Plus de 150 participants aux consultations informelles à Skirate

La rencontre conduite par le président de la COP22 intervient avant la pré-COP prévue du 18 au 19 octobre 2016 à Marrakech, afin de répondre aux défis des changements climatiques

Après la cérémonie de signature à New-York il y a quelques jours, la Chine et les Etats-Unis ont à leur tour franchi le pas en déposant leurs instruments de ratification, « nous rapprochant ainsi de l’entrée en vigueur effective de l’accord de Paris », a souligné le président de la COP22, Salaheddine Mezouar, mercredi 08 septembre 2016, à l’ouverture des travaux de consultations informelles à Skirate au Maroc, alors que 28 Etats avaient déjà déposé leur ratification.

La COP de Marrakech sous le signe de l’action

« L’endroit où nous nous trouvons aujourd’hui, comme tant d’autres à travers le monde, est vulnérable aux impacts négatifs des changements climatiques. Selon certaines positions, à l’horizon 2030, Skirate, pour cette région, connaitra une baisse de 15% de sa pluviométrie annuelle, avec une augmentation de température de 1°». Il ne s’agit là que d’un exemple, qui selon le président de la COP22, illustre en quoi tous les pays et les régions seront affectées à des degrés divers par les changements climatiques.

Il faut donc « travailler ensemble » afin que ces exemples de vulnérabilité soient confrontés à une action collective, collaborative, émanant des Etats eux-mêmes, renforcée par des initiatives d’acteurs non étatiques. « Notre action n’a de sens que si elle conduit à des résultats recherchés c’est à dire, faire reculer ces avancées et ces transformations que l’environnement et le monde sont entrain de connaitre », a indiqué Salaheddine Mezouar, par ailleurs ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération.

Les participants de Skirate ont donc deux jours pour dialoguer de façon « ouverte, inclusive et transparence des différents points inclus dans l’agenda », en maintenant « l’état d’esprit constructif » observé à Paris en novembre dernier.

Les secteurs prioritaires pour les pays les plus vulnérables (eau, sécurité alimentaire, développement durable) sont à l’ordre du jour pour l’Afrique et les Etats insulaires qui sont les plus affectés.

Ségolène Royale à l’ouverture des consultations informelles

« Je suis sure que la COP de Marrakech sera un grand succès. Il faut montrer au monde que nous travaillons pour avancer vers nos objectifs, il faut avancer vers l’adaptation. Nous sommes tous ici pour notre avenir collectif », a déclaré pour sa part la présidente de la COP21, Ségolène Royal, en visioconférence. « Je fais tout pour que les ratifications ait lieu avant Marrakech, pour que vous puissiez avoir le plaisir d’avoir un accord en voie d’adoption et même déjà opérationnel afin que comme cela a été dit, vous puissiez faire de la COP 22, la COP d’action », a-t-elle ajouté à l’endroit du président de la COP à venir, Salaheddine Mezouar.

Pour la présidente de la COP21, il y a trois piliers importants auxquels ces travaux vont donner un coup d’accélérateur. C’est : faire en sorte que « l’accord soit appliqué concrètement pour rester en dessous des deux degrés du réchauffement climatique ». Faire en sorte que « l’ensemble des coalitions montent en puissance. Je vois que c’est le cas pour beaucoup d’entre elles que ce soit les énergies renouvelables en Afrique, la coalition solaire, la coalition prix du carbone, la coalition pour le doublement des investissements et puis tous les sujets liés à la nature, les forêts, l’agriculture, l’océan, l’eau, la résilience des petites villes, l’efficacité énergétique des bâtiments, etc. Tout ce qui produit aussi de l’activité et de l’emploi que j’appelle la croissance verte ».

Après cet événement des négociateurs, suivra la pré-COP prévue du 18 au 19 octobre prochain à Marrakech.