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Boko Haram : Le Cameroun accusé de complicité

Ameh Ebute, ancien président du sénat nigérian a écrit une lettre à l’ONU dans ce sens. Le porte-parole de l’organisation,…

Ameh Ebute, ancien président du sénat nigérian a écrit une lettre à l’ONU dans ce sens. Le porte-parole de l’organisation, quant à lui, a répondu ce vendredi qu’elle n’a pas encore reçu ladite missive

La presse nigériane a relayé, cette semaine, une information selon laquelle Ameh Ebute, ancien président du sénat nigérian, a adressé une lettre à l’Organisation des Nations unies (Onu). Ladite correspondance dont le quotidien « Le Jour » a fait l’économie, est un ensemble d’accusations relativement graves sur la gestion de la lutte contre Boko Haram.  Le parlementaire y fustige les attitudes du Tchad et du Cameroun qui, d’après lui, parrainent la secte islamiste.

Ameh Ebute en veut pour preuve, le fait que « chaque fois que les insurgés frappent au Nigeria, ils s’enfuient dans l’un ou l’autre pays pour se réfugier. Pendant ce temps, ils récupèrent, se revigorent pour attaquer de nouvelles fois au Nigeria. Ces pays ont montré peu ou pas de préoccupation au sujet des atrocités de la secte sur les Nigérians, en dépit des plaintes fortes et constantes du Nigeria », reprend Le Jour. Le sénateur va plus loin parlant du rôle du président tchadien, Idriss Déby Itno.

Enquête requise

Le deuxième indice de connivence, d’après Ameh Ebute, est que « lorsque Boko Haram a changé de direction en 2015, le président tchadien Idriss Deby a agi de manière suspecte en confessant ouvertement que la secte Boko Haram avait maintenant un nouveau chef, Abubakar Shekau, ayant été remplacé par Mahamat Daoud, qui est susceptible de dialogue. Le fait qu’il ait montré une connaissance si intime de la disposition du nouveau chef de Boko Haram soulève des soupçons sur sa proximité avec eux et les liens externes ».

En outre, Ameh ebute estime que la force multinationale mixte militaire  mise en place par le Cameroun, le Tchad et le Niger fait preuve d’un relâchement inexpliqué sur le terrain. Toutes choses qui le poussent à demander à la communauté internationale, à l’ONU et à la Cour pénale internationale en particulier, « d’appliquer les instruments appropriés pour enquêter sur les opérations des terroristes de Boko Haram au Nigeria, les liens et les rôles apparents que la France et ses anciennes colonies du Niger, du Tchad et du Cameroun ont joué dans l’éclosion  du terrorisme au Nigeria ».

Face à ces allégations, l’ONU a réagi par le biais du porte-parole de son secrétaire général, Stephane Dujarric. Celui-ci a déclaré : « J’ai vu des articles sur la lettre mais pas la lettre », relaie le site nigérian pulse.ng. Il a ajouté que l’ONU « a toujours pu compter sur la coopération de tous les pays du Bassin du Lac Tchad dans la lutte contre Boko Haram ».

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