Les journaux camerounais parus lundi se sont longuement penchés sur la peur des attentats qui gagne tout le pays mais également sur la rentrée scolaire du même jour après 3 mois de vacances
Les journaux camerounais parus lundi, 07 septembre 2015, se sont longuement penchés sur la peur des attentats qui gagne tout le pays mais également sur la rentrée scolaire du même jour après 3 mois de vacances.
L’ il du Sahel affirme ainsi qu’un attentat a été déjoué dans la capitale camerounaise, Yaoundé, un engin explosif ayant été découvert et désamorcé au quartier Messa qui, en dehors d’être populeux, abrite également une importante caserne de la gendarmerie. Ce journal soupçonne fortement la secte islamiste Boko Haram d’avoir réussi à implanter une cellule dans le siège des institutions.
Dans la région de l’Extrême-Nord, pendant ce temps, l’hebdomadaire Intégration a revisité les «champs de bataille» de la guerre contre le mouvement jihadiste. Selon cette publication, des bidons de sang humain et des vidéos de propagande sont actuellement en circulation sur l’une des îles camerounaises occupée par la secte sur le lac Tchad, sur fond d’affrontements larvés ici et là entre humanitaires et de nuits de longs couteaux chez les chefs traditionnels.
Le Jour, de son côté, fait «le bilan noir des attentats-suicides» intervenus depuis juillet dernier dans l’Extrême-Nord pour constater, presque découragé, que les mesures sécuritaires prises par le gouvernement sont ainsi mises à rude épreuve, les terroristes étant manifestement passés maîtres dans l’art de la ruse.
La même peur d’une déflagration a gagné les colonnes du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, qui évoque un «contexte sécuritaire particulier» concernant les 6,5 millions d’élèves ayant repris le chemin de l’école le même jour.
C’est effectivement une «rentrée scolaire sur fond d’insécurité», renchérit Emergence qui affirme que «le gouvernement reconnaît ne pouvoir donner des gages de protection absolue» aux populations apeurées. «Face à la menace terroriste, répond Mutations, des chefs d’établissements scolaires ont pris des dispositions pour assurer la sécurité des élèves.»

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