Il travaille également pour la chaîne Sweet FM à Douala. Portrait.
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Paul Biya, président du Cameroun |
C’est l’heure des informations sportives sur les ondes de radio Sweet FM, le générique est lancé et la première phrase prononcée par le présentateur: « Il n’y a pas de sport mineur, pas de sport majeur, ni de sport réservé ». Cette célèbre phrase du président de la République, Paul Biya, est devenu le leitmotiv d’ Alex Lembé, journaliste à la fois à Sweet FM et sur Canal 2 international. La répétition de cette phrase, a emmené ses confrères à l’appeler, l’homme des sports mineurs. Et en matière de vulgarisation des sports dits mineurs, il n’y a pas mieux au Cameroun, puisque Alex Lembé a décidé d’en faire son combat quotidien sur les antennes, et cela dure depuis plusieurs années.
Une scolarité perturbée
Comme tout enfant, Alex Lembé grandit et va à l’école dès son plus jeune âge. Ecole primaire, puis secondaire qui sera curieusement sanctionné par l’obtention de deux baccalauréats, les bacs A et D. Pourquoi ? « Pour la simple raison qu’après mes études secondaires en série A, je n’ai pas réussi à mon examen du Bac A par deux fois, notamment à l’oral encore en pratique à l’époque », dit-il. Tellement choqué par cet échec, il décide de changer de classe et l’année suivante, s’inscrit en classe de Terminale D où il obtient son Bac D. Comme tous les jeunes bacheliers, Alex Lembé toque à la porte de l’enseignement supérieur. C’est ainsi qu’il intègre l’université de Yaoundé, mais passe 2 ans sans véritablement suivre un cursus normal, en raison des perturbations à cette époque. Dans la foulée, l’université de Douala est créée, il faut faire le tri pour ne pas admettre les étudiants impliqués dans le désordre orchestré à l’université de la capitale. Alex a la chance d’être admis et opte pour la faculté des sciences juridiques et politique. Quoi que déjà étudiant, il retourne également passer son examen de Bac A qu’il finit par obtenir. Au campus, il poursuit ses études jusqu’en deuxième année. « Je ne continue pas en 3é année par ce que j’ai de problèmes financiers et je perds aussi mes parents. J’étais pris entre mon travail de journaliste que j’exerçais déjà, et le fait de m’occuper de ma famille », dit-il.
Ses débuts dans le journalisme
Je crois que j’ai été prédestiné à faire ce métier. Je me souviens que mon feu papa m’appelais journaliste quand j’étais petit, par ce que je bavardais trop, et dans mon quartier curieusement, j’ai grandi devant celui qu’on appelle Pythagore, Charles Ndongo, qui m’a vu naître dans le quartier de Mballa II, tout comme Jean Pierre Efouba Onana, et aussi un autre grand frère qui est considéré comme mon papa, Jean Vincent Tchienehom, qui a l’époque, était rédacteur en chef à radio Cameroun, raconte-t-il avec émotion. Autant de légendes vivantes des médias qui fascinent Alex. Passionné d’écriture depuis le lycée bilingue de Yaoundé où il a passé 3 ans comme rédacteur en chef adjoint du club journal, il continue d’écrire étant à l’université et ses papiers sont publiés dans plusieurs journaux, dont La Détente entre 92 – 93, Aurore plus, le Popoli encore inclu dans Le Messager. Ma plume a plu à un aîné en 1993, le DP de la Détente à cette époque, qui a demandé à me voir personnellement, parce que tous mes papiers étaient publiés sans modification. Il a estimé que j’avais une belle plume, une certaine culture, affirme Alex. Après cette rencontre, il participe désormais aux conférences de rédaction, et se perfectionne au cours des ateliers de formation sur le journalisme.

Enfin la notoriété.
Plus tard, il est recruté par Sweet FM et affecté aussi au service des sports de Canal 2 international, appartenant à la même boîte. Alex intègre le service des sports télé, dans un contexte marqué par le manque de présentateurs d’émissions de sports. Intégration facile compte tenu de son passé sportif, parce que j’ai pratiqué le football, le basket-ball, le volley dans les championnats nationaux. On m’a forcé à me spécialiser, et je me sens mieux dans le sport. Le défenseur des sports dits mineurs, s’estime en outre chanceux de pratiquer son métier à la fois à la télé et à la radio, même s’il déplore la précarité de la profession au Cameroun.
Devenir réalisateur plus tard
Je suis entrain de me frayer un chemin pour devenir plus tard réalisateur, j’apprends déjà à manier une caméra, le montage, je peux me débrouiller à préparer le texte, savoir faire un conducteur pour un documentaire, par ce qu’à la retraite quand même, il faut être personnel et j’aimerais être réalisateur. Comme quoi, Alex sait ce qu’il fera au crépuscule de sa carrière. Ceci en compagnie de son épouse, de ses enfants voire des petits enfants. Oui, je suis marié avec des enfants. Ma première fille a 23 ans, elle a trois petits frères et petites s urs, et j’ai un petit fils aussi, révèle-t-il avec fierté.
