L’insuffisance des études d’avant-projet détaillé, le non-respect du planning de travail et les problèmes d’expropriation ont été soulevés jeudi à la 3ème session du comité de pilotage interministérie
La 3ème session du comité de pilotage interministériel a eu lieu jeudi, 10 août 2015, dans le village de Toutouli situé dans l’arrondissement de Yaoundé 4ème. Deux membres du gouvernement ont pris part à ces travaux. Il s’agit notamment du ministre des travaux publics (Mintp), Patrice Amba Salla, vice-président dudit comité, et du ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Jean Claude Mbwentchou.
Selon le Minhdu, les travaux du comité de pilotage avaient pour but d’évaluer la progression des travaux de construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen. Dans son propos préliminaire, il a déploré quelques déficiences qui expliquent le faible taux de réalisation de l’ouvrage, 20% pour un taux de consommation des délais de 40%, un an après le début des travaux.
En cause, «D’abord le non-respect du planning de travail, l’insuffisance des études d’avant-projet et les problèmes d’expropriation et de libération des emprises», a expliqué le Minhdu. Des handicaps qu’il faut pourvoir corriger au plus vite.
En marge de la tenue des assises, une visite a été effectuée sur le site du chantier de l’autoroute par les membres du comité.
Le Minhdu et le Mintp ont pu évaluer la profondeur des zones marécageuses qui entravent l’évolution des travaux de construction. Celles-ci n’avaient pas été identifiées lors des études d’avant-projet. «La solution de remblai proposée en phase d’étude va prendre deux ans et demi de consolidation. Mais là nous proposons une autre solution qui prendra seulement sept à huit mois afin d’avancer plus vite», a indiqué le chef de la mission de contrôle qui assure que des «des solutions ont été prises pour que nous ne perdions plus de temps. Les travaux seront terminés en 2019».
Toutefois, des travaux de terrassement sont déjà visibles sur le chantier de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, et les cinq premiers kilomètres de tracé se dessinent, ont pu constater les deux membres du gouvernement sur le terrain.