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Affaire Meyomesse: Une organisation d’avocats de New York interpelle Paul Biya

Dans une lettre, elle demande respectueusement au Président du Cameroun de libérer l'intellectuel et homme politique en détention Une lettre…

Dans une lettre, elle demande respectueusement au Président du Cameroun de libérer l’intellectuel et homme politique en détention

Une lettre avec les signatures de Carrey R.Dunne, le président d’une organisation d’avocats basée dans la ville de New York, la principale ville économique des États-Unis d’Amérique, invite le président Camerounais Paul Biya, à se pencher sur le cas de l’écrivain Enoh Meyomesse détenu pour une affaire de trafic d’or en vue d’une conspiration pour porter atteinte à la sûreté de l’Etat. « Monsieur le Président, je vous écris au nom de mon organisation, pour vous faire part de notre opinion sur la détention et la torture rapportées de et sur l’intellectuel et homme politique Enoh Meyomesse, dans une prison de haute sécurité de votre pays et dont il est dit que les conditions de détention sont des plus critiquées », peut-on lire dans la lettre du New York City Bar. Document, dont des copies ont été envoyées à l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun, Hilary Clinton la secrétaire d’Etat américaine aux affaires Etrangères, le ministre camerounais de la justice, l’ambassadeur du Cameroun aux États-Unis et le chef du gouvernement. Le représentant de cette association New Yorkaise invite le dirigeant camerounais, à respecter l’engagement de son pays envers un ensemble de conventions internationales sur les droits de l’homme et contre la pratique de la torture. Il demande aussi que soit rapidement décidée l’affaire Enoh par la justice. « L’association déplore le fait que puisse être violés les droits de Monsieur Enoh Meyomesse, au rang desquels la suppression de ses droits politiques. Nous vous demandons respectueusement de le libérer rapidement si aucune charge n’est retenue contre lui, ou alors au cas contraire, de lui garantir un procès rapide et respectant tous les garanties de la présence d’un avocat. Mais plus que tout, nous vous invitons à lui faire obtenir des soins médicaux auxquels nous pensons qu’il a droit », conclut la lettre.

Cette association des avocats new-yorkais, s’est appuyée essentiellement sur des articles publiés sur le site internet d’une autre organisation, PEN International, qui s’est fixée pour objectifs de défendre la cause des détenus illégaux et la liberté d’expression dans le monde. La New York City Bar est une organisation non gouvernementale avec près de 24 000 membres à travers 50 pays dans le monde. Fondée en 1870, elle a une longue tradition des questions africaines, à travers son comité Afrique. Globalement elle intervient dans la défense des droits de l’Homme et surtout elle s’assure que les pays signataires de conventions y relatives respectent leurs engagements. Elle déclare avoir suivi l’affaire Enoh Meyomesse depuis le début. Une affaire qui reste encore non résolue par la justice camerounaise. L’écrivain aujourd’hui en détention aussi auteur de plusieurs livres dont un intitulé « Le limogeage d’Ahidjo » paru aux éditions Kamerun, ne semble pas particulièrement et logiquement plaire aux membres du régime actuellement en place. Alors qu’aucune charge spécifique ne lui est encore attribuée, au début du mois de juillet, un juge d’instruction a prononcé l’extension de sa détention jusqu’au 30 décembre 2012, officiellement « pour un supplément d’enquête », alors que Monsieur Meyomesse a déjà passé plus de 13 mois en prison, dont un en isolement. L’écrivain avait été arrêté le 22 novembre 2011 à son retour d’un voyage, suspecté au départ de détention d’arme, tentative de coup d’Etat et de trafic aggravé. Près d’un an après, la justice n’est pas encore parvenue à prouver les charges retenues contre lui.

Enoh Meyomesse est un homme de lettres et politique camerounais
afrohistorama.info)/n