Cameroun : menacé de mort pour avoir évalué ses étudiants sur la victoire contestée de Paul Biya en 2018

L’enseignant des universités Michel Ghislain Oyane a saisi le directeur de la police judiciaire de Yaoundé d’une plainte contre inconnu.

L’universitaire en service à l’université II, Michel Ghislain Oyane porte plainte contre inconnu pour « menaces de mort, harcèlement moral et tentative d’assassinat ». Spécialiste de Sociologie électorale et de Marketing politique, l’enseignant décrit sa vie comme « un enfer ». En effet, depuis le 21 février 2023, « je suis victime de menaces de tous ordres, du harcèlement moral insupportable, et plus grave on essaye de porter atteinte à mon intégrité physique à travers plusieurs manœuvre malicieuses », se plaint-il.

Dans le rappel des faits, tout commence le 19 février 2024. Dr Oyane propose un sujet de rattrapage aux étudiants de Master 1 à l’Université de Bertoua où il dispense les enseignements. Le sujet est intitulé « l’élection présidentielle de 2018 a eu pour vainqueur Paul Biya, candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), avec 71,28% des suffrages exprimés. Selon vous, ce succès est dû à la force de ce parti politique ou plutôt à la fraude électorale du système gouvernant ? ». En rappel, les résultats officiels de ce scrutin ont fait l’objet de contestation par le candidat Maurice Kamto, et les militants du MRC.

Selon l’enseignant victime de violences, « cette simple évaluation académique est devenue une affaire d’Etat », le rendant « ennemi désigné » et mettant sa vie et celle de sa famille en danger. Bénéficiant des franchises universitaires, l’enseignant demande que ses présumés bourreaux soient identifiés, interpellés et jugés. Bien avant cette plainte, le recteur de l’université de Bertoua, Remy Magloire Etoua, a convoqué l’enseignant et d’autres responsables de l’université intervenant dans le circuit d’évaluation à une réunion. Les résolutions de cette assise n’ont pas fait l’objet de publication.

Affaires : le fondateur d’Access Bank investit 500 millions dollars pour former dans le secteur bancaire

Le patron du groupe nigérian de services financiers Access Holdings, Herbert Wigwe, a entamé la construction d’une université privée à Lagos pour un investissement total estimé à 500 millions de dollars.

Le patron de la première banque nigériane en termes d’actifs contribuera lui-même à l’enseignement et à l’encadrement des étudiants. Il fera également appel à certains des plus grands entrepreneurs du pays, dont le milliardaire Aliko Dangote.

Des cours d’ingénierie, de gestion ou de sciences : dès la rentrée prochaine, l’université Wigwe veut attirer 1 400 étudiants, plus de 10 000 d’ici cinq ans. L’investissement de 500 millions de dollars sur cinq ans doit permettre de soutenir le développement de l’université et financer les infrastructures : une centrale électrique est en construction sur le futur campus de Port Harcourt. « L’Université Wigwe commencera à admettre des étudiants pour des cours de premier cycle l’année prochaine. Les étudiants pourront choisir des cours de gestion, de sciences et d’ingénierie, de technologies de l’information ou encore d’industries créatives », a déclaré le directeur général.

Avec ce projet, Herbert Wigwe ambitionne de concurrencer les formations dispensées aux États-Unis ou au Royaume-Uni. L’année dernière, près de 45 000 étudiants nigérians étaient inscrits par exemple dans des universités britanniques.

« L’université sera hybride en alternant les cours en présentiel et de l’enseignement à distance. La technologie peut nous aider à atteindre la même qualité d’enseignement que les universités américaines et britanniques.  Je n’ai pas besoin de 100 ans ou de milliards de dollars pour atteindre la même qualité d’enseignement que celle que l’on trouve dans ces écoles. L’Inde produit un grand nombre de développeurs à partir d’un seul bâtiment », a-t-il ajouté.

 

Cameroun : le Pr Bruno Bekolo Ebe acquitté après cinq ans passés en prison

L’ancien recteur de l’université de Douala était poursuivi pour un détournement de fonds en coaction de l’ordre de 3,4 milliards de FCFA.

Soulagement ! Bruno Bekolo Ebe (a été acquitté par les juges du Tribunal criminel spécial (TCS) ce 24 mai à Yaoundé. Il a toujours rejeté ces accusations. Ses avocats ont toujours plaidé « l’invalidation de la procédure en ressortant les vices, les irrégularités, les incongruités, les imbroglios » de cette affaire, comme le fait remarquer le journal Kalara, spécialisé dans l’actualité judiciaire.

En rappel, c’est un rapport dressé par une mission de vérification du Contrôle supérieur de l’État (Consupe) qui a été utilisé pour charger Bruno Bekolo Ebe. Cette mission, qui a audité la gestion de l’université de Douala entre 2005 à 2010, impute des « fautes de gestion » avec ou sans incidence financière à des responsables de l’université de Douala.

Au bout de cinq années de procédures, les juges du TCS ont décidé d’acquitter Bruno Bekolo Ebe ainsi que certains de ses coaccusés. Lors d’une audience en 2022, l’ancien recteur s’étonnait déjà de cette accusation : « m’accuser d’avoir cosigné des ordres de retraits du trésor montre tout simplement que ceux qui m’accusent ne savent pas de quoi ils parlent. Comment aurais-je pu signer des ordres de retraits du trésor alors même que je n’avais pas et ne pouvais avoir de signature valable déposée auprès du trésorier-payeur général de Douala ? »

Diplômé en sciences économiques de l’université Paris I-Sorbonne, en France, Bruno Bekolo Ebe est par la suite devenu professeur agrégé de sciences économiques et de gestion. Il a connu une riche carrière d’universitaire, avant de se retrouver, malgré lui, derrière les barreaux.

Cameroun : l’université honore le professeur Joseph Owona

Une cérémonie de présentation d’un ouvrage rassemblant des articles consacrés au constitutionaliste a lieu ce 1 juillet 2021 à Yaoundé.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, préside ce jour dans un hôtel de la place, la présentation publique des mélanges offerts au Professeur Joseph Owona. Ouvrage offert par ses collègues ou ses collaborateurs en rapport avec son champ de recherche et ses articles publiés.

La cérémonie de ce jour prévoit trois articulations majeures :

  • 1- Un Colloque scientifique sur l’exception du Droit, axé sur deux interventions à savoir: les fondements constitutionnels du Droit commercial et la rencontre tripartite sur la réflexion d’une technologie politique de sortie de crise au Cameroun ;
  • 2- Une présentation des mélanges et allocutions. Cette deuxième partie comportera une Note de lecture survie d’une interprétation sur le thème: «la didactique de l’exception, objet des mélanges en l’honneur du professeur Joseph Owona ».
  • 3- Remise des mélanges proprement dits sous la conduite du ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, par les auteurs, les anciens collègues et les étudiants.

Il s’agit de rendre un hommage au professeur Joseph Owona, agrégé des Facultés de droit, professeur émérite des universités camerounaises, ancien Directeur de l’Institut des Relations internationales du Cameroun (IRIC), Chancelier honoraire de l’Université de Yaoundé, ancien ministre de l’Enseignement supérieur.

Un homme qui, en plus d’avoir un parcours universitaire illustre, a occupé de hautes fonctions sur le champ politique en même en dehors. Il est en ce moment membre du Conseil constitutionnel. Dans le passé, outre le poste de ministre des Enseignements supérieur,  il a été ministre de la Santé publique, de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports, du Contrôle Supérieur de I‘État. Joseph Owona a par ailleurs été Secrétaire général de la présidence de la République, et président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football.

Il est auteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages, lauréat de plusieurs prix et décorations de par monde.

Achille Mbembe: “j’aurais aimé enseigner au Cameroun”

Achille Mbembe est l’un des universitaires camerounais les plus connus à l’international. Politologue et historien, l’auteur d’ouvrages scientifiques de référence à l’instar “De la postcolonie” et “Critique de la raison nègre” explique pourquoi il a été à un moment éloigné du Cameroun. Extrait d’une interview accordée à JournalduCameroun.com, accessible intégralement via le lien : https://congobusinessworld.com/passeport-diplo-cameroun-brutalisme-postcolonie-achille-mbembe/

Comment choisir sa filière à l’université ?

Pour bénéficier d’un environnement de travail privilégié, les bacheliers peuvent avoir un beau parcours post-Bacc, à  condition de choisir un domaine adapté à leurs aptitudes.

Blandine est étudiante en première année de biologie humaine et santé à la faculté des sciences de l’université de Douala.Une filière à laquelle, elle n’avait jamais pensé dans ses plans d’étude. « La biologie humaine s’est imposée à moi. C’est la seule filière que je pouvais faire à l’université de Douala », révèle l’étudiante. Après l’obtention de son baccalauréat D, la jeune fille croyait avoir assez de temps pour choisir une branche avant la rentrée académique. Malheureusement pour elle, lorsqu’elle s’est enfin décidée à aller prendre des renseignements à la Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques de Douala, le concours était déjà passé. C’est ainsi qu’elle a opté pour la filière biologie humaine et santé.

Comme Blandine, plusieurs bacheliers ont de la peine à choisir une filière à l’Université. Non seulement parce qu’ils ignorent le débouchés, mais surtout parce qu’ils ne sont pas suffisamment informés sur de nombreuses filières et les opportunités qu’elles offrent. Il est pourtant possible de faire un beau parcours post-Bacc, la condition sine-qua-non étant de choisir des filières adaptées à ses aptitudes. « Les choix possibles d’études après le Bacc sont très variés. Que vous soyez déjà décidé(e) ou encore hésitant(e), un temps de réflexion s’impose pour formuler un projet cohérent », affirme Jocelyne Laurence Ndjeng, conseillère d’orientation au lycée de Melong.

Faire un choix de filière pour ses études universitaires nécessite un travail élaboré au préalable. Une enquête menée par l’élève lui-même est important. Celui-ci doit être assisté du conseiller d’orientation de son établissement s’il y en a un,  et bien sûr de ses parents ou des aînés. Pour Jocelyne Laurence Ndjeng, « les vraies questions à se poser sont : dans quel environnement ai-je envie d’étudier ? Dans quel environnement ai-je envie de travailler ? » Quelles sont les attitudes à adopter pour choisir une filière à l’université ? C’est la question que se posent les élèves des classes de Terminale.

Bien s’informer sur les différentes filières, leurs caractéristiques et leurs débouchés est un travail important pour un parcours post-Bacc réussi. Le futur bachelier doit se montrer curieux. Dans ce sens, les parents peuvent encourager leurs enfants à  effectuer des recherches sur Internet ou même chercher avec eux, pour pouvoir en discuter, sans pour autant décider à leur place.

Informé et guidé par ses proches, le futur bachelier indécis, pourra opérer un choix judicieux qui correspond parfaitement à sa personnalité. La passion est un élément déterminant dans le choix d’une filière à l’université ou dans une école de formation.

Enseignement supérieur : Classement 2017 des établissements logés dans les universités du Cameroun

Le ministère de l’Enseignement supérieur a récemment publié le classement des facultés et écoles de formation chapeautées par les universités publiques camerounaises.

01 Institut Universitaire de Technologie (IUT) Université de Douala
02 École Normale Supérieure (ENS) Université de Maroua
03 Faculté des Sciences Économiques et de Gestion Appliquée (FSGA) Université de Douala
04 Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales (FMSB) Université de Yaoundé I
05 Faculté de Génie Industriel (FGI) Université de Douala
06 Institut Supérieur du Sahel (ISS) Université de Maroua
07 Institut Universitaire de Technologie (IUT) Université de Ngaoundéré
08 École Nationale Supérieure des Sciences Agro-Industrielles (ENSAI) Université de Ngaoundéré
09 École Supérieure des Sciences Economiques et de Commerce (ESSEC) Université de Douala
10 Faculty of Health Sciences (FHS) University of Buea
11 Faculty of Sciences (FS) University de Buea
12 Faculté des Sciences (FS) Université de Douala
13 Faculté des Sciences (FS) Université de Ngaoundéré
14 Faculté des Sciences (FS) Université de Dschang
15 Institut de Formation et de Recherche Démographique (IFORD) Université de Yaoundé II
16 École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (ENSET) Université de Douala
17 Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH) Université de Dschang
18 Faculté des Sciences (FS) Université de Yaoundé I

19 Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG) Université de Ngaoundéré
20 Institut Universitaire de Technologie Fotso Victor à Bandjoun (IUT) Université de Dschang
21 Collège of Technologies (COLTEC) University of Buea
22 Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) Université de Yaoundé II
23 Faculty of Arts (FA) University of Buea
24 Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC) Université de Yaoundé II
25 Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) Université de Douala
26 École Normale Supérieure (ENS) Université de Yaoundé I
27 Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines (FALSH) Université de Yaoundé I
28 Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) Université de Yaoundé II
26 Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FSEG) Université de Yaoundé II
30 Advanced School of Traduction and Interpretation (ASTI) University of Buea
31 Faculty of Social and Management Sciences (FSSM) University of Buea
32 Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG) Université de Dschang
33 Faculty of Education (FE) University of Buea
34 Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines (FALSH) Université de Ngaoundéré
35 Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques (FMSP) Université de Douala
36 École Nationale Supérieure Polytechnique (ENSP) Université de Yaoundé I
37 Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA) Université de Dschang

38 Faculté des Lettres et des Sciences Humaines (FLSH) Université de Douala
39 Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) Université de Ngaoundéré
40 Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) Université de Dschang
41 Higher Teacher Training College (HTTC) University of Bamenda

Source : Minesup

Journées portes ouvertes: à la découverte de l’Université sous régionale Agenla Academy

Un peu plus de 400 élèves issus des  Terminales scientifiques des lycées et collèges de la ville de Yaoundé ont pris part samedi dernier à la journée portes ouvertes organisée par l’institution située dans la capitale du Cameroun.

Dans une ambiance mêlant à la fois curiosité des élèves présents et ton didactique des enseignants transformés en guide pour la circonstance, par petits groupes, les lycéens ont parcouru la quasi-totalité des trente salles de cours du complexe universitaire.

Entre salles d’informatique, laboratoires de travaux pratiques, bancs de montage électrique ou caisses de collecte de minerais, le tour de ce bâtiment de 05 étages a été fait. Les explications des guides ont procuré satisfaction à des Lycéens soucieux d’avoir un peu plus d’informations que celles qui leur étaient servies.

Des surpris se comptaient par dizaines. C’est d’ailleurs le cas de Nguimbous Thérèse (élève en classe de terminale C au lycée bilingue d’Essos) étonnée de constater qu’il est possible de se former sur place dans des domaines comme les technologies sanitaires ou encore le génie climatique.

Avec le même émerveillement, Michel Ngono de la classe de Terminale D au lycée bilingue d’Ekorezok s’est montré agréablement séduit par la propreté et la beauté des lieux, en référence à l’éclat du marbre qui recouvre les sols du bâtiment.

La politique des effectifs de l’établissement présentée aux lycéennes aura un effet positif. « Avoir un maximum de 30 étudiants par classe montre qu’il y’a un bon suivi ici » va lancer un élève qui prévoit déjà de s’y inscrire aussitôt son baccalauréat obtenu.

Pour Nsat Bisai Ntock, responsable de la communication de l’établissement, « il était question, à travers cette rencontre, d’ouvrir l’école à ces futurs bacheliers afin de leur présenter la vingtaine de filières de formation que nous proposons à Agenla Academy. Ce type d’activités va aussi aider les élèves à faire le choix parmi les filières d’avenir que nous proposons déjà ici », va-t-il poursuivre.

En rappel, l’université sous régionale bilingue des mines, des technologies et du management, Agenla Academy est un technopôle doté d’une école d’ingénierie, d’une école de sciences sociales et de sciences de gestion ainsi qu’un incubateur pour le développement des projets portés par les étudiants. Il est en coopération avec des universités camerounaises et étrangères comme le CEGEP DE SEPT-ILES au Canada et la compagnie américaine Microsoft.

Cameroun: un nouveau centre agréé à l’Université de Buéa

C’est le résultat d’une convention signée en octobre 2016 entre la CCI Paris Île-de-France et l’Université de Buéa, dans le Sud-Ouest du pays

Un centre agréé voit le jour à Buéa, chef-lieu de la région du Sud-Ouest au Cameroun. C’est le fruit d’un nouveau partenariat entre la Chambre de commerce et d’industrie Paris Ile-de-France et l’Université de Buéa.

La Convention signée en octobre 2016 entre la CCI Paris Île-de-France et l’Université de Buéa autorise cette dernière à assurer la passation du test d’évaluation de français (TEF) et de ses variantes TEF Canada, TEFAQ, TEF Naturalisation et TEF pour les études en France pour les trois années à venir.

Ce nouveau centre agréé est une Université de tradition anglo-saxonne où les enseignements se font uniquement en anglais à l’exception de ceux du département de français.


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Rdpc de Fame Ndongo: entre turlupinades politiciennes et esthétique de la médiocrité

Par Boulou Ebanda nya B’bedi

« Notre vie commence à s´arrêter quand nous décidons de garder le silence sur les choses qui doivent compter pour nous! » (Martin Luther King Jr.)

Chaque citoyen camerounais qui se lève le matin sans eau, se couche le soir avec sa lampe à pétrole ou ses bougies de cire et qui, lorsque malade, se démerde pour se rendre dans un hôpital par des routes mouroirs, ce citoyen, avec raison, a le droit de s’interroger sur la logique derrière les refrains fictifs des grandes réalisations et des grandes ambitions qui chatouillent ses oreilles. Chaque citoyen camerounais qui réfléchit peut se demander ce qui se cache derrière ces expressions de servilité amblyopique, souvent gauches d’ailleurs, de certains hommes de lettres sensés servir notre pays, censés être des modèles d’humilité, de rigueur intellectuelle, d’éthique et de moralité.

Je ne me permets pas souvent d’élever une plume critique directement contre des acteurs précis du gouvernement de ce pays qui est le mien. Toutefois, après avoir écouté le bilan politique fabulé de quelques sbires, «propriétaires» du RDPC, après avoir entendu sonner le tocsin d’éloges d’un créateur dont l’humilité, la modestie spirituelle et même l’âge interdiraient en réalité de se réclamer autant de courbettes, je me suis souvenu de cette phrase de Martin Luther King Jr. « Notre vie commence à s´arrêter quand nous décidons de garder le silence sur les choses qui doivent compter pour nous! »

Aujourd’hui, parce que l’éducation et l’enseignement supérieur comptent vraiment pour moi, j’aimerais adresser mon intervention à un baron particulier du RDPC, le Professeur des universités et ministre de l’Enseignement supérieur. En effet, le Professeur Fame Ndongo est l’un de ces acteurs politiques que nous, universitaires, aurions espéré admirer, voir comme notre modèle d’excellence, une figure à l’éthique exemplaire; mais hélas, c’est tout le contraire et cela fait très mal, car justement, sa posture d’intellectuel a laissé place à la médiocrité et aux mensonges, littéralement!

Monsieur le ministre, Professeur, être intellectuel, c’est être un Homme libre capable non seulement de faire la part des choses entre ce qui est juste et injuste, mais surtout de raisonner sur le juste et l’injuste, même si ce raisonnement lui fait mal, même s’il écorche quelques sensibilités à l’intérieur de sa propre famille, même politique. Être ministre et professeur des universités c’est avoir le pouvoir de dire tout haut ce que d’autres pensent tout bas; c’est pouvoir mobiliser une posture éthique, en premier lieu, dans toutes les actions gouvernementales sous notre responsabilité.

C’est ce que firent, très récemment, quelques voix dissonantes des Honorables Ibrahim Mbombo Njoya et Mohaman Gabdo, dans leur réflexion sur l’avenir de notre pays et le rôle de votre parti. C’est aussi ce que, aujourd’hui, fait très souvent l’Honorable Martin Oyono. C’est ce que fit aussi le Président de la république, S.E. Paul Biya, en renvoyant le Code pénal aux Honorables députés pour qu’ils le réexaminent. Voyez-vous, cela s’appelle avoir du discernement, être diacritique. Cette incapacité critique de l’intellectuel que vous êtes, pourtant, m’interpelle au point de me rendre malade. Vos éloges et refrains de grandes réalisations toutes fantasmagoriques, vos dons d’ordinateurs au nom du Président de la république, m’indisposent, car vous pouvez faire mieux, vous êtes bien mieux.

Soyons factuels: lorsque votre parti est arrivé au pouvoir, le Cameroun comptait une compagnie de transport aérien, trois aéroports de calibre international, une société de transport ferroviaire et un système d’éducation postsecondaire qui faisaient la fierté de toute l’Afrique noire, surtout toute la sous-région francophone. Aujourd’hui, tout ceci est sur le point de disparaitre, ou presque… L’aéroport « international » de Douala n’est plus qu’un nom. De EDC à la SONEL en passant par toutes les entreprises privées qui ont précédé ENEO, en ce début du 21ème siècle, le Camerounais n’a jamais bénéficié de l’autosuffisante énergétique. De la Régie Fercam à Camrail, il y a plus de roseaux qui poussent le long des rails que de trains, et pas un seul pouce de rails supplémentaire n’a été construit; au contraire, elles ont fermées.

La société Camair est morte et enterrée et Camair-Co bat toujours de l’aile et ce, malgré les milliards de francs injectés pour sa survie. Mais le plus grave c’est la honte; la honte qu’au Cameroun, encore aujourd’hui, l’eau potable est restée une denrée rare voire parfois totalement absente. Monsieur le ministre, Professeur, on meurt encore chez nous des maladies hydriques disparues dans nombre de pays d’Afrique moins nantis que le Cameroun depuis au moins de 50 ans.

Avec de tels faits, l’intellectuel intègre ne lancera pas d’éloges à sa famille politique. Il ne transformera pas des résultats médiocres en faits positifs, surtout quand:

. l’Indice du développement humain (IDH) classe son pays 153ème/188 ; un des pays les plus endettés au monde dont plus de la moitié de la population vivrait entre la pauvreté et l’extrême pauvreté;

. les salaires de plusieurs de ses jeunes fonctionnaires sont souvent payés avec des mois, parfois des années de retard et, avec des bons de caisse de surcroit, car moins de 10 % de la population détient un compte bancaire

. pour des raisons mystérieuses, son État peine à se moderniser, ses hauts fonctionnaires ayant encore des coffres forts d’argent liquides dans leurs bureaux, comme au 19ème siècle, participant ainsi la pioche facile dans la caisse;

. tous les rapports internationaux classent son pays parmi ceux dont l’administration est l’une des plus corrompues au monde, 136ème /172;
. malgré sa croissance économique positive, année après année, son pays continue de dégringoler du classement des Pays favorables pour faire les affaires (Doing Business), moins quatre rangs (-4) 168ème/189 en 2015, aujourd’hui 172ème;

. la mortalité infantile est une des plus élevée au monde, avec près de 54 décès pour 1000 naissances, 30ème rang, proche des pays qui sont en guerre ou sortent des décennies de guerre civile;

. son réseau ferroviaire couvre à peine 1 000 km, et qu’à peine 4100 sur 51 300 km sont de routes bitumées, et encore, pour un pays de plus de 23 millions d’habitants ce qui explique la multiplication des accidents mortels de la route.

Au contraire, un intellectuel qui place l’éthique en priorité dans toutes ses interventions publiques, monsieur le Ministre, Professeur, reconnaitra son échec, sa trahison de l’idéologie à la base du Renouveau et la Politique communautaire qui un jour l’anima. Vous, vous faites le contraire avec une incompétence endémique qui ne rend même pas justice à votre champion, votre créateur, le Président de la république. Aujourd’hui, en 2016, les Camerounais peuvent rejouer toutes vos vieilles rengaines de «Santé pour tous en l’an 2000. en passant par les Grandes réalisations. et à présent les Grandes ambitions. et constater qu’ils ne sont que des slogans fantasmatiques de l’ordre de la mystique.» Pourtant, le gouvernement du Cameroun et le RDPC s’adjoignent d’hommes compétents et intègres.

Où avons-nous raté le train, Professeur ? Comment se fait-il qu’un homme de votre trempe soit incapable de dire au peuple comment faire pour trouver de l’eau potable, comment faire pour avoir l’électricité tous les jours. avez-vous oublié que c’est dans des universités et des écoles supérieures que les conditions et possibilités d’un développement national durable s’articulent? Avez-vous oublié que c’est à l’intérieur des universités qu’on réalise des projets d’études sur la santé des populations, les énergies renouvelables, l’économie du savoir, l’innovation sociale, l’urbanisation et les villes intelligentes, sur les arts et la culture ?

C’est aussi dans les universités qu’on étudie de nouvelles techniques pour améliorer les performances sportives et exceller sur les podiums internationaux, la productivité en agriculture.? C’est dans des centres, laboratoires et groupes de recherche universitaires qu’on crée le développement d’un pays. Où avons-nous loupé le train, monsieur le Ministre, Professeur? Sous votre gouverne, notre enseignement supérieur a perdu tout son prestige alors qu’il faisait notre fierté. Qu’elle est donc votre feuille de route pour sortir les institutions universitaires du Cameroun du marasme, de l’esthétique de la médiocrité politique dans laquelle vous les avez plongés?

Oui, j’aimerais savoir, monsieur le Ministre, Professeur, quels sont vos plans pour rehausser le pourcentage d’échec des enseignants camerounais aux concours CAMES ? Etes-vous préoccupé du fait que plus de 50% (65% en 2016) de vos enseignants sont recalés à ce concours, année après année ? Quels sont vos plans pour redresser le bilan exécrable énoncé dans le rapport du Syndicat national des enseignants du Supérieur (SYNES) en mars dernier? Que faites-vous du fait qu’aucune université sous votre gouverne ne figure dans les tops 100 du continent Africain, alors que de petites nations comme le Malawi, des pays pauvres comme Madagascar ou le Bénin, et même des pays qui ont vécu des tragédies socio-politiques graves et bouleversements comme le Soudan, le Rwanda et l’Égypte ont leurs institutions universitaires dans la top-liste ? Et le Cameroun, le grand absent!

Le «Libéralisme communautaire» ainsi que la «Rigueur et la moralisation» nous avaient pourtant tous fait rêver. On y parlait d’une agriculture moderne, du développement des affaires, de la justice sociale et de la bonne gouvernance. Mais nous voici, une trentaine d’années plus tard et toujours RIEN!!! Votre créateur, année après année, ne cesse d’ailleurs de se demander, ce que vous, ses collaborateurs, en avez fait ; pourquoi vos budgets ne sont pas souvent utilisés, pourquoi tant d’immobilisme.

« Je crois que nous avons des progrès à faire sur deux points importants: la primauté de l’intérêt général et la coordination de nos efforts. » (Paul Biya, 2013)

Un citoyen éthique, humblement, reconnaitra ses propres lacunes, ses limites et ses échecs, car c’est de cette reconnaissance que naîtront les conditions et possibilités d’un développement pour tous! Toute autre posture acritique ne serait rien de moins qu’une gestation de la médiocrité, quel dommage pour un pays riche en talents et en compétences comme le Cameroun! Si vous n’avez rien de nouveau à proposer que des dons d’ordinateurs, si vous ne pouvez pas relever les défis de l’enseignement supérieur du 21ème siècle, si vous ne pouvez pas garantir des emplois aux gradués de nos universités et grandes écoles, il serait évidemment sage de céder votre place à quelqu’un d’autre.

Faire l’autruche n’est certes pas une solution sage, car les Camerounais aiment la paix, mais ils ne sont pas dupes. Je vous encourage à ouvrir vos oreilles et à écouter ce qui se dit et se fait ailleurs sur le continent, à vous instruire sur l’évolution incontournable de nos nouvelles sociétés « androïdes ». La survie du RDPC dépendra de son évolution et sa capacité d’épouser le changement réel, et son ouverture sur d’autres mondes. Nous sommes déjà au 21ème siècle monsieur le Ministre, Professeur Jacques Fame Ndongo, entrez-y donc avec nous!


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Université inter-Etats de Ouesso: le Congo et le Cameroun s’accordent!

Les deux pays souhaitent que la rentrée académique de cette nouvelle université, dans le département de la Sangha et à Sangmélima au Cameroun, puisse avoir lieu en octobre prochain

Le ministre congolais de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a reçu en audience, le 04 août 2016, l’ambassadeur du Cameroun au Congo, Hamidou Komidor Njimoluh.

L’entretien entre les deux hommes a porté sur la réalisation du projet de l’université Congo-Cameroun de Ouesso, dans le département de la Sangha et à Sangmélima au Cameroun, explique l’ambassadeur à sa sortie d’audience. Ce projet – un des instruments de l’intégration sous-régionale – est né de la volonté des deux chefs d’Etat et avance normalement, a indiqué Hamidou Komidor Njimoluh.

Ledit projet se réalisera « d’ici à la fin de l’année académique, entre septembre-octobre. Mais les commissions sont déjà en branle pour que ça soit quelque chose de très effectif, a poursuivi Komidor Njimoluh.

Selon Bruno Jean Richard Itoua, la rencontre avec l’ambassadeur a eu pour objectif de finaliser le travail. « Le Congo avait mis en place un plan d’action pour le projet de construction de l’université inter-Etats à Ouesso et à Sangmélima. Dans les jours à venir, les experts vont finaliser leur travail et présenter les documents au gouvernement avant de se rendre au Cameroun. Cette université regroupera les étudiants, les programmes et les enseignants des deux pays », a-t-il conclu.

Notons que les étudiants de cette université bénéficieront des enseignements sur l’agriculture et les technologies de l’information et de la communication au Cameroun. Cependant au Congo, la formation sera axée sur les filières agroforestières, les sciences et la technologie appliquée.


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Les 100 premiers jours du recteur Tsafack Nanfosso à l’université de Dschang

Par Le service de l’Information et des conférences de l’Université de Dschang

C’est chaque jour que le recteur de l’Université de Dschang pose des actes qui marquent. Mais certains, mieux que d’autres, sont susceptibles de transformer la gouvernance universitaire. Cette chronologie reprend, 100 jours après sa prise de fonction, quelques-uns de ces actes qui ont en commun d’impacter positivement la vie et le travail des membres de la communauté. Morceaux choisis.

23 septembre 2015 – Le Professeur Roger Tsafack Nanfosso, nommé par décret présidentiel n°2015/398 du 15 septembre 2015, est officiellement installé dans ses fonctions de recteur de l’Université de Dschang par le Professeur Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur et chancelier des Ordres académiques. Il remplace à ce poste le Professeur Anaclet Fomethe qui y a passé 10 ans.

25 septembre 2015 – Le nouveau recteur de l’Université de Dschang entre officiellement en scène par l’installation du Professeur Désiré Avom dans ses fonctions de doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion.

28-29 septembre 2015 – L’Université de Dschang (UDs) signe avec l’Université de Cologne en Allemagne une convention de partenariat. La délégation de Cologne comprend dans ses rangs un ancien étudiant de l’UDs, le Dr. Filomain Nguemo, à qui le Prof. Tsafack Nanfosso demande de devenir « l’ambassadeur » de l’UDs dans le cadre de ce partenariat naissant.

06 octobre 2015 – L’UDs, déjà au top dans le classement webometrics de juillet 2015, décide d’accroitre sa présence et sa visibilité sur la toile mondiale en lançant six comptes officiels sur les réseaux sociaux en ligne.

07 octobre 2015 – L’imprégnation du Prof. Tsafack Nanfosso dans sa nouvelle communauté universitaire se poursuit par la visite à Foumban de l’Institut des Beaux-Arts d’une part et, d’autre part, du Palais du sultan roi des Bamouns, le sénateur Ibrahim Mbombo Njoya avec qui il a un entretien en tête-à-tête.

09 octobre 2015 – Les personnels administratifs, enseignants et non-enseignants reçoivent une lettre d’appel du recteur intitulée « Ensemble » pour les Francophones et « Team Spirit » pour les Anglophones. Le chef de l’institution y appelle chacun à se mobiliser pour donner le meilleur de lui-même dans la construction de l’UDs.

12 octobre 2015 – Concertation entre le recteur et les délégués d’étudiants. Le dialogue universitaire se poursuit. Des jalons pour une nouvelle cohésion sont posés.

13 octobre 2015 – Un communiqué du recteur informe la communauté universitaire de ce que l’organisation des examens est modifiée ainsi qu’il suit : le rattrapage, pour chaque semestre, aura désormais lieu une dizaine de jours seulement après la session normale. Il n’y aura plus une session de rattrapage en septembre pour les deux semestres.

20 octobre 2015 – Première sortie officielle hors de l’UDs du Prof. Tsafack Nanfosso en tant que recteur, parmi ses pairs, à l’occasion du Forum de l’Étudiant at the University of Buea présidé par le ministre de l’Enseignement supérieur.

26 octobre 2015 – Le Conseil rectoral, instance de coordination académique et administrative de l’UDs, est formellement créé par une décision du recteur. Le top management de l’université, notamment les recteur et vice-recteurs, secrétaire général, conseiller technique, directeurs des services centraux, chefs d’établissement et responsables de certaines structures spécialisées, y siègent toutes les deux semaines et prennent des décisions qui engagent l’institution.

29 octobre 2015 – Assemblée générale extraordinaire du Groupement d’intérêt économique – Université de Dschang (GIE-UDs) sous la présidence du recteur. Le directeur du GIE-UDs gère désormais seul au quotidien la structure et répond de sa gestion devant le Conseil de direction et l’Assemblée générale. Un audit est lancé le 29 décembre en vue d’une évaluation et d’une réorientation stratégique de la structure.

02 novembre 2015 – Le recteur installe les responsables nouvellement nommés à l’UDs par l’arrêté n°15000078/MINESUP du 23 octobre 2015. Il leur demande de « travailler dans le sens de la dynamique collective enclenchée depuis quelque temps ».

03 novembre 2015 – Le recteur envisage l’assurance-maladie comme un indicateur de citoyenneté pour l’UDs. Elle doit être obligatoire pour les personnels enseignants et non-enseignants ainsi que les étudiants. L’institution s’engage dès le début de l’année 2016 à veiller à l’assurance de tous les membres de sa communauté à l’interne.

10 novembre 2015 – Après neuf ans d’interruption, la rentrée solennelle reprend droit de cité à l’UDs. Le Prof. Tsafack Nanfosso qui la ré-institue la place sous le thème de la « dynamique collective ». Environ 3 000 personnes, dont des anciens recteurs (Prof Bruno Bekolo Ebe pour Yaoundé II et Douala ; Prof. Beban Sammy
Chumbow pour Dschang, Ngaoundéré et Yaoundé I ; Prof. Anaclet Fomethe pour Dschang) et des préfets des départements où sont implantés des établissements de l’UDs, y prennent part.

11 novembre 2015 – Réunion de concertation, sous la présidence du recteur, pour une réorientation de la tutelle académique de 25 instituts privés d’enseignement supérieur assurée par l’UDs. Les promoteurs d’IPES et le top management de l’UDs conviennent d’accorder un temps de réflexion aux IPES pour faire des propositions innovantes.

11 – 20 novembre 2015 – L’UDs fait sensation au XVIIe concours d’agrégation des Sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion du Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur à Lomé au Togo, grâce aux encouragements du recteur et à un appui particulier de l’institution. Trois de ses quatre représentants (Profs Joseph Keutcheu en Science politique, Joseph Nzongang en Sciences de gestion, Moïse Timtchueng en Droit privé) sont majors dans trois des six sections du concours. Le Prof. Joseph Keutcheu est sacré major général du concours. Satisfaction du Conseil rectoral qui offre des toges originales d’agrégés à ces valeureux lauréats et promet une cérémonie de réception digne de leur éclatant succès.

01er décembre 2015 – Les membres du Club « débat et leadership », champion du Cameroon National Universities Debating Championship (CANUDC), présentent leur « trophée » au recteur qui, au nom de l’institution, leur a accordé un appui significatif. Ce derniers les reçoit et leur adresse les félicitations de l’UDs.

03 décembre 2015 – Création, par décision du recteur, de 31 poste de régies de recettes à l’UDs. Le 08 décembre, les régisseurs y sont nommés. Ils suivent le 15 décembre une formation conduite par le trésorier payeur général de l’Ouest assisté du receveur des finances de la Menoua.

03 décembre 2015 – Vaste redéploiement du personnel à l’UDs. Toutes les directions et tous les établissements et antennes à travers le territoire national sont touchés. 98 personnes sont concernées.

08 décembre 2015 – L’équipe de danses de salon de l’UDs, championne du Cameroun des sections « danse moderne et de société » et « danses camerounaises » de la Fecadansa présente ses trophées au recteur. Elle venait de recevoir ses trophées de championne du Cameroun des mains du chef de l’État à Yaoundé à l’occasion de la finale de la coupe du Cameroun de football.

10 décembre 2015 – L’optimisation du matériel didactique et des conditions d’enseignement en salle est terminée. 12 vidéoprojecteurs, pour des enseignements sur Powerpoint, sont en fonctionnement dans les amphithéâtres et dans des salles de cours à grands effectifs. L’éclairage y est suffisant et tous les tables-bancs remis en fonctionnement normal.

15 décembre 2015 – L’UDs accélère l’intégration de tous les membres de sa communauté interne, notamment à travers une rencontre entre le recteur et les étudiants non Camerounais.

16 décembre 2015 – La rentrée sportive 2015/2016 est délocalisée. Pour la première fois, celle-ci se tient hors de Dschang, en l’occurrence à l’Institut universitaire Fotso-Victor de Bandjoun. Le préfet du département du Koung-Khi, Mme Zongo Antoinette, s’immerge dans l’ambiance de cette institution dont son ressort territorial de compétence abrite l’un des établissements.

16 décembre 2015 – Nomination, pour la première fois depuis la création de l’UDs en 1993, de chefs de bureau. Au total 182 personnes dont 74 femmes et 108 hommes sont promus dans les services du secrétariat général, les 4 directions et les 7 établissements.
1er janvier 2016 – 100 jours du Prof. Tsafack Nanfosso à la tête de l’UDs./.

Dschang, 06 janvier 2016.


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Le vainqueur de la crise que traverse l’AED/UDM est déjà connu

Par Leon Tuam

Que de crises ont frappé et frappent depuis sa création l’Université des Montagnes au Cameroun ! Après tant de menaces et embûches dédaléennes répétées venues des officiels camerounais qui avaient été déjouées grâce à l’intelligence et la dextérité de certains dirigeants de cette université et de nombreux soutiens diasporiques et internationaux, la voici derechef en proie à une autre crise cette fois-ci interne plus profonde et dévastatrice.

Mais pour ceux qui connaissent bien l’histoire de la naissance et de l’évolution de l’Association pour l’Education et le Développement (AED) et de l’Université des Montagnes (UdM) enfantée par la première, l’AED, ils peuvent être tranquilles et certains que la sérénité, la justice, l’excellence et l’éthique à tous les niveaux finiront par y triompher.

Beaucoup d’esprits avertis, sages et désintéressés de l’intérieur comme de l’extérieur se sont beaucoup investis dans l’érection de cette structure pour croiser les bras et regarder des âmes-sauterelles intéressées la ruiner. La justice fera son chemin, et les rusés et coupables seront sévèrement châtiés et de nouvelles mesures prises pour que ne se répète cela. Cette université ne sera pas frappée des cancers des écoles et universités camerounaises.

Il faut sûrement saluer hautement ceux qui parmi les dirigeants de l’AED/UdM ont (comme le professeur Ambroise Kom) choisi de s’accrocher aux idéaux fondateurs de cette université et de se battre mordicus afin que la paresse, le parasitisme et l’arnaque s’effacent et que s’y enracinent davantage la justice, la gestion saine et la poursuite l’excellence.

Si des agents de l’Etat ont échoué d’anéantir l’UdM et que d’aucuns essayent à leur place, ils échoueront ; s’ils sont là juste pour se servir et servir les leurs, ils échoueront honteusement. Le vainqueur de la crise que traverse l’AED/UdM est déjà connu à ce niveau : C’est bel et bien l’Université des Montagnes. Elle gagnera vaille que vaille et en sortira plus forte.


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Université de Yaoundé II-Soa: une annexe ouverte à Ebolowa

La faculté des Sciences juridiques et politiques sera opérationnelle dès septembre prochain au campus du lycée classique et moderne du chef-lieu de la région du Sud

La faculté des Sciences juridiques et politiques (Fsjp) de l’Université de Yaoundé II-Soa se délocalise dans le Sud-Cameroun. Une antenne y a été créée. Dès la rentrée académique 2015-2016 prévue en septembre prochain, elle ouvrira ses portes à Ebolowa, dans le campus du lycée classique et moderne de la ville, bâtiment qui abritait autrefois l’internat.

Cette annonce fait suite aux récentes déclarations du ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup). Le 19 juin dernier, le Pr. Jacques Fame Ndongo, devant l’Assemblée nationale, informait de la perspective d’ouverture des antennes de la Fsjp dans les villes de Bertoua, Garoua et Ebolowa.

Cette antenne de l’Université de Yaoundé II-Soa à Ebolowa, évoluera dans un processus censé aboutir à la création d’une université dans la capitale régionale du Sud. De fait, dès l’ouverture, elle bénéficiera de son expertise reconnue à Soa.

Selon le doyen de la Fsjp de Yaoundé II-Soa, Pr. Magloire Ondoua, au moins 32 filières professionnalisantes seront ouvertes dès la rentrée prochaine.


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Grèves à l’université de Buea: Quatre étudiants condamnés en première instance

Il leur a été reproché selon le tribunal d’avoir causé des dégâts à la suite d’agression sur des personnes et de destruction des biens

Le tribunal de première instance de Buea dans la région du sud-ouest du Cameroun, a prononcé le 25 juillet 2013 dernier des peines d’emprisonnement à l’encontre de quatre étudiants de l’université de la même ville, les reconnaissant coupables de violence et destruction de biens lors des manifestations qui sont survenues au sein de cette institution le 15 mai dernier. Au total 24 charges étaient retenues contre eux. Le premier accusé, Sigalla Remy Tita écope d’une peine d’emprisonnement de 18 mois, tandis que les trois autres eux ont pris six mois avec sursis. Les quatre sont également tenus de payer 150.000 FCFA chacun au trésor public comme frais de justice. A défaut, ils se verront servir une peine d’emprisonnement de neuf mois. Quatorze autres étudiants qui comparaissaient devant ce tribunal ont été acquittés. Dans cette affaire qui opposait des étudiants à l’Etat du Cameroun, les juges ont aussi retenu à leur encontre des condamnations civiles. Sigalla Remy, major en mathématique à l’Université de Buea et considéré comme la tête de file de la protestation a été condamné par la Cour à payer la somme de 30 millions de FCFA à l’Université de Buea. Alors qu’elle prononçait sa décision, Beatrice Ntuba la présidente du tribunal a rappelé aux étudiants qu’ils n’étaient pas condamnés pour la simple grève, mais en raison des destructions de biens et de agression sur personnes ayant entraîné des dégâts. Cinq autres étudiants qui avaient été arrêtés plus tard toujours dans le cadre des évènements du 15 mai, vont comparaître devant le même tribunal le 31 juillet prochain.

Cette affaire tire ses origines du mois d’octobre 2012 lorsque, selon les étudiants de Buea, la liberté de penser et de s’organiser fait face à un retour à l’unanimisme et à l’autoritarisme. Le Vice-Chancelor de cette université a informé les étudiants regroupés au sein de leur principal syndicat dénommé, l’University of Buea Students’ Union (UBSU), qu’ils ne sont pas assez matures pour élire leurs représentants. Comme mesure, il a imposé que le bureau de ce syndicat soit remplacé par un collège d’enseignants dont la présidence sera assurée par lui. Une mesure qui ne va pas plaire aux étudiants faisant partie de cette organisation. Le 11 février ils vont boycotter la fête de la jeunesse. Un boycott considéré par les dirigeants de l’université comme un affront. A la suite de ce premier incident, des étudiants sont arrêtés et enfermés dont Minang Roger le président de l’USBU qui sera condamné à payer une caution de 500 000 FCFA. Il ne devra d’ailleurs sa liberté qu’aux pressions exercées par l’Association pour la Défense des Droits des Etudiants du Cameroun (ADDEC). Malgré cette condamnation visant à décourager les étudiants, certains vont entamer une grève de la faim. Action qui de leur point de vue allait pouvoir échapper à la violence barbare des forces de l’ordre et de défenses réquisitionnées pour la circonstance par le recteur de l’université le 15 mai. Leur action non-violente ne sera pas du goût des forces de sécurité. Ils vont molester, brutaliser et arrêter les étudiants téméraires.

Quatre étudiants de l’université de Buea condamnés en première instance

Nouvelles Technologies: L’université de Soa a ses Community Manager

Ils ont reçu leurs documents de certification à la capacité à gérer les médias sociaux, mais le défi du Community Management devra être mieux abordé

Des responsables de l’université de Yaoundé II située dans la localité de Soa à 25 kilomètres de la capitale camerounaise se sont vus remettre des diplômes sanctionnant la fin de deux séries de formations visant à faire des managers de réseaux sociaux comme facebook, Twitter ou encore Youtube pour le compte de cette institution, a-t-on appris le 21 juin 2013 à l’occasion d’une cérémonie organisée à cet effet. La cérémonie officielle de remise de document clôturait deux moments de formation sur le sujet, avec une première phase qui s’est tenue en janvier 2013 et la deuxième qui s’est achevée le 13 juin et a concerné les enseignants. Dans l’esprit des initiateurs de ce projet, le but recherché est de démocratiser les relations au sein de l’université en permettant un meilleur accès des uns aux autres, mais aussi permettre à la communauté de cette université de vivre dans la transparence. Ce projet est destiné aux étudiants. Pour améliorer ses chances de succès, il nous a semblé important d’associer l’administration et les enseignant qui sont partie prenante dans la gestion des aspects pris en compte par le projet, c’est la raison pour laquelle la formation a concernée es deux catégories, a expliqué Guy Tsala Ndzomo un des vices recteurs de l’institution coordonnateur du projet. Le projet de Community management au sein de l’université de Soa qui s’appelle « For Students With Students » est né de la volonté par le besoin de concilier le nombre croissant des étudiants et le besoin corolaire de remplir le service d’information général sur les activités de l’université. Un des impacts attendus du projet est celui d’optimiser la relation entre les étudiants et l’administration universitaire.

Un tel projet n’est viable que s’il prend en compte l’ensemble des acteurs de l’université, que si l’on s’assure leur adhésion et leur participation. C’est dans cette optique que des enquêtes ont été lancées dans le but de déterminer d’une part le média social le plus utilisé par les étudiants et d’autre part pour améliorer le site internet de notre université a expliqué Oumarou Bouba, le recteur de cette université. Le projet débute tout doucement, la page Facebook de l’université ne possédant qu’un peu plus de 415 affiliés. Les gros défis restent à venir. Alimenter et organiser le Community Management, un métier qui se développe chaque jour et qui est opéré par de grands groupes spécialisés. Le projet a bénéficié de l’appui de la coopération allemande au développement, et l’appui technique d’une experte turque en gestion des réseaux sociaux. Pour les étudiants les avis sont mitigés. Je trouve que c’est une bonne idée c’est vraiment difficile de devoir parcourir les longues allées de l’université pour avoir parfois une petite information. Avec cette ouverture sur le Community management et un site web plus dynamique, je crois que ce sera plus facile pour nous, affirme Eric Serges S étudiant en économie à Soa. Pour d’autre il y a une petit réserve. Vous savez c’est bien tout ceci, mais déjà il faut que le Community manager soit vraiment efficace, parce qu’il y a des gens qui sortent des zones où il n’y a pas l’internet et plusieurs personnes même en ville ne connaissent pas ce qu’on appelle facebook donc je crois qu’il ya un défi à surmonter. A côté de cela l’internet reste cher et trop lent, donc inaccessible pour plusieurs personne, le projet devra en tenir compte aussi. Je pense qu’il faut aller plus loin en ouvrant une grande salle multimédia qui remplacera les départements des différentes filières et où il y aura u accompagnement des étudiants, explique pour sa part Mathurin Fotso, expert en projet TIC

Les Community Manager de l’UYII-Soa
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Dr. NKUITCHE Victorine :

Le chef du département de droit privé à l’Université de Ngaoundéré pose un regard sur la situation de l’homosexualité au Cameroun

Qu’est-ce qui justifie la rampe de l’homosexualité dans le monde au point de devenir un phénomène politique ?
A mon avis, les causes de la surenchère de la question homosexuelle sont multiples, complexes, et différentes selon les cas. Elles s’articulent pour l’essentiel autour du dysfonctionnement de la cellule familiale qui, précisément, ne joue plus un rôle essentiel dans l’orientation affective et sexuelle des jeunes adolescents. Elles tiennent aussi, à l’évolution des m urs, tant il est vrai que nous vivons dans un monde globalisé, où les uns revendiquent de plus en plus un droit à la différence, facilité en cela par une plus grande ouverture sur les techniques d’information et de la communication.

S’agit-il d’une évolution dégradationnelle de la société ou plutôt l’expression des Droits de l’Homme et des libertés ?
Loin de soutenir la thèse d’une évolution dégrationnelle de la société comme le ferait les historiens, je pense pour ma part que la surenchère contemporaine de la question homosexuelle est surtout due à « l’idéologie droit de l’hommiste » qui a le vent en poupe en ce début de XXIème siècle. En effet, cette évolution a été facilitée par le principe d’égalité qui, selon toute vraisemblance est la poutre maîtresse de l’Etat de droit. Au fil du temps, les applications de ce principe ont été multipliées, sa signification et sa portée se sont complexifiées, mais c’est essentiellement depuis la fin des années 80 que l’efficacité du principe d’égalité a acquis une nouvelle dimension au travers de l’avènement du principe de non discrimination, en raison de la race, de la religion et surtout de l’orientation sexuelle.

A-t-on le droit de revendiquer au Cameroun un statut légal d’homosexuel ?
Le mariage est traditionnellement perçu comme l’union d’un homme et d’une femme. Le Cameroun, dans toute son histoire, n’a connu et autorisé l’union matrimoniale que sous sa forme hétérosexuelle : les homosexuels en sont donc exclus. Il suffit, pour s’en convaincre de parcourir les dispositions de l’ordonnance n° 81-02 du 29 juin 1981 portant organisation de l’état civil et diverses dispositions relatives à l’état des personnes physiques, récemment modifiée et complétée par la loi N° 2011/011 du 06 mai 2011, dont l’article 52 alinéa 3 dispose expressément qu’aucun mariage ne peut être célébré « si les futurs époux sont de même sexe ». De même, le code civil ne réserve les effets du mariage qu’aux personnes de sexes différents. Plus radicalement, les dispositions de l’article 347bis du code pénal prévoient qu’ « Est puni d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de 20.000 à 200.000 francs toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe ». Il va donc sans dire que du point de vue du droit interne, l’on n’a pas le droit de revendiquer au Cameroun, un statut libre et légal d’homme homosexuel. Considérant que l’article 45 de la Constitution dispose que « Les traités ou accords internationaux régulièrement approuvés ou ratifiés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie », l’on peut, dans une certaine mesure revendiquer un statut libre et légal d’homme homosexuel au Cameroun. Le débat est donc ouvert.

Que prévoit la législation camerounaise sur l’homosexualité ?
Contrairement à d’autres pays qui, à l’exemple du Burundi, brille par le silence de la loi sur la question homosexuelle, le législateur camerounais punit d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de 20.000 à 200. 000 Frs (Art. 347 bis du code pénal).

Selon vous, le Cameroun est-il en passe de devenir d’ici 2035 un Etat où l’homosexualité serait légale comme la France aujourd’hui ?
A mon humble avis, il est très peu probable que le Cameroun soit, à l’horizon 2035, un Etat où la question de l’homosexualité soit légale comme un peu partout en France, en Espagne, en Angleterre, et plus proche de nous en Afrique du Sud. Cela tient en ceci, qu’en dépit de très légères évolutions législatives qu’on peut prévoir d’ici à là, il faut dire que le contexte politique et socio-culturel ne saurait augurer des lendemains meilleurs pour les homosexuels. De même, il faut préciser que la société camerounaise, très conservatrice dans l’ensemble, est encore très influencée par la religion. En effet, le poids de cette dernière et des conservatismes représente un principal obstacle à l’évolution des mentalités dans le sens d’une plus grande tolérance à l’endroit des minorités sexuelles. Les autorités religieuses, toutes obédiences confondues (Christianisme, Islam, Animisme) sont en effet très influentes dans le pays. Le conservatisme et le conformisme sont donc la conséquence des modèles sociaux, des traditions, des valeurs ou des modèles familiaux qui pour la plupart sont réfractaires à toute autre orientation sexuelle que le modèle traditionnel.


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Gouvernance Universitaire: L’exigence du saut compétitif

La question a fait l’objet d’échanges lors des journées sur l’enseignement supérieur à l’université de Yaoundé II

Des experts et autres acteurs de l’enseignement supérieur au Cameroun réunis autour d’Horace Ngomo secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur sont convenus mardi 14 mai 2013, de l’importance qu’il y a à adopter une nouvelle forme de management au sein des universités camerounaises, dans le but de renforcer leurs compétitivités et leurs efficacités dans la quête du développement national et régional. Il existe des plan de développement des universités au Cameroun, mais jusqu’ici l’appréciation qui en est faite par les différentes institutions diverge. Dans certaines universités, on a souvent cru que le développement de l’institution consistait à de nouveaux bâtiments pour des nouvelles facultés, je crois personnellement pour ma part que cette manière de voir pose encore de nombreux défis, a expliqué monsieur Ngomo commentant une présentation sur les nouvelles tendances de la gouvernance universitaire. Une tendance évoquée par le professeur Pascal Doh de l’Université de Tamara en Finlande et qui a présenté un projet de Master Africain en gouvernance et gestion d’enseignement supérieur et son doctorat. L’environnement des universités a évolué et évolue encore. Si au sein des universités camerounaises la mutation ne s’opère pas maintenant, après cela va être plus difficile. Le projet nous le savons devra faire face à de nombreux défis, dont celui de l’environnement global au Cameroun qui ne semble pas pour le moment facile pour la mise en uvre des universités entièrement autonomes, du moins pour le moment. Le concept de gouvernance universitaire tel que présenté par le professeur Doh suppose que les universités au Cameroun puissent déjà contribuer de manière efficiente au développement des pays tout en se développant elles-mêmes.

C’est une option très défendue par la Banque Mondiale, qui pense qu’au-delà du besoin effectif de contribuer au développement des pays, autonomiser les université est une exigence de durabilité budgétaire, car les attentes à l’endroit des université croissent plus vite que les ressources qui leur sont affectées et il faut donc pouvoir trouver des mécanisme pour y faire face, a expliqué Arnaud Martin, le directeur exécutif de L’institut de la francophonie pour la gouvernance universitaire (IFGU) basé à Yaoundé. Le Master en gouvernance universitaire présenté comme première solution est fiable du point de vue de son promoteur. Il a aura pour fonction initiale le renforcement des capacités des acteurs existant. Le corps enseignant est déjà là, le projet bénéficie d’un partenariat technique de l’université de Tamara en Finlande, et en Afrique on retrouve d’autres compétences du domaine, d’où le partenariat avec l’Université Panafricaine, a expliqué le Docteur Doh. Le projet devra cependant faire face au défi de sa mise uvre et de la définition de son cadre d’évolution. Il risque aussi de diviser la communauté universitaire sur le type de gouvernance à enseigner, dans un pays qui possède un double héritage culturel et institutionnel (anglophone et francophone) qui présente des divergences de vue sur les approches de gouvernance universitaire. En France on envisage l’expansion des universités grâce à une plus grande contribution intellectuelle. Dans les pays anglo-saxons on est plus pragmatique et on voit l’Université comme un véritable acteur et un laboratoire d’idée et d’innovation pour son environnement. Les participants aux activités de cette première édition des journées de l’enseignement supérieur se sont engagés à la mise en place de ce nouveau master, mais ses contours définitifs devront encore faire l’objet de réflexions supplémentaires avec les équipes du ministère camerounais de l’enseignement supérieur.

La photo de famille des participants
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Yoossem-Kontou: «Nous avons de nombreux compatriotes dans cette institution»

L’ambassadeur du Tchad au Cameroun revient sur l’objetif de sa visite à l’Université de Ngaoundéré

Quel est l’objet de votre visite à l’Université de Ngaoundéré?
C’est une visite tout à fait normale. Il faut surtout reconnaitre que c’est une université et je peux venir à tout moment. Je suis de passage dans la région de l’Adamaoua et je rends une visite de courtoisie au Recteur. Nous avons beaucoup de nos compatriotes dans cette institution, je profite donc de l’occasion pour m’enquérir de leurs nouvelles. C’est tout à fait normal.

Quelle appréciation faites-vous de la qualité de formation que vous compatriotes reçoivent de cette institution ?
Vous savez les universités camerounaises ont des très bonnes formations. Moi-même je suis un produit des universités camerounaises précisément de l’IRIC (Institut des relations internationales du Cameroun, Ndlr) rattachée à l’époque à l’Université de Yaoundé I. le Cameroun contribue à la formation de nombreux de nos compatriotes qui sont très appréciés par les usagers Tchadiens. Ils font leurs preuves et c’est d’une très bonne qualité.

Peut-on songer à un partenariat entre les institutions camerounaises et Tchadiennes?
Le partenariat existe déjà de toutes les façons. Les séjours des universitaires tchadiens au Cameroun et vice-versa ne se comptent plus. Ce ne sont que des formalités administratives qu’il faudrait peut être mettre en place.

Quel message à l’endroit de vos compatriotes ?
Ils doivent savoir d’où ils viennent. Le Tchad les attend, donc ils doivent impérativement à leur travail. Le développement passe par eux. Tout universitaire actuel est un acteur du développement du demain, ils dirigeront le pays.

Yoossem-Kontou Noudjiamlao, l’ambassadeur du Tchad au Cameroun
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RCA: Les enseignants vacataires de l’université en grève

Ils ont commencé un arrêt des vacations de trois jours depuis mardi 11 février 2013, et réclament le paiement de leurs émoluments depuis 2010

Il s’agit du collectif des vacataires purs et durs de l’Université de Bangui, qui a pour mot d’ordre pas de vacation égal pas de cours. Ce mouvement de cessation des enseignements est appliqué sur tout le campus, avec l’appui de quelques enseignants titulaires. Nous avons lancé ce mouvement de grève sur le campus juste pour revendiquer le versement de nos frais de vacation qui tarde à venir depuis l’année 2010. C’est notre droit le plus absolu. Ces vacations nous permettent de prendre en charge nos familles. C’est notre unique source de revenus. Comme dit cet adage toute peine mérite salaire, nous exigeons le versement de ces frais pour notre bien-être, a confirmé l’un des vacataires qui ont lancé ce mouvement de grève. La même source ajoute qu’une équipe de surveillance a été mise en place pour contrôler l’effectivité de cette grève. Ce matin nous avons sillonné pour demander à quelques uns de nos collègues qui dispensaient leurs enseignements ou composaient leurs étudiants d’arrêter, a-t-il signalé.

Les étudiants se disent surpris et consternés par ce mouvement de grève
Je suis surpris et déconcerté de ce mouvement de grève des enseignants vacataires. La situation du pays est telle que nous n’en avons plus besoin. Là, c’est pour trois jours d’arrêt de cours, peut-être nous ne le souhaitons pas, cela peut s’allonger encore. Ce sera très dommage. Dans beaucoup de facultés, l’année académique qui vient de s’achever pour d’autres n’a pas encore pris fin définitivement, s’est plaint Grâce à Dieu Sathé, étudiant en droit. Pour lui, l’université a connu ce genre de grève dans le passé et aussi les conséquences qui sont des retards énormes. Lorsqu’on tente de les résorber en peu de temps, on crée d’autres situations et d’autres difficultés du genre de baisse de niveau. Ce matin, on devait avoir un examen mais jusqu’à maintenant nous sommes tous dehors. Je ne sais pas si c’est à cause de cette grève. Même les étudiants de la 4ème année des Sciences économiques sont informés par leur professeur ce matin qu’il soutient ses collègues, donc il ne peut pas faire cours. La conséquence de ce genre de situation est que nous sommes toujours en retard sur les autres universités du monde, a déclaré Martinien Ulrich Zabanga, étudiant en année de licence en Administration et gestion des entreprises.

Certains étudiants souhaitent que le collectif des vacataires purs et durs et le gouvernement puissent s’entendre pour la bonne marche de l’enseignement supérieur en Centrafrique. Ceux qui sont dans le gouvernement et le collectif des enseignants vacataires ont des enfants, des cousins, voire des parents qui étudient sur le campus universitaire.ils savent pertinemment comment les choses se passent ici et comment les conditions d’études sont dures, la précarité totale. Nous leur demanderons de revenir aux meilleurs sentiments afin de sauver la situation déjà désastreuse. Notre avenir est entre leur main, a expliqué Francis Mogonbé, président le l’Association syndicale de la faculté des lettres.


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Une responsabilité déclinée par le SYNAES
Interrogés par le RJDH, les membres du Syndicat autonome des Enseignants du Supérieur (SYNAES), décline la responsabilité de ce mouvement de grève orchestré par le collectif des vacataires et se disent aussi surpris et non informés. «C’est à la radio que j’ai été également informé de ce mouvement de grève. Le motif, dit-on est lié, au non-paiement de frais de leurs vacations qui remontent aux années académiques 2010-2011 et 2011-2012. Je crois que pour la plupart c’est leur source de revenus, ils ont attendu en vain. C’est leur droit», a dit Marcel Kembé, premier rapporteur du SYNAES. Il y a un cadre juridique et institutionnel bien défini au sein duquel tous les enseignants du supérieur doivent présenter leurs problèmes au gouvernement, qui est le SYNAES. «Pour le moment, le SYNAES n’a pas encore déclenché un mouvement de grève sur le campus. Je confirme que ce mouvement a été décidé par le collectif de ceux qui sont appelés vacataires purs et durs et qui sont au nombre de 4O personnes. Comme ils ne peuvent que vivre à travers ces frais de vacation, ces collègues se sont désolidarisés du SYNAES pour mettre ce collectif en place enfin de revendiquer leur droit», a soutenu Bertrand Kenguetona, le Secrétaire Adjoint du SYNAES.

Il a par ailleurs indiqué qu’en amont de ce mouvement de grève, le SYNAES leur a conseillé de patienter jusqu’à l’assemblée générale qui va se tenir le 15 février prochain, enfin de décider ensemble de cette situation, mais ils sont passés outre. «C’est de leur droit mais cela ne concerne pas vraiment le SYNAES pour l’heure, puisque ces revendications sont faites hors du cadre légal. Nous leur demanderons de participer massivement à l’assemblée générale du 15 février à l’occasion de laquelle nous aurons tous ensemble à prendre des décisions dans ce cadre là», a-t-il conclu. Cette grève des enseignants vacataires a surpris tout le monde. Les premiers défavorisés sont les étudiants. Les uns vont manquer les séances de cours et d’autres vont certainement rater leurs examens puisque sur le campus ce n’est pas tous les enseignants qui vont respecter ce mouvement lancé par le collectif des vacataires purs et durs.


Cameroun: Nomination de responsables dans les universités d’Etat

Voici l’intégralité du décret N°2012/366 du 06 août 2012 signé par le président de la République

ARTICLE 1er: Sont, à compter de la date de signature du présent
décret, nommés aux postes ci-après dans les universités d’Etat:

I- UNIVERSITE DE BAMENDA

Conseiller Technique: Madame TANG Alice, Maître de Conférences,
précédemment en service à l’Ecole Normale Supérieure de l’Université
de Yaoundé, poste créé.

ACADEMIC AFFAIRS OFFICE

Director : Madame JUA Roseline, Associate Professor, précédemment en service à l’Université de Buea, poste créé

ADMINISTRATIVE AFFAIRS OFFICE

Director : Monsieur SOYANG Evaristus, Inspecteur principal des Régies financières, précédemment en service au ministère des Finances, poste créé.
FINANCIAL AFFAIRS OFFICE (BURSARY)

Director (Bursar) : Monsieur MBOH Patrice Lumumba, Inspecteur
Principal des Régies Financières, précédemment en service au Ministère
des Finances, poste créé. .
STUDENTS AFFAIRS OFFICE

Director : Monsieur GALEGA SANGENA, Associate Professor,
précédemment en service à l’Université de Douala, poste créé.

DEVELOPMENT, PHYSICAL PLANT AND INFRASTRUCTURE
OFFICE

Director: Monsieur PETTANG Chrispin, Maître de Conférences,
précédemment Directeur des Infrastructures, de la Planification et du
Développement à l’Université de Yaoundé l, poste créé.

ECOLE NORMALE SUPERIEURE DE BAMENDA A BAMBILI

Directeur: Monsieur LUKONG Cornelius FAI, Maître de Conférences,
précédemment Chef de la Division de la Coopération à l’Université de
Dschang, poste créé

ECOLE NORMALE SUPERIEURE D’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
DE BAMENDA A BAMBILI

Directeur: Monsieur AKUME Daniel AKUME, Maître de Conférences,
précédemment Chef de la Cellule de Gestion du Projet SIG IPES, poste
créé.

FACULTY OF HEALTH SCIENCES

Doyen : Monsieur KUABAN Christopher, Professeur, précédemment Coordinateur du Cycle de spécialisation à la Faculté de médecine et des Sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I, poste créé.

Il – UNIVERSITE DE BUEA

ACADEMIC AFFAIRS OFFICE

Director: Monsieur AFUI Mathias MIH, Associate Professor, formely
Head of Division in charge of Teaching and Teaching Staff at the
University of Buea, in replacement Ms ENDELEY Joyce BAYANDE,
called to other duties.

ADMINISTRATIVE AFFAIRS OFFICE

Director: Mister Ludwig METUGE, Lecturer in the Faculty of Arts,
formerly Director of Students Affairs, in replacement of Mister Kenneth
NDAMUKONG, called to other duties.

STUDENTS AFFAIRS OFFICE

Director: Mister Kenneth NDAMUKONG, Associate Professor in the
Faculty of Sciences, formerly Director of Administrative Affairs, in
replacement of Mister Ludwig METUGE, called to other duties.

FACULTY OF ARTS AND LETTERS

Dean: Mister ALEMBONG NOL TANYI, Associate Professor,
previously Head of Department of Negro African Literature at the
University of Yaounde l, in replacement of Mister Albert Azeyeh,
deceased.

FACULTY OF HEALTH SCIENCES

Dean: Mister NGOWE NGOWE Marcellin, Associate Professor,
formerly Vice-Dean in the Faculty of Medicine and Biomedical Sciences
at the University of Yaounde l, in replacement of Mister Peter NDUMBE
Martins.

FACULTY OF ENGINEERING AND TECHNOLOGY

Dean: Mister SAKWE Pierre, Associate Professor, formerly Vice-Dean, vacant post
FACULTY OF AGRICULTURE AND VETERINARY MEDECINE

Dean: Mister Emmanuel TANYI, Asssociate Professor, formerly Vice-Dean, vacant post

COLLEGE OF TECHNOLOGY

Director: Mister NDEH NTOMAMBANG NINGO, Lecturer, formerly
Deputy Director, vacant post.

III – UNIVERSITE DE DOUALA

DIRECTION DES AFFAIRES ADMINISTRATIVES ET FINANCIERES

Directeur: Monsieur ELONG Joseph Gabriel, Maître de Conférences,
précédemment Vice-Doyen chargé de la Recherche et de la Coopération
à la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines de l’Université de
Yaoundé l, en remplacement de Monsieur MBOUDOU Augustin.

DIRECTION DES INFRASTRUCTURES, DE LA PLANIFICATION ET
DU DEVELOPPEMENT

Directeur: Monsieur ZO’OBO Franck Calvin, Ingénieur de Génie
Civil, précédemment Chef de Service Technique à la Délégation
Départementale des Travaux Publics du Nyong et So’o à Mbalmayo, en
remplacement de Madame NSIMI Monique.

II-
FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES

Doyen : Monsieur DONFACK SOKENG Léopold, Maître de conférences, précédemment Inspecteur académique n°1 au ministère de l’Enseignement supérieur, en remplacement de Monsieur MODI KOKO Bebey Henri, appelé à d’autre fonctions.
FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

Doyen : Monsieur EFOUA MBOZO’O Samuel, Maître de conférences, précédemment Vice-doyen chargé des Affaires académiques et de la
Programmation à la Faculté des Arts, Lettres, et Sciences Humaines de
l’Université de Yaoundé l, en remplacement de Monsieur NSAME
MBONGO Joseph.

FACULTE DES SCIENCES

Doyen: Monsieur MUKENGUE IMANO Adolphe, Maître de
Conférences, précédemment Directeur-Adjoint de l’Institut Universitaire
de Technologie, en remplacement de Monsieur BILONG Paul, appelé à d’autres fonctions.

FACULTE DE MEDECINE DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES

Doyen: Monsieur MOUELLE SONE Albert, Maître de Conférences,
précédemment Vice-Doyen à Faculté de Médecine et des Sciences
Pharmaceutiques de l’Université de Douala, en remplacement de
Monsieur EBANA MVOGO Côme, appelé à d’autres fonctions.

IV – UNIVERSITE DE DSCHANG

Conseiller Technique: Monsieur EBOBISSE Carl, Professeur,
précédemment en service à la Faculté des Lettres et des Sciences
Humaines de l’Université de Douala, en remplacement de Monsieur
KUETE Martin.

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES

Doyen : Monsieur MODI KOKO Bebey Henri, Professeur, précédemment Doyen de la Faculté des Sciences juridiques et politiques à l’université de Douala, en remplacement de Monsieur ANOUKAHA François, appelé d’autres fonctions.
DIRECTION DES AFFAIRES ADMINISTRATIVES ET FINANCIERES

Directeur: Madame KAMGANG, née KABEYENE BEYALA Véronique, Professeur, précédemment Chef de Département des Sciences Biologiques à l’Ecole Normale Supérieure de l’Université de
Yaoundé l, en remplacement de Monsieur MPOAME MBIDA, appelé à
d’autres fonctions.
V – UNIVERSITE DE MAROUA
Conseiller Technique: Monsieur TCHATCHOUENG Jean Bosco,
Maître de Conférences, précédemment Conseiller Technique à
l’Université de Ngaoundéré, en remplacement de Monsieur NKELZOK
KOMTSINDI Valère.
DIRECTION DES AFFAIRES ADMINISTRATIVES ET FINANCIERES
Directeur: Monsieur BANGA KOLLO Emmanuel, Administrateur du
Travail et de la Prévoyance Sociale, précédemment Chef de Service des
Personnels de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique
et de l’Innovation et de la Jeunesse et des Sports au Ministère des
Finances, en remplacement de Monsieur EDIMO Jean Delors.
DIRECTION DES AFFAIRES ACADEMIQUES ET DE LA
COOPERATION
Directeur: Monsieur NGOS III Simon, Maître de Conférences,
précédemment en service à l’Université de Yaoundé l, en remplacement
de Monsieur YAWAGA Spener, muté

VI – UNIVERSITE DE NGAOUNDERE

Conseiller technique : Monsieur HAMAN DJALLO, Chargé de cours, précédemment Secrétaire général de l’université de Maroua, en remplacement de Monsieur TCHATCHOUENG Jean Bosco, muté.
DIRECTION DES AFFAIRES ACADEMIQUES ET DE LA COOPERATION

Directeur: Monsieur YAWAGA Spener, Maître de Conférences,
précédemment Directeur des Affaires Académiques et de la Coopération à l’Université de Maroua, en remplacement de Monsieur SITOM Dieudonné Lucien, appelé à d’autres fonctions

FACULTE DES SCIENCES

Doyen: Monsieur BITOM Dieudonné Lucien, Maître de Conférences
précédemment Directeur des Affaires Académiques et de la Coopération
à l’Université de Ngaoundéré, en remplacement de Monsieur
NGOUNOUNO ISMAELA, appelé à d’autres fonctions.

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES

Doyen: Monsieur ATANGANA AMOUGOU Jean Louis Emmanuel,
Maître de Conférences, précédemment Directeur-Adjoint chargé des
Etudes à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun, en
remplacement de Monsieur AKAM AKAM André, appelé à d’autres
fonctions.

ECOLE DE GEOLOGIE ET D’EXPLOITATION MINIERE

Directeur: Monsieur NGOUNOUNO ISMAËLA, Professeur,
précédemment Doyen de la Faculté des Sciences de l’Université de
Ngaoundéré, poste créé.

III-
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRO-
INDUSTRIELLES

Directeur : Monsieur NSO Emmanuel JONG, Maître de conférences, précédemment en service à l’Ecole nationale supérieure des Sciences agro-industrielles, en remplacement de Monsieur MBOFUNG Carl Moses FUNTONG, appelé à d’autres fonctions.

VII- UNIVERSITE DE YAOUNDE I

DIRECTION DES INFRASTRUCTURES, DE LA PLANIFICATION ET
DU DEVELOPPEMENT

Directeur: Monsieur MEDJO EKO Robert, Maître de Conférences,
précédemment Chef de la Division de la Planification et du
Développement à l’Université de Yaoundé 1, en remplacement de
Monsieur PETTANG Chrispin, appelé à d’autres fonctions.

DIRECTION DU CENTRE DES UVRES UNIVERSITAIRES

Directeur: Monsieur PRISO Dickens, Maître de Conférences,
précédemment Chef de la Cellule de la Prospective au Ministère de
l’Enseignement Supérieur, en remplacement de Monsieur NOLA
Bienvenu, appelé à d’autres fonctions.

FACULTE DES SCIENCES

Doyen: Monsieur BI LONG Paul, Professeur, précédemment Doyen de
la Faculté des Sciences à l’Université de Douala, en remplacement de
Monsieur BIT JONG NDOMBOL, appelé à d’autres fonctions.

FACULTE DE MEDECINE ET DES SCIENCES BIOMEDICALES

Doyen: Monsieur EBANA MVOGO Côme, Professeur, précédemment
Doyen de la Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques de
l’Université de Douala, en remplacement de Monsieur TETANYE EKOE.
IV-

INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE DU BOIS

Directeur: Monsieur BINDZI Isaac, Chargé de Cours, précédemment en service à l’Université de Yaoundé l, poste créé.

VIII- UNIVERSITE DE YAOUNDE II
DIRECTION DES AFFAIRES ACADEMIQUES ET DE LA COOPERATION

Directeur: Monsieur NTUDA EBODE, Maître de Conférences,
précédemment Vice-Doyen à la Faculté des Sciences Juridiques et
Politiques à l’Université de Yaoundé Il, en remplacement de Monsieur ONDOA Magloire, appelé à d’autres fonctions.

DIRECTION DES AFFAIRES ADMINISTRATIVES ET FINANCIERES
Directeur: Madame NGO NONGA Fridoline, Chargé de Cours,
précédemment Sous-Directeur du Budget, du Matériel et de la
Maintenance au Ministère de l’Enseignement Supérieur, en
remplacement de Madame ONGOMO Simone.

DIRECTION DES INFRASTRUCTURES, DE LA PLANIFICATION ET
DU DEVELOPPEMENT

Directeur: Monsieur BITJONG NDOMBOL, Professeur,
précédemment Doyen de la Faculté des Sciences de l’Université de
Yaoundé l, en remplacement de Monsieur MAYAGI Paul.

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES

Doyen: Monsieur AKAM AKAM André, Maître de Conférences,
précédemment Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques de
l’Université de Ngaoundéré, en remplacement de Monsieur BOKALLI Victor Emmanuel.

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
Doyen: Monsieur WAMBA Henri, Professeur, précédemment Chef de
Département des Sciences de Gestion à l’Université de Yaoundé Il, en
remplacement de Monsieur KOBOU Georges.
INSTITUT DES RELATIONS INTERNATIONALES DU CAMEROUN
(IRIC)
Directeur: Monsieur TABI Pierre Emmanuel, Ministre Plénipotentiaire,
précédemment Directeur du Protocole et des Affaires Consulaires au
Ministère des Relations Extérieures, poste vacant.
ARTICLE 2: Les intéressés auront droit aux avantages de toute nature
prévus par la réglementation en vigueur.
ARTICLE 3: Le présent décret sera enregistré, publié suivant la
procédure d’urgence, puis inséré au Journal Officiel en français et en
anglais.

YAOUNDE, LE 06 AOUT 2012
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
(é) PAUL BIYA

Polémique de l’Ucac: L’avis de Joseph Bomda, psychosociologue

La stigmatisation potentiellement belliqueuse et criminogène au Cameroun doit-elle désormais s’appuyer sur les responsables de l’église catholique romaine?

Dans une récente lettre qui a fuité, le Grand chancelier a provoqué une polémique autour de laquelle trop de choses sont dites et seront encore dites. Une mauvaise économie du texte voudrait qu’on se limite au fait qu’il souhaite que les Bamiléké, étudiants comme enseignants, ne soient plus aussi trop représentés à l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC). Il appelle à la vigilance des responsables d’une des trois facultés de l’UCAC, la faculté des sciences sociales et de gestion, pour que les Bamiléké n’y soient plus aussi nombreux. Malicieusement, un Jésuite, Ludovic Lado, vice-doyen de cette faculté, est incriminé pour complicité de fraude et de faux (insignes sur les copies d’examen, fausses attestations.). A la lecture de la lettre du Grand chancelier de l’UCAC, l’Archevêque de Yaoundé Mgr Tonye Bakot, de la pertinente réponse de Ludovic Lado (sj) malicieusement incriminé et des explications du premier paru dans Cameroun Tribune du 23 juillet 2012, j’en arrive à me demander ce sur quoi l’Archevêque compte pour permettre au Cameroun de se développer, d’être émergent à l’horizon 2035. Le mérite? La justice sociale sous le couvert d’une équité qui étoufferait le mérite et promouvrait la faiblesse, l’inertie, l’assistanat, la paresse et l’attentisme? La stigmatisation potentiellement belliqueuse et criminogène au Cameroun doit-elle désormais s’appuyer sur les responsables de l’église catholique romaine ?

Inutile de revenir sur le contenu des propos de Mgr Tonye Bakot. Plusieurs développements en sont faits sur la toile (Internet). Cependant, on constate une chose: sans le dire (ou sans le savoir, le doute étant permis), l’homme de Dieu a par sa lettre conforté une vision sociale potentiellement sociogène. Il a donné à certains Bamiléké qui sont prompts à se considérer comme les souffre-douleur de la République une raison de plus pour mieux se plaindre (obsession du complot interminable). Il a donné à certains Bamiléké de continuer à flatter leur égo (le narcissisme) et de se croire au dessus des autres. Ce faisant, il aura pour ce deuxième cas de figure donné lieu à certains de vivre (ou de raviver) la frustration, terreau adéquat de la violence quand l’occasion s’y prête. C’est dire l’imbroglio dans lequel les propos de l’archevêque pourraient le placer s’il prenait la peine de considérer la densité des propos et écrits qui paraîtront dans les jours à venir et qui ont déjà commencé. Mgr Tonye Bakot parle, dans ses explications parues dans Cameroun Tribune, de l’équité et du devoir des évêques d’être au service de tous les enfants de Dieu. Rien de plus normal ! La devise de l’UCAC n’est-elle pas : au service de la vérité et de la justice ? On peut cependant constater qu’il se dédouane de la gravité de ses propos et de leur incidence éventuelle (non souhaitable) en faisant porter le chapeau au Conseil de l’UCAC qui lui aurait instruit de dire ce qu’il a dit. En d’autres termes, le mandant l’aurait induit en erreur, lui un messager innocent et ignorant qui ne s’est pas soucier du contenu du message porté. En tant que mandataire, il est irresponsable ! Curieux non ? Qui peut être bête pour croire à ça ? Qui peut croire qu’en tant que Grand chancelier, il n’est pas eu le pouvoir d’éveiller l’attention des membres du Conseil sur le revers de leur doléance ? Au moins deux questions confortent le doute que font émerger ses explications :
1- L’UCAC est sous régionale (Afrique centrale). N’aurait-il pas été indiqué pour le Grand chancelier de parler de la représentativité, de sa « justice » et de son « équité » en partant du nombre d’étudiants et d’enseignants des différents pays membres de l’UCAC ?
2- L’UCAC compte plusieurs facultés et écoles : une Faculté de théologie, une Faculté de philosophie, un département de droit canonique affiliée à la Faculté de Paris et Une Faculté de sciences sociales et de gestion, ISTAC, Ecole des sciences de la santé. N’aurait-il pas été indiqué pour Mgr Tonye Bakot de partir d’une approche comparative des statistiques dans les autres facultés et grandes écoles (par pays membre de l’UCAC et par tribu) pour arriver à sa conclusion qui incrimine et discrimine la seule faculté ou un bamiléké se trouve être un vice-doyen ?

Sans revenir sur la sagesse du contenu de la réponse de Lado (sj), si Mgr Bakot n’était que porteur d’une doléance du conseil de l’UCAC, pourquoi ne pas avoir demandé un audit externe sur les faits relevés ? Pourquoi n’avoir pas interpellé le recteur directement quid à lui, dans la logique administrative, d’interpeller à son tour son collaborateur ? D’emblée, tout semble avoir été conçu pour stigmatiser et dénoncer un groupe (voir les statistiques sur le calcul du pourcentage des enseignants. On ne sait par quelle alchimie l’Archevêque en arrive à passer de 9% à 31% pour ce qui est des Bamiléké !) Plus encore, les propos hâtifs et sans approche véritablement scientifique de Mgr Tonye Bakot confortent l’idée que l’homme de Dieu s’est laissé guider par une logique populiste de stigmatisation d’un groupe et d’autoglorification d’un groupe, les Bamiléké. Disciple de Jean Lamberton ? Ce français qui déclarait : « Le Cameroun s’engage sur les chemins de l’indépendance avec, dans sa chaussure, un caillou bien gênant. Ce caillou, c’est la présence d’une minorité ethnique: Les Bamiléké, en proie à des convulsions dont l’origine ni les causes ne sont claires pour personne. ce peuple est étranger au Cameroun.» (Extrait de la Revue Française de la défense, 1960 pp161-176.)

Oui pour la justice et l’équité mais jusqu’où et comment ?
On se serait attendu à ce que le Conseil de l’UCAC vers qui Mgr Tonye Bakot renvoie la responsabilité de sa lettre se préoccupe du nombre d’handicapés, du nombre d’enfants affectés économiquement et socialement par la situation sanitaire de leurs parents (enfants de malades mentaux, d’handicapés physiques et mentaux, de malade de SIDA etc). On ne peut pas croire que le prélat souhaite qu’un Bamiléké échoue l’entrée à l’UCAC avec une forte note alors qu’au nom de la représentativité on permet à un enfant d’une autre ethnie de réussir avec une faible note alors que socialement il n’est ni l’enfant d’un handicapé ni celui d’un nécessiteux. La politique de la représentativité devrait-elle être au service de la promotion de l’injustice ? Que non ! Plus de 50 ans après l’indépendance nationale, la logique de la représentativité à l’entrée des grandes écoles et universités camerounaises est un aveu de l’échec du système gouvernant. L’église catholique romaine ne doit pas se prêter à ce jeu. Plutôt, elle doit amener les responsables publics à identifier pourquoi certaines zones au Cameroun sont demeurées endémiquement zones d’éducation prioritaire depuis plus d’un demi-siècle ? Au besoin elle doit être de l’entreprise destinée à identifier et à solutionner la problématique de la sous-scolarisation et du décrochage scolaire dans les zones éhontement dites d’éducation prioritaire après plus de 50 ans d’initiatives gouvernementales. Faire l’apologie de la représentativité au nom d’une équité et d’une justice sociale hypocrites est une forme de complicité quant à la promotion de la médiocrité.

Le débat est ailleurs. Celui qui sème doit récolter à la hauteur de ses efforts (voir la fable la cigale et la fourmi). Celui qui n’a pas semé ne peut être aidé que s’il est avéré qu’il est (ou a été) dans l’incapacité humainement insurmontable de le faire. C’est ça la justice ! C’est ça l’équité. Ce n’est qu’ainsi que l’on obligera les uns et les autres à se mettre au travail. Vouloir faire autrement et dans le sens que Mgr Tonye Bakot voudrait faire croire être le fait du Conseil de l’UCAC ne grandira pas la compétitivité des produits de l’UCAC. Évitons de fabriqué des assistés. Le Cameroun, comme toute l’Afrique entière, a besoin d’une main d’?uvre compétente et compétitive. Pour cela le culte du mérite doit être promu.
Chacun doit apprendre à manger à la sueur de son front. Ce principe n’est pas à négocier quand le Bon Dieu ne nous a pas privé de nos potentialités physiques et mentales.

Joseph Bombda, psychosociologue

Mise au point du Rectorat de l’Université Catholique d’Afrique Centrale

Par le Rectorat de l’Université Catholique d’Afrique Centrale

Le rectorat, par cette mise au point, tient à rassurer la communauté universitaire de l’UCAC dans sa diversité, nos partenaires, nos amis et toutes les personnes de bonne volonté, de son engagement entier à poursuivre résolument et dans la sérénité, la mission qui lui est confiée, en vue de garantir à tous nos étudiants, une formation intégrale, diplômante, professionnelle de qualité, véritable marque de l’UCAC.

Depuis une semaine, on assiste à travers les médias, à des débats autour d’une correspondance confidentielle adressée par le Grand Chancelier de l’UCAC, au nom du Conseil supérieur au doyen de la Faculté de sciences sociales et de gestion, au sujet des statistiques de ladite faculté. Le rectorat de l’UCAC entend procéder à cette mise au point: L’Université Catholique d’Afrique Centrale, fondée par le Saint Siège, est une uvre d’église qui a une mission, à savoir, assurer la formation intégrale de la jeunesse de la sous région d’Afrique centrale. Le rectorat, dans le cadre de cette mission, travaille sous l’autorité du Conseil supérieur dans le respect des statuts, des procédures administratives et académiques, des valeurs que les pères évêques fondateurs ont assignées à cette institution.

L’Université catholique d’Afrique centrale, à vocation sous régionale, reste cependant enracinée dans une réalité socioculturelle et n’échappe pas aux aléas de la vie et aux contingences de l’histoire. Tout en regrettant la tournure hyper médiatique qui prévaut en ce moment autour de cette affaire, le rectorat, fidèle aux idéaux des pères fondateurs, continue à travailler résolument au service de la vérité et de la justice. Le rectorat, par cette mise au point, tient à rassurer la communauté universitaire de l’UCAC dans sa diversité, nos partenaires, nos amis et toutes les personnes de bonne volonté, de son engagement entier à poursuivre résolument et dans la sérénité, la mission qui lui est confiée, en vue de garantir à tous nos étudiants, une formation intégrale, diplômante, professionnelle de qualité, véritable marque de l’UCAC.


L’université de Douala au top des gros débiteurs d’Aes-Sonel

La société spécialisée dans la production, le transport et la distribution de l’énergie électrique au Cameroun lui réclame 85 millions de quittances impayées

Dilatoire
La première institution universitaire du pays, en termes d’établissements, est donc le maillot jaune, avec des impayées estimées à 85 millions de FCFA. C’est le gros morceau à croquer par les équipes d’Aes Sonel qui sont sur le terrain depuis ce 26 juillet 2012. Les impayés de cette université, apprend-on, datent de longtemps, et à chaque revendication, ce sont les man uvres dilatoires qui ont été privilégiées, avec un certain Bruno Bekolo Ebe qui ne manquait pas de mots et de stratégies. L’ancien recteur, qui a pratiquement privatisé l’université de Douala, a laissé son successeur avec une importante ardoise qui expose cette institution à la punition sévère qu’Aes Sonel est en train d’infliger aux débiteurs indélicats. Et l’université de Douala peut se retrouver ainsi dans le noir, comme l’hôtel des députés en mars 2009. En effet, redevable à Aes Sonel de 96 millions de Fcfa, cet établissement hôtelier appartenant à l’assemblée nationale a été privé d’électricité, au grand dam des clients qui ont failli en découvre avec le manageur dudit hôtel. Il ne s’agit donc pas de bluff et l’opérateur n’est plus à l’heure des négociations, mais, du concret. Aes Sonel est résolument décidée à en découdre avec ces riches qui ne paient pas leurs factures depuis des lustres. Au cours des 24 derniers mois, apprend-on, certains consommateurs notamment à usage commercial, ont accumulé plusieurs impayés. Dans certains cas, ces arriérés s’étalent sur plusieurs années. Et malgré les relances de l’entreprise spécialisée dans la production, le transport et la distribution de l’énergie électrique au Cameroun, les débiteurs n’ont pas cédé.

Etablissements publics
Dans la majorité des cas, il s’agit des entreprises publiques, parapubliques, des institutions publiques, bref des établissements publics. Globalement, cette opération baptisée «Coup de poing», vise à assainir un porte feuille de clients dont le solde cumulé est en souffrance pour plus de 8,5 milliards de F CFA sur le premier semestre 2012. « Entre 2009 et 2011, l’entreprise a fortement assoupli ses conditions de paiement, accordant des solutions flexibles de règlement (moratoires) pour un montant total de 4 milliards de FCFA au profit de 55 000 clients. Néanmoins, elle n’a pas encore réussi à enrayer l’augmentation constante du nombre de dossiers de mauvaises créances, ce qui l’a contraint à réduire le sursis des mauvais payeurs», apprend le communiqué de presse divulgué depuis ce 25 juillet 2012. L’action qui ne concerne pour le moment que ces débiteurs importants, consiste à suspendre l’électricité de manière provisoire ou à résilier les contrats d’abonnement. «Il leur sera dès lors impossible de se rebrancher, même à une différente adresse, à moins d’avoir acquitté la totalité des dettes ou convenu d’un moratoire avec nos services compétents», menace Aes Sonel. «Ils seront débranchés du réseau, et ce jusqu’à acquittement des sommes dues», insiste-t-elle. Le communiqué d’Aes Sonel ne donne aucune indication quant à l’identité de ces débiteurs dont, plusieurs, informe une source interne, «sont en train de négocier».

Tous les moyens sont mis en oeuvre pour traquer les clients indélicats
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Université de Ngaoundéré: Le club musique sort son premier album

Ce premier opus de 13 titres est intitulé « Espérance »

C’est sous le coup d’un show musical que le Ngaoundéré Univerity Music (Num) a présenté aux mélomanes de cette ville sa toute première production musicale. Le restaurant de la dite institution a mobilisé une foule nombreuse. Parmi les curieux il y avait les autorités universitaires, les anciens membres dudit club, les étudiants et un public impressionnant venu de la ville de Ngaoundéré assister à la soirée dédicace de ce nouveau bébé. Le premier opus musical de ce groupe est né de la volonté et de la maturité d’esprit des cop’s. « Quand ils nous ont contactés en début d’année académique, nous n’avons pas hésité un instant, puisque nous connaissons leur capacité et leur savoir faire à travers les concerts organisés sur le campus. Nous avons mis un minimum de moyens leur permettant de travailler avec l’appui de notre hiérarchie, et je profite de l’occasion pour remercier le recteur de l’université de Ngaoundéré », explique Mvelle Oussoubita, chef Service des associations et clubs culturels (Sacc) dans cette institution. Il poursuit en signifiant que « jamais il n’y eut pareille uvre des étudiants dans les universités. Jamais vu dans une institution universitaire au Cameroun ». Ce chef d’ uvre de 13 titres a pour principales thématiques à en croire Djedo Hervé, président du Num, l’éducation, la sensibilisation et l’amour entre autres. En témoignent certains titres tels qu’Espérance, Africa, Lesdi Cameroun (en fulfulde la terre du Cameroun. Ndlr), Zuwa (Jalousie. Ndlr), titres phares développés par les jeunes de ce club. Une compilation de rythmes du Cameroun et d’autres Pays d’Afrique, concoctés pour remettre au goût du jour la grande diversité des prouesses de ces jeunes talents. Entre makossa, rumba, zouk love, les amoureux de la musique sont servis avec maestria à travers cet album.

A 10 ans d’existence, le club musique a visiblement atteint son âge d’or pour faire preuve du travail de fond mené par les étudiants qui ont milité dans ce club. « Nous avons évolué au sein de ce club, mais jamais nous n’avions eu l’idée de travailler en groupe. Nous avions travaillé en rangs dispersés. Cependant, cela ne veut pas dire que nous n’étions pas performants » souligne un ancien membre de ce club qui a pris la peine de ne manquer sous aucun prétexte cette dédicace d’album. Ce disque audio dont l’étui sous fond bleu et blanc porte le logo de l’université de Ngaoundéré (l’Un) avec une guitare, un tam-tam et bien d’autres instruments, est estampillé par la Société civile camerounaise de l’art musical (Socam) pour la délégation régionale de l’Extrême-Nord/Nord/Adamaoua. L’album qui fait le tour de certains médias de la place attend encore de grandes promotions pour une publicité massive, même si la première vague des 300 Cd mis sur le marché discographique s’est vendu comme des petits pains en un laps de temps. Il se prépare une tournée de présentation de cet album au grand public et l’émission de culture sur la Crtv télé « Vendredi Show » est dans le viseur de ces passionnés de l’art musical. La prise de sons, le mixage et le mastering est le travail de l’ancien membre Walter H.

« Espérance », le premier album du club musique de l’université de Ngaoundéré
Journalducameroun.com)/n

Le Num qui « n’a pas encore de producteur » doit véritablement batailler, question de s’imposer dans ce monde fermé de la musique. Cet art en souffrance au Cameroun à cause de la piraterie due à l’évolution de la technologie doit avoir un éclat particulier du fait de la singularité de ce chef d’ uvre. Ce chef d’oeuvre dont les remerciements sont adressés au Dieu tout-puissant, au recteur de l’Un le Pr Paul Henri Amvam Zollo, au Pr André Tientcheu Njiako secrétaire général, à la direction du centre des uvres universitaires, entend trouver un écho favorable à travers les studios de renommée au Cameroun. L’album se vend auprès des membres du club musique de l’Un à une somme de 1000 Fcfa. Les membres de cette structure n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin. Ils rêvent se perfectionner pour se faire un nom dans le monde de la musique au Cameroun, voire à l’échelle mondiale.

Ngaoundéré Univerity Music
Journalducameroun.com)/n

Cameroun: Iya Mohammed appelé à s’expliquer sur la gestion de la Sodecoton

Il est traduit en même temps que le recteur de l’université de Douala, Bruno Bekolo Ebe et le directeur du GCE Board en charge des examens officiels de l’enseignement anglophone

Le Directeur Général de la Société de développement du Coton (SODECOTON) au Cameroun, et président de la fédération camerounaise de football (FECAFOOT), a été convoqué ce mercredi 13 juin 2012, devant le conseil de discipline budgétaire du ministère camerounais en charge de contrôle supérieur de l’Etat (MINCONSUP). L’information donnée par la radio d’Etat (CRTV), précise que Monsieur Iya Mohammed est traduit pour des fautes dans la gestion de cette société parapublique et dont il a la charge, sur la période allant de 2005 à 2010. Il est aussi dit que l’ordre de traduction devant ce conseil a été donné par le président de la république lui-même. En fin de semaine dernière, une folle rumeur a parcouru l’univers de la presse, faisant état de ce que Monsieur Iya avait été arrêté. Depuis des mois déjà, de nombreux médias lui prédisaient un séjour très prochain en prison, en raison de la mauvaise gestion de la SODECOTON, mais aussi de la FECAFOOT. Mais il n’en a été rien du tout. Au début du mois de mai, il a réagi rapidement, organisant une conférence de presse, où il présentait son bilan à la tête de l’entreprise depuis plusieurs années. Il ressortait de cette présentation que son management avait permis à l’entreprise de faire des bénéfices, dans un contexte où le marché mondial est très fragile, et la concurrence des grandes puissances agressive.

Monsieur Iya est traduit en même temps que le recteur de l’université de Douala, Bruno Bekolo Ebe et le directeur du GCE Board en charge des examens officiels de l’enseignement anglophone. Le conseil de discipline budgétaire semble avoir repris du service, depuis le début de la semaine. En même temps que la convocation de ces personnalités, il a présenté les conclusions d’une enquête ouverte sur la gestion de la communauté urbaine de Limbé, la principale ville portuaire de la région du Sud-ouest. Selon ces conclusions, ce responsable et de nombreux autres collaborateurs à lui seraient à l’origine de plusieurs fautes, qui ont provoqué un manque à gagner à la communauté de près de 2 milliards de FCFA. Un peu plus tôt dans la semaine, c’était l’annonce de la condamnation du conseil à remboursement, du directeur général de l’agence de régulation des marchés publics, du recteur de l’université de Yaoundé II SOA et de deux doyens de cette institution d’une somme globale de 411 millions de FCFA. Dans sa démarche jusqu’ici, le conseil de discipline budgétaire, a rarement remis des conclusions. Après longtemps avoir été épargné, Iya survivra-t-il à cette nouvelle épreuve, seule la fin des auditions fixera tout le monde sur la question.

Iya Mohammed appelé à s’expliquer sur la gestion de la Sodecoton
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Cameroun: Deux hauts dirigeants condamnés pour «fautes de gestion»

Jean Jacques Ndoudoumou de l’Agence des marchés publics et Jean Tabi Manga de l’université de Yaoundé 2 sont sommés de rembourser un total de 94 millions de Fcfa

Le Conseil de discipline budgétaire et financier (CDBF) du ministère en charge du Contrôle supérieur de l’Etat (MINCONSUPE) du Cameroun, a condamné lundi 11 juin dernier à 63 et 30 millions FCFA respectivement, le directeur de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) et le recteur de l’université d’Etat de Yaoundé II, Jean-Jacques Ndoudoumou et Jean Tabi Manga. Le rapport fait état de « fautes de gestion » attribuées à ces ordonnateurs de la fortune publique. Il est ainsi mentionné que pour la période allant de 2007 à 2010, monsieur Ndoudoumou, a procédé au paiement de « primes spéciales » ou avantages indus, à lui-même, à certains personnels, et à des personnes « n’ayant aucun lien » avec la structure et la non-transmission au Ministère des Finances des résolutions du Conseil d’Administration instituant lesdites primes. On lui reproche aussi le fait d’avoir fait des recrutements et nominations en violation des procédures établies. Au Recteur de l’Université de Yaoundé2-Soa, Jean Tabi Manga, on reproche d’avoir durant la période 2007 à 2009, attribué des marchés en violation des procédures établies par la réglementation des marchés publics; pour non-reversement des impôts, ou encore pour octroi de classifications irrégulières à certains personnels, impliquant grève sur le budget. A la faute qui pèse sur le recteur de cette université, s’ajoute celle de deux autres doyens de facultés, que le conseil de discipline budgétaire a condamné à verser près de 100 millions de FCFA. C’est depuis le 02 mars 2012 dernier, que ces deux dossiers et de nombreux autres, sont en examen devant cette instance. Le ministre en charge du contrôle supérieur de l’Etat, président du conseil, avait alors annoncé à grand coup de médiatisation la reprise des contrôles de gestion de la fortune publique.

Des deux affaires, celle la plus attendue est certainement celle de Monsieur Ndoudoumou de l’ARMP. Plusieurs journaux, après la création d’un ministère des marchés publics dans le gouvernement de 2011, avaient annoncé la mise en parenthèse de cette agence, et surtout son dirigeant. Cette dernière hypothèse a été soutenue par un des éléments du communiqué qui annonçait leur traduction au conseil de discipline budgétaire. « S’agissant du dossier ARMP, les instances judiciaires compétentes ont également été saisies pour attribution et diligences appropriées au sujet de certains actes de gestion soumis à examen qui sont imputables au président du Conseil d’administration et susceptibles d’être qualifiés de délits ou de crimes. Il en est de même des comportements similaires et constatés à la charge d’autres membres du Conseil d’administration de L’ARMP ainsi que de certains responsables et personnels internes » pouvait-on lire dans le communiqué. Difficile de savoir donc si cette procédure tout comme toutes les autres actuellement en cours, pourra se poursuivre au pénal. Entre temps, l’acte de mise en fonctionnement du tribunal pénal spécial (TPS) en charge de lutte contre les infractions économiques a été signé. Or selon la loi qui crée ce tribunal, une personne convaincue de gestion indélicate et de détournement présumé comme cela semble être le cas aujourd’hui, peut transiger sur le séjour en prison, en remboursant les montants querellés. Le Conseil de Discipline Budgétaire et Financier est l’un des bras armés du gouvernement camerounais dans la lutte contre la mauvaise gestion des biens et fonds publics. Dépendant directement de la présidence de la République à laquelle elle adresse ses rapports, elle a, ces derniers mois, examiné et condamné à de lourdes sanctions pécuniaires plusieurs hauts responsables. Selon une liste publiée fin février 2012, 83 fonctionnaires et agents de l’Etat, venant des 10 régions du Cameroun sont invités à s’expliquer sur leur gestion entre 2002 et 2010.

Jean Tabi Manga et Jean Jacques Ndoudoumou épinglés pour « fautes de gestion »
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Université du Gicam: Plus de 200 chefs d’entreprises à l’école du savoir

Pendant trois jours, ils ont reçu des cours magistraux ciblés sur les thèmes concourant au développement des entreprises

«Je n’étais pas au courant de toutes ces informations ». Ce dimanche 3 juin 2012, cet aveu du directeur général de Mitchimie après le cours magistral du professeur Roger Tsafack Nanfosso sur la gestion de la transmission provoque un concert d’onomatopées dans la salle de conférences du Gicam. Mais, surtout d’applaudissements. Le témoignage d’Emmanuel Wafo sur les difficultés du passage du témoin dans les entreprises familiales est émouvant. Pratique. Comme le DG de Mitchimie, nombreux sont ceux des patrons d’entreprises qui saluent l’exposé du président du Cercle de réflexion économique du Gicam (Creg). Le thème est « La gestion de la transmission des entreprises ». Roger Tsafack Nanfosso sert aux patrons d’entreprises tous les éléments liés à la gestion de la transmission. Les options de la succession, sa préparation, sa mise en uvre, sa réalisation. On retient surtout que 60% des entreprises familiales n’ont pas un plan de succession et que seuls 30% ont un successeur désigné. L’agrégé en économie n’oublie aucun détail. D’après lui, une bonne succession ne doit rien à la chance. Elle doit plutôt obéir à six étapes. Entre autres, l’évaluation de la valeur réelle à l’instant, mais aussi pour le futur, l’identification, l’encadrement et l’incitation du successeur à temps pour lui inculquer les valeurs, la planification des scénarios de la succession pour intégrer autant d’imprévus possible (maladie, décès, refus). En dehors de la gestion de la transmission, cinq autres thèmes majeurs permettent aux chefs d’entreprises de combler leurs lacunes. A savoir, culture africaine et pratiques managériales, fidélisation du personnel, manager par objectifs, bâtir des stratégies gagnantes, conquérir les marchés extérieurs. Plus de 200 chefs d’entreprises ont pris part à cette formation qui a duré trois jours, dont une vingtaine de la diaspora. Et les retours des uns et autres montrent à suffisance que le besoin était réel. «Les thèmes développés sont capitaux pour la survie de nos entreprises. La qualité des orateurs montre aussi le sérieux du Gicam », réagit Maurice Kouassi Ossieny, directeur de Socitech Cameroun. «Ce sont les thèmes choisis qui m’ont le plus frappé. Quand on parle de motivation du personnel c’est très important. J’ai par exemple appris que quand on fixe un objectif, il faut évaluer et que si un commercial n’a pas atteint son objectif, au lieu de le licencier, il faut le coacher », insiste-t-il.

Trois objectifs spécifiques
« L’université du Gicam est très importante, car elle nous permet d’améliorer la gestion quotidienne de nos entreprises. Ce qui m’a frappé c’est l’organisation responsable du Gicam par rapport à la qualité des intervenants et le dispositif mis en place », souligne, pour sa part, Jean Tallet, directeur général de Fiscofin Fiduciaire, porte-parole de la diaspora. Blonde Tana du cabinet Gap Consult reste dans le même élan. « Cette formation a vraiment sa place. Tous ces enseignements reçus vont nous servir dans la gestion courante de nos entreprises », reconnaît l’auditeur. La première session de l’université du Gicam s’est ouverte ce 1er juin, au campus du Gicam, sis à la Vallée des ministres, à Bonanjo. L’Université du Gicam a pour objectif général l’amélioration de la performance des entreprises par le renforcement des capacités de leurs dirigeants. André Fotso est parti d’une étude de l’Institut national de la statistique (Ins) sur la faiblesse du niveau scolaire de plusieurs chefs d’entreprises, pour créer ce concept, qui, vraisemblablement, va faire du bien aux nombreux illettrés qui dirigent cahin-caha certaines entreprises. L’objectif principal de l’Ug se décline en trois objectifs spécifiques articulés autour des publics cibles. Le renforcement des capacités des chefs d’entreprises par les acteurs des milieux universitaires, le renforcement des capacités des entrepreneurs débutants par des entrepreneurs expérimentés et le renforcement des capacités des entrepreneurs individuels ou auto entrepreneurs par des conférenciers aguerris. « Il est évident que la performance globale des entreprises serait fortement améliorée si les dirigeants étaient appuyés et accompagnés dans un cadre permanent de mise à niveau. Voilà pourquoi, nous pensons que le volet formation par le renforcement des capacités est un axe majeur », situe le président du Gicam. « La vision du Gicam aujourd’hui est de mobiliser tous les acteurs, qu’ils soient du secteur public ou du secteur privé autour d’une dynamique d’accélération de la croissance, car nous sommes convaincus que seule une croissance forte et soutenue de notre économie peut assurer le cheminement du Cameroun vers l’émergence », poursuit le président de Taf Investment group.

Nouveau dynamisme
Six mois seulement après son entrée en fonction, la nouvelle équipe dirigeante du Gicam séduit et convainc. André Fotso et son équipe (la liste alliance active) n’ont pas attendu longtemps pour insuffler un nouveau dynamisme à la mère des institutions patronales au Cameroun. Le Groupement inter patronal du Cameroun met les petits plats dans les grands, afin de retrouver son rayonnement d’antan. Il y’a eu la 113eme assemblée générale du Groupement, qui a non seulement connu une participation record de tous les chefs d’entreprise, mais a vu la présence du ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Emmanuel Nganou Njoumessi. Et de nombreux observateurs du milieu patronal ont dû remonter le temps pour retrouver pareille considération de la part du gouvernement à l’occasion de la tenue d’une Assemblée générale du Gicam. « Il faut rentrer plusieurs années en arrière pour voir un ministre se déplacer à l’occasion de l’assemblée générale du Gicam. C’est sous l’ère Siaka, que l’on voyait cette grande solennité à l’occasion de la rencontre annuelle des patrons de l’économie camerounaise. Avec Olivier Behle on n’a pas connu cela. Il faut saluer le dynamisme des nouveaux responsables du Gicam, qui progressivement donnent aux capitaines de l’industrie camerounaise la place qu’ils méritent dans la société. », reconnaît un journaliste présent à L’Ag du mercredi dernier 30 mai 2012 à Douala. A peine les lampions de l’Ag ne s’éteignaient que le Gicam s’est déployé sur un autre chantier : celui de la tenue dès le 1er juin, de la première édition de l’université du Gicam. Et là encore, pour un premier coup d’essai, ce fut un coup de maître. Sur le plan quantitatif, plus de deux cent participants, parmi lesquels une cinquantaine des chefs d’entreprises de la diaspora ont assidûment participé à cette rencontre dédiée au renforcement des capacités, à l’échange d’expérience entre autres.

La nouvelle équipe du Gicam insufle un nouveau souffle au mouvement patronal du Cameroun
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Management: Plus de 44% des chefs d’entreprises ont au maximum le CEP

D’après le Groupement interpatronal du Cameroun, une telle proportion peut expliquer dans une certaine mesure la faible performance des unités de production

Faible niveau scolaire
Le faible niveau scolaire des chefs d’entreprises au Cameroun. C’est l’une des informations majeures contenues dans les termes de référence de la première session de l’Université du Gicam qui va se dérouler du 1er au 3 juin 2012, à Douala. «Les entreprises camerounaises sont lourdement caractérisées par le niveau de formation faible de leurs dirigeants », peut-on lire dans ce document qui, en réalité, s’inspire des données statistiques de l’Institut national de la statistique (Ins). On apprend ainsi que 44,2% des chefs d’entreprises camerounais ont au maximum le diplôme de l’enseignement primaire, dont 14% sans aucun diplôme. Ce diplôme reste au Cameroun le célèbre Certificat d’études primaires et élémentaires (Cepe), rebaptisé il y a quelques années, Cep, Certificat d’études primaires. Par décence, l’étude ne cite pas les noms. Mais, les Camerounais attentifs peuvent en deviner de qui s’agit-il exactement. « L’importance d’une telle proportion interroge assurément la qualité des dirigeants des entreprises camerounaises et peut expliquer dans une certaine mesure la faible performance des unités de production », écrit le Gicam. En matière d’emplois, on apprend que les chefs d’entreprises sans diplômes dirigent 15,5% des entreprises, mais n’emploient que 6,8% des effectifs totaux. Les diplômés de l’enseignement primaire dirigent 28,7% des entreprises, mais n’emploient que 13,3% des travailleurs. Ceux de l’enseignement secondaire représentent 38,2% des chefs d’entreprises et emploient 24,4% des effectifs. En revanche, les diplômés de l’enseignement supérieur emploient 37,1% de l’ensemble des travailleurs, alors qu’ils ne dirigent que 12,8% des entreprises.

Université du Gicam
La création d’emplois est ainsi corrélée au niveau d’éducation du chef d’entreprise. «Au-delà de la création d’emplois, il est possible de penser que la performance globale des entreprises pourrait être fortement améliorée si les dirigeants étaient appuyés et accompagnés dans un cadre de formation général », soutient André Fotso, le président du Gicam. C’est fort de cette triste constatation que le président de la holding Taf Invesment group a mis sur pied ce concept novateur appelé Université du Gicam. Rien à voir bien entendu avec les universités de Douala, Yaoundé, Dschang, et autres, et avec les amphithéâtres. L’Université du Gicam a pour objectif général l’amélioration de la performance des entreprises par le renforcement des capacités de leurs dirigeants. L’objectif principal de l’UG se décline en trois objectifs spécifiques articulés autour des publics cibles : Le renforcement des capacités des chefs d’entreprises par les acteurs des milieux universitaires, le renforcement des capacités des entrepreneurs débutants par des entrepreneurs expérimentés et le renforcement des capacités des entrepreneurs individuels ou auto entrepreneurs par des conférenciers aguerris.

Plus de 44% des chefs d’entreprises camerounais ont au maximum le CEP
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Le Gicam lance son université d’été, du 1er au 03 Juin 2012

L’information a été révélée à la presse lundi au cours d’un déjeuner organisé par les responsables du Gicam

Autour de la table et face aux hommes de médias, les membres du nouveau bureau du Gicam en tête desquels André Fotso le Président et Alain Blaise Batongue le Secrétaire exécutif qu’accompagnaient quelques enseignants retenus pour animer cette séquence. Pour André Fotso il est question d’enrichir le potentiel des Chefs d’entreprises en vue d’une croissance certaine avant de parler de l’université d’été permettez-moi de vous rappeler le contexte global, vous savez que nous sommes arrivés à la tête du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) avec un programme dont le leitmotiv est de mobiliser, rassembler tous les acteurs, naturellement du secteur privé mais également de la sphère publique et administrative autour d’une dynamique d’accélération de la croissance. La croissance économique dont nous sommes persuadés qu’elle est le seul gage de développement de notre pays pour un Cameroun émergent. Pour y parvenir, pour réussir ce challenge nous avons besoin qu’un certain nombre de mesures soient prises, naturellement prises du côté des pouvoirs publics et cela nous y attelons tous les jours en le leur rappelant, mais également du côté secteur privé. Cette université se situe dans cette mouvance a expliqué d’entrée le patron des patrons.

Pour les organisateurs, l’université d’été se tiendra du 1er au 3 Juin 2012, elle réunira les opérateurs économiques venus des 4 coins du triangle national. Cette initiative constitue l’un des points essentiels du programme d’action proposé par André Fotso lors de la dernière élection au Gicam. Le bureau entend associer au maximum de chefs d’entreprises à cette résolution : il s’agit pour nous d’instituer un cadre de renforcement des capacités des chefs d’entreprises, nous sommes convaincus que le manager d’aujourd’hui doit pouvoir rentrer à l’école de temps en temps, pour accroître ses connaissances, découvrir les nouveaux concepts de management et échanger avec ses autres collègues chefs d’entreprises. L’objectif peut être résumé par ces deux axes principaux d’abord un enrichissement de connaissance grâce aux exposés des spécialistes universitaires de technologie, mais également un lieu d’échanges entre les chefs d’entreprises a laissé entendre André Fotso. Lors de son dernier séjour en occident, le Président du Gicam a profité de son passage en Europe et aux Etats unis pour inviter ses hôtes à participer à l’université d’été du Gicam, car ce dernier est convaincu de l’apport de la diaspora dans le processus de développement en vue de l’émergence en 2035.

Les membres du bureau du Gicam lors de la rencontre, le 14 mai
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