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Barrages hydroélectriques: Le point sur les grands projets

Memve’ele, Lom Pangar, Mekin, des niveaux de réalisation jugés «satisfaisants» par le ministère de l’Eau et de l’Energie

Memve’ele
A Nyabizan, petite bourgade située dans l’arrondissement de Ma’an, département de la Vallée du Ntem, région du Sud, le niveau de réalisation du barrage de Memve’ele est estimé à 35, voire 40%. La première pierre des travaux de construction de ce barrage, qui doit produire 20oi1 MW d’électricité, a été posée le 15 juin 2012 par le président de la République. Les travaux ont effectivement démarré en janvier 2013 et devraient être achevés en 2017.

Après 20 mois de travaux, un certain nombre d’ouvrages importants ont déjà été réalisés par la société chinoise Sinohydro Corporation Limited, notamment: La digue principale, exécutée dans sa première phase à plus de 90% ; l’évacuateur de crues principal, exécuté à plus de 80%; le canal d’amenée, réalisé à 40%. Les travaux d’excavation de l’usine sont quant à eux déjà achevés, assurent les responsables du projet. D’après Dieudonné Bisso, directeur du projet de construction du barrage hydro-électrique de Memve’ele, «le premier megawatt d’électricité arrivera dans le temps prévu par le délai. Pourquoi pas avant ?»

Lom Pangar
A 120 Km de la ville de Bertoua, dans la région de l’Est, les travaux de réalisation du barrage hydroélectrique de Lom Pangar sont réalisés à 55%, selon le bilan de Electricity Development corporation (EDC), maître d’ouvrage du projet. «Avec l’avancement à fin août 2014, nous nous situons à près de 55% de taux de réalisation. Et nous avons l’ambition de tout faire pour procéder à la première mise en eau du barrage en septembre 2015», explique Théodore Nsangou, directeur général de EDC. L’importance de ce barrage – construit par la société chinoise China International Water and Electric Corporation (CWE) – une fois mis en service, peut être perçue en trois points principaux.

«Sur le plan national, l’augmentation du débit régularisé de la Sanaga permettra de garantir au niveau des barrages de Song Loulou et Edéa, près de 170 MW de puissance hydraulique garantie. Pour se faire une idée de la chose, 170 MW c’est l’équivalent des centrales thermiques de Limbe et Yassa réunies. Ça c’est le projet à court terme. Parralèlement, et comme deuxième plus-value, la création d’une usine au pied de Lom Pangar, permet, avec les 30 MW qui seront installés, de garantir l’alimentation en énergie pour la région de l’Est pour les 25 prochaines années. En trois, la construction du barrage de Lom Pangar permettra la construction d’un certain nombre de barrages. Par exemple, nous avons estimé à près de 1500 MW, l’apport énergétique de Lom-Pangar sur le système Sanaga», relève le DG de EDC.

Mekin
Le barrage hydroélectrique de Mekin, autre «grand projet» en matière d’énergie électrique au Cameroun, est celui qui connait le taux de réalisation le plus important. [i «L’Etat d’avancement global des travaux de construction de cet ouvrage est dépassé à 70%», indique le ministère de l’Eau et de l’Energie. La mise en service de cette infrastructure adossée sur le fleuve Dja dans l’arrondissement de Meyomessala, département du Dja et Lobo, région du Sud, est prévue pour 2015. Ce barrage comprend une usine de pied d’une puissance de 15 MW et une ligne d’évacuation d’énergie de 33 Km le long de Mekin, au lieu-dit Ndjom Yekombo (station d’interconnexion au Réseau interconnecté Sud). Le barrage de Mekin, qui est réalisée par l’entreprise China National Electric Engineering Co. Ltd, devra alimenter prioritairement l’ensemble des huit communes du département du Dja et Lobo, département d’origine du chef de l’Etat camerounais Paul Biya.


lemonde.fr)/n


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