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La BM évalue des projets financés au Cameroun dans la santé et l’éducation

Le sujet était au centre d'une rencontre vendredi entre le ministre camerounais des Enseignements secondaires et une délégation d'experts de…

Le sujet était au centre d’une rencontre vendredi entre le ministre camerounais des Enseignements secondaires et une délégation d’experts de la Banque mondiale venue de Washington pour une mission d’évaluation desdits projets

Le ministre camerounais des Enseignements secondaires, Jean Ernest Massena Ngallè Bibéhè, s’est entretenu vendredi,  10 mars 2017, à son cabinet à Yaoundé, avec une délégation d’experts de la Banque mondiale venue de Washington pour une mission d’évaluation des projets financés par cette institution au Cameroun.

Les entretiens ont porté sur un projet en préparation sur le développement des compétences des jeunes, pour permettre de réduire le taux de sous-emploi et de chômage réputé élevé dans le pays, explique la mission. L’opération vise à aider à faire en sorte que les formations dispensées dans des centres spécialisés soit en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi.

Les axes d’intervention se proposent, à cet effet, de prendre en compte la nécessité de renforcer les capacités des centres de formation. Compte tenu de son importance dans la création de richesses et d’emplois, la participation du secteur privé est annoncée dans ce développement des compétences.

Pour l’heure, la Banque mondiale estime à près de 400 millions de dollars les financements octroyés pour des projets de santé, d’éducation et de protection sociale au Cameroun. Dans le domaine de la santé, elle se félicite d’un « très fort impact » enregistré dans la réalisation d’un appui au financement basé sur la performance.

C’est un projet qui a permis à améliorer la qualité des services offerts, tant publics que privés en favorisant une gestion autonome efficace des formations avec la participation des populations, et l’accès aux soins de santé pour les communautés locales de l’Est, du Nord-Ouest des régions septentrionales (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord), ses principales cibles.

La Banque mondiale cherche à transposer la même expérience dans le secteur de l’éducation, où il est décrié « beaucoup d’absentéisme » de la part des enseignants. Le but est d' »améliorer l’équité et la qualité de l’éducation pour tous les enfants du pays », indique Emmanuela Di Gropello, chef de programme pour l’Angola, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon et Sao Tomé & Principe.

Une attention sera accordée sur les manuels scolaires dans ce projet pour « s’assurer qu’ils sont plus disponibles et moins chers », précise l’expert.

L’étude de faisabilité pour la réalisation du projet a été lancée jeudi à Yaoundé par la ministre de l’Education de Base, Youssouf Adidja Alim.

Le Cameroun fait partie de vingt pays africains classés comme prioritaires par la Banque mondiale pour le financement de la santé pour la petite enfance. En matière de protection sociale, un projet de filets sociaux fournit des transferts monétaires à des familles pauvres et vulnérables pour permettre leur insertion socioprofessionnelle.

Son objectif est de mettre fin aux subventions des carburants accordées par le gouvernement qui, soutient la Banque mondiale, profitent davantage aux classes aisées qu’aux plus démunis.

En plus d’Emmanuela Di Gropello, la délégation en mission à Yaoundé comprend trois responsables venus du siège de Washington: Gaston Sorgho, directeur du secteur santé, nutrition et population pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Lynne Sherburne-Benz, conseiller principal au bureau du vice-président pour la région Afrique, et Halil Dundar, directeur du secteur éducation.

 

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