Le joueur de Burnley en Angleterre a accepté de nous parler de sa non-présélection par l’entraîneur du Cameroun, Paul Le Guen. Rencontre.
Bien qu’habitué des compétitions internationales, vous n’avez pas été retenu parmi les 30 présélectionnés au mondial 2010 par l’entraîneur Paul Le Guen. Avez-vous eu une conversation pour savoir le pourquoi?
Non, je ne suis pas de ceux qui ont l’habitude de causer avec des coaches. Je n’ai pas causé avec lui, je n’ai pas d’affinités avec Paul Le Guen. Il a fait sa liste, je suis professionnel et j’accepte cela. Il est le coach, il a les pleins pouvoirs, qu’il fasse ce qu’il veut et il a fait ce qu’il veut. Il a trouvé bon de ne pas m’amener, peut-être, parce qu’il a estimé qu’il y avait mieux que moi, j’accepte ça. Je ne suis pas content de ne pas participer, c’est vrai! Mais ce n’est pas non plus la fin du monde. Donc, rien ne me surprend et je n’ai vraiment pas grande chose à dire à propos, parce que c’est mon pays. Je suis international, je mourrais international. Après lui, il y aura des entraîneurs et je continuerais à jouer pour le Cameroun.
Un rumeur laisse entendre que vous reprochez à Paul le Guen de vous traiter comme un faire-valoir. Est-ce vrai?
Non, je ne crois pas! Je n’ai jamais donné une interview pour parler de l’équipe nationale. Donc, je ne crois pas à cette rumeur.
Pensez-vous que le Cameroun ira loin en Afrique du Sud?
Honnêtement, je ne saurais vous le dire parce que le ballon est rond. On peut dire du mal d’une équipe, elle arrive plus loin, tout comme on peut dire du bien d’une équipe, elle ne fait rien de bon. Donc, la seule chose que je sais, c’est que le Cameroun est une bonne équipe, on a des très bonnes individualités, on a des gars capables de faire la différence. Je sais que ça ne sera pas facile et je pense que la solution pour pouvoir s’en sortir dans cette coupe du monde, c’est de faire une bonne préparation. Donc, si on fait une bonne préparation, je crois qu’on aurait la chance d’aller plus loin. Je suis camerounais, je vais supporter mon pays comme je l’ai toujours fait. Je ne crois pas que comme je ne vais pas participer à cette coupe du monde, je vais polémiquer là-dessus. Comme je l’ai dit, on a une bonne équipe et nous sommes capables de bien faire les choses, s’il y a de l’organisation et du sérieux.
Votre club, Burnley, a été relégué en deuxième division à la fin du championnat anglais. Vous avez le sentiment que vous avez passé une mauvaise saison?
Je n’appelle pas ça une mauvaise saison parce que j’ai atteint mon objectif, qui était de jouer le maximum de matches possible et voir ce qui devait se passer. On avait une bonne équipe capable d’assurer le maintien en Premier League. On n’a pas pu le faire. C’est aussi la loi du football! Mais au niveau personnel, je suis satisfait de ma saison parce que je n’ai jamais joué autant de matches dans le championnat anglais, comme je l’ai fait cette saison. Donc, c’était très bien pour moi. Il est vrai qu’au niveau collectif, ce n’était pas ça parce que le club est relégué en championship. Je reste sur une note positive et on verra ce qui va se passer la saison prochaine.
Allez-vous restez à Burnley ou répondre à l’une des sollicitations dont vous faîtes l’objet?
Je ne crois pas qu’il y ait un joueur qui aimerait jouer en championship! Je suis de ceux qui sont ambitieux, donc, si j’ai une offre concrète en Premier League, je n’hésiterais pas, c’est sûr. (Rires). Quitte à voir comment les clubs essaieront de trouver un accord entre eux. Pour l’instant, il n’y a rien de concret. Je suis toujours joueur de Burnley et les matches que j’ai fait cette saison, m’ont permis de me montrer, de m’exprimer et je pense que cela a attiré les convoitises. Maintenant, j’espère qu’il y aura une offre concluante et importante pour pouvoir assurer mon transfert.