L’association citoyenne pour la défense des intérêts collectifs (Acdic) dénonce le délai donné aux parlementaires pour étudier le projet de loi
L’association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic), organisme de la société civile camerounaise, décrie le projet de loi de ratification d’un Accord de partenariat économique intérimaire avec l’Union européenne adopté le 10 juillet 2014 par l’Assemblée nationale et le 11 juillet par le Sénat. «C’est dommage que le Cameroun a finalement décidé de faire chemin seul dans le cadre des négociations malgré le plaidoyer de la société civile et du secteur privé», se plaint la Secrétaire permanente de l’Acdic, Yvonne Takang.
S’exprimant dans les colonnes du Quotidien de l’économie de ce 11 juillet, la secrétaire permanente de l’Acdic relève que, pour elle, ce qui est plus critiquable, c’est l’attitude du gouvernement et des députés. «Ce qui est plus choquant encore, c’est qu’on a fait adopter par les députés un projet de loi auquel ils ne comprenaient rien. Je tiens d’ailleurs à rappeler à cet effet que c’est dans la soirée de mercredi, précisément à 22h, que le projet de loi portant ratification de l’accord d’étape vers les APE a été déposé sur la table des parlementaires ? Et que, c’est à 23h que le ministre de l’Economie est venu le défendre devant les élus de la nation, ce qui est très grave. Cela prouve encore que notre pays a excellé dans l’art d’adopter les lois à la va-vite», déclare-t-elle.
«Les APE ne sont pas une fin en soi. Tout dépend de ce qu’on va en faire. Nous devons travailler davantage pour faire face à la concurrence», affirme l’économiste en chef du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) dans le journal spécialisé. Vincent Kouete soutient qu’une fois que le vin est tiré, il faut le boire. En ratifiant l’APE intérimaire, le Cameroun va ouvrir librement ses douanes à 80% de produits importés de l’Union européenne.
