Les travaux préparatoires à la mise en place de cet organe se sont ouverts mercredi à Yaoundé sous la présidence du ministre de l’Eau et de l’Energie
Un atelier national de lancement du processus de gestion des ressources du bassin de la Sanaga s’est ouvert mercredi 08 avril 2015, à Yaoundé, par le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna. Il est question pour le gouvernement camerounais de mettre en place un cadre de Gestion intégrée des ressources en eau (Gire) dans le bassin versant de la Sanaga, fleuve le plus long du pays, qui arrose le territoire sur à peu près 135 000 Km². Ce cours d’eau prend sa source en amont, au niveau de l’Adamaoua et traverse en aval plusieurs régions du Cameroun, notamment le Centre et le Littoral, avant de se jeter à la mer. La Sanaga compte, par ailleurs, une dizaine d’affluents dont le Mbam, le Noun, le Djerem, le Lom et le Pangar.
L’intérêt de mettre en place un organe, baptisé «Commission du bassin de la Sanaga», chargée de la gestion dudit repose sur les projections futures. En effet, avec la mise en eau partielle du barrage de Lom Pangar, avant la fin de l’année 2015, il y aura beaucoup plus d’eau mais aussi une forte demande pour pouvoir alimenter les multiples autres barrages en gestation sur ce fleuve: Natchigal, Song Mbengue, Song Dong, Grand Edéa, etc.
«Le barrage réservoir de Lom Pangar va jouer le rôle de régulation pour les fluctuations saisonnières qu’on connaît souvent pendant la période d’étiage. Bientôt, on pourra amoindrir l’impact de cet étiage et mettre en place la série d’autres barrages en projet», explique un ingénieur de Electricity Development Corporation (Edc), cité dans le quotidien national ce jeudi. «la forte pression viendra également des acteurs du secteur de l’agriculture, question d’alimenter les surfaces agricoles et autres élevages. Certes, l’opérationnalisation prochaine du barrage de Lom Pangar va optimiser de façon considérable la puissance de la Sanaga, mais il y a aussi des questions environnementales à prendre en compte», a-t-il ajouté. Ce qui impose «la mise en place d’un organe de gestion cohérente des ressources en eau. Laquelle aura une approche globale de la situation».
Au sein de cet organe, l’Etat est accompagné d’agriculteurs, producteurs d’énergie, collectivités territoriales et autres Ong en charge de la protection de l’environnement. Chaque partie devra faire le suivi et poser ses problèmes afin que le groupe y apporte des solutions concertées dans l’intérêt global.

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