Le 8e secrétaire général de l’Organisation des Nations unies a débuté sa carrière à l’ONU à seulement 31 ans
Auteur de réformes importantes
Ban Ki-Moon (prononcé [pan gi Mun]) est un diplomate et homme politique sud-coréen. M. Ban a commencé à travailler avec l’Organisation des Nations Unies en 1975, lorsqu’il était fonctionnaire à la Division des Nations Unies du Ministère coréen des affaires étrangère. Ses liens avec l’ONU se resserrent au fil des années, quand il a été nommé Premier Secrétaire de la Mission permanente de la République de Corée auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York, puis Directeur de la Division des Nations Unies au Ministère à Séoul, et enfin Ambassadeur à Vienne, ce qui l’a amené à présider la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires en 1999. En 2001-2002, en tant que chef de cabinet du Président de l’Assemblée générale, il facilitera l’adoption rapide de la première résolution de la session, qui condamnait les attentats terroristes du 11 septembre, et a pris un certain nombre d’initiatives visant à améliorer le fonctionnement de l’Assemblée, si bien qu’une session ouverte dans la crise et la confusion a finalement été marquée par l’adoption d’un certain nombre de réformes importantes ; lorsqu’il est élu Secrétaire général de l’ONU, M. Ban était Ministre des affaires étrangères et du commerce de la République de Corée.
Un diplomate animé d’une volonté de paix
Au cours de sa longue carrière au Ministère coréen des affaires étrangères qui l’a emmené à New Delhi, Washington et Vienne, il a occupé des postes de plus en plus prestigieux – conseiller du Président en matière de politique étrangère, conseiller principal du Président en matière de sécurité nationale, Vice-Ministre chargé de la planification de la politique, Directeur général aux affaires américaines. Il a toujours défendu la vision d’une péninsule coréenne pacifique, assumant un rôle de plus en plus important en faveur de la paix et de la prospérité dans la région et dans le monde. Sur ce dernier point, il s’est beaucoup investi dans les questions ayant trait aux relations intercoréennes. En 1992, en tant que conseiller spécial du Ministre des affaires étrangères, il a été Vice-Président du Comité mixte nord-sud de contrôle nucléaire, à la suite de l’adoption historique de la Déclaration commune sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne. En septembre 2005, en sa qualité de Ministre des affaires étrangères, il a joué un rôle de premier plan dans les efforts qui ont abouti à un autre accord historique pour la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne, à savoir l’adoption, lors des pourparlers à Six, de la Déclaration commune sur la résolution de la question nucléaire en République populaire démocratique de Corée. M. Ban a obtenu sa licence en relations internationales à l’Université nationale de Séoul en 1970. En 1985, il a obtenu une maîtrise en administration publique de la Kennedy School of Government de l’Université Harvard. En juillet 2008, il a reçu le titre de Docteur honoris causa de l’Université nationale de Séoul.
Un bilan difficile comme Secrétaire général de l’ONU
Lors de sa première année à la tête des Nations Unies, dont 132 jours passés en visites diplomatiques sur six continents, le Secrétaire général, Ban Ki-Moon, avait redéfini ses priorités, de la réforme de l’ONU au changement climatique et des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) aux conflits. Sur la réforme des Nations Unies, Ban Ki-Moon rappelait la nécessité de « changer la culture de l’ONU » et de l’adapter pour réagir plus rapidement et efficacement. Sur la question du changement climatique, Ban Ki-Moon avait déclaré qu’il s’agissait de sa « première priorité ». Un engagement qu’il a démontré lors du dernier sommet de Copenhagues. Sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), « nous sommes à mi-chemin d’une vaste campagne pour mettre fin à la pauvreté », rappelle le Secrétaire général qui a mis en place cette année un Groupe de pilotage sur l’Afrique, où vivent le « Milliard des plus pauvres » Enfin sur le plan de la sécurité mondiale, le Secrétaire général a sollicité et obtenu le renforcement de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) et de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). Les difficultés débutent dès sa prise de fonction à la tête de l’ONU. Ban Ki-Moon interrogé sur l’éventualité de la pendaison de Saddam Hussein l’ancien dirigeant Irakien, avait adopté une position très nuancée. La peine de mort était jusqu’alors condamnée par l’ONU. Ban Ki-Moon avait indiqué en cette circonstance, que « la question de la peine capitale reste la décision de chacun des pays membres » et ne mentionnant pas l’interdiction de la peine de mort par l’ONU et soulevant ainsi une vague de protestation. La sécurité dans le monde reste un problème insoluble, le sommet de Copenhague a connu un bilan mitigé. M. Ban est né le 13 juin 1944. Il est marié à Mme Yoo (Ban) Soon-taek, qu’il a connue au lycée en 1962, et avec qui il a eu un fils et deux filles. Outre le coréen, M. Ban parle anglais et français.