Afrique centrale: Les ministres de l’Union économique en conclave

Ils réfléchissent sur ce qui va constituer le menu du sommet des chefs d'Etat de la CEMAC le 25 juillet…

Ils réfléchissent sur ce qui va constituer le menu du sommet des chefs d’Etat de la CEMAC le 25 juillet

Ouvrant les travaux, le ministre congolais en charge de l’économie et de l’intégration a fixé les différents points à l’ordre du jour. «Au cours de nos échanges, nous auront l’occasion d’examiner les dossiers relatifs à la compagnie communautaire de transports aérien ‘Air CEMAC’; le passeport biométrique de la CEMAC), l’état de ratification des traités révisés et des conventions signées depuis plusieurs années; le programme économique et régional (PER), la sécurisation du financement de la communauté par la taxe communautaire pour l’investissement (TCI) Le renforcement de la gouvernance dans le secteur des matières premières; la réforme des marchés publics, la mise en place d’un cadre régional de référence pour les marchés publics et privés», a expliqué M. Pierre Moussa. L’appui au renforcement du système comptable et le renforcement des capacités de la commission de la CEMAC sont également examinés au cours de cette rencontre. Un des points importants des échanges, est celui de l’état d’avancement de l’audit de suivi et de la gouvernance des institutions, organes et institutions spécialisées de la CEMAC, mais aussi les échanges sur le principe de la rotation au management de la Commission de la CEMAC. Le ministre congolais a aussi fait part des échanges sur cinq points qui n’ont pas été rendu publics mais, qui seront sur la table de discussion, rien n’a filtré à ce propos.

Alors qu’on attend encore les conclusions de cette rencontre, les arguments vont bon train sur les différents points de discorde. Le premier est celui de l’audit sur la gestion de la Commission de la CEMAC. Il se déroule alors que le magazine international Jeune Afrique, remet au goût du jour, les informations selon lesquelles Monsieur Ntsimi, toujours au poste de président de cette commission, est indexé dans des affaires de détournement de fonds. La polémique sur son éventuel départ reste vive. De façon notoire, il est dit qu’il aurait déjà reçu une partie de son indemnité d’arrêt de fonction ce qui l’oblige à partir. Mais jusqu’ici, le Camerounais semble maintenir sa candidature pour la tête de la commission. Une candidature qui se justifie légalement par le fait que les textes prévoyant la rotation n’ont pas expressément indiqué qu’elle devait débuter avec le mandat effectif au cours de son élaboration. Une petite faille, mais qui sera très discutée, selon des observateurs de la sous-région.

Dans le même sens du principe de la rotation, on apprend que le Tchad contesterait la succession logique centrafricaine. L’argument avancé est qu’elle abrite déjà le siège de la Commission. Un argumentaire léger si cela est vérifié, parce que sinon le Cameroun n’aura jamais la tête de la BEAC, la République du Congo celle de la BDEAC et ainsi de suite. Pour de nombreux observateurs, la question du financement du programme économique régional sera aussi au centre des discussions. Si le Cameroun a déjà introduit dans son système fiscal de 2012, la taxe communautaire pour l’investissement (TCI), ce n’est pas le cas pour tous ses voisins. Des pays comme le Gabon et la Guinée Equatoriale à fort potentiel de recette pétrolières se montrent très réticent à contribuer pour le développement communautaire. Il y a enfin la question du passeport biométrique et de la libre circulation des personnes. Un défi encore plus grand compte tenu des égoïsmes nationaux. Les conclusions des travaux des ministres seront très attendues.

Le sommet des chefs d’Etats s’ouvrent le 25 juillet

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