« L’actuel contentieux électoral en Côte d’Ivoire est révélateur du caractère asservissant des relations… »
L’Afrique a libéré la France de l’occupation nazie
La France ose dans des débats publics de prononcer des stupidités du genre: bienfaits de la colonisation. Désormais elle ferait mieux de boucler. Elle ignore que notre continent lui a tout donné sans rien recevoir en retour. En rappel, ce sont les enfants d’Afrique pris en esclavage qui, malgré les bras enchaînés, ont construit la France, ce sont les enfants d’Afrique, les pieds enchainés qui ont nourri la France à travers le travail forcé dans les plantations de leurs négriers. C’est l’Afrique, à Brazzaville qui a accordé l’exil à un certain général, lequel a abandonné sa population entre les mains des nazis et s’est refugié d’abord pour courte durée en Angleterre. Y étant indésirable, c’est l’Afrique qui lui a finalement tendu les mains. C’est donc pendant son exil sur notre continent, que de Gaulle s’est ressourcé et mobilisé nos peuples pour la guerre dans sa France assiégée. En outre, ce sont les vaillants fils d’Afrique méprisamment appelés tirailleurs sénégalais, qui ont servi de chairs à canon aux armées françaises pendant la seconde guerre mondiale. Plus d’une centaine de milliers de soldats africains se sont sacrifiés et ont versé leur sang pendant cette guerre pour libérer la France de l’humiliation de la Wehrmacht. Peut-on cependant s’imaginer que la France a refusé de tenir son engagement vis-à vis de ces soldats africains, rescapés de la guerre? Peut-on s’imaginer, que pour des raisons de mesquinerie, la France n’a pas voulu verser à ces noirs la maigre pension de soldat qui leur revenait de droit? 50 ans après c’est á dire à la fin 2010 Sarkozy et son pays jugent nécessaire la décristallisation de ces pensions, sachant que les ayants droits sont entre temps presque tous morts et que quelques uns seulement, âgés et malades auront encore la chance, de percevoir ladite pension. C’est ca, cette France, celle qui claironne partout les leçons de générosité et de bienfaisance, de fraternité, d’égalité et de justice. Voilà jusqu’où, elle peut pousser son cynisme et son ingratitude morale.
Francafrique : pilier du pillage de l’Afrique
Outre l’agaçante ingérence de la France en Côte d’Ivoire, c’est aussi le film documentaire « Franceafrique, 50 ans sous le sceau du secret » qui, à travers témoignages, pièces à conviction et aveux terrifiants, fait rejaillir les traumatismes psychiques et les profondes douleurs issues d’interminables drames de la France en Afrique. «Franceafrique », 50 ans sous le sceau du secret » dépeint les méandres de la lugubre politique hexagonale africaine. En effet, à la veille des indépendances des états africains, de Gaulle instruit la mise en uvre de la franceafrique, système devant permettre de garder coûte que coûte le contrôle des états africains et surtout la mainmise sur leurs matières premières. Le documentaire de Patrick Benquet nous permet de décrypter la sombre galaxie francafricaine et laisse transparaitre le vrai visage, la face funeste et honteuse de la France, défenderesse patentée des libertés dans le monde. L’ampleur et la durée des forfaitures de la France dans notre continent sont inégalables dans l’histoire de l’humanité. Tenter d’ énumérer ces basses besognes relèverait d’un exercice quasi impossible: génocides au Cameroun, au Biafra nigérian et au Rwanda avec des millions de morts, de nombreux coups d’états et d’opérations de mercenaires, assassinats politiques commandités par la France, vastes réseaux de trafics d’influences, de corruption, de harcèlement et de racket des dirigeants africains pour financer les partis politiques et les sectes en France, la tentaculaire affaire elf ou celle des diamants de Bokassa et surtout les contrats secrets imposés à l’Afrique. Toutes ces horreurs commises au nom de la « raison d’état » ne peuvent éternellement rester secrètes et impunis. Par ailleurs, il est particulièrement important d’évoquer l’attitude monstrueuse des protagonistes de Franceafrique. Ceux-ci relatent avec impertinence et sans gène aucune, parfois le sourire aux lèvres les atrocités qu’ils ont commises pendant plus d’un demi siècle sur notre continent. Dans aucune minute du film, ils expriment un sentiment de regret, de remords ou de culpabilité. Au contraire c’est plutôt une insolente arrogance et un sentiment d’impunité qu’ils affichent. Et pourtant le film de Partick Benquet se déroule non pas au 19ème mais plutôt au 21ème siècle. On peut donc mieux comprendre, que l’attitude de ces bourreaux reflète tout simplement le regard condescendant et haineux que la France et la Franceafrique ont dans passé porté et continuent à porter sur les enfants d’Afrique.
Le Franc-CFA : colonne vertébrale de la Franceafrique.
Faire le portrait de la Franceafrique sans évoquer le Franc-CFA, c’est un peu comme si on présentait les caractéristiques fondamentales d’un carnassier sans toutefois faire allusion à sa puissante denture. Le Franc-CFA représente le principal levier du pillage des économies africaines. Si nos états sont logiquement indépendants depuis 50 ans, cela n’implique pas qu’ils sont pour autant libres. Car les états indépendants et libres sont ceux qui exercent une souveraineté impartageable sur leur politique intérieur et extérieur, leur armée, leurs culture et tradition et surtout sur leurs économie et finances. Or notre instrument de mesure, le Franc-CFA reste la propriété du colonisateur, de la France. Elle le gère et le dévalue à sa guise.
Des milliards de l’argent des peuples africains au trésor français
Lorsque les ivoiriens par exemple travaillent durement et exportent leur cacao pour une valeur de 2 milliards d’Euro par an, la France retient automatiquement 1 Milliard d’Euro comme contrepartie d’une soit disant garantie de convertibilité et de la parité du Franc-CFA. En clair, la CI reçoit seulement la moitié de ses recettes de cacao. Cette pratique est appliquée à 13 autres états africains. C’est ainsi que près de 8000 milliards de francs CFA sont actuellement retenus sur les exportations des états africains et stockés sur des comptes d’opérations au trésor français. La France ampute ainsi une volumineuse somme de plus de 12 milliards d’euros du budget des états de l’Afrique francophone. Pourtant ceux-ci en ont besoin pour construire hôpitaux, écoles, infrastructures de communication ou pour le soutien à l’agriculture.
Nous créons des emplois aux rémunérations juteuses au trésor français
Avec les réserves des Africains- plus de 8000 milliards- stockés au trésor français, la France effectue des placements privés qui, dégagent de gros profits estimés à des centaines de millions d’euro. En contrepartie du dépôt des réserves africaines au trésor français, la France doit en principe verser aux trois banques centrales- BEAC, BCEAO, banque centrales des Comores- des intérêts aux taux de 1.5%. Mais elle ne tient pas à ses engagements et ne verse rien aux banques africaines. Pire, dans le cadre de l’aide publique au développement la France octroie aux africains leur propre argent sous forme de prêt. Ceux-ci doivent encore le lui rembourser avec un taux d’intérêts de 7% ou 8%. Un scandale, un crime économique sans pareil. En somme la France oblige les africains à déposer la moitié de leurs recettes d’exportations au trésor de France, confisque les intérêts promis aux africains, lesquels intérêts leur sont reversés sous forme d’aide publique au développement. Or ce qu’ils appellent aide n’est rien d’autre qu’un prêt d’argent remboursable avec intérêt. C’est par ces méthodes subtiles de gangstérisme moderne, qu’elle dépouille les états africains de leurs recettes d’exportation et anéanti leur capacité de développement économique et social. Pendant que nos parents crèvent du travail dur dans les plantations de café, cacao ou dans les mines de bauxite, la France retient sans honte, sans scrupule la moitié des recettes de ces produits déjà exportés à vil prix. Combien de temps encore l’Afrique doit-elle financer le train de vie des français particulièrement arrogants? Pour gérer 8000 milliards de notre argent au trésor de France il faut des employés hautement qualifiés en finances, statistiques ou informatique. Combien sont-ils au total au département Franc-CFA du trésor français ? Chacun peut s’imaginer ce que nous coûte par an ce personnel que nous payons depuis bientôt 50 ans. Ces emplois de rêves doivent être délocalisés en Afrique dans un proche avenir. L’Afrique doit définitivement et sans conditions s’affranchir de la France.
Des espions de la France dans les conseils d’administrations des banques centrales africaines.
Dans les banques centrales en Afrique, les Français sont présents dans toutes les plus grandes instances décisionnelles. Combien y sont-ils au total? Que gagne par exemple un directeur français à la BEAC ou à la BCEAO? Faisons l’addition de leurs salaires depuis 50 années. Qui peut justifier pourquoi, ils sont présents dans nos banques et surtout pourquoi nous leur payons des salaires envieux. Si la banque centrale d’un pays ou d’une zone économique est l’un des symboles de souveraineté, c’est inconcevable qu’on retrouve des Français au sein des conseils d’administration de la BCEAO (Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest), de la BEAC (Banque des Etats d’Afrique centrale) et de la Banque des Comores. Ils y bénéficient même d’un droit de véto. Peut-on s’imaginer même dans un cauchemar des Japonais, membres du conseil d’administration de la banque centrale de l’Europe à Frankfurt en Allemagne? Est-ce possible de trouver des indiens ou chinois, quelque soit leurs compétences au conseil d’administration de la banque centrale russe ou brésilienne? Le contraire de tous ces cas de figure est aussi vrai. La présence donc des Français dans les banques centrales africaines devrait être considérée comme acte d’oppression et atteinte grave à la sureté et à souveraineté des états africains. En somme la France impose sans quiétude aucune ses espions aux postes stratégiques des banques centrales des pays africains et ceci depuis des décennies. C’est scandaleux et inadmissible. Pire encore les ministres des finances des 14 pays avec le Franc-CFA en commun doivent se rendre une fois par an à Paris, pour prendre part à une séance de travail avec le ministre français des finances. En claire 14 ministres doivent tous être à Paris le même jour pour mieux noter les objectifs que la France leur fixe. Retenons qu’un ministre se déplace avec son personnel de sécurité et au moins un collaborateur. Ceci signifie trois billets d’avion, hébergement et restauration pour trois personnes et le tout multiplié par 14. Cette mascarade à laquelle, la France contraint les Africains a lieu chaque année dure des décennies déjà. Qui peut donner un seul motif pour lequel, 14 ministres africains doivent chaque année aller rendre compte à un ministre français? Comment est-ce possible? Pourquoi devons-nous continuer avec fermer les yeux devant de tels actes ?
L’Afrique d’aujourd’hui doit refuser le rôle de méprisable nécessiteuse
Au regard de toutes les considérations évoquées un peu plus haut, j’ose dire que la France constitue une véritable chape de plomb pour le développement de notre continent. C’est peut-être aussi important de rappeler une fois de plus la répugnance éprouvée par la jeunesse africaine envers le pays de Sarkozy Nicolas. La France et l’Afrique n’ont pas un destin commun, la France et l’Afrique d’aujourd’hui n’ont pas un agenda commun. La France impérialiste et l’Afrique d’aujourd’hui ne partagent aucune ambition commune. L’Afrique d’aujourd’hui a ses propres priorités et aspirations, notamment accéder à une véritable indépendance non négociable. C’est donc dans une Afrique souveraine et indépendante que l’éclosion et l*expression des valeurs démocratiques sont possibles. L’Afrique d’aujourd’hui doit refuser le rôle de méprisable nécessiteuse et de miséreuse, que la France lui a fait endosser depuis des siècles. Pour y parvenir l’Afrique doit tout simplement apprendre à dire un non catégorique à la France et à tout ce qui peut contrarier le moindre de ses intérêts. Seule une véritable souveraineté peut garantir une telle attitude. Seule la souveraineté intégrale de nos états peut garantir un mieux être aux peuples de notre continent. C’est bien dans une Afrique souveraine que ses filles et fils auront un contrôle total sur la mise en exploitation locale de leurs innombrables ressources naturelles. C’est un scandale injustifiable qu’au 21ème siècle, les enfants d’Afrique ne puissent pas vivre dans la dignité, l’aisance morale, intellectuelle et matérielle.
La pratique de justice à deux vitesses
La Frustration des populations africaines a aujourd’hui atteint son paroxysme et a par conséquent anéantit toute latitude à une profonde réflexion sur les causes réelles du drame de l’Afrique. Les dictateurs africains sont automatiquement indexés comme les seuls responsables du sous-développement et de la misère africaine. Raison pour laquelle, ils doivent partir ou être tous chassés du pouvoir. C’est l’avis officiel de la France, avis malheureusement repris par beaucoup d’Africains. Certes l’irresponsabilité, le manque de vision économique, la gestion désastreuse, les détournements des fonds publics sont les causes endogènes imputables à l’élite dirigeante africaine. Mais en réalité les racines du mal de notre continent c’est la France. C’est bien la France qui a dupé les peuples africains en confisquant leur réelle souveraineté. C’est pour cela, que nous sommes aujourd’hui obligés de mener encore un combat pour arracher notre seconde indépendance. Ceci signifie que nos parents ont versé leur sang pour rien. Reconnaissons que c’est bien la France qui a éliminé tous les leaders charismatiques africains pendant la colonisation et après les indépendances. Reconnaissons que c’est la France qui a élaboré le système, la Franceafrique pour garder la mainmise sur nos états afin de mieux les piller. Reconnaissons que c’est la France qui a imposé aux états africains des dirigeants, dépourvus de sens et de facultés de réflexion. Reconnaissons que c’est la France qui a entretenu avec ceux-ci, des relations basées sur le diktat, le mépris, la terreur, le chantage, la torture, la violence, le meurtre. Ces élèves très idiots, ont tout de même bien assimilé leurs leçons et les méthodes inhumaines de l’usage du pouvoir. Le triste constat est que ces présidents nullards ont à leur tour, appliqué les mêmes méthodes à leurs propres populations. Si ces présidents doivent rendent compte à leur chef en France, pourquoi les peuples d’Afrique hésitent-ils à demander directement les comptes à la France? C’est bien la France qui pendant des décennies a imposé aux dirigeants africains des conseillers et experts économiques, financiers médiocres et coûteux, dont le but n’était pas de proposer aux Africains des concepts économiques viables, mais plutôt leur maintien dans la dépendance. La basilique de Yamoussoukro est un bel exemple de la perception française du développement de notre continent: des projets aux coûts pharaoniques, agrémentés d’emplois à rémunération juteuse pour ingénieurs, architectes et maitres d’ uvres français. A cela s’ajoute l’utilisation des matériaux de construction importés de la France. L’implantation d’usine de transformation des fèves de cacao aurait mieux servi l’Afrique.
Plan de reconstruction de l’Afrique
L’Afrique doit mettre en uvre le plan SANKARA ou plan globale de la reconstruction de l’Afrique, semblable au plan Marshall. Le plan SANKARA permettra de lancer le démarrage économique global de l’Afrique et sera entre autre financé par la transformation à 70% de toutes les matières premières extraites des sols de notre continent. A partir de 2015 aucun type de produits ne doit quitter l’Afrique à l’état brut. La concession des contrats d’exploitation et de transformation de matières premières doit être strictement liée à un transfert substantiel de technologie L’essentiel des fonds pour le financement du plan SANKARA proviendra des fonds que la France doit verser à l’Afrique en termes de réparation pour le pillage et ses crimes en Afrique. A cela s’ajoutent l’épargne propre, la réduction de notre train de vie, la limitation de la consommation des produits de luxe importés, la limitation au stricte minimum de l’importation des produits vivriers, ce qui implique l’accélération du développement de l’agriculture. L’argent seul ne suffit pour lancer l’industrialisation et le développement d’un continent. L’Afrique doit tripler son effort en matière d’éducation, de santé publique et de formation professionnelle. L’Afrique doit prendre des mesures conservatoires pour renforcer la stabilité spirituelle et morale de ses enfants. Les enfants de l’Afrique doivent apprendre la vraie l’histoire de leur continent et non celle écrite par les colons. Non seulement il doivent acquérir la faculté intellectuelle à penser à long terme, à discerner très vite dans des situations complexes ses intérêts ou ceux de son continent. Les enfants d’Afrique doivent se réapproprier la confiance en soi, l’amour pour leurs cultures et leur origine africaine, ils doivent prendre conscience de la nécessité de mieux respecter d’abord leurs frères africains, leur reconnaître le mérite et l’honneur et ensuite aux autres. Surtout ils doivent apprendre la noble attitude de ne jamais blâmer ou dénigrer leurs frères africains ou prendre une position contraire à la sienne juste pour se passer pour le meilleur nègre. Ce que le Francis cherche, c’est la moindre faille pour semer la discorde entre vous. L’Africain bon et intelligent cela ne l’intéresse pas. L’Africain bon et intelligent, c’est son cauchemar.
Un lobbying juridique
Un groupe d’avocats du Cameroun, Gabon, Côte d’Ivoire, Sénégal, Afrique du Sud, Burkina Faso, Ghana, Guinée équatorial, Angola du Nigéria, Guinée et une 30taine d’associations pour la défense des droits de l’homme travaillent actuellement d’arrache pied afin que l’union africaine crée rapidement le tribunal panafricain pour les crimes de la France en Afrique. Aux Etats-Unis le conseil d’avocats d’origine africaine a pu mobiliser les cinq plus puissantes associations des Noirs- Américains pour cette bonne cause. Elles se sont montrées particulièrement hostiles à la destruction de l’Afrique par la France et veulent jouer un rôle prépondérant dans ce processus de libération de l’Afrique, compte tenu de leur très douloureux passé.Le collectif des avocats noirs en Angleterre et en France ont quand a eux commencé à mobiliser leurs collègues de la diaspora noir du Brésil, du Cuba et des Caraïbes.
A suivre…
