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Au Cameroun, la protection de la biodiversité préoccupe

Gouvernement et organisations non gouvernementales mènent  des réflexions pour  intégrer les populations locales dans la gestion des aires protégées.  La…

Gouvernement et organisations non gouvernementales mènent  des réflexions pour  intégrer les populations locales dans la gestion des aires protégées.

 La protection de la faune et de la flore camerounaise passera par une meilleure gestion des aires protégées. Il faudra miser sur une implication des populations locales pour le faire. C’est ce que soutient la Fondation pour le tri-national de la Sangha, une organisation qui gère certains espaces de ce type dans le pays.

La Fondation a organisé des réflexions sur le sujet le 19 octobre dernier, à l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric). Les échanges placés sous le thème « La participation des populations locales à l’aménagement des aires protégées : Etat des lieux et perspectives au Parc national de Lobéké-Cameroun », ont vu la participation d’une centaine d’experts du ministère de la Faune et de la Flore et d’organismes engagés dans des recherches au Cameroun (Fonds mondial pour la nature et le Centre pour le développement rural, entre autres).

Les aires protégées sont des aménagements forestiers dans lesquels les activités  de chasse et de déboisement sont proscrites. Le Cameroun en compte une vingtaine parmi lesquels le Parc de la Lobéké.

Le parc de Lobéké

La  Fondation y a appuyé une étude visant à évaluer la prise en compte des intérêts des populations locales dans les politiques de gestion de cet espace ainsi que leur implication Les enquêtes ont été implémentés sur place par le  Centre pour le développement rural (SLE), d’août à septembre de l‘année en cours.

Créée en 2001, la réserve de Lobéké touche le Congo et la République Centrafricaine dans le complexe d’aires protégées Tri-national de la Sangha. De l’avis des experts réunis le 19 octobre dernier, la présence de cette réserve est un avantage pour les populations locales dans la mesure où « elle promeut la lutte anti-braconnage et elle fournit des infrastructures dans les villages environnants ». Les entreprises forestières offrent des emplois et un grand potentiel touristique grâce à sa diversité faunique.

Le constat général effectué au terme de cette étude est que la participation des populations locales est faible dans la gestion des zones protégées de Lobéké. Ce, alors même qu’elles voient les zones réservées à leurs activités de subsistance réduites continuellement.

« Lorsqu’il y a des revenus, ils devraient être partagés avec la population mais en pratique, les gens ressentent que cet argent n’arrive pas. Soit c’est mal géré, soit ça arrive mais ils ne le voient pas. Parfois, ils ne savent pas que c’est grâce à cet argent que les infrastructures sont construites. Leur participation économique est donc limitée », explique May Hakon, chercheuse au SLE.

 

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