Les chrétiens du Cameroun entrent en carême

Ce mercredi des cendres marque le début des 40 jours de jeûne et de privations qui précèderont la fête de Pâques.

La prière le partage et la pénitence sont les trois mots qui guident l’action des chrétiens au cours de la période de carême qui s’ouvre ce 14 février. Les 40 jours de carême s’ouvrent ce mercredi par le rituel de l’imposition des cendres. Dès les premières messes célébrées dans des chapelles ce matin, les fidèles reçoivent des cendres sur leur front, signe de pénitence et appel à la conversion. Pour produire un effet positif, cet acte doit s’accompagner de la pratique de la parole de Dieu et du changement intérieur.

Le premier jour de carême, marqué par le jeûne, les chrétiens prennent différentes résolutions à observer durant cette période. Et les membres du clergé les orientent. Dans son homélie à la messe de 6h à la Paroisse Saint Vincent Pallotti de Nlongkak, le curé, Mgr Pascal Fanga Mbega, a recommandé aux fidèles d’observer « l’abstinence des réseaux sociaux qui détruisent la vie des enfants, séparent les familles et bouleversent la vie en société ». L’autre recommandation du vicaire général est de pardonner. « En pardonnant aux autres, on se libère soi-même », a-t-il indiqué.

Ces recommandations contextualisées s’inscrivent aussi dans le cadre du message du pape François à l’occasion du carême 2024. Dans ce message le chef de l’Eglise catholique le Pape appelle à un Carême marqué par la prière, le jeûne et l’action communautaire. Le Pape recommande que ce moment soit une saison de renouveau, d’espoir et de solidarité.

Durant cette période, les fidèles catholiques vont intensifier les prières, participer au chemin de croix chaque vendredi ou chaque jour. La semaine sainte qui s’ouvre avec le dimanche des rameaux et de la passion le 24 mars sera marquée par le Triduum pascal avec la Sainte Cène, la passion du vendredi saint et la veillée pascale du samedi saint. A la solennité de Pâques du 29 mars, l’Eglise célèbrera la résurrection du Christ. Dès ce mercredi, la liturgie se fait en violet et le gloria ne sera pas chanté.

Cameroun : les fidèles musulmans expliquent comment vivre le mois de Ramadan

Parés pour entamer le mois de Ramadan, les fidèles musulmans du Cameroun scrutent le ciel ce vendredi espérant apercevoir le croissant lunaire. Mais comment vivre le Ramadan ?

 

C’est le neuvième mois du calendrier musulman. Adoration, invocations, prière, pardon ou partage, sont des actions qui vont meubler la foi des fidèles durant ce mois dit béni. Selon la Commission nationale du Croissant lunaire, la communauté musulmane scrute le ciel ce vendredi soir  sur l’étendue du territoire national. « Si le croissant lunaire fait sa parution au Cameroun, demain samedi 02 avril sera in cha Allah, 1er jour de Ramadan ». Dans le cas contraire, le jeûne débutera le dimanche 03 avril 2022.

 Pour les musulmans, ce  mois est considéré comme le mois d’extrême adoration où les vœux sont exaucés. A la veille du début de cette période d’intense activité spirituelle qui dure environ 30 jours, de nombreux fidèles sont prêts sur les plans physiques : matériel, psychologique et surtout religieux.

« Je suis apte sur le plan mental à accueillir le mois de Ramadan. J’ai déjà mis en tête que le jeûne fait partie intégrante des actes d’adoration au même titre que la prière et le pèlerinage. Le matériel n’est pas à négliger. J’ai fait le marché nécessaire en achetant les aliments comme le lait, le sucre, l’huile, le riz », déclare Habiba, fidèle musulmane qui a déjà dressé la liste de ses résolutions. « Je prévois accentuer la lecture du Coran, faire la sadaka, partager avec les nécessiteux, multiplier les prières et les invocations », assure-t-elle.

Cette préparation matérielle ne compte que pour 20% pour Hamadou, un autre croyant musulman. Pour lui, 90% de la préparation reste spirituelle. Elle est centrée autour de l’examen de conscience, la réconciliation avec ses proches et connaissances, la paix avec Allah. Au-delà de de cette réconciliation, ce mois est l’occasion pour lui de se rapprocher de son créateur à travers quatre actions : « donner plus de temps à la lecture du saint Coran, multiplier les invocations, pratiquer le partage et beaucoup jeûner », précise-t-il.

De l’avis des croyants, ces différentes résolutions devraient aussi s’accompagner de l’abstinence de tout ce qui est mauvais conformément aux saintes écritures. Durant cette période considéré comme la meilleure pour revenir à Allah, le musulman devrait aussi passer beaucoup de temps à la mosquée. Cela lui permettra d’écouter les sermons, les prêches, et d’apprendre plus à propos l’Islam.

Après la Mecque en Arabie saoudite, Hassan II au Maroc

Bâtie en grande partie sur l’eau, il faut plus d’une heure pour visiter, dans son entièreté, ce complexe marocain, à la fois religieux et culturel

En dessous, la mer et ses vagues, au-dessus, le ciel bleu et ses nuages. Au milieu, un édifice nous ouvre ses portes : Hassan II. . Divisés en deux groupes, anglophones d’un côté, francophones et lusophones de l’autre, nous nous apprêtons à visiter ce dimanche, 04 septembre 2016, la plus grande mosquée du Maroc et la deuxième plus grande mosquée dans le monde après « La Mecque ».

Le minaret le plus haut du monde

A Casablanca, elle supplante tous les autres bâtiments, grâce à son minaret – construit dans la tradition arabo-andalouse – qui se singularise par sa hauteur et la pierre marbrière qui le revêt. Surmonté d’un lanterneau et d’un jamour, il atteint les 210 mètres. Ce qui fait de lui le minaret le plus haut du monde. Du sommet, un rayon laser, orienté vers la Mecque, brille jusqu’à 30 km de distance. Ce dimanche, nous l’observons de prêt, depuis l’esplanade de la mosquée Hassan II au quartier Anfa.

Six ans et demi, c’est le temps qu’il aura fallu à environ 10 000 artisans et 3 000 ouvriers, recrutés dans toutes les villes du royaume, pour achever les travaux et livrer cet édifice né de la volonté du feu roi Hassan II qui entendait ainsi montrer au monde entier le visage d’un Maroc moderne.

Le Minaret de la Mosquée Hassan II, dimanche 04 septembre 2016 © Journalducameroun.com

Moderne à l’extérieur, moderne à l’intérieur

10h15. A la porte principale, chacun d’entre nous prend le sac en plastique blanc qu’on lui tend. « Veuillez enlever vos chaussures avant d’entrer et les mettre dans vos sacs ». L’instruction est donnée par nos guides, par respect pour le lieu « sacré ». Les femmes, foulards sur la tête, sont venues couvertes jusqu’aux pieds, selon les recommandations qui avaient été données longtemps à l’avance. . La visite peut alors commencer.

Afifa Zbadi est notre guide à nous. Nous, le groupe des Francophones et des Lusophones. A ses côtés, un traducteur portugais. D’elle (notre guide), l’on apprendra que la mosquée Hassan II a 23 ans aujourd’hui. 23 ans et pourtant neuve comme si livrée il y a une seconde avant notre arrivée.

La porte principale de la mosquée Hassan II © Journalducameroun.com

La salle de prières. 57 lustres en cristal de Murano – les plus grands ayant un diamètre de 6 mètres et une hauteur de 10 mètres – illuminent son intérieur et mettent en valeur l’ouvrage tout entier qui a permis de gagner sur l’océan atlantique une superficie de 12 hectares pour 20 000 m2. Avec 60 mètres de hauteur, 200 mètres de long sur 100 mètres de large, « Hassan II a une capacité d’accueil de 25 000 fidèles à l’intérieur et plus de 80 000 à l’esplanade pendant le mois de ramadan par exemple », précise Afifa Zbadi.

Devant, elle nous montre du doigt et de l’ il des cadres, placés comme des tableaux, collés aux murs, élégamment décorés. Impossible de soupçonner – si on ne vous le dit pas – qu’il s’agit de « haut-parleurs intégrés à la décoration ». « Très impressionnant », attend-on alors ici et là, parmi les journalistes de la délégation.

La salle de purification en dessous du plancher © Journalducameroun.com

Tout autour des 76 piliers que comporte l’édifice, des pigeons volent en toute liberté. C’est sans être inquiétés, qu’ils se posent de temps à autre sur le toit, lourd de 1 100 tonnes.

Des tapis, il y en a huit en salle de prières repartis sur l’espace couvert de carreaux multicolores. Le marron foncé, le blanc cassé, le vert citron, le jaune clair sont les principales couleurs qui font la beauté de ce lieu, à la fois complexe religieux et culturel.

En avançant vers le fond de la salle, à l’endroit réservé à l’imam, nous apercevons une merveille, au centre, tout en haut. C’est le toit ouvrant de la salle de prière, qui repose sur une glissière. « Selon le v u du roi Hassan II, il permet, surtout en temps de chaleur, de relier l’édifice à l’air considéré comme l’un des quatre éléments bénéfiques à la vie, en plus de la terre, du feu et de l’eau », nous confie notre guide. Trois minutes, c’est le temps qu’il faut pour l’ouvrir, et deux pour le refermer.

Encadré par le ministère des Affaires religieuses, la mosquée Hassan II, symbole de la paix et de la tolérance pour les Marocains, est l’une des rares, dans le royaume, ouverte aux non musulmans. Elle comprend par ailleurs une bibliothèque, une école coranique, un musée et plusieurs salles de conférences.

Le toit ouvrant de la mosquée Hassan II à Casablanca © Journalducameroun.com

Bientôt, « in cha’ Allah », souffle Afifa Zbadi, les vestiaires de la mosquée, que nous avons visité en dernier, après être descendus en salle de purification, seront « opérationnels et payants pour tous ».

11h30. Fini les montées et descentes des marches. Notre guide peut se séparer de nous. Nous lui disons merci. En retour, elle nous souhaite un bon séjour au Maroc. Quelques photos et selfies pour immortaliser le lieu et le moment et nous tournons le dos à la mosquée Hassan II, avec déjà l’envie, d’y retourner !

 

Cameroun: l’exhumation des crânes en pays bamiléké

Les peuples Bamiléké tentent par cette pratique liée à un culte, de développer des relations particulières avec les esprits de leurs morts, qu’ils exhortent parfois dans la prière

A Bangou, un village situé dans les Hauts-Plateaux à 300 kilomètres de Yaoundé, ce rite funéraire consiste à des danses initiatiques et à l’exhumation des crânes des défunts. Il s’agit de la région d’origine de l’ethnie des bamilékés.

Sur la place du marché de ce village se trouve un grand carrefour, où des centaines d’hommes et de femmes en uniforme chantent et dansent au son des balafons et tam-tams déployés au milieu d’un cercle humain géant.

Le plus âgé des défunts de Bangou est un notable de la cour royale, décédé il y a 10 ans. Son crâne doit être exhumé et protégé dans un coin sacré de la concession familiale.

« Un grand magicien »
En compagnie de trois de ses petits-fils, un dignitaire donne les premiers coups de pioche sur sa tombe, dans la stricte intimité familiale.

« Si le défunt n’avait pas été un grand magicien, la famille pourrait creuser. Mais comme il était une figure importante, c’est un initié qui doit donner les premiers coups de pioche », précise Ernest alias Dzue, un notable à la cour royale de Bangou.

Paré de tous les attributs de son rang, à savoir cauris, coquillages et peaux de reptile, il supervise l’exhumation du défunt dignitaire, son corps enveloppé dans un long boubou râpé et multicolore.

Exhumation des crânes
Quelques minutes plus tard, une cavité crânienne apparaît. Elle est intacte, la mâchoire relevée. Il est déconseillé aux non-initiés de la toucher.

Les Bamiléké tentent, par l’exhumation des crânes de leurs défunts, de développer des relations particulières avec les esprits de leurs morts, qu’ils exhortent parfois dans la prière.

Certains membres de la communauté Bamiléké se réfèrent à la Bible pour justifier ces funérailles durant lesquels les crânes des morts sont exhumés.

Evangélisation du Cameroun
« Dans la Bible, Joseph, exilé en Egypte, a recommandé que ses restes soient restitués, après sa mort, à Canaan, son pays d’origine », explique Tchidjo Jospeh, héritier d’une grande famille de la lignée des serviteurs du roi des Baham, dans les Hauts-Plateaux.
L’évêque de Bafoussam, Monseigneur Dieudonné Watio, qui a consacré de nombreux travaux, dont une thèse de doctorat, au culte des morts dans l’Ouest du Cameroun, affirme que Dieu a toujours existé chez les Bamiléké.

Ces derniers priaient même avant l’évangélisation du Cameroun, selon Monseigneur Watio.

Certains historiens affirment que les Bamiléké, qui seraient descendus du Nil, gardaient leurs morts dans un cercueil en bambou, avec des techniques facilitant la mutilation des corps au moment souhaité, rapporte Albert Kamtchun, un chercheur traditionnaliste de la région.

Malgré le respect que l’Eglise catholique accorde aux coutumes des bamilékés, elle condamne les prières sur les crânes des morts.

Dans leurs enseignements religieux, les prédicateurs des Saintes Ecritures tentent d’établir la juste frontière entre les coutumes ancestrales en pays bamiléké et les croyances judéo-chrétiennes.
L’évêque de Bafoussam, Monseigneur Dieudonné Watio, soutient que les bamilékés peuvent respecter leurs traditions, parler à leurs morts, sans pour autant les considérer comme des médiateurs avec Dieu.

« Rien à voir avec la religion »
Les fidèles et paroissiens de l’Eglise catholique originaires de l’Ouest du Cameroun sont partagés sur la question de savoir si les bamilékés de confession catholique doivent ou pas pratiquer ce rite funéraire.

A Bangou, certains membres de la communauté sont opposés à l’exhumation des crânes de leurs parents décédés. Ils ne croient pas que les défunts soient des médiateurs avec le Ciel.

C’est le cas d’Albert Kamtchun, qui est formel sur la question : « Les échanges avec les crânes des morts n’ont rien à voir avec la religion. »

Il soutient qu’il n’existe pas « un univers des ancêtres ». « Tes morts ne sont pas les miens », fait-il valoir. « Ce sont eux les Occidentaux, qui. »

D’autres, comme le roi de roi des Bangou, Marcel Tayou, contestent même certaines dispositions prêtées à l’Eglise catholique en matière de funérailles.

« Ce sont là les coutumes des occidentaux, qui disent à l’Eglise qu’on ne doit pas exhumer les crânes des morts, alors qu’ils exhument les restes de leurs proches sur lesquels ils font des prières.

Qu’est-ce que c’est donc ? Le crâne ne fait-il pas partie des ossements ? (.) Ce sont eux les occidentaux qui disent, dans leurs écrits, que les morts ne sont pas morts. Je lis la Bible et je sais ce qu’elle pense de l’esprit des morts. »

Dans certains foyers bamilékés, dans les villages notamment, les us et coutumes restent un fondement de la reconnaissance identitaire. La foi chrétienne relève simplement de « l’ordre des usages de bonne moralité ».

Beaucoup n’hésitent pas à s’adresser à leurs ancêtres, sous la supervision des chefs supérieurs et gardiens des traditions.
La cour royale du village Bangou est dirigée par un chef supérieur, qui revendique son statut de chrétien.

Il fait partie de ces traditionnalistes bamilékés, qui comparent ainsi le respect aux morts à la canonisation dans l’Eglise catholique, une approche que récuse énergiquement Monseigneur Dieudonné Watio, très à cheval sur les valeurs chrétiennes.

« Le Saint est vénéré dans le monde entier, alors que l’ancêtre n’est reconnu que sur le plan familial ou du clan », tient-il à préciser.

Une Cavité cranienne
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Lettre aux croyants africains

Par François Zoomevele Effa

{b Aux croyants animistes chrétiens musulmans, Praticiens, Pasteurs Prêtres et Imams africains]
Chers croyants, nous sommes en train d’atteindre le premier quart de ce siècle que l’on prophétisait spirituel. C’est pourquoi, issus d’un continent dans lequel la spiritualité tient une place prépondérante dans la vie de tous les jours, nous avons à prendre le temps de nous poser quelques questions sur le fondement de nos pratiques religieuses aujourd’hui.

Animistes, nous le sommes souvent un peu tous dans les profondeurs de nos inconscients spirituels.
Les pratiquants des religions traditionnelles africaines ne sont plus légion. Pourtant, il n’y a pas que les pratiquants et adeptes du vaudou, il existe plusieurs religions de nos cultures qui sont reléguées au rang des croyances sauvages et barbares.

Pourquoi vous, responsables de ces religions traditionnelles africaines n’élevez-vous pas votre religiosité à une connaissance décente, normale, quittant les sentiers battus du folklore et des teintures coloniales dans lesquels on vous a cantonné ? On dirait que vous vous y plaisez! Pourquoi faut-il que ce soient toujours des sociologues, ethnologues et soi-disant spécialistes occidentaux qui parlent de vous ? Votre force culturelle est palpable par la vie des pratiques, par vos ancêtres déportés en esclavage aux Amériques et dans différentes îles. Bougez!!!

Chrétiens africains, il n’est pas question ici de votre procès, une petite lettre comme celle-ci ne suffirait pas. Sans spéculer ou philosopher sur les différentes transpositions folkloriques que certains d’entre vous font dans l’africanisation de certains rites comme remplacer le vin et le pain de la communion par notre vin de palme et nos bâtons de manioc (ébobolo), nous avons la nette impression, et même la conviction qu’il y a une multitude de brebis égarées, éconduites par des marchands du temple, de vrais charlatans déguisés en pasteurs et curés.

Puisant leurs armes de destruction spirituelle dans des interprétations approximatives et erronée de la bible, ces voleurs menacent leurs ouailles récalcitrantes de malédictions fatales. Il nous semble pourtant que Jésus bénissait, guérissait, sans demander un centime. La seule malédiction qui nous est relatée pendant son ministère est celle du figuier qui ne portait pas ses fruits…

Alors vous, charlatans et voleurs, oui vous les faux pasteurs et faux curés, vous qui vous enrichissez honteusement sur les détresses, les misères et l’ignorance de vos pauvres croyants, vous qui établissez de faux ministères spirituels dans lesquels vous prêchez des mensonges comme les régularisations des sans-papiers, les mariages aux vieilles filles, les vieux blancs aux jeunes aventurières africaines qui finissent souvent dans les réseaux de prostitution en Europe, vous et toutes vos soi-disant prophéties incongrues, vos titres redondants de charismatiques, apôtres, prophètes très souvent auto proclamés…On vous connaît.

Quant à vous, mauvais et faux musulmans qui pourrissez l’Afrique avec vos enseignements et doctrines meurtrières, je ne sais pas si vous parvenez encore à vous regarder dans une glace avec les atrocités que vous commettez. Non vous ne pouvez vous regarder dans une glace dans tous les sens du terme, car, me dit-on, il vous est interdit d’en avoir dans vos doctrines sataniques. De boko haram à toutes vos autres obédiences terroristes, c’est à se demander si ce n’est pas vous le 666, car vous êtes dégoûtants, une fin atroce vous est réservée.

Il y a cependant une grande majorité de croyants africains très sincères dans leur foi, quelque soit leur obédience. Alors, c’est à vous qu’il appartient dans votre grande force spirituelle, d’élever ensemble vos prières, que vous soyez Animistes, Chrétiens ou Musulmans, élevez vos prières afin que soit mis fin à ces exactions terroristes. Je suis certain que celui auquel vous croyez tous, mais chacun à sa façon écoutera, exaucera et bénira.

François Zoomevele Effa.
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Cameroun: les fidèles catholiques entrent dans le carême

L’exercice spirituel a débuté lundi, avec l’application de la cendre sur les fronts des croyants venus assister aux messes dites le matin dans les paroisses et les chapelles

La période du carême observée par les fidèles catholiques a débuté lundi, 10 février 2016. Pour la circonstance, les membres du corps du christ, ont investi des paroisses et des chapelles pour assister à des messes.

Durant les messes qui étaient ponctuées entre autres de prières et de louanges, ces fidèles ont reçu un signe sur le front, dessiné avec de la cendre. Ce signe est utilisé pour leur rappeler qu’ils ont été créés à partir de la poussière et qu’ils retourneront à cet état.

Pendant 40 jours, les catholiques vont se livrer à des activités de jeûn, de prière, et de pénitence. Dans les paroisses et chapelles, ils auront droit à un chemin de croix le matin et deux dans l’après-midi. Au terme de cette période réserver pour consolider les liens avec Dieu, les fidèles entreront dans la fête de la pâque.


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Plus de 10 000 personnes prient pour la paix au Cameroun

C’était au cours d’une célébration eucharistique sur l’esplanade de la cathédrale Saints Pierre et Paul de Douala, à l’occasion de la fête de l’an 2016

Plus de dix mille personnes ont prié vendredi pour la paix au Cameroun à l’occasion de la fête du nouvel an au cours d’une célébration eucharistique sur l’esplanade de la cathédrale Saints Pierre et Paul de Douala, la métropole économique camerounaise.

Au regard de la situation sécuritaire difficile dans la partie septentrionale du Cameroun, avec des attaques de la secte terroriste nigériane Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord du pays, la messe a nécessité le déploiement d’un important dispositif sécuritaire et draine des nombreuses foules.

La messe proprement dite a été précédée d’une « marche pénitentielle » dont l’objectif d’après les organisateurs est d’amener les uns et les autres à regretter leurs péchés et à uvrer pour l’avènement d’un monde dans la paix, l’unité, la solidarité et la justice sociale.

Les prédicateurs qui ont prié pour « les victimes tombées sur le champ de l’intolérance, ont salué la bravoure des forces de défense et de sécurité qui ont multiplié des victoires sur les terroristes qui depuis, s’en prennent lâchement aux populations civiles à travers des attaques suicides ».

Autour de l’archevêque de Douala Mgr Samuel Kléda et de l’archevêque émérite de l’archidiocèse de Douala Son Eminence le cardinal Christian Tumi, l’on notait la présence de l’évêque du diocèse de Maroua-Mokolo Mgr Bruno Ateba.

Une manière, dira l’archevêque de Douala dans son homélie, d’« exprimer la compassion de tous les Camerounais au drame que vivent les populations de l’Extrême-nord ».

Dans ces conditions, « nous devons nous sentir solidaires de tous ces victimes de l’intolérance, en priant Dieu qu’il accorde la paix au Cameroun et dans le monde entier », a poursuivi Mgr Kléda.

Une exhortation qui, n’est pas tombée dans les oreilles des sourds puisque les fidèles à travers des louages et des prières ont demandé à Dieu de bouter définitivement du Cameroun les terroristes de Boko Haram, ces ennemis de l’amour, de la paix, et de la fraternité.

Cathédrale saint Pierre et Paul de Douala au Cameroun.
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Lettre aux Evêques du Cameroun

Par Vincent Sosthène Fouda, président national du Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie (MCPSD)

Monseigneur Samuel Kléda, Président de la Conférence Nationale des Evêques du Cameroun, Messeigneurs, Messieurs les évêques, et frères dans le Christ Jésus, C’est en ma qualité de président du Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie que je m’adresse à vous. Je suis conscient de la lourde responsabilité qui est la vôtre au sein de notre Église catholique romaine. Et pourtant, je ne peux plus me taire face à la privation de justice dont sont victimes plusieurs de nos compatriotes et surtout face aux exécutions extrajudiciaires perpétrées dans la rue par nos citoyens, souvent père et mère de famille filmées par de très jeunes enfants à l’aide de leurs téléphones portables. Comme Jésus le dit à ses disciples, « si eux se taisent, les pierres crieront » (Luc, 19, 40).

Je m’adresse à vous avec confiance et en toute franchise, d’autant plus que j’ose considérer plusieurs d’entre vous comme des amis, des pères et des parents. Mais l’amitié invite à la vérité et n’a que faire des flatteries ou de la diplomatie..

Je vous écris donc au sujet de quelques événements récents dans notre pays et qui tendent à se perpétuer et surtout à se banaliser. Christian Cardinal Tumi aux heures les plus sombres du Commandement Opérationnel à Douala avait eu ces mots : « Je demande qu’on ne vous tue pas sans vous donner l’occasion de vous défendre publiquement devant un tribunal impartial. Je suis convaincu que votre exécution extrajudiciaire serait une violation grave de nos droits fondamentaux. »

Nos villes, nos villages tendent à se transformer en Commandement Opérationnel où les populations se croyant, voire se sentant abandonnées par les pouvoirs publics, assassinent en toute impunité ceux et celles qui sont accusés d’avoir commis un forfait. Le drame, c’est dans l’approbation de tous et le silence de ceux qui condamnent ces actes.

La justice est l’un des piliers de la cohésion sociale dans la mesure où elle fait office de médiateur dans les conflits opposant des individus entre eux (droit privé), et aussi des individus avec l’État (droit public). Une justice respectable doit être médiateur et non bourreau.

La cohésion sociale s’effondre lorsque la justice semble prendre le parti d’une force plutôt que d’une autre (une ethnie particulière, un État totalitaire) puisque les individus et groupes sociaux sans cesse incriminés par cette justice aux ordres ne reconnaîtront pas la légitimité de ses arrêts. Qui mieux que vous pour le prêcher ? Qui mieux que vous pour nous le rappeler ? Qui mieux que vous pour l’enseigner ? « Platicitandiforma inaparadisoprimum videtur inventa », « la manière de plaider paraît se trouver d’abord au paradis1 ».

Le Seigneur en effet interroge le coupable présumé et écoute les témoins, qui doivent être au moins deux (en l’occurrence la femme et le serpent), avant de délivrer sa sentence. Oui, les droits de la défense se trouvent inscrits dans le droit naturel. Voilà pourquoi nous attendons de vous ce rappel face aux dérives auxquelles nous assistons dans la société camerounaise. Les chrétiens, le peuple de Dieu que vous accueillez tous les jours est en passe de devenir un peuple d’assassins et ceci de génération en génération !

Le Pape Benoît XVI le 18 décembre 2011, lors de sa visite à la maison d’arrêt de Rebibbia à Rome disait ceci,
« Justice et miséricorde, justice et charité, piliers de la doctrine sociale de l’Eglise, ne sont deux réalités différentes que pour nous les hommes qui distinguons attentivement un acte juste d’un acte d’amour. Pour nous, ce qui est juste est «ce qui est dû à l’autre», tandis que ce qui est miséricordieux est «ce qui est donné par bonté». Mais pour Dieu, il n’en est pas ainsi : en Lui, la justice et la charité coïncident ; il n’y a pas d’action juste qui ne soit aussi un acte de miséricorde et de pardon et, dans le même temps, il n’y a pas d’action miséricordieuse qui ne soit parfaitement juste. »
Le Pape poursuit son propos en ces termes :

A l’occasion de mon récent voyage apostolique au Bénin, en novembre dernier, j’ai signé une Exhortation apostolique post-synodale dans laquelle j’ai rappelé l’attention de l’Eglise pour la justice dans les Etats, en écrivant : « Il est urgent que soient donc mis en place des systèmes judiciaires et carcéraux indépendants, pour rétablir la justice et pour rééduquer les coupables. Il faut aussi bannir les cas d’erreurs de justice et les mauvais traitements des prisonniers, les nombreuses occasions de non-application de la loi qui correspondent à une violation des droits humains et les incarcérations qui n’aboutissent que tardivement ou jamais à un procès. L’Eglise [.] reconnaît sa mission prophétique vis-à-vis de tous ceux et celles qui sont touchés par la criminalité et leur besoin de réconciliation, de justice et de paix. Les prisonniers sont des personnes humaines qui méritent, malgré leur crime, d’être traitées avec respect et dignité. Ils ont besoin de notre solicitude » (n. 83).

Guides du peuple de Dieu au Cameroun, la justice doit rendre la dignité aux victimes et rétablir les valeurs de base. La justice a le devoir de formaliser les mesures de rétorsion à l’encontre de ceux qui se sont rendus coupables de monstruosités. Elle concourt ainsi à conforter les victimes dans l’idée qu’elles ne sont pas indirectement coupables de leur situation. Elle signifie également aux personnes ou aux groupes de personnes spoliés ou violentés que la puissance publique se range de leur côté.

Les victimes obtenant réparation pour les préjudices subis n’ont pas le besoin de se venger par elles-mêmes et peuvent tourner la page d’un événement douloureux. Le travail de deuil part ainsi sur des bases saines. Dans le cas contraire, lorsque la justice n’accède pas aux demandes des victimes, soit en ne reconnaissant pas le préjudice, soit en ne prenant aucune mesure de rétorsion contre les coupables, un fort sentiment d’impunité en résulte, décrédibilisant l’institution judiciaire. C’est alors que se développent des ranc urs indélébiles constituant le ferment de conflits, des descentes expéditives et punitives au mépris de la vie humaine.

Que puis-je dire, en conclusion, que je n’ai pas déjà dit ? « La miséricorde est sentiment de générosité qui jaillit dans un c ur devant une détresse », c’est que le Père Sesboüé nous enseignait autrefois en théologie morale.

Notre monde a, plus que jamais, besoin de la Bonne Nouvelle annoncée par Jésus de Nazareth. Cette Bonne Nouvelle est d’abord annoncée aux pauvres et elle parle de délivrance des captifs, de guérison des aveugles et de libération des opprimés (Luc, 4, 18-19). Le Cameroun a besoin de justice sociale, proclamez-là, enseignez là.

Votre frère en Jésus, avec toutes ses limites et ses faiblesses, mais qui vous implore de remplacer la prudence par l’audace, la peur par la confiance et la soumission par la liberté, comme l’Évangile nous invite à le faire.

Avec l’assurance de ma prière et de ma solidarité.


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Jour de fête au Cameroun: Les musulmans fêtent la tabaski

Ce vendredi est journée fériée et chômée dans le pays. Prières et réjouissances seront au menu de la journée, pour de nombreux fidèles musulmans… Et les autres!

En ce jour de fête de la tabaski à Yaoundé, de nombreux fidèles se rendent dans les différents points de prière de la ville. Ils seront un peu plus de 900 000 personnes adeptes de la religion musulmane à célébrer la tabaski, la fête du sacrifice. Pour de nombreux fidèles cependant, le mouton n’aura pas été la chose la plus accessible. Dans certains ménages, on a préparé d’autre protéines, comme le poulet ou encore le traditionnel b uf. Au marché huitième à Yaoundé, jeudi veille de la fête, on ne se bousculait pas pour trouver les mouton. Pourtant, il y avait de nombreuses personnes. « Cette année est compliquée car tout le monde se plaint de ce que les moutons coûtent cher, nous-même on ne s’en sort pas», confie Abdoulaye, un des vendeurs de ce marché. La journée au Cameroun est chômée permettant à tout le monde, musulmans et leurs amis adeptes d’autres religions, de se retrouver pour la célébration. Alors que les musulmans seront aux champs de prières, plusieurs personnes d’autres confessions vont préparer l’agenda de visite à des amis musulmans. Lors de cette fête du mouton ou fête du sacrifice, manifestation religieuse et sociale très importante, un mouton est sacrifié, parfois un autre animal (une chèvre par exemple, notamment en Asie). L’animal est consommé lors d’un grand repas de famille.

Cette fête commémore le sacrifice d’Abraham : celui-ci, s’apprêtant à sacrifier son fils à Dieu sur ordre de ce dernier, vit s’approcher de lui, à l’ultime minute, un mouton « envoyé du ciel ». En souvenir, chaque famille sacrifie son mouton après l’avoir câliné et bichonné pendant plusieurs jours. Une semaine avant la fête, d’immenses marchés s’organisent. Une fois acheté, l’animal est engraissé jusqu’au jour de la grande fête. Le sacrifice suit la grande prière collective. Ceux qui n’ont pas trop de moyens achèteront du mouton en morceaux la veille, pour faire « comme si »… La fête donne lieu à un moment de partage. Elle est prétexte à exprimer l’unité familiale et à réunir tout le monde. Les familles pauvres se voient souvent offrir des moutons, cadeau des plus riches de la communauté.

Le sacrifice du mouton est un rite obligatoire au cours de cette journée
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Eglise: Le Cameroun abritera le congrès panafricain des catholiques laïcs

Du 04 au 09 septembre 2012, les invités plancheront sur le thème «Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde»

Plus de 300 participants, représentant les conférences épiscopales et différents mouvements africains, sont attendus à Yaoundé, pour réfléchir à l’évolution du laïcat dans l’église. Le congrès essayera de mettre en lumière le propre de la vocation des laïcs dans un contexte aussi particulier que le continent africain et insistera sur la nécessité d’une formation adéquate de ces derniers. Les journées seront ponctuées par des conférences, tables rondes et bien sûr, prières et célébrations eucharistiques. Parmi les thèmes qui seront abordés, on a la vocation et la mission des fidèles laïcs, la formation et l’initiation en Afrique, les fidèles laïcs au service de l’ cuménisme et du dialogue interreligieux, les fidèles laïcs, sel de la terre d’Afrique et lumière d’un monde. Une place sera donnée à la réflexion sur les femmes avec le thème : La valorisation du rôle de la femme africaine dans l’édification des communautés chrétiennes et de la société. Et les jeunes ne seront pas en reste avec le thème : Les jeunes d’Afrique, don de Dieu et espérance pour l’Église et pour la société. Les travaux s’achèveront dimanche 09 septembre par l’acte de confiance des laïcs africains à la Vierge Marie et l’envoi missionnaire des congressistes.

Après la journée mondiale des malades en 2005, le congrès mondial de la pastorale des prisons en août 2011 et le congrès panafricain du Renouveau charismatique également en août 2011, l’Église catholique camerounaise s’apprête ainsi à célébrer le laïcat à l’échelle continentale. Ce rassemblement a pour but « d’encourager les fidèles laïcs à mieux témoigner de leur foi sur le continent africain ». En janvier 2012, une mission du Saint-Siège a séjourné à Yaoundé, pour préparer cette rencontre, sous la direction de Mgr Joseph Clemens, Secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs. Mgr Clemens a situé le contexte du congrès, précisant qu’il permettra «de prolonger la réflexion sur les messages délivrés par les Souverains Pontifes lors de leurs voyages apostoliques en Afrique».

C’est l’Université catholique d’Afrique centrale de Yaoundé qui accueillera les conférences et son campus de Nkolbisson sera lieu d’hébergement des congressistes. Les célébrations auront lieu en la cathédrale Notre-Dame des Victoires et en la basilique Marie Reine des Apôtres de Mvolyé.

Le Cameroun va abriter le congrès panafricain des laïcs
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Ramadan 2012 au Cameroun: Célébration pour un islam de tolérance

Dans les différents points de prière, les guides spirituels ont dans l’ensemble eu un sermon invitant le musulman à conserver les valeurs de justice

Pour les milliers de musulmans du Cameroun, dimanche 19 août 2012 a été jour de fête de fin de Ramadan, période de la région islamique durant laquelle les fidèles se soumettent à des contraintes de jeûnes et de plus de prières. L’imam de la mosquée centrale de Yaoundé dans le quartier de Tsinga, la plus grande du pays, a rappelé le devoir de tolérance, de miséricorde et de pardon qu’impose l’Islam. « L’islam est aujourd’hui associé à de nombreux drames, or Dieu le très grand à travers les enseignements de ses prophètes, nous invite à être miséricordieux. Le jeûne qui s’achève doit vous permettre de poursuivre cette mission de paix et de miséricorde », a indiqué en substance le guide spirituel, venu spécialement d’Arabie Saoudite. Autre point de prière, message analogue, c’était dans le champ de prière de circonstance au quartier omnisport. « Durant le jeûne qui vient de s’achever vous avez développé plus d’actes de piété, ne les perdez pas. Continuez de respecter la parole du Dieu unique, parole de paix, de pardon et de tolérance », indiquera pour sa part le Modibo, dans son homélie. Le guide spirituel de l’esplanade de l’hôtel de ville est revenu sur le mérite du mois sacré qui vient de s’achever. « Aujourd’hui, si vous avez observé sincèrement le jeûne, Dieu le très grand vous a pardonné tous vos pêchés, à condition que vous n’y retombiez plus. De plus n’oubliez pas de vous livrer à des actes de jeûne supplémentaire, il y a là un grand bénéfice pour vous auprès de Dieu », a-t-il indiqué

Un message qui a été bien reçu par de nombreux fidèles. « Le Ramadan est fini c’est vrai, mais ce n’est pas la fin de l’adoration. Pour ma part je sais que je dois continuer de faire mes prières, de faire preuve de générosité envers le pauvre, et de craindre le Dieu tout puissant », explique Rahzak Abdoul, un jeune musulman venu pour la prière à Tsinga. Les femmes étaient aussi nombreuses dans les mosquées. « C’est en fait une recommandation du prophète Mahomet. La prière de fin de Ramadan est tellement importante que même les femmes qui sont dans une période de menstruation sont exceptionnellement autorisées à s’approcher des lieux de prières », explique El Hadj Abdallah, imam d’une petite mosquée dans le quartier Obili à Yaoundé. Chose rare pour être relevé, le jour de fin de ramadan chez les musulmans est tombé un dimanche, jour de messe pour les différentes communautés chrétiennes. Dans les rues de la capitale camerounaise, on pouvait ainsi voir marcher ensemble des adeptes du Christianisme et ceux de l’Islam, marcher tous à la recherche de la protection divine, signe de l’effectivité de la tolérance des religions au Cameroun. Les célébrations se sont achevées pour de nombreux musulmans dans les maisons où les réjouissances se sont poursuivies, autour d’un repas préparé selon les bourses des uns des autres. Les chrétiens n’étaient pas en reste. Invités de choix lors des célébrations religieuses, ils n’ont pas manqué cette occasion de plus de goûter au mouton ou à la sauce de b uf. Le prochain rendez-vous sera celui de la fête du mouton, dans un peu moins de trois mois.

Quelques scènes de prière, le 19 août 2012 au Cameroun
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Faits divers: Deux camerounais trouvent la mort au Nigéria

D’après l’APA qui révèle l’information, ils participaient à des séances de prière et d’exorcisme chez TB Joshua dit le « prophète » à Lagos

Joint au téléphone par APA, le consul général, Paul Akorong à Dong a affirmé que les corps des deux personnes sont actuellement à la morgue. Il s’agit en l’occurrence de Joséphine Nchuo, âgée de 24 ans et d’un certain Silas âgé de 30 ans, partis du Cameroun d’après des témoignages pour « chercher la guérison chez le prophète Joshua ».

Des témoignages concordants indiquent que depuis quelque temps, de nombreux Camerounais convergent vers le Nigeria dans l’espoir de rencontrer « le prophète » Joshua dont les « prières » procureraient la guérison pour les malades, tandis que d’autres personnes qui s’y rendent pour diverses raisons trouveraient des réponses à leurs problèmes.

Nous sommes débordés ici sur place. La semaine dernière, il y avait quatorze Camerounais qui n’avaient plus les moyens ni pour continuer à vivre au Nigeria, ni pour rentrer au Cameroun, sont venus ici au consulat, a révélé le diplomate. Il a par conséquent mis en garde les aventuriers dont beaucoup se font dépouiller de leur argent et de leurs biens sans même pouvoir voir la personne qu’ils sont venus rencontrer.

Il y a quelques jours, le gouvernement camerounais, à travers le ministre des Relations extérieures Henri Eyebe Ayissi, avait attiré l’attention du public face à ce phénomène qui fait courir beaucoup de Camerounais vers le voisin nigérian. La mort de ces deux citoyens camerounais dans des conditions difficiles, pourrait amener ceux tentés par le voyage à réfléchir par deux fois avant de faire le saut d’autant plus que beaucoup y vont dans des conditions très difficiles, se faisant même dépouiller de leur argent tandis que le nombre de femmes violées serait de plus en plus élevé.

TB Joshua, prophète ou imposteur?
Journalducameroun.com)/n

Prière, sermon, fantasia . ont rythmé les manifestations de la fête du Ramadan

Les festivités ont attiré des milliers de mahométans et des élites extérieures à Ngaoundéré

La communauté musulmane de l’Adamaoua à l’instar de celle du reste du pays a célébré vendredi, 10 septembre 2010, la fête de fin du jeûne du mois de Ramadan de l’an 1431 du calendrier musulman. A Ngaoundéré, la grande prière a eu lieu en présence des milliers de fidèles au champ de prière du quartier Baladji II en présence du lamido de la ville. A vélo, à moto, dans des véhicules ou à pied, des milliers de fidèles ont tenu à être présents à ce lieu sacré, le tout dans un ordonnancement protocolaire diligenté par les agents de sécurité du lamidat. La foule était bigarrée et la variété des couleurs donnait une image particulière au champ de prière. Il a fallu attendre l’arrivée du lamido de Ngaoundéré sur un cheval blanc pour que la prière soit effectivement lancée. On peut toutefois regretter que certains fidèles se soient immédiatement retirés après que les deux  »rakats » soient achevés, sans même attendre la fin de la prédication de l’officiant du jour, l’imam Mahmoud Ali. Heureusement que les plus attentifs sont tout de même restés très concentrés à écouter cette homélie.

Une prière de deux  »rakats » au cours de laquelle l’imam a également prononcé un sermon sur le thème de la conduite à tenir pour accéder au bonheur éternel pour avoir la paix et la sécurité. Aux milliers de fidèles rassemblés, il les a exhortés à avoir la crainte d’Allah aussi bien en privé qu’en public. Car a-t-il dit, Allah vous jugera sur tous vos actes si vous les avez bien accompli selon les injonctions du très haut, votre vie ici bas et dans l’au-delà sera meilleure et vous serez épargnés des épreuves, des tentations et des évènements tristes ainsi que des conflits et des luttes intestines. Selon lui, celui qui récolte le bien doit remercier Allah et celui qui récolte le mal ne doit s’en prendre qu’à lui-même et se ressaisir.

Ce sermon en deux temps est venu rappeler aux croyants qui viennent de sortir de trente jours de jeûne d’être bienfaisants envers les parents, de protéger la vie des enfants, d’abandonner les pêchés, de gérer avec sérénité les biens des orphelins ou encore d’établir des relations humaines saines. Au terme de son sermon, l’imam Cheick Mahmoud Ali a développé des thèmes ayant trait à l’actualité, notamment les maux qui minent notre société. Ainsi, il n’a pas manqué de prier Allah pour la sécurité et la paix dans notre pays et surtout de nous protéger contre des maladies comme le SIDA ou l’épidémie du choléra. Le Seigneur du jeûne du mois du Ramadan est aussi le Seigneur des autres mois. Par conséquent, on ne saurait l’obéir pendant le mois du Ramadan et le désobéir hors de ce mois. Inutile donc de faire comme celui qui défaisait sa quenouille brin par brin après l’avoir solidement tissé, A-t-il ajouté. Après le retour dans les chaumières, les visites entre amis ont rythmé le quotidien des musulmans en ce jour de fête.

Et puisqu’il fallait rendre grâce à Allah pour tous ses bienfaits tout au long de ce mois d’abstinence et de privation, la fête du ramadan a joué les prolongations à Ngaoundéré pendant le week-end avec la traditionnelle fantasia qui est l’une des attractions majeures et l’un des symboles forts du pouvoir du lamidot. On a alors vu à cette occasion de nombreux touristes venus de loin, ainsi que certaines élites extérieures comme le ministre Baba Hamadou ou encore Abba Sadou qui ont bien voulu passer la fête en famille. Un peu plus tard dans la soirée, des concerts étaient annoncés ça et là à l’instar de celui qu’offrait la princesse Kadidja Oumar au cinéma théâtre Adamaoua. Une belle fête en somme qui s’en est allée, en attendant la tabaski qui aura lieu dans 70 jours exactement après la fin du jeûne du mois de Ramadan.

Le lamido salue ses administrés
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Ramadan: Les musulmans du Cameroun en célébration

Plusieurs fidèles ont participé à la traditionnelle prière, les imams eux encouragent l’esprit de tolérance qui règne

De millions de fidèles pour la prière de rupture de jeûne
Des millions de musulmans camerounais ont célébré l’Aïd-el-Fitr ce vendredi 10 septembre 2010, la fête qui marque la fin du Ramadan, le mois sacré du jeûne et de réflexion spirituelle chez les musulmans. Tôt le matin, les fidèles des divers groupes et quartiers de la capitale camerounaise Yaoundé ont revêtu des costumes de fête et se sont rassemblés en masse dans les mosquées pour écouter les prêches des imams. Les grandes mosquées des quartiers Tsinga et de la Briqueterie, mais aussi l’esplanade de l’hôtel de ville et du quartier Omnisport étaient prises d’assaut. Durant le Ramadan, qui a lieu lors du neuvième mois lunaire du calendrier islamique, les musulmans camerounais et du monde entier se sont abstenus de manger, de boire, de fumer et d’avoir des relations sexuelles de l’aube au crépuscule. Cependant, les enfants, les personnes âgées et les malades ne sont pas obligés de jeûner. Le nombre de musulmans camerounais reste incertain. Mais avec les fidèles originaires des autres pays (Nigéria, Mali et Sénégal), on compte près de 7 millions de fidèles. L’imam Abdoul Karim de la mosquée du complexe islamique de Tsinga a insisté sur le fait que la fin du Ramadan ne marque pas la fin de l’effort religieux. Pour capitaliser les bénéfices acquis lors du mois de sacrifice qu’ils viennent de vivre, les musulmans doivent faire en sorte de ne plus revenir sur les mauvais actes. Vous devez continuer à respecter la religion et observer la prière a suggéré le religieux.

Les imams ont encouragé l’esprit de tolérance qui règne au Cameroun
Cette année encore, la fin du ramadan est un ouf de soulagement pour les ménages. Sur le marché des vivres, des hausses de prix du sucre, du riz, des céréales, des fruits et des légumes allant jusqu’à 30% selon les endroits et davantage pour la viande ont été rapportées par les médias et les consommateurs. L’obligation d’organiser les repas quotidien de rupture de jeûne a contraint de nombreuses familles à s’endetter pour affronter cette situation couplée à celle de rentrée scolaire. Dans les familles où les deux parents travaillent, on se partage les endettements. Moi, je prends des petites sommes d’argent pour pouvoir les rembourser rapidement. Cette année, je me suis occupée des frais scolaires des enfants et mon mari s’est occupé du reste, affirme Zakiatou, une infirmière de Yaoundé. Les caravanes de lutte contre la vie chère du ministère du commerce sont arrivées trop tard, de nombreuses dépenses avaient déjà été effectuées. Du coup, les fêtes d’après prières sont assez simples et dans certains cas les familles se regroupent pour faire des économies. Cette célébration de la fête du ramadan au Cameroun se passe en marge de l’actualité internationale. Partout dans le pays, les imams ont prescrit la tolérance sans vraiment indiquer le conflit qui oppose au sein de la communauté internationale, les musulmans extrémistes et l’Amérique. Alors que les mises en garde se multiplient dans le monde, le pasteur américain Terry Jones, chef d’un groupuscule religieux de l’Etat de Floride aux Etats-Unis d’Amérique, a continué de souffler le chaud et le froid. Il a indiqué jeudi renoncer à son idée de brûler des exemplaires du Coran, le livre sacré des musulmans avant de menacer de mettre finalement son projet à exécution.

Des fidèles au champ de prière et l’imam de la mosquée de la Briqueterie à Yaoundé
Journalducameroun)/n

Le monde prie pour les femmes camerounaises

Dans les iles Fidji, des groupes de femmes ont de concert avec de nombreux autres dans le monde, eu une pensée pour le Cameroun

Solidarité et dons aux îles Fidji
Selon la source camerounaise qui rapporte l’information à Journalducameroun(JDC), les femmes de la Nabua Methodist Church dans La République des îles Fidji un pays d’Océanie dans l’océan Pacifique au sud de l’Australie, ont revêtu pour la circonstance des vêtements aux couleurs de la femme camerounaise. Prenant la parole pour l’occasion Funaki Kamakorewa a invité ses Co-religieuses à prier sincèrement pour les femmes camerounaises, à l’occasion de la journée mondiale des prières, qui se célébrait ce vendredi 05 mars, en l’honneur du Cameroun. Kamakorewa a affirmé qu’il était important de soutenir les femmes du Cameroun qui dit-elle, souffrent des même problèmes que celles des iles Fidji. «Avant cette journée mondiale des prières, nous ne pouvions pas savoir que dans d’autres pays du monde, l’épanouissement complète de la femme restait un combat » a-t-elle déclaré. Dans le même élan, les membres de la Nabua Methodist Church ont déclaré avoir effectué une collecte de dons, pour envoyer en soutien à leurs s urs de combat camerounaises.

La femme camerounaise prise en exemple en Pennsylvanie
Loin des iles Fidji et à l’autre bout du monde en Amérique du Nord d’autres femmes d’une autre église ont, elles aussi, prié pour les femmes camerounaises. Dans la Bethel Lutheran Church dans une localité de la Pennsylvanie, aux Etat unis d’Amérique, la messe a débuté par une procession aux couleurs qui aux yeux des participantes représentaient le Cameroun. Pour créer une ambiance plus camerounaise, la messe s’accompagnait de tambours et de sifflets. Rich Morgan un présentateur de météo sur une chaine de télévision locale a entretenu les 70 femmes et hommes présents sur le Cameroun. «Dans ce pays, le café a un gout spécial de chocolat noir» a-t-il dit avant de revenir lui aussi sur la réalité des femmes camerounaises, qui reste marquée par l’inégalité, les violences dans et hors mariage, la pauvreté. Mais a-t-il ajouté, les femmes camerounaises sont courageuses et croyantes. «Dans l’esprit de la femme camerounaise, la vie est déjà en soit un grand cadeau de Dieu» a-t-il dit appelant l’assistance à suivre cet exemple de foi. La journée s’est terminée autour d’un plat sensé symbolisé le Cameroun, le riz avec la sauce d’arachide au poulet.

Les femmes Fiji aux couleurs camerounaises
fijionline)/n

Chant et musique en Suisse
En suisse, c’est la localité du Vully qui a retenu l’attention. Le groupe cuménique de femmes des paroisses du Vully s’est dit particulièrement concerné en raison des liens durables que les femmes entretiennent avec une organisation de développement rural au Cameroun, dont elles soutiennent quelques projets. Au printemps 2008, un groupe de Vuillerains (originaires du Vully) s’est rendu au Cameroun en voyage d’étude et d’amitié. La journée aura été très enrichissante et joyeuse grâce à la participation d’une théologienne camerounaise. Le repas aux couleurs et saveurs de leur pays, a été préparé par deux dames du Cameroun qui y ont mis talent et générosité pour le plus grand bonheur des participantes. Le décor lui aussi suivait, tissus et robes africaines chatoyantes, instruments et musique, objet d’artisanat, tout contribuait au dépaysement et faisait de la Maison de Paroisse un petit coin d’Afrique ensoleillé au milieu d’une grisaille lacustre. La célébration définitive se déroulait à Môtier pour un petit voyage au Cameroun, à l’écoute des femmes et de leur message: «Que tout ce qui respire loue le Seigneur» Paroles des Évangiles.

Une tradition discrètement observée au Cameroun
Chaque année, le premier vendredi du mois de mars, la Journée mondiale de prière (JMP) est célébré dans plus de 170 pays. La JMP est un mouvement de femmes chrétiennes laïques engagées étendu sur toute la terre. Elle est le plus grand et le plus ancien mouvement cuménique de prière. Les textes de prières sont rédigés chaque année par des femmes d’un pays différent, ce qui est une de ses particularités. En 2007, des femmes de diverses provenances et de différentes Églises du Paraguay ont écrit la liturgie de 2007 sous le titre « Unis sous la tente de Dieu ». Cette année, les camerounaises étaient à l’honneur. Le thème qu’elles ont choisi et envoyé à leurs cons urs du monde entier était «Que tout ce qui respire loue le Seigneur». Une façon pour elles d’inviter les femmes du monde à trouver un refuge dans la foi, face à un monde qui est parfois très violent à leur endroit. L’évènement qui se célébrait le vendredi 05 mars dernier, n’a pourtant pas fait grand bruit au Cameroun.

Les femmes de Môtier aux couleurs camerounaises
paroisse de Môtier)/n

Fête de la Tabaski à Ngaoundéré

C’est le Lamido El. Hadj. Mohamadou Hayatou Issa qui a donné le ton de la tâche sacrificielle au champ de prière

Dès les premières heures de la matinée de samedi dernier, tous les chemins convergeaient au champ de prière de Ngaoundéré à l’occasion de la célébration de la fête de l’Aïd el kebir encore appelée fête de la Tabaski. Dans ce réceptacle d’hommes, de femmes, d’enfants vêtus de leurs beaux habits aux couleurs chatoyantes et même de chevaux bien décorés et munis de leurs harnais, il était quasi impossible de se frayer un chemin, tant la foule était compacte. Tout à côté des fidèles et devant le Lamido, se trouvait aussi un gros bélier blanc qui vivait encore ses derniers instants, en attendant d’être sacrifié sur l’autel d’Allah. Au total, c’est une foule de plus de 5 000 fidèles musulmans et de curieux qui a pris d’assaut le champ de prière de Ngaoundéré pour une fête qui, comme on le sait, marque la fin du Hadj. Cette fête marque aussi la commémoration du geste d’Ibrahim, preuve de sa soumission totale à Allah, le triomphe de la foi sur le doute.

Dans sa prédication qui a duré une dizaine de minutes, l’imam de la mosquée centrale de Ngaoundéré, Cheick Mahmoud Ali a fustigé les comportements qui minent la communauté musulmane. Le vol, le faux témoignage, la haine et bien d’autres encore. Il a aussi prié pour que les musulmans puissent accepter d’envoyer tous leurs enfants, filles et garçons à l’école, mais aussi et surtout pour la paix au Cameroun.
Le tour est ensuite revenu au Lamido de Ngaoundéré, El. Hadj. Mohamadou Hayatou Issa en sa qualité de guide spirituel de donner le ton de la tâche sacrificielle par l’immolation d’un bélier blanc en présence des autorités administratives et religieuses de la place. Comme le veut la tradition musulmane, la bête ligotée et couchée sur le flanc gauche avait la tête tournée vers l’Est. Un geste qui s’est poursuivi dans les différents ménages à longueur de journée et même pendant les deux jours suivants.

C’est à 10 heures que le Lamido de Ngaoundéré, El. Hadj. Mohamadou Hayatou Issa, monté sur un cheval blanc et l’ensemble de sa cavalerie a quitté le champ de prière suivi par ses invités. Fait marquant cette année, la bonne organisation de la manifestation, au plan sécuritaire. Les chargés du protocole du Lamidat de Ngaoundéré ont été assistés dans leur tâche par des policiers qui ont apporté leur savoir faire. Déjà la veille, le champ de prière avait été nettoyé, les arbres badigeonnés à la chaux vive, les routes arrosées pour éviter la poussière et les places des autorités religieuses et administratives sécurisées.
La fête qui dure en réalité trois jours a été ponctuée par de nombreux événements au rang desquels le spectacle de la taureaumachie qui a eu lieu à 16 heures le samedi jour de fête à l’esplanade du lamidat de Ngaoundéré. Il y a aussi et surtout eu cette Fantasia grandeur nature le deuxième jour de la fête du mouton à la place des fêtes de Ngaoundéré.

Prière des fidèles
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La fête islamique du mouton célébrée ce jour au Cameroun

De nombreux fidèles musulmans se rendront dans les différents points de prière de Yaoundé, pour célébrer cet évènement

Une fête à deux visages
Ce vendredi 27 novembre 2009, les nombreux fidèles musulmans se sont rendus dans les différents points de prière de la capitale camerounaise, Yaoundé, pour une prière communautaire. Les différents muftis (Guide de prière) ont insisté dans leurs homélies, sur l’importance pour le musulman de toujours rechercher le pardon du Dieu tout puissant. Une recherche qui passe par le respect des autres et le fait de privilégier de façon constante de la paix et de la sécurité. La fête du mouton connaît deux réalités au Cameroun. Dans les régions du grand nord (Adamaoua, Nord et Extrême nord), la fête est une réalité coutumière et profondément ancrée dans les habitudes. Dans la partie sud du pays où les fidèles musulmans ne sont pas les plus nombreux, la fête est plus une manifestation générale de société. Les musulmans la célèbrent religieusement, les non musulmans la célèbre dans la perspective de consommer un bon plat de mouton. Dans les deux cas, très peu de gens connaissent le sens profond de l’évènement.

Une fête ancrée dans la tradition des deux religions monothéistes
La fête du mouton, appelé aussi Aïd al-kabir, l’Aïd kebir ou Aïd al-Adha, qui signifie littéralement « la grande fête » est la fête la plus importante de l’islam. Dans plusieurs pays de l’Afrique musulmane comme le Mali, le Niger, le Sénégal, le Bénin et le nord du Cameroun la fête de l’Aïd EL Kebir est appelée Tabaski. Une partie des Amazighs en Afrique du Nord la nomme Tafaska. Selon l’histoire, la fête de l’Aïd EL Kebir commémore l’asservissement d’Ibrahim (Abraham) à Dieu qui lui a ordonné de sacrifier son fils Ismaël. Ibrahim n’hésitant pas à sacrifier son fils Ismaël pour montrer sa soumission à Dieu est pour les musulmans le modèle du croyant, étant aussi le premier musulman et le messager de Dieu. Le message du prophète Muhammad retourne aux traditions d’Ibrahim c’est pour cela que les musulmans célèbrent l’Aïd al-Kebir.

Jour de célébration soumis aux contraintes du calendrier musulman
Cette fête appelée aussi la « Fête du Sacrifice » ou fête du mouton marque la fin du pèlerinage (Al Hajj), elle a lieu chaque année le 10 du mois de Dhou Al Hijja qui est le dernier mois du calendrier musulman. Cependant, tel qu’il est traditionnellement établi, le calendrier musulman ne permet pas de connaître de manière précise, à l’avance, les jours de célébration d’événements tels que le premier jour du ramadan, ou l’Aïd al-Fitr. Ainsi, le jour de célébration de l’Aïd el-Kebir varie géographiquement selon le moment où la pleine lune est observée. Pour l’année 2009/1430 le jour de la fête (10 Dhou Al Hijja 1430 de l’hégire) a été fixé au 28 novembre 2009 plus au moins un jour selon les pays. Au Cameroun, la commission du croissant lunaire a fixé cette date à ce jour du 27 novembre.

Des règles strictes à respecter
La célébration de la fête du mouton obéit à certaines règles de bienséance. Une des bonnes manières lors du jour de l’Aïd est de prendre le bain rituel avant de se rendre à la prière, et surtout de manger quelque chose. Les musulmans sont aussi invités à chanter la gloire de Dieu sur le chemin de la prière, échanger des paroles convenables avec les autres personnes, se revêtir de ses plus beaux vêtements et enfin prendre un chemin différent en rentrant de celui qu’il a emprunté en venant à la prière. Evidemment ces règles varient dans leurs applications en fonction des régions et des cultures. Cette fête qui est plus qu’un simple événement religieux est l’occasion pour se rencontrer avec la famille et les proches, elle est aussi synonyme de partage et de générosité envers les pauvres et les nécessiteux. Au Cameroun c’est une grande occasion où les musulmans et les non musulmans se retrouvent pour consommer le mouton.

Prière des fidèles
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