Selon des sources militaires, une dizaine de personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors de deux attentats-suicides survenus samedi dans cette localité de la région de l’Extrême-Nord
Le soir du samedi, 28 novembre 2015, deux attentats-suicides sont survenus à Dabanga, localité de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun à la frontière nigériane. Bilan : au moins dix-sept morts parmi lesquels des soldats et plusieurs autres blessées, rapportent des sources militaires.
En début de soirée entre 17h00 et 18h00 (16h00 et 17h00 GMT), une jeune fille munie d’une ceinture d’explosifs s’est introduite dans le domicile d’un habitant de cette localité où elle s’est fait sauter, provoquant une forte explosion qui a causé un incendie, d’après ces sources.
« La maison a pris feu. Dans les décombres, l’on a découvert des morts, y compris la kamikaze elle-même, et plusieurs blessés », a indiqué l’une de ces sources.
Presque au même moment, une autre kamikaze s’est dirigé vers un poste de sécurité tenu par l’armée et s’est fait exploser. Au cours de cet attentat-suicide, deux soldats ont été grièvement blessés dont l’un a succombé à ses blessures, précise encore cette source.
Les deux attaques surviennent une semaine après celles ayant causé dix morts le 21 novembre à Fotokol, toujours dans la région de l’Extrême-Nord.
Dans un premier temps, l’on a annoncé au moins dix-sept tués.
Ces attentats n’ont pas été revendiqués comme c’est généralement le cas, mais les services de sécurité camerounais pointent du doigt la secte islamiste nigériane Boko Haram.
Depuis juillet, ce type d’attaque est devenu monnaie courante dans la région de l’Extrême-Nord, principale cible des activités terroristes de ce groupe armé sur le sol camerounais.
Le bilan aurait été plus lourd, ni n’eût été la mobilisation de la population réunie au sein de comités de vigilance qui a permis d’éviter que deux autres jeunes filles activent leurs charges explosives, prenant plutôt la fuite vers le Nigeria voisin d’où elles sont venues avec celles qui ont commis les attentats, apprend-on en outre.
« Ce sont des Kanuries. La veille, un attentat avait déjà tué quatre personnes dans la localité de Hilé, de l’autre côté de la frontière », a souligné une source communautaire.