Bimbia est un petit village juché sur les hauteurs de Limbé, ville balnéaire dans le Sud-Ouest du Cameroun, qui a servi de port pour le commerce des esclaves noirs vers l’occident.
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a publié mercredi, 12 juillet 2017, la liste des 21 nouveaux sites inscrits au patrimoine mondial, et Bimbia dont la candidature a été présentée par le Cameroun n’y figure pas. Pour le moment, seuls la Réserve de la faune du Dja (régions Sud et Est du Cameroun), et le Trinational de la Sangha (complexe transfrontalier à cheval entre le Cameroun, le Congo et la République centrafricaine) y ont été inscrits en 1987 et en 2012.
Bien que Bimbia soit directement associé à un événement historique, la traite négrière, le site n’a pas été retenu au terme d’une session du Comité du patrimoine mondial tenue en Pologne du 02 au 12 juillet ; ni aucun des autres sites répertoriés sur la liste indicative de l’Unesco. En Afrique, l’organisation a accordé la reconnaissance au paysage culturel des ǂKhomani (Afrique du Sud) et aux vestiges de Mbanza Kongo, la capitale de l’ancien Royaume du Kongo (Angola).
Ces biens vont désormais bénéficier d’une sauvegarde internationale. Ils réunissent vraisemblablement l’une des conditions requises pour rentrer dans le patrimoine mondial, notamment : «représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain ; témoigner d’un échange d’influences considérable pendant une période donnée ; apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue ; être un exemple éminent d’établissement humain traditionnel, de l’utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer ; être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques», indique Wikipédia.