Justine Diffo se dit menacée depuis qu’elle a été nommée à ce poste par le chef de l’Etat.
Dans une correspondance, du 31 août 2020, adressée au commandant du Groupement mobile d’intervention (GMI), une unité de la Police nationale, Justine Diffo Tchunkam, demande « une garde de sécurité discrète pour assurer [sa] protection à [son] lieu de service ».
La Présidente du Conseil d’administration (PCA) de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) justifie cette demande par le fait qu’elle est aujourd’hui la cible d’ « attaque à répétitions » auxquelles elle fait face depuis sa nomination à ce poste.
Enseignante d’université et chef de la Division juridique au ministère de la Communication, Justine Diffo Tchunkam a en effet été nommée PCA de l’ART le 30 avril dernier par le président de la République.
Aussi presse-t-elle le commandant du GMI d’accéder à sa requête, afin, souligne-t-elle d’assurer avec « sérénité […] et un accompagnement optimal et efficient […] la vision des télécommunications à travers le régulateur, conforment aux Très hautes prescriptions du Président de la République ».
Justine Diffo ne manque pas de préciser que depuis sa nomination à ce poste, il règne autour de l’ART une « actualité regrettable […] soutenue par un lynchage médiatique sous fond de menaces ». D’où la necessité d’une « sécurité renforcée » au tour de sa personne.
La presse s’est en effet fait le témoin de relations tendues entre le Directeur général de l’ART, Philémon Zo’o Zame, et la PCA Justine Diffo. Celle-ci est accusée de marchander les recrutements au sein de cette structure publique. Une guerre ouverte entre les deux hauts responsables qui a amené le ministère des Postes et télécommunications, la tutelle, à jouer le régulateur.