Le Cameroun vient de lancer un programme d’amélioration de l’éducation accordant la priorité aux jeunes filles et à d’autres couches vulnérables
Le Cameroun a lancé mardi un programme d’amélioration de l’éducation, bénéficiant d’un financement de 53,3 millions de dollars (environ 26,5 milliards de francs CFA) octroyé par la Banque mondiale. Prévu pour une mise en oeuvre de quatre ans, entre 2014 et 2018, le Programme d’amélioration de l’équité et de la qualité de l’éducation au Cameroun (Paeque) vise à promouvoir l’efficacité et l’efficience dans le système éducatif camerounais. Il a aussi l’ambition de renforcer la gouvernance administrative; garantir aux enfants, surtout les plus défavorisés, et aux jeunes filles, un meilleur accès à l’éducation en veillant sur leur parcours dans l’enseignement primaire, en favorisant le recrutement des enseignants qualifiés.
Ce projet découle du Partenariat mondial pour l’éducation (PME). Dans le document de présentation, les partenaires financiers émettent cependant des doutes sur l’atteinte des résultats escomptés, en raison de la corruption qui gangrène l’administration camerounaise et en particulier le secteur de l’éducation.
Comme le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Abdoulaye Yaouba, dans son allocution mardi, les autorités se ne s’en cachent pas non plus pour reconnaître un déficit chronique en personnel enseignant, cause de mauvais résultats et de baisse de niveau des élèves.
En plus des disparités entre les régions, « la scolarisation des filles connaît un retard considérable surtout dans les régions septentrionales(Adamaoua, Nord et Extrême-Nord) et à l’Est », a en outre souligné le ministre Yaouba mentionnant par ailleurs l’insuffisance des manuels didactiques où l’on constate pour l’heure l’utilisation d’un livre pour 12 élèves. Parmi les raisons qui expliquent ces carences structurelles, l’évaluation officielle indique que le système éducatif camerounais reçoit un volume relativement faible de ressources de la part de l’Etat, porté à 3,2%.