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Accidents de la route: Le GICAM revendique la rigueur dans la délivrance des permis de conduire

Pour le patronat camerounais, c'est l'une des solutions majeures au problème de la montée en puissance des accidents de la…

Pour le patronat camerounais, c’est l’une des solutions majeures au problème de la montée en puissance des accidents de la route.

Responsabilisation accrue des centres de contrôle
Pour le président du GICAM, le changement du système de délivrance des permis de conduire est le premier remède aux accidents de la route. Olivier Behlé a préconisé cette solution ce vendredi 4 mars 2011, à l’occasion d’un point de presse organisé au siège du patronat, sis à la Vallée des ministres, à Bonanjo. Concrètement, le Gicam exige que le permis de conduire ne soit plus donné aux cancres. Et que le gouvernement y mette un peu plus de sérieux. Trois autres solutions sont préconisées par Olivier Behlé toujours dans ce chapitre. Il s’agit la création d’une banque de données fiable et annuelle sur les accidents de la route, l’intensification de la sensibilisation sur les conséquences des accidents de la route et la responsabilisation accrue des centres de contrôle. L’inscription par Olivier Behlé de ce point à l’ordre du jour de son point de presse s’explique par l’ampleur que prend de plus en plus le problème des accidents de la route au Cameroun. En effet, au cours des trois dernières années, les principaux axes routiers du Cameroun ont été le théâtre de 31 000 cas d’accidents de la route, soit 30 000 blessés et 4 790 décès. Cela correspond à environ 1 600 décès annuels, soit des pertes évaluées à 100 milliards de francs CFA par an. Ces chiffres parlent à suffisance et trahissent les douleurs subies par les familles des disparus ou des victimes. Ils sous-entendent aussi les pertes supportées par les entreprises prises tant des cerveaux que des forces de travail, souligne Olivier Behlé.

50% des décès sont enregistrés sur le «triangle de la mort»
D’après le président du Gicam, 46 % des accidents et 50% des décès sont enregistrés sur le triangle de la mort que représentent les routes Yaoundé-Douala (17 % des accidents et 19% de décès), Douala-Bafoussam (18 % des accidents et 15 % de décès) et Yaoundé-Bafoussam (11% des accidents et 16% de décès). On ne peut que déplorer l’ampleur du problème, souligne-t-il. Ce dernier s’est prononcé également sur trois sujets majeurs d’actualité au Cameroun, et qui préoccupent les opérateurs économiques. Il s’agit des suites du comice agro-pastoral d’Ebolowa, des négociations relatives à l’Accord de partenariat économique (APE) et de la Loi des Finances 2011. Concernant ce dernier point, Olivier Behlé a relevé que le gouvernement ne respecte plus ses engagements. Je ne vais pas aujourd’hui m’étendre sur l’ensemble des détails de cette loi, sinon pour rappeler qu’en vue de l’émergence de notre pays, le gouvernement se devrait d’éviter de donner des signaux négatifs aux investisseurs. C’est le cas lorsqu’il contrevient aux engagements pris, en annulant unilatéralement des avantages consentis aux investisseurs en contrepartie de leur décision d’investir dans notre pays. Je vise ici la suppression de la réduction de 50% des impôts sur les sociétés dont l’application immédiate remet en cause la signature du Gouvernement. C’est également le cas lorsqu’il revient sur des dispositions précédemment abrogées pour leur effet pervers sur le principe de neutralité de la TVA. Je vise ici la réinstitution du système de retenue à la source de la TVA qui provoquera de nombreux problèmes de crédit de TVA au niveau de nombreuses entreprises et obèrera leur trésorerie, déroule-t-il. D’après lui, le dialogue avec les pouvoirs publics doit être maintenu au-delà des options techniques, il doit se développer sur toutes les mesures qui, par devers du simple objectif de sécurisation des recettes, doit induire le développement des entreprises et favoriser la création d’emplois durables

Pour combattre la recrudescence des accidents de la route…
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Reprise des négociations à Bruxelles
Au sujet de l’APE, par contre, c’est un sentiment de satisfaction. Ici, la principale information porte sur la reprise des négociations relatives audit accord. Celles-ci ont repris précisément à Bruxelles du 31 janvier au 4 février 2011. D’après le GICAM, cette session a permis de faire l’état des lieux des négociations en général et de définir une méthodologie consensuelle de travail : les points d’achoppement seront progressivement étudiés et les intérêts de toutes les parties seront posés sur la table des négociations, faire le point en groupes de travail thématiques (groupe de travail sur les services et l’investissement, groupe de travail sur les mesures d’accompagnement de l’Ape, groupe de travail sur l’accès au marché des marchandises et règles d’origine) ; Du 14 au 16 mars, les experts du Groupe de Travail sur l’Accès aux marchés et la Douane (Gtad) se réuniront au Gicam et procéder à l’élaboration d’un programme de travail conjoint permettant une plus grande visibilité dans la poursuite des négociations pour cette année. Les phases principales de négociations déjà programmées pour avril, juin, septembre et décembre de cette année permettront probablement de réaliser des avancées positives.

Politique agricole
Parlant du comice agro-pastoral, le patronat souhaite seulement qu’une réflexion nationale soit engagée sur la politique agricole nationale. Ledit débat pourrait permettre de trouver des réponses pertinentes à quelques questions précises et cardinales, quels sont les investissements prévus pour assurer l’autosuffisance alimentaire du Cameroun et dans quels délais ? Que faut-il faire pour que l’agriculture soit source d’emplois pérennes ? Les projets de désenclavement répondent-ils aux impondérables du secteur agro-pastoral ? Comme toujours, Olivier Behlé a suggéré quelques pistes au gouvernement. Le lancement d’une réforme foncière visant à faciliter l’accès à la terre aux potentiels agriculteurs et aux entreprises désireuses d’investir dans l’agriculture, la réforme de l’enseignement agricole et l’organisation régulière des comices agro-pastoraux, l’ouverture -cette année- de la banque agricole dont la gestion doit être confiée à des professionnels avec un système de gouvernance efficace et la programmation du désenclavement des zones de production.

… Le Gicam prône un durcissement de l’obtention du permis
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