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Antoine Bikoro de retour à la tête du Chantier naval du Cameroun

A cause de l'absence prolongée du directeur général, les rênes ont été confiées au directeur général adjoint, qui va officier…

A cause de l’absence prolongée du directeur général, les rênes ont été confiées au directeur général adjoint, qui va officier en intérim durant une période indéterminée

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C’est le ministre Transports (Mintrans) qui a officialisé cette décision le 1er juin 2012, à l’occasion de la cérémonie de remise de médaille de chevalier de l’ordre de la valeur à Moon Kwi Ho, l’ancien directeur général limogé pour incompétence : «J’annonce ici solennellement que l’intérim à la tête de la direction générale du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic) sera assuré par le directeur général adjoint », délimite-t-il. Avant d’ajouter : « Il assurera pleinement ces fonctions jusqu’à l’arrivée effective du prochain directeur général titulaire », tranche Robert Nkili, en faisant une recommandation de taille à l’endroit des employés. « Je demande à tous les responsables et à tout le personnel de lui prêter main forte pour que l’avenir de votre entreprise soit toujours radieux ». Le nouveau « directeur général titulaire » dont parle le ministre est Seoung Rok Yang. Il a été nommé depuis le 27 avril 2012, au cours du dernier conseil d’administration du Cnic tenu à Yaoundé. Depuis cet acte, le Coréen est introuvable. Il devait être installé le 10 mai 2012 et ne s’est pas présenté. Et personne ne maitrise d’ailleurs son agenda. Pourquoi ne s’est-il pas présenté jusqu’ici ? Cette question est esquivée au Cnic. «Je suis mal placé pour répondre à cette question », lance d’entrée de jeu le chef du département juridique, chargé également des questions de gouvernance. « Je suis aussi dans l’attente. Je n’ai pas été dans la prise de contact et la négociation contractuelle », insiste Aimé Landry Nkoa Ayissi.

Affaire des ex-temporaires
Seulement, le président du conseil d’administration qui a été au centre des négociations reste aussi silencieux sur la question. «Mon ami, je n’ai rien à dire sur le sujet », esquive Louis Claude Nyassa. C’est là où le bât blesse. Donc, l’intérim d’Antoine Bikoro Alo’o est bien parti pour être long. Si l’on s’en tient au cahier de charges du Mintrans. Antoine Bikoro reprend donc les commandes de cette entreprise, lui qui, il y a deux ans, a été vomi par les employés. Sera-t-il accepté cette fois-ci ? Aimé Landry Nkoa Ayissi lève vite l’équivoque. « Ce n’est pas monsieur Bikoro qui a créé le problème avec les ex-employés temporaires. On a vu où on est tombé, on n’a pas vu où on a commencé la glissade », déroule le chef de département juridique. « Ce n’est pas monsieur Bikoro qui a recruté les Camerounais pour les maintenir éternellement dans le statut de temporaire. Quand il est arrivé, il a pris toutes les mesures pour trouver une solution à ce type d’emploi précaire », poursuit Nkoa Ayissi. « Les bonnes décisions ne peuvent plaire à tout le monde. C’est pour cela qu’il y a eu des remous. Mais, à ce jour, le problème a été entièrement réglé avec l’appui du gouvernement. Aucun Camerounais n’a plus un seul franc à réclamer au Cnic », conclut-il. En rappel, le Cnic était dirigé depuis septembre 2010 par Moon Kwi Ho, ingénieur et architecte naval. C’était à la suite du contrat de management et de l’accord de partenariat signés entre le gouvernement camerounais, le Cnic, et la société sud-coréenne, Marine Technology and Information Co. Il a été limogé pour incompétence caractérisée. Sa médaille lui a été décernée au cours d’une cérémonie d’adieu présidée par le Mintrans, en présence de l’ambassadeur de la Corée du Sud au Cameroun. En fin politicien, Robert Nkili s’est illustré à travers des remerciements pour les « bons et loyaux services » rendus au Cnic.

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