BAD-BM-FMI : Une mission conjointe en séjour au Cameroun

Les experts de la Banque africaine de développement, de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international sont à Yaoundé…

Les experts de la Banque africaine de développement, de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international sont à Yaoundé depuis mardi pour une évaluation des performances économiques du Cameroun

C’est par une rencontre avec Alamine Ousmane Mey, ministre des finances, que ces experts ont débuté leur visite de travail dans le pays. La mission BAD-BM-FMI intervient à la veille du vote, par l’Assemblée nationale, de la Loi de finances 2014 sur laquelle aucune précision n’a encore été apportée par le gouvernement. Le Cameroun vit une situation économique difficile, qui, il y a quelques jours, a obligé le Comité monétaire et financier national (CMFN) à ramener de 5,5% à 4,8% ses prévisions de croissance pour l’année 2013. Les pouvoirs publics attribuent ce marasme aux retards enregistrés dans l’exécution du budget d’investissement public, aux effets de la conjoncture internationale et à une politique énergétique sous optimale, marquée par la persistance des délestages. Ces éléments viennent également démentir les prévisions faites il y a deux mois par la BM, qui sur la base des résultats solides et soutenus obtenus aussi bien dans le secteur pétrolier que dans celui des services, tablait sur une croissance économique du Cameroun de 5% en 2013 contre 4,4% l’année dernière. S’exprimant fin octobre dernier en Conseil de cabinet, instance de coordination de l’action gouvernementale, le MINFI avait indiqué que les perspectives budgétaires pour l’exercice 2014 restaient  »exposées aux mêmes risques qui ont conduit, depuis 2008, à la récession économique observée à l’échelle mondiale ».

Alamine Ousmane Mey a ainsi déclaré que les hypothèses de cadrage du budget pour l’exercice prochain demeuraient « prudentes », appelant au renforcement de la discipline budgétaire dans toutes les administrations par une maîtrise des dépenses de personnel, une amélioration de la qualité des dépenses de fonctionnement courant, une gestion rigoureuse du portefeuille des participations et subventions, un encadrement des dépenses fiscales et un accompagnement soutenu des collectivités territoriales décentralisées bénéficiaires d’importants transferts de compétences et de ressources. La pomme de discorde entre le Cameroun et le FMI reste toutefois l’épineux dossier sur les subventions de carburant à la pompe, pour lequel l’Etat devra se délester de 420 milliards FCFA en 2013 et dont l’institution financière internationale exige la suppression.

Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais des Finances
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