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Affaire Choupo-Matip/Pour la Fécafoot: « la nationalité camerounaise de ces deux joueurs est incontestable»

Suite à la réclamation des tunisiens qui ont porté les réserves sur la nationalité camerounaise de ces deux joueurs, la…

Suite à la réclamation des tunisiens qui ont porté les réserves sur la nationalité camerounaise de ces deux joueurs, la Fecafoot a réagi

Le match retour Cameroun-Tunisie, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2014, joue les prolongations au sein de la Fédération internationale de football association (Fifa). Battue à plate couture sur le terrain (0-0, 4-1), la Tunisie espère participer au Mondial brésilien et veut bénéficier d’un autre gain sur tapis vert après la disqualification du Cap-Vert qui l’avait propulsé aux matchs de barrages. Elle persiste à contester la nationalité camerounaise de Joël Matip et d’Eric-Maxim Choupo Moting.

Dans une correspondance, datée du 18 novembre 2013, adressée au secrétaire générale de la Fifa, avec ampliation à la Fecafoot, Aouadi Wadji le secrétaire générale adjoint de la Fédération tunisienne de football écrit : « Les deux joueurs Choupo N°13 et Matip N°23 sont nés en Allemagne et ont joué sous les couleurs de l’équipe nationale allemande (catégories jeunes). Ils ont réintégré par la suite l’équipe nationale camerounaise avec des passeports camerounais. L’article 31 du code de la nationalité camerounaise du 11 juin 1968 stipule : « perd la nationalité camerounaise, a), le camerounais majeur qui acquiert ou conserve volontairement une nationalité étrangère. » Dans le dossier d’accusation, ils arguent en outre que : « les deux joueurs en question jouent actuellement en Allemagne (Schalke 04 et Mayence 05) en leur qualité de ressortissants allemands ce qui prouve et implique que ces deux joueurs n’ont pas répudié la nationalité allemande. De ce fait, et d’après l’article 31 ci-dessus, ces deux joueurs perdent ou n’ont pas eu la nationalité camerounaise et n’ont pas le droit de jouer sous les couleurs camerounaises, d’où la teneur de notre réclamation.

Patronymes
La Fécafoot qui avait 48 heures pour répondre à la Fifa, a, lundi 25 octobre 2013, dans un volumineux dossier, apporté les réactions suivantes de la part des joueurs Joël Job Matip et Eric Maxim Choupo-Moting. « En raison de leur filiation ces deux joueurs sont camerounais d’origine depuis leur naissance. En effet, l’article 7 alinéa a de la loi N° 68/LF/3 du 11 juin 1968 portant code de nationalité camerounaise dispose : « Est camerounais l’enfant légitime dont l’un des parents est camerounais ». Dans le cas d’espèce, il est constant que le joueur Eric Maxim Choupo-Moting est un enfant légitime, né de Camille Just Choupo-Moting, de nationalité camerounaise et de Ina Fottker, de nationalité allemande ».


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Autre argument dans le dossier administratif de Choupo-Moting et Joel Matip, Sidiki Tombi à Roko, le secrétaire général du comité de normalisation de la Fécafoot écrit: «Il est également avéré que le joueur Joël Job Matip est un enfant légitime né de Jean Matip de nationalité camerounaise et de Stephan Ever-Maria, de nationalité allemande. A la naissance, ces deux joueurs ont reçu des patronymes de stéréotype typiquement camerounais: Joël Job Matip, nom du Littoral (spécifiquement de la région Bassa) ; Eric Maxim Choupo-Moting, nom de la région de l’Ouest Cameroun (Bamiléké).

Il ajoute qu’il est important de relever qu’un Camerounais d’origine, ne peut être déchu de la nationalité camerounaise au sens de l’article 34 de la loi N° 68/LF/3 du 11 juin 1968 susmentionnée. Cet article dispose : « l’étranger qui a acquis la nationalité camerounaise peut, par décret, être déchu de cette qualité ». Tel n’est pas le cas pour ces deux joueurs qui sont camerounais dès leur naissance. Sur la perte de la nationalité camerounaise : « compte tenu du fait que le gouvernement camerounais qui agit par décret en la matière d’acquisition ou de perte de nationalité ne leur a pas retiré à ce jour les passeports camerounais qu’il leur a délivré et les considèrent toujours comme des Camerounais. La réclamation de la requérante rentre dans le cadre du contentieux de la nationalité qui ressort de la compétence exclusive des juridictions camerounaises.


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