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Blaise Sitchet: Camerounais et producteur de cinéma aux Etats-Unis

La Première de son premier long métrage aura lieu le 24 août dans l'une des grandes salles de spectacle de…

La Première de son premier long métrage aura lieu le 24 août dans l’une des grandes salles de spectacle de Washington. Il nous en parle

La grande première de votre film, « I’m an American » est prévue pour le 24 août au Capital Hilton Hotel de Washington DC la capitale américaine. Confiant ou inquiet par rapport aux critiques?
Vu que c’est mon tout premier projet dans le cinéma, je suis très ouvert aux critiques. J’y prête une oreille très attentive. Autant que suis conscient du fait que les critiques sincères et constructives aident à améliorer les futur projets, je suis en même temps conscient qu’il existe les individus naturellement négatifs qui sont prêts à briser le moral des gens ambitieux parce qu’ils se sentent incapables de réaliser quelque chose. Le cinéma est un art. Chacun agit selon ses goûts son expérience dans la vie et sa culture.

L’histoire de votre film porte sur un camerounais qui, ayant immigré aux Etats-Unis, décide de faire venir sa compagne. Cette dernière décide de s’épanouir autrement au lieu de se marier et avoir les enfants. Où se situe l’intrigue selon vous?
L’intrigue émerge de l’antagonisme entre l’intention immédiate de l’époux : celle de commencer à avoir les enfants immédiatement et celle de l’épouse qui veut d’abord se consacrer à ses études et à l’intégration dans la nouvelle société. Cet antagonisme va créer les suspicions des deux côtés. N’oubliez pas aussi que malgré le coté dramatique du film, c’est une comédie. Ça fait beaucoup rire.

L’histoire est-elle imaginaire ou est-ce le reflet de que vous avez vécu vous-même ou entendu dans votre entourage?
Je préfère que le public pense que l’idée de ce film est sortie de mon imagination créatrice parce que dans ce film, je suis un homme infidèle. Rires.

Pour le film, vous avez mobilisé des acteurs d’une réputation confirmée. Comment avez-vous réussi votre casting, ainsi que le financement du projet, lorsque de nombreux producteurs africains souffrent encore du financement de leurs travaux ?
Après 10 ans de carrière, travaillant dans les plus grandes institutions financières du monde, l’une des choses que j’ai la mieux apprise c’est la valorisation du cash qu’on possède, quel que soit la quantité, à travers les négociations et le choix des solutions alternatives moins coûteuses sans toutefois sacrifier la qualité, et aussi d’avoir une hiérarchie dans les dépenses en fonction de la valeur que ça génère. C’est ainsi que j’ai pu réaliser ce film qui parait avoir un budget de plus d’un million de dollars.

Avec ce film, votre carrière prend un virage. Jusqu’ici on a connu le Grand Sitch sur les chemins de la musique. Comment s’explique ce dynamisme qui est le vôtre?
Je pense que ce virage n’est qu’une évolution normale. La musique et le cinéma vont de pair. La musique vidéo n’est qu’une version courte du cinéma. La transition demande un peu plus de stress et aussi plus d’argent si vous décidez d’être producteur comme je l’ai fait. Pour être honnête et sincère, le stress est inimaginable. Heureusement que je suis assez déterminé pour que ça me fasse reculer.

« I’m an American », premier long métrage du camerounais Blaise Christian Sitchet
Journalducameroun.com)/n

Musicien, compositeur, mais aussi artiste peintre et dessinateur lorsque vous étiez tout jeune, parlez-nous de votre parcours
Tout ça fait partie de l’art. Je pense que le cinéma englobe tous les éléments que vous venez de citer. Toutes ces étapes ont beaucoup facilité mon intégration dans le monde de cinéma. Mon arrivée en Amérique m’a donné plus d’opportunités de réaliser mes ambitions sans toutefois compter sur les financements externes.

Combien de temps va durer la tournée américaine, et quels sont vos objectifs en terme de rentrées?
C’est une très bonne question mais pour le moment je suis incapable de répondre. J’ai beaucoup de premières à venir dans les 50 états des USA, dans plusieurs villes au Canada, en Europe, en Australie, en Asie et surtout dans ma chère Afrique et dans mon cher pays le Cameroun. Cette dernière escale est l’une de mes priorités absolues. Je pense qu’en décembre je vais le projeter dans les salles dans plusieurs villes au Cameroun, bien que les salles de cinéma soient rares ou inexistantes.

Un dernier message pour nos lecteurs, est-ce qu’ils pourront facilement trouver le DVD une fois la sortie officielle effectuée?
Le message que je donne aux lecteurs est de leur confirmer que c’est un film de qualité version Hollywood avec environ cent acteurs au talent incroyable. C’est un film qui captive par l’intrigue de l’histoire et son coté humoristique. Ce film a déjà reçu quatre nominations à la World music and Independent Film Festival (WMIFF). Quant à la sortie des DVD légitimes, ça se passera après les premières dans les salles de cinéma. Quant aux DVD des pirates, je n’en ai aucune idée. Ils ont leur propre agenda. Rires.

Blaise Christian Sitchet, artiste camerounais vivant aux Etats Unis
Journalducameroun.com)/n

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