Ils demandent au chef de l’Etat de sortir le mouvement sportif camerounais de « la précarité » dans lequel il vit
Environ 32 présidents des fédérations sportives civiles nationales ont décidé d’adresser un mémorandum au président de la République du Cameroun, Paul Biya. La majorité des présidents des fédérations sportives qui étaient réunis à Yaoundé le vendredi 12 septembre dernier ont décidé de porter leurs doléances au chef de l’Etat.
«Nous, présidents des Fédérations sportives civiles nationales avons l’honneur de porter avec déférence et espoir à votre très haute attention, la situation de précarité dans laquelle vivent les fédérations donc le mouvement sportif Cameroun», écrit le collectif de plus de 30 présidents dans cette lettre dont 237sports.com a obtenu la copie.
Les responsables signataires de ce mémorandum rappellent la mission de service public qui leur est dévolu. Une mission dont ils reçoivent délégation de l’Etat pour développer le sport. Ceux-ci énumèrent certaines missions qui composent le cahier de charges qui est le leur, à savoir: «développer les programmes de détection et d’encadrement des talents sportifs, développer les programmes de formations des acteurs du mouvement sportif, organiser les compétitions et préparer les sélections pour les compétitions internationales».
Les présidents de fédérations se disent impuissants devant ces missions «fautes de moyens». «L’accompagnement financier actuel des pouvoirs publics est modique, voir insignifiant. Seules quelques compétitions internationales retenues par la tutelle sont financées», se lamentent les présidents signataires de ce mémorandum. Cette situation oblige ces responsables de fédérations à être réduits «à n’organiser que des compétitions nationales au détriment des autres missions notamment, la formation, la détection, la prospection et l’animation». Le pessimisme de ces fédérations ne laisse aucune place à l’espoir d’où la nécessité de saisir le Président de la république puisque sans les moyens financiers «quelle que soit la vision d’un président, celle-ci est vouée à l’échec».
Les responsables plaident pour une remobilisation afin que le sport camerounais ne se désagrège pas. C’est la raison pour laquelle les présidents de fédérations ont décidé de faire recours à Paul Biya, considéré comme le premier sportif camerounais.
«Nous sollicitons votre haute bienveillance, la mise à la disposition des fédérations sportives civiles nationales, des subventions au même titre que d’autres organismes qui conduisent des missions de service public. Cette mesure pourrait être pérennisée par la mise en place d’un fond de développement des sports au Cameroun», concluent-t-ils.

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