Commission de la CEMAC, l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique Centrale (OCEAC) et la Communauté économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques (CEBEVIRHA) . Le président de la Commission de la Cemac précise que « l’audit de bonne gouvernance comportera également un volet audit financier et comptable dont le but est la consolidation de la transparence et l’assainissement de la gestion des finances de la Communauté ».

Cette annonce arrive au moment où l’on apprend, de source officielle, que le sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) est prévu pour les 22 et 23 juillet prochain à Brazzaville, au Congo. Au cours de ce sommet, un nouveau président de la Commission de la Cemac, sera connu. Antoine Ntsimi, candidat à sa propre succession sort de sa «réserve» après « le grand déballage » proposé par l’hebdomadaire Jeune Afrique sur sa gestion « calamiteuse ».

Candidat déclaré à sa propre succession, sous le slogan « poursuivre l’action », Antoine Ntsimi semble envoyer, à travers l’audit annoncé, un signal fort à ses détracteurs quant à sa sérénité actuelle. Une sérénité quelque peu perturbée par des luttes de positionnement pour le poste occupé par « Chicago boys » depuis 2007. Comme principaux challengers, Éliea Doté (65 ans), ancien Premier ministre de François Bozizé (2005-2008) et Enoch Dérant-Lakoué (67 ans), ex-directeur national pour la Centrafrique de la Banque des États de l’Afrique Centrale (Beac) et proche du président congolais Denis Sassou Nguesso. Face à toute cette pression, il ne compte pas céder sa place. Faisant fi de la vague de révélations de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique sur des malversations financières, «l’homme indispensable de la Cemac» entend briguer un second mandat, avec le soutien du Cameroun et contre l’avis de la Centrafrique.

Le président sortant de la commission de la Cemac demande un audit de l’institution

Afrique Centrale: Bientôt un sommet des chefs d’Etats

Un communiqué officiel de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale annonce un conseil des ministres préparatoire à la rencontre

Les chefs d’Etat de la communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, pourraient bientôt et enfin se retrouver pour le traditionnel sommet sous régional. Un communiqué de la commission de cette institution annonce pour le 11 juillet 2012, le début de la 23ème session ordinaire du sommet des ministres. « Les travaux de la 23ème session du Conseil démarrent ce mercredi 11 juillet 2012 avec la réunion des experts membres du Comité Inter-Etat de l’Union Economique de l’Afrique Centrale (UEAC). Le Conseil des Ministres est prévu pour le 18 juillet 2012», fait savoir le communiqué officiel de la CEMAC. Toujours selon cette annonce, « Cette session sera consacrée, entre autres, au Programme Economique Régional (PER) de la CEMAC et à l’amélioration de la gouvernance et à la rationalisation des Institutions, Organes et Institutions Spécialisées de la Communauté, ainsi qu’à la sécurisation du financement de la Communauté ». Ces rencontres seront suivies par le sommet des chefs d’Etat en attente depuis de longs mois. La CEMAC regroupe six pays, à savoir le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale et le Tchad. Sa principale raison d’être est de promouvoir un développement harmonieux des Etats membres dans le cadre de l’institution d’un véritable marché commun. Deux types de regroupements politiques sous régionaux la caractérisent. D’une part l’Union Economique de l’Afrique Centrale (UEAC) et d’autre part et l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC).

Le sommet très attendu des chefs d’Etat de la sous-région sera l’occasion une fois encore de plancher sur les nombreux défis auxquels celle-ci fait face. Même si la succession à la tête de l’institution ne figure pas à l’ordre du jour de la réunion des experts gouvernementaux, elle ne saurait être éludée par les chefs d’Etats. Mi-avril, l’interdiction du président camerounais de la commission à Bangui siège de la CEMAC a fait couler beaucoup d’encre, mais aussi présenté un visage fragile de la sous-région. Une fois pour toute, les chefs d’Etats indiqueront si oui ou non le principe de rotation du poste de président de la CEMAC est une mesure d’application immédiate ou si le président actuel peut encore mériter leur confiance. De l’avis des experts, les discussions risquent d’être rudes. Autre point de discussion, celui du lancement de la compagnie « Air CEMAC ». Les difficultés à se concerter ont fait que le partenaire initial sud-africain, s’est retiré du dossier. Selon des indiscrétions au sein de la commission de Bangui, une proposition française mise sur la table divisent les dirigeants d’Afrique centrale. Le troisième défi est sans conteste celui de la libre circulation des biens et des personnes. Elle est aujourd’hui effective entre le Cameroun, le Tchad, la RCA et la République du Congo. Mais elle reste encore difficile avec le Gabon et la Guinée Équatoriale. Les chefs d’Etats devront se prononcer fermement dessus. Appartenant tous au grand bassin du Congo, ils pourront aussi revenir sur le récent sommet de Rio sur le développement durable, qui a connu la participation de Denis Sassou Nguesso, le président Congolais, qui y a pris la parole au nom du continent. 2012 risque d’être une autre année de grands changements au sein de la CEMAC.


Cemac: Antoine Ntsimi dément les allégations fantaisistes de Jeune Afrique

Dans un communiqué, le président de la commission de la Cemac a fermement balayé les accusations levées contre lui par le média

Indexé par « Jeune Afrique » comme impliqué dans des malversations financières avec d’énormes retraits et l’organisation d’une réception fantôme en l’honneur d’un Dov Zerah qui a déclaré vouloir porter plainte, Monsieur Antoine Ntsimi, président de la commission de la Cemac, est sorti de sa réserve. Par l’intermédiaire du site cemac2012, site de soutien à sa candidature, Monsieur Antoine Ntsimi dément catégoriquement l’authenticité d’un prétendu document comptable, dont les responsables du journal « Jeune Afrique » affirment avoir pris connaissance. Il condamne sans réserve une médiocre tentative de déstabilisation et balaie d’un revers de la main, ces accusations fantaisistes et calomnieuses. Pour le Camerounais, il ne s’agit que d’une « médiocre tentative de déstabilisation, (.) aux gazouillis d’une certaine presse partisane » auxquels il ne souhaite pas donner plus d’attention, préférant concentrer toute son énergie à son travail de président de la commission.

Il a d’ailleurs contre-attaqué en posant la question sur l’origine des « financements obscurs et sur les motivations politiques de cette grotesque campagne de dénigrement portée contre sa personne et destinée à intoxiquer l’opinion publique ». Ni Monsieur Antoine Ntsimi, ni ses services, n’ont eu connaissance d’un tel document qui prendrait la forme d’une facture de 19 940 euros et qui résulterait, soi-disant, de prestations assurées lors d’une réception donnée en l’honneur du Directeur de l’Agence Française de Développement (AFD) Monsieur Dov Zerah. Pour finir, Monsieur Antoine Ntsimi salue et remercie les personnes et les organismes qui lui expriment chaque jour leur soutien, et se dit porté par le nombre important de messages l’exhortant à maintenir son action afin qu’il puisse être reconduit à la Présidence de la Commission de la CEMAC en 2012.

Sur le site Internet Cemac 2012, le camerounais Antoine Ntsimi dément les « allégations » de Jeune Afrique
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Déballage: Antoine Ntsimi, Jeune Afrique et 400 millions FCFA

Les méthodes de l’hebdomadaire frisent souvent le chantage. Lorsque vous résistez, le lynchage suit. Jeune à fric, on vous connait déjà.Né avant la honte

Ainsi donc, Jeune Afrique s’est courbé sur la gestion financière à toute la moins troublante de Antoine Ntsimi. Profitons – en pour regarder à notre tour le «derrière» du célèbre hebdomadaire panafricain de la rue d’Auteuil à Paris. Parallélisme des formes oblige, intéressons – nous exclusivement à son mode opératoire en matière financière, dans la partie Afrique centrale du continent. Pour ce faire, convoquons deux faits précis, l’un actuel et l’autre vieux de douze mois. Ils éclairent sur l’approche stratégique de renflouement des caisses de Jeune Afrique. Dans son numéro 2671, livraison de la semaine du17 mars, Jeune Afrique à travers François Soudan, écrit un éditorial au vitriol sur ce que sont devenues les personnes convaincues de détournement de fonds à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Un article de presse fort compromettant sur l’institution bancaire. L’effet est immédiat sur les autorités de la Béac. Le numéro 2672 de Jeune Afrique a en deuxième de couverture une banale publicité de la Béac. Combien a-t-elle coûté? Quel type d’arrangement a conduit à sa publication? François Soudan nous le dira certainement un jour. Avant l’épisode relevé plus haut, une histoire de gros sous concernant toujours la Béac et JA se raconte. D’aucuns avancent un montant de 80 millions de FCFA payés rubis sur ongle à Jeune Afrique pour un dossier spécial, avec en prime la grande une pour le Gouverneur de la Béac. Vraisemblablement, la mise en route du deal se serait fait sur fond de chantage.

Lynchage médiatique
Les méthodes de Jeune Afrique, on les connait bien à la présidence de la République du Cameroun. Le quotidien à capitaux privés Mutations en parle dans sa livraison numéro 2863 du jeudi 10 mars 2011.Voici sa manchette: Le gouvernement (camerounais) et Jeune Afrique à couteaux tirés. Suite à une enquête effectuée au Cameroun par l’hebdomadaire panafricain basé à Paris, le cabinet civil crie au complot; la nouvelle querelle entre les deux parties survient alors que le journal de Ben Béchir Yahmed réclame le payement d’une facture de 650 millions au gouvernement. La chute de l’article de presse du journaliste de Mutations est révélatrice du caractère intéressé et de maître – chanteur de Jeune Afrique:Cette passe d’armes entre Jeune Afrique et le pouvoir de Yaoundé survient après l’affaire née du non- règlement des factures de Difcom, l’agence internationale pour la diffusion de la communication, un des démembrements du groupe de presse Jeune Afrique. Des factures impayées alors évaluées à 650 millions FCFA, qui ont manifestement jeté le trouble dans les rapports, jadis cordiaux, entre l’establishment camerounais et le magazine panafricain basé à Paris. On peut citer à la pelle d’autres exemples de la sorte dans la sous – région.

400 millions de FCFA pour le Plus JA sur la Cémac
«Cémac: Le grand déballage» ne serait-il pas de la même eau? Selon des indiscrétions glanées auprès des sources introduites à la Cémac, Antoine Ntsimi paye aujourd’hui le prix de son refus de travailler avec Jeune Afrique. Le journal de Béchir Ben Yahmed a fait en 2011 une offre mirobolante d’un supplément publi-informationnel embellie sous l’appellation de JA+. Pour sa réalisation, François Soudan et son «collègue» Jean Michel Meyer proposait à la Commission de la Cémac de payer le montant de 400 millions de FCFA. Excusez du peu. Le président de la Commission Cémac avait alors décliné poliment l’offre. Elle était cher évaluée à son goût. Jean Michel Meyer – membre de l’équipe de prospection- avait alors laissé échapper sa colère, en proférant des menaces à peine voilées. Dans les couloirs du siège de la Cémac à Bangui, l’écho de cette menace résonne encore dans la tête de certains témoins: Vous allez nous en entendre. Ceci explique-t-il le lynchage médiatique de l’édition 2673 de JA? Les observateurs avertis répondent par l’affirmative. Ils argumentent en contestant par exemple l’authenticité de certains fac-similés (qualifiés de vrais – faux) publiés par François Soudan. En attendant que toute la vérité éclate sur ce fameux déballage dans les colonnes de JA, force est de constater que le manège du journal de Ben Béchir Yahmed n’échappe plus aux lecteurs avisés de JA.


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Cemac: Le déballage de J.A à quelques semaines du sommet de Brazzaville

L’Hebdomadaire paraissant à Paris estime que Antoine Ntsimi va toucher si ce n’est pas déjà fait 50 mois de ses émoluments soit environ un milliard de FCFA.

Dans sa livraison N°2673 allant du 1er au 7 avril 2012, le magazine panafricain Jeune Afrique signe un dossier « grand déballage » sur l’affaire de la Cemac opposant le président sortant de la Commission de la Cemac au président Bozizé de Centrafrique. Le texte de l’hebdomadaire commence par le parcours unique de M. Antoine Ntsimi connu comme, ministre des finances, Député et par ailleurs Banquier. Il est le «Chicago Boy » à Yaoundé ou Douala et dans son village au Cameroun. Ensuite, le journal révèle les transactions et les accords conclus entre les Etats membres de la Cemac au sujet des postes de responsabilités. En effet, il y a un an de cela le président en exercice de la Cemac aurait signé sur proposition de la commission et du conseil des ministres, un document (introuvable selon JA) actant les modalités de fin de mandat des commissaires de la CEMAC que l’hebdomadaire parisien qualifie de «parachute doré»

En ce qui concerne le président A. Ntsimi seul, JA parle de «30 mois de salaire , (.) le tout au titre «d’indemnités pour services rendus» auxquelles on ajoute «des gratifications annuelles» (deux mois de salaire par année de présence) Au total, François Soudan, le rédacteur de l’article estime que M. Antoine Ntsimi va toucher, si ce n’est pas déjà fait au moyen des avances, 50 mois de ses émoluments soit environ un milliard de FCFA soit 1,5 millions d’euros. Malgré tout cela, l’hebdomadaire tient à préciser qu’après avoir accepté le principe de rotation, le président de la Commission a changé de fusil d’épaule et veut à nouveau se présenter (antoinenstimi.com). Il s’appuie pour cela, sur une faille de l’accord à savoir la non-précision de la date d’entrée en vigueur du principe de rotation.

Le candidat à sa propre succession à la Cemac
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L’hebdo de la rue d’Auteuil à Paris, sur six pages, va au-delà des querelles de chiffonniers, des envois des émissaires entre Yaoundé Bangui et Brazzaville. Il dévoile alors chiffres après chiffres, mission après missions, la santé de l’institution sous-régionale, dont la gestion financière opérée au niveau de sa présidence est pour le moins «troublante». Et l’hebdomadaire de mettre en exergue une série de documents bancaires de l’année 2011 et les premiers mois de 2012. Ils indiquent des retraits «hors normes» en espèces d’un compte ouvert par la Cemac auprès de la Beac à Yaoundé. 13 retraits, souvent le fait de son homme de confiance à Yaoundé – sont identifiés par J.A pour un montant liquide d’environ 821 millions FCFA. Le journal continue alors dans le détail de ces dépenses et pointe entre autres, cette facture d’un restaurant parisien établie pour Antoine Ntsimi en date du 14 février 2012. «A l’en croire, les onze convives, dont le directeur général de l’AFD, Dov Zerah auraient consommé pour 1800 euros par personne (1,18 millions de FCFA par personne)».

Le journal termine cette première enquête en allant au-delà de la crise qui oppose le président de la commission aux autorités centrafricaines et s’interroge sur ces étrangetés représentées par cette enquête qui ne constituent vraisemblablement que la partie émergée de l’iceberg Il appelle de ses v ux qu’un audit indépendant et extérieur soit diligenté. Un os assez dur pour le prochain sommet des chefs d’Etat de Brazza après le scandale de la Beac en 2010.

Une facture dévoilée par JA
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Entre le Cameroun et la RCA: Afin que nul n’en ignore.

«Sur ce sujet, j’ai cru bon de devoir placer la vérité telle que je la perçois, créant ainsi la levée d’une forêt de boucliers et un tonnerre de contestations»

Il semble que ça n’ait pas plu et que finalement les Camerounais doivent se taire et accepter toutes les vilainies qui leur arrivent. Chacun trouve midi à sa porte, c’est un principe qu’humblement je tiens à rappeler. En marge de ces événements, il y a quelques mois et depuis quelques semaines, les Camerounais se plaignent d’être vilipendés chez leurs voisins, d’être chassés de certains autres pays. les Camerounais disent avoir été mis à l’index. Les Camerounais se plaignent. qu’on leur manque de respect. Nous les Camerounais devons savoir et comprendre que notre premier ennemi, c’est nous-mêmes et nous devons nous dire quelques vérités simples qui auraient pu être évidentes, mais qu’il est nécessaire de rappeler, car même si pour le bon sens ça va de soit, pour le commun des mortels, ça va mieux en le disant. Au-delà des arcanes de la diplomatie internationale et des salons feutrés des républiques qui se sont données un code de conduite lors de conventions (Vienne, Rome.) et autres textes, le Cameroun et la nationalité camerounaise appartiennent à la communauté camerounaise et non à un quelconque individu qui se croirait plus camerounais que les 25 millions d’autres, personne n’en est propriétaire et les actes répréhensibles soit par la loi, soit par la morale, tant qu’ils sont posés par des camerounais au Cameroun, ça ne gêne personne hors du pays, nous assumons et ça reste un truc de camerounais entre eux.

Nous les Camerounais devons aussi comprendre qu’il existe une diaspora, les Camerounais de l’étranger, une multitude de camerounais qui vivent de par le monde, sous toutes les latitudes, qui ont conservé la nationalité camerounaise, fiers de l’être et qui tiennent entre leur main le même passeport que tous ces repris de justices qui traversent la planète à le recherche de leur prochain coup à réaliser, le même passeport que tous les diplomates qui ont eu l’occasion de se faire remarquer pour leur actes courageux, dans le bon ou le mauvais sens. Si d’un côté nous avons eu le bonheur d’être les cousins des Yannick Noah, Roger Mila et tous les Eto’o et Manu Dibango sans oublier les autres, nous avons aussi le malheur d’avoir comme oncle, les «Donatien», Gutemberg et leurs autres congénères. Ce n’est pas simple pour nous qui devons aller chercher notre pitance hors du Cameroun, ce n’est pas aisé d’accepter le regard de suspicion de ceux qui nous accueillent et qui nous subodorent, nous entrevoient dès nos premiers actes comme de vulgaires escrocs qui essaient de les rouler dans la farine. ce n’est pas aisé de savoir qu’en plus de tout cela, des diplomates camerounais qui devaient montrer l’exemple de la posture et porter haut les couleurs du drapeau, s’illustrent par des comportements à la marge.Nul n’est besoin de rappeler à chacun qu’en se levant chaque matin dans un pays étranger, la leçon du roi en exil est de dire: « .pourvu qu’il n’arrive rien de fâcheux à ce pays qui me donne son hospitalité, ni guerre, ni peste, ni épidémie, je suis un étranger, je serai probablement le facile premier coupable désigné.».

Je ne veux donner ici de leçon à personne, mais quand on arrive chez les autres, s’ils dansent avec un pied ou s’ils marchent sur la tête, on est obligé de faire la même chose sans se poser de question… et si l’on veut gagner notre place à leurs côtés, on respecte d’abord leur essence et leur être, leurs us et leurs coutumes… Au début de l’histoire, il s’agissait d’actes isolés, de gestes éparpillés dont personne ne faisait attention, dans un monde cloisonné et opaque. Aujourd’hui, certains pensent que personne ne les voient, qu’ils sont cachés et qu’on ne reconnaîtra pas leur visage. Ils oublient que désormais, tout est stocké, enregistré, avec leur photo et les empreintes digitales relevées lors des forfaits qu’ils ont commis. Le grand village planétaire grâce aux nouvelles technologies de l’information, permet désormais la transversalité des renseignements et toutes les ambassades et représentations diplomatiques sont informées des exactions commises à travers la planète par tous ceux qui détiennent un passeport CEMAC d’origine camerounaise.


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Il faut donc que les Camerounais comprennent bien que la position économique de leurs compatriotes à l’étranger dépend de leurs compétences propres, de leurs capacités à délivrer ce pourquoi ils sont attendus professionnellement, mais aussi et surtout de cette image, ce petit quelque chose d’indicible, ce truc sur lequel personne n’a contrôle, cette perception subjective qui fait que finalement il vous sera accordé crédit ou alors vous serez voués aux gémonies, parce que la veille l’un des vôtres aura posé des actes graves contre le pays qui vous accueille. Dans plusieurs pays à travers le monde, il est désormais impossible au camerounais d’avoir accès dans des conditions normales, sans un parcours de combattant. Ils ont escroqué, tué, volé, ils ont violé la femme et l’orpheline, ils sont allés trop loin pour que ne soit pas mis à l’index notre nationalité, certains camerounais ont été à la limite de ce qui est supportables et dans certains pays, lorsque vous débarquez, vous constatez dans le fond des yeux, dans le regard de la Police des frontières, que vous êtes tolérés parce que vous avez des documents de voyages et lettres d’invitation officielles qui ne souffrent pas de débat.

Mais quand ce n’est pas le cas, lorsque vous être un simple tourisme, si vous avez pu démêler les fils de l’écheveau, si vous avez passé toutes les étapes de l’obtention du visa d’entrée dans le pays hôte, vous devez quand même montrer patte blanche pour traverser la frontière qui vous sépare du rêve que vous êtes venu vivre. S’il n’est pas interdit d’être fier de porter la nationalité camerounaise, si le fait d’être camerounais donne des ailes à certains, nous devons tous savoir que CAMEROUNAIS, ça se mérite, n’est pas camerounais qui veut et le drapeau ne peut être foulé au pied dès le premier carrefour par le premier individu qui pense qu’il a plus de droit que les autres sur notre nationalité. Avant d’aller chercher un conflit avec un état voisin, nous devons tous faire front pour rappeler à l’ordre ceux qui se croient plus investis que les autres de la nationalité camerounaise. Mais au-delà de la diaspora qui finalement ne compte que pour du beurre, il y a tout simplement l’extrême problématique de l’improbable protection de l’image de notre pays, de ce qu’il aurait du être sur la scène internationale, il y a la crédibilité de la parole de nos gouvernants, la signature de nos représentants et de ceux qui doivent porter le message du Cameroun en dehors de nos frontières, le Cameroun et les camerounais donnent l’impression d’avoir fonctionné durant de trop longues années comme s’il n’y avait vivant en vase clos, qu’un seul pays sur la planète: Le Cameroun.


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Centrafrique: Antoine Ntsimi refoulé à l’aéroport de Bangui

Le président camerounais en exercice de la Commission de la CEMAC a été bloqué dès son arrivée sur le territoire centrafricain dans l’après-midi du mercredi 21 mars 2012

Selon des sources concordantes, le camerounais Antoine Ntsimi se rendait à Bangui pour percevoir son salaire mais, à son arrivée à l’aéroport Bangui M’Poko à bord du vol régulier Ethiopian Airlines la situation s’est présentée autrement. Sur ordre du président Francois Bozizé, la descente du vol lui a été interdite par le commissaire de l’aéroport international Bangui-Mpoko. Il a été obligé de reprendre le même vol pour repartir avec la consigne de ne jamais revenir sauf ordre contraire. Ainsi, après un mandat de 4 années passées à la tête de la Commission de la CEMAC, Antoine Ntsimi devait en principe passer la main à un centrafricain mais malheureusement, ce dernier a refusé et s’est maintenu à la présidence de la Commission faisant naître une guerre entre lui et l’Etat centrafricain, son président y compris.

Il n’y a pas très longtemps, cette guerre a été transportée sur le terrain médiatique où un article de presse qualifié d’injures à l’égard du président centrafricain, publié sur Afrik.com a suscité de vives réactions au sein de la classe politique et sociale centrafricaine, poussant à la rédaction de plusieurs déclarations. Le président centrafricain François Bozizé, après plusieurs moments de silence, a donc tranché net en prenant cette décision à la suite d’une visite dite de courtoisie à son homologue tchadien Idriss Déby Itno. Est-ce à dire que la décision de désigner M. Antoine Ntsimi persona non grata sur le sol centrafricain où se trouve le siège de la Commission serait une décision commune des Chefs d’Etat de la CEMAC? Le dimanche 19 mars, le Chef de l’Etat gabonais Ali Ben Bongo, invité d’une émission sur RFI, a rappelé le fait que dorénavant les institutions de la CEMAC seront gouvernées à tour de rôle en dénonçant l’attitude du Camerounais M. Antoine Ntsimi qui a probablement refusé de laisser la main à un Centrafricain. Que diront les autres Chefs d’Etat après la réaction du président François Bozizé?

Qui va gagner le duel? Antoine Ntsimi (d) ou François Bozizé (g)
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Sassou N’Guesso saisi comme médiateur
Selon l’APA qui livre l’information, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, par ailleurs président en exercice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), vient d’être saisi par les autorités camerounaises en vue de servir de médiateur après le refoulement par la République centrafricaine du président de la Commission de cette institution, Antoine Ntsimi. Dans un bref communiqué lu sur les ondes de la radio publique camerounaise (CRTV), le 23 mars le ministre des Relations extérieures (MINREX), Pierre Moukoko Mbonjo, indique que M. Sassou a été prié de «régler cet incident diplomatique».

Antoine Ntsimi, en provenance du Cameroun où il venait de passer quelques jours de congé et à bord d’un vol d’Ethiopian Airlines, avait été interdit de fouler le sol centrafricain par de hauts gradés de l’armée. Après quoi, ils l’ont obligé de continuer son voyage vers l’Ethiopie où il fut momentanément pris en charge par l’ambassade du Cameroun dans ce pays. Rentré dans son pays natal jeudi 22 mars, il a été reçu en audience le même jour en soirée par le MINREX, «sur instructions» du président Paul Biya.

Le président congolais Sassou va-t-il éteindre le feu
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