«L’enseignement de l’histoire du Cameroun dans les écoles ne reflète pas les réalités historiques de ce pays»
Le vieux sage Gandhi dans ses réflexions profondes pour la libération et la construction de son Inde interpelait ses compatriotes sur la nécessité de «maitriser son passé pour construire son avenir» en d’autres thèmes il s’avère catégorique de savoir notre provenance pour s’ouvrir au devenir. Cette forte déclaration devrait amener les africains à s’interroger sur le chemin emprunté par notre jeunesse aujourd’hui. Il est clair qu’elle ne sait ni là d’où elle vient et son devenir reste encore plus flou que jamais. Chaque jour qui passe, un ou plusieurs africains perdent la visibilité du futur. Car ils ne maitrisent pas leur passé et le présent leur échappe. Une des fortes causes serait d’ailleurs le fait d’être soumis à une gouvernance tyrannique dont les maîtres eux aussi sont des marionnettes d’une chaine coloniale bien ficelée et soutenue par presque toutes les organisations gouvernementales ou non du monde. On ne parlera plus des Nations Unies qui de nos jours contribuent activement à la sauvegarde des intérêts de l’occident au gram dame des pauvres africains qui se voient jour après jour aux coups des canons et des armes de la nouvelle technologie leurs espoirs détruits, leur présent et devenir s’assombris. La Cote d’Ivoire et la Lybie Sont de nos jours de parfaites illustrations de la déshumanisation africaine soutenue par les Nations Unies.
Les tyrans aux services des Colons ont bafoués notre système éducatif. Car l’éducation est l’essence même d’imprégnation de l’histoire d’un peuple. Sachant d’avance qu’un africain qui maitrise son temps serait un danger pour l’évolution de la « sous-gouvernance », un miroir pour la véritable indépendance de l’Afrique. Ils ont tout fait pour effacer notre passé et continuent de nos jours à travers les médias et bien d’autres instruments d’information à manipuler notre présent dans le seul but de nous exploiter. «Nos enfants ne doivent rien savoir de leurs parents». Et ils renchérirent «un point c’est tout». Nos enfants n’apprennent que très peu de leur propre histoire. Celle qui est présentée de nos jours dans les programmes scolaires partout en Afrique est d’une sorte de Montage à la Hollywoodienne dont les acteurs qui sauvent et ne meurent jamais sont les colons, les impérialistes avec une orientation qui dessine naturellement les aides qu’ils nous ont apportées quand nos frères indépendantistes qu’ils appellent de nos jours des «rebelles» voulaient «détruire notre pays». Selon leurs propres terminologies.
Selon des chercheurs, l’enseignement de l’histoire du Cameroun dans les écoles ne reflète pas les réalités historiques de ce pays. Cette marginalisation serait faite pour des raisons aussi bien idéologique, politique, économique que culturelle. Car après la colonisation physique de notre pays, les occidentaux se sont lancés dans la colonisation intellectuelle, spirituelle et morale. On ne devrait pas et ne doit pas connaitre quelles étaient les vraies intentions des rebelles, quel était le sens du nationalisme camerounais, qui est assez dévalorisé dans les enseignements d’histoire à tel enseigne que la jeunesse camerounaise ne peut connaître la vraie histoire de la décolonisation du Cameroun ainsi que celle des circonstances de la naissance de l’État camerounais. Alors même que, l’un des objectifs de l’enseignement de l’histoire au Cameroun est, selon ces programmes en vigueur, de donner à la jeunesse «une plus grande conscience de leur identité» afin de produire socialement des «citoyens patriotes, éclairés, fiers de leur identité». C’est pourquoi bien des jeunes aujourd’hui ne connaissent ni patriotisme, ni loyalisme et ni nationalisme car le cerveau est déjà oxygéné et mis en veille par les médias et surtout la télévision qui reste l’un des outils capitaux dans ce type de génocide moral. Il n y a qu’à regarder nos programmes de télévision et des multiples chaines qui nous viennent de l’étranger pour comprendre l’aberration, l’asservissement de l’être africain dans son entité complète. Que du divertissement à la télé car pour eux vaut mieux une jeunesse endormie plutôt qu’éveillée, une jeunesse rêveuse plutôt que penseuse, une jeunesse divertie plutôt qu’avertie. Face à ce déplorable constat, suscite une interrogation forcée au niveau du concept: «jeunesse; fer de lance de demain».
Comment voulons-nous construire notre pays en refusant de solidifier nos fondations. La jeunesse d’un peuple est sa lumière. Et « lorsque les idées jeunes ne sont pas prises en considération dans une société; il n y a point de développement». Je ne saurais le dire, mais toujours est-il que nos médias et responsables éducatifs se sont lancés dans la désinformation de la population dans le but de pactiser avec ce mot qui détruit toute la République: «la corruption», car elle est devenue de nos jours le seul chemin pour des milliers de camerounais de tirer négativement leur épingle du jeu aux détriment de leur propre frères et s urs, une sorte de: «c’est le Cameroun qui tue le Cameroun» c’est aussi le seul enseignement qui progresse le plus dans le gouvernement actuel de notre pays. Mais les enjeux sont les mêmes pour les Etats, l’on craint que le risque d’une prise de conscience collective de la masse populaire de tout ce qui s’est effectivement passé et de ce qui se passe, puisse entraîner des révoltes, des soulèvements populaires, des insurrections, des révolutions contre l’ordre de domination existant. Pour empêcher ce malaise, les occidentaux et leurs employés chefs d’Etats africains perpétuent la destruction de l’identité historique des africain, ce qui entraîne l’aliénation culturelle et empêche par conséquent l’éclosion d’une conscience alternative au sein de la jeunesse, c est pourquoi les jeunes se sont lancés dans la débauche, le sectarisme, la prostitution, la contrebande, la Drogue et le grand banditisme, qui sont des fléaux aujourd’hui qui grandissent a échelle «GV» (Grande Vitesse) en Afrique. Il faudra de ce fait restructurer tout notre system éducatif pour faire renaitre les africains et faire renaitre ce sens civique et patriote que portaient ceux qui nous ont défendu, ceux qui ont donné leur vie pour l’Afrique libre, pour l Afrique indépendante, dans l’espoir de construire l Afrique de demain.
