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Affaire ex-ONCPB : 25 ans de prison pour Lydienne Eyoum

Le tribunal criminel spécial a rendu son verdict cet après-midi à Yaoundé. L'huissier de Justice Me Baleng Maah et l'ancien…

Le tribunal criminel spécial a rendu son verdict cet après-midi à Yaoundé. L’huissier de Justice Me Baleng Maah et l’ancien ministre des Finances, Polycarpe Abah Abah ont été acquittés

Le verdict de l’affaire du recouvrement des créances de l’ex-Office national de commercialisation des produits de base (Oncpb) a été rendu ce vendredi, 26 septembre 2014, en début d’après-midi au Tribunal criminel spécial à Yaoundé.

Lydienne Yen Eyoum, principale accusée, a écopé d’une peine de 25 ans de prison. L’avocate a été reconnu coupable des faits de co-action de détournement et de complicité de détournement de deniers publics. Le président du tribunal a été moins sévère que le ministère public qui avait requis un emprisonnement à vie. Cette peine de prison à vie a été rendue à l’endroit de l’ex-directeur des affaires juridiques au ministère des Finances, Honoré Gwen, en fuite.

Henri Engoulou, ancien ministre délégué aux Finances en charge du Budget, a vu l’extinction de l’action publique contre lui, du fait de son décès.

L’huissier de justice, Me Baaleng Maah, et l’ancien ministre des Finances, Polycarpe Abah Abah, ont quant à eux été acquittés pour faits non établis.

C’est donc l’issue dans cette affaire qui date de 1994. La principale condamnée, Lydienne Yen Eyoum avait été avocate et conseil du ministre des Finances durant une quinzaine d’années avant son interpellation le 8 janvier 2010. Dans les faits, le procès est né d’un recouvrement des fonds de la liquidation de l’ex-Oncpb, logés à la Société générale de banques du Cameroun (Sgbc) aujourd’hui Société générale Cameroun.

Me Eyoum avait été alors constituée comme conseil par le ministère des Finances pour récupérer 3,6 milliards de F que la Banque était supposée détenir par devers elle et qu’elle devait restituer à l’Etat. Après des péripéties, des actions en justice, la banque sera sommée de restituer 2,155 milliards de F CFA à l’Etat. Lydienne Eyoum recouvrera cet argent par un pouvoir spécial accordé par le ministre des Finances de l’époque, Abah Abah. Sommes à partir desquelles, l’avocate retiendra de son gré 1,077 milliard à titre d’honoraires et considéré par la justice comme un détournement de biens publics.

Condamnée ce 26 septembre 2014, les avocats de Lydienne Eyoum ont la possibilité de se pourvoir en cassation auprès de la Cour suprême. S’il a été acquitté dans le cadre de cette affaire, l’ancien ministre des Finances, Abah Abah, devrait toutefois rester en prison du fait d’une autre procédure judiciaire liée à des détournements de deniers publics présumés du temps où il était directeur général des impôts.

Lydienne Eyoum a été condamnée à 25 ans de prison le 26 septembre
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