Les deux entités ont signé ce mercredi 06 octobre, un accord visant à encadrer l’exportation du bois camerounais vers l’UE
Le fruit de longues négociations.
Le ministre camerounais en charge de la forêt et de la faune sauvage, a signé, ce mercredi à Bruxelles la capitale belge et le siège de l’union européenne, un accord avec le commissaire européen au développement Andries Piebalgs. Accord en vue de lutter contre l’abattage illégal du bois. L’information qui a été rapportée de source officielle européenne indique que d’ici juillet 2012 toutes les expéditions de bois et de produits issus du bois du Cameroun vers l’UE devront être accompagnées d’une autorisation attestant leur origine légale. L’accord exprime l’engagement commun et ferme d’éradiquer l’exploitation illégale et soutient les réformes actuellement entreprises par le Cameroun dans la voie d’une bonne gouvernance du secteur forestier et du développement. Pour leur part, les consommateurs européens auront l’assurance que les produits issus du bois, tels que les meubles importés du Cameroun sont d’origine légale. Le présent accord marque une étape décisive dans la lutte que nous menons contre l’exploitation illégale du bois et contribuera au développement économique ainsi qu’à la réduction de la pauvreté au Cameroun. L’accord répond par ailleurs aux attentes de plus en plus fortes des européens en matière de contrôle sur la légalité des produits issus du bois. Les consommateurs européens auront ainsi l’assurance que le bois qu’ils achètent en provenance du Cameroun est d’origine bien légale, a fait savoir le commissaire de l’union européenne en charge du développement. Cet accord est le troisième d’une série d’accords bilatéraux négociés entre l’UE et les pays producteurs de bois (des accords ont été signés avec la République du Congo, plus tôt dans le courant de cette année, et avec le Ghana en 2009). Il y a également la confirmation de ces bonnes volontés exprimées par le représentant résident Raul Mateus Paula, de l’union européenne et par le ministre Elvis Ngole du Cameroun, à l’occasion des négociations relatives au mois de mai dernier.
…Pour une meilleure transparence dans le secteur du bois
Les négociations des accords entre le Cameroun et l’UE, prémices d’un engagement actif des représentants de la société civile et du secteur privé ont débuté en 2007. Un système national de traçabilité du bois est déjà en cours d’élaboration. De nombreuses expertises confirment aujourd’hui que l’exploitation illégale a des effets dévastateurs sur les forêts du monde et sur les populations tributaires des ressources qu’elles fournissent. Pour lutter contre ce phénomène, l’UE a défini en 2003 un plan d’action relatif à l’application des réglementations forestières, à la gouvernance et aux échanges commerciaux. La pierre angulaire de cette politique est l’accord de partenariat volontaire entre l’UE et les pays exportateurs de bois. Le Cameroun est l’un des principaux pays exportateurs de bois du bassin du Congo qui représente, en surface, la deuxième forêt tropicale du monde. Il exporte 80 % du bois qu’il produit vers l’UE. Le premier exportateur africain de bois dur tropical à destination de l’Europe s’est engagé à mettre en place un système national assurant le respect de la législation en matière de production forestière qui couvre le bois et les produits issus du bois vendus non seulement à l’UE mais aussi sur le marché intérieur et les marchés tiers. Pour sa part, l’UE garantira à tous, des produits issus du bois d’origine camerounaise dont la légalité aura été contrôlée ainsi qu’un accès illimité à la totalité de son marché. Ce renforcement des systèmes de contrôle permettra aussi au Cameroun de mettre un terme à la déforestation illégale et aux dégradations qui contribuent au changement climatique.
