L’un des défis majeurs de l’administration pénitentiaire est l’encadrement d’adeptes de la secte, a indiqué Laurent Esso, vendredi, au sortir d’une session du Conseil de cabinet
L’un des défis majeurs de l’administration pénitentiaire camerounaise est aujourd’hui «l’encadrement des centaines d’adeptes de la secte Boko Haram, enclins à l’endoctrinement des autres détenus», a déclaré, dans un communiqué lu à la radio nationale, le ministre camerounais de la Justice (Minjustice), Laurent Esso. C’était vendredi, 28 août 2015, au sortir d’une session du Conseil de cabinet, instance de régulation de l’action gouvernementale.
Laurent Esso n’a toutefois pas indiqué si des mesures préventives étaient arrêtées ou déjà en vigueur pour combattre cette menace. Il a cependant annoncé la poursuite des recrutements de personnel d’encadrement, la réhabilitation des prisons et l’aménagement des quartiers féminins et mineurs dans les prisons qui n’en disposent pas encore.
Le Minjustice a aussi plaidé pour la revalorisation des dotations budgétaires relatives à la prise en charge alimentaire et sanitaire des détenus, au renouvellement du parc automobile des délégations régionales, à l’acquisition d’armes et matériels de sécurité adéquats ainsi qu’à la création d’un fonds d’intervention d’urgence.
Le Cameroun compte actuellement 10 prisons centrales, 50 prisons principales et 18 prisons secondaires qui, au 31 mai 2015 et selon les chiffres officiels, hébergeaient 26.702 personnes privées de liberté à divers titres.
Selon certaines études et en dehors du surpeuplement, les prisons camerounaises sont réputées être occupées en grande partie par des personnes en proie à de trop longues détentions préventives du fait de lenteurs judiciaires.
