L’Organisation des Nations Unies a demandé mardi au Cameroun de «remédier au préjudice matériel et moral» de l’avocate franco-camerounaise, condamnée à 25 ans de prison par la Cour suprême
Le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a demandé mardi, 09 juin 2015, au Cameroun, de «prendre des mesures nécessaires afin de remédier au préjudice matériel et moral» de l’avocate franco-camerounaise Lydienne Yen-Eyoum, condamnée à 25 ans de prison «détournement de deniers publics» et dont la peine a été confirmée le même jour par la Cour suprême.
Pour cette instance humanitaire, l’auxiliaire de justice, qui doit bénéficier d’une «réparation intégrale», a été interpellée «sans aucune notification des raisons d’une telle arrestation».
Arrêtée en janvier 2010, Lydienne Yen-Eyoum a été condamnée à 25 ans de prison le 26 septembre 2014 par le Tribunal criminel spécial, (TCS), une cour spéciale statuant sur des crimes économiques, pour avoir distrait un somme de 1,077 milliard FCFA.
Mandatée par le ministère des Finances pour une opération de recouvrement de créances auprès de la Société générale de banques au Cameroun (SGBC), filiale du français Société générale (SG), il lui a été reproché d’avoir retenu ce montant dans son compte personnel.
Pour ses conseils cependant, le montant querellé représente les frais accessoires ainsi que la commission prévus par la convention liant les parties.
Mardi, Lydienne Yen-Eyoum a été déboutée de son pourvoi en cassation introduit auprès de la Cour suprême du Cameroun.

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