Selon l’office du Baccalauréat du Cameroun, les établissements occupant les premières places ont de nombreuses retombées.
L’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC), a rendu public le 25 avril dernier, le classement 2013 des meilleurs lycées et collèges du Cameroun, avec en tête de liste le collège Jean-Tabi de Yaoundé. Un classement des performances aux examens dans 889 établissements d’enseignement public, privé, catholique, protestant, islamique et laïc. Le chef de la division des examens à l’OBC, Pierre Atangana, interrogé dans l’édition du quotidien gouvernemental de ce 29 avril 2014, estime que ce classement apporte de nombreux gains aux meilleurs établissements. « Le fait que nous mettions les meilleurs lauréats à la Une permet non seulement à ces derniers d’être primés par des entreprises citoyennes, mais aussi, cela amène ces établissements à se voir sollicités davantage pour les recrutements que ce soit dans des entreprises ou dans des universités étrangères», a-t-il affirmé.
Des atouts indispensables même hors des frontières du Cameroun. « Au niveau de l’étranger, ce palmarès permet à ceux qui se renseignent auprès de nos représentations diplomatiques, d’avoir une idée claire du niveau des établissements camerounais. Ce classement permet également de faire comprendre aux universités étrangères que l’élève qui arrive dans leur établissement, s’il est issu de Vogt ou de Libermann, c’est du bon cru, et ils n’ont pas à douter un seul instant de son niveau », conclue le chef de la division des examens à l’OBC. De quoi inquiéter les élèves du lycée de Betare Oya, à l’Est, s’ils voulaient un jour se rendre dans des universitaires étrangères. L’établissement occupe la queue du classement 2013 en se hissant à la dernière place (889ème).
Toutefois, à l’OBC, on estime que le fait que les établissements confessionnels occupent les meilleures places ne signifie pas automatiquement que le mauvais grain se trouve dans les formations publiques. « La première fois que nous avons publié ce palmarès, le premier établissement n’était pas un collège mais le lycée de Bepanda, qui continue à faire de très bons résultats [20ème au classement 2013, ndlr] », rassure Pierre Atangana. « Ce qui veut dire que si les établissements mettaient un point d’honneur à respecter les effectifs, et s’ils faisaient l’effort de promouvoir l’exercice du travail permanent, par exemple, l’évaluation continue des connaissances, les résultats s’amélioreraient partout. C’est ce que nous nous évertuons à dire aux chefs d’établissement qui viennent se plaindre », plaide-t-il.
