L’affiche de la finale Nigeria-Burkina-Faso est inédite et indécise. Elle est à l’image d’une compétition qui se sera déroulée sur le mode des surprises et des révélations…
Qui soulèvera le trophée continental du football le dimanche 10 février prochain en Afrique du Sud? Même si au vu des différentes oppositions de ces trois semaines de compétition, les bookmakers parient volontiers sur une séduisante équipe du Nigeria, en guise de sacre final, rien ne dit que les Burkinabés ne vont pas brouillées une fois de plus les pronostics. En effet, la finale de la 29e édition de la Can, édition transitionnelle entre les années paires et les années impaires, est inédite et indécise. Une apothéose historique pour le Burkina-Faso, qui en neuf participations n’avait jamais atteint la finale. Son plus grand fait d’arme jusqu’ici, reste sa quatrième place obtenue lors de la Can 1998 que «le pays des Hommes intègres» avait organisé. Le parcours des Etalons en terre sud africaine ne fut pas de tout repos. Après un match nul contre le Nigeria, les Etalons ont étrillé la «petite» Ethiopie (4-0) avant de faire match nul contre la Zambie (0-0).
En quart de finale, malgré le forfait d’Alain Traoré, le Burkina-Faso a su mettre la volonté et la clairvoyance voulues pour disposer d’une équipe togolaise incapable de contrôler ses émotions, ses esprits, au moment où Adebayor se créait les meilleures occasions du match. Dans l’extra-time, le rennais Pitroipa, un peu éclipsé durant les 90 minutes, a planté le coup de massue devant lequel Kossi Agassa ne pu rien. Le Burkina- Faso, simple outsider d’un tournoi promis à la Côte-d’Ivoire ou au Ghana, est pour la deuxième fois de son histoire, à l’appel des demi-finales.A l’issue d’une rencontre palpitante, Charles Kaboré et ses coéquipiers sont arrivés à bout des Black Stars aux tirs au but, au temps réglementaire les deux formations étaient à égalité un but partout. Arrivée sans tambour ni trompette, la sélection burkinabé veut écrire en lettre d’or son nom sur ce prestigieux trophée continental.
Toutefois, cela ne pourra se faire qu’à l’issue d’un face-à-face inédit avec la formation nigériane de Stephen Keshi qui a corrigé le onze malien (4-1) en demi-finale. En quarts de finale, les Nigérians, au terme d’un match intense, ont battu les Ivoiriens, (2-1). Il faut dire que les Super Eagles ont su monter en régime durant le tournoi. Lors de la phase de poule, le Nigeria a été tenu en échec par son futur adversaire de dimanche 1-1, et a de nouveau concédé le nul contre la Zambie, avant de vaincre l’Ethiopie (2-0). Le Nigeria disputera donc sa septième finale de Can ce dimanche 10 au National Stadium de Johannesburg et tentera d’ajouter une troisième étoile à son maillot après sa dernière victoire qui remonte à 1994. Les hommes de Stephen Keshi qui avaient entamé la compétition par un nul avec le Burkina Faso sont montés tranquillement en cadence pour être au top de leur forme d’abord contre la Côte d’Ivoire en quart de finale puis ce mercredi en demi-finale devant le Mali qui a tenu environ une vingtaine de minutes avant de subir un véritable calvaire. Emmenés par le robuste attaquant Emenike, meilleur buteur de cette Can (4 buts), les Super Eagles ont effectué un retour fracassant sur la scène continentale malgré un groupe renouvelé et manquant de stars, hormis leur métronome Obi Mikel (Chelsea). Avec une 14e demi-finale en 17 participations, le Nigeria est un vrai spécialiste de la Can et peut compter sur son sélectionneur Stephen Keshi pour jouer un mauvais tour aux Burkinabès.