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Accusé de plagiat, le ministre a pu prendre le risque d’attenter à la fortune intellectuelle d’autrui

Par Shanda Tonme Yaoundé, le 03 août 2014 A Monsieur le Secrétaire général de la Présidence de la République Objet:…

Par Shanda Tonme

Yaoundé, le 03 août 2014

A Monsieur le Secrétaire général de la Présidence de la République

Objet: Demande d’ouverture d’une enquête sur les accusations de plagiat mettant en cause, monsieur Henri Eyebé Ayissi, ministre délégué à la présidence de la République chargé du contrôle supérieur de l’Etat

Monsieur le Secrétaire Général,
La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination vous présente ses compliments, et se fait un devoir de solliciter la diligence de votre haute autorité, à l’effet d’éclairer l’opinion sur les graves accusations de plagiat portées contre un membre du gouvernement directement rattaché à la présidence de la République.

En effet le quotidien « La Nouvelle expression » dans son édition n°3781 du vendredi 1er août 2014, met en exergue les faits portés à la connaissance de l’opinion publique par le plaignant, monsieur Eric Samuel Koua, étudiant en dernière année de formation à l’ENAM. Selon l’accusation soutenue de façon précise par son éditeur, le livre intitulé « la protection de la fortune publique au Cameroun », qu’à dédicacé récemment le ministre en tant qu’auteur, serait en fait une appropriation de son oeuvre. Le manuscrit aurait en effet été remis au ministre le 16 avril dernier, pour solliciter qu’il en soit le préfacier.

La gravité des faits, son impact sur l’honorabilité de la fonction, sur la dignité, la loyauté et l’honnêteté personnelle du membre du gouvernement, créent une situation exceptionnelle qui trouble profondément l’opinion. Le degré de gravité résulte en plus, des attributions du ministre, dont il faut craindre que nonobstant sa spécificité, il ait peut-être pu prendre, explicitement ou implicitement, le risque d’attenter à la fortune académique et intellectuelle d’autrui.

C’est pourquoi, la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination, souhaite qu’il vous apparaisse d’une urgence absolue, de décider d’une enquête officielle sous les auspices du ministre de l’enseignement supérieur, assisté à toute autre fin par un représentant de la délégation générale à la sureté nationale et un représentant du ministère de la justice.

Dans l’attente, la Commission saisit cette occasion pour vous renouveler les assurances de sa haute considération citoyenne./.

Shanda Tonme
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