Un an après son lancement, le site du Franco-Camerounais dédié à la diffusion des séries africaines compte déjà 15 000 abonnés
Aux Rencontres économiques d’Aix en Provence en ce début juillet, les étudiants ont fait un triomphe à Tonjé Bakang. Ce Franco-Camerounais de 35 ans, pro de l’entertainment depuis quinze ans, qui a inspiré le concept de Comedy Club de Jamel Debouze, a fait un tabac en présentant son site internet de vidéo en ligne «Afrostream». Lancé il y a moins d’un an à 6,99 euros (plus de 4 000 FCFA) par mois, on le surnomme déjà le «Netflix de l’afro-sphère».
Selon Tonjé Bakang, la plateforme devrait permettre aux africains de partager leurs histoires avec le reste du monde. «Il faut que le Sénégalais de Dakar puisse raconter son quotidien, que l’Anglais d’origine nigériane s’exprime sur sa vie à Londres, ou sur son angoisse du Brexit vu par un migrant, que l’Afro-Américain déraciné se confie etc. Or jusqu’ici il n’existait pas de plateforme pour soutenir cette vision du monde africain. D’où Afrostream», a-t-il déclaré dans une interview accordée à Paris Match.
Pour y parvenir, Tonjé Bakang ambitionne d’atteindre cinq millions d’abonnés dans cinq ans. Objectif, enregistrer à long terme [1, 4 milliards de personnes], notamment 96 millions d’Afro-Brésiliens, 46 millions d’Afro-Américains, 15 millions d’Afro-Européens, 800 millions d’Africains et tous les fans de culture africaine.
«Nous serons alors un media global présent aux Etats-Unis au Brésil en Europe et en Afrique», a-t-il commenter avant de souligner la besoin financier de «15 millions de dollars» (8,833 milliards de FCFA) que nécessite son projet.
Sur Afrostream les internautes peuvent regarder en streaming des séries telles que «Windeck» «S urs ennemies» «Trop noire pour être française» «Njiga, Queen of Angola» et «Head Cases».
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