Après plusieurs tentatives manquées, le camerounais devenu australien a gagné son titre le 22 juin 2013 dans un combat qui l’a opposé au mexicain Antonio Periban
Le Camerounais devenu australien, Sakio Bika, a remporté le titre en boxe, WBC des super-moyens, en battant le Mexicain Marco Antonio Periban sur décision majoritaire, samedi le 22 juin 2013 à New York aux Etats-unis d’Amérique. Bika (34 ans), dont c’est le premier titre mondial majeur, a eu les faveurs de deux juges (116-112, 115-113), alors que le troisième a noté un match nul (114-114). Le boxeur mexicain a très mal digéré cette défaite et surtout, la décision des juges. «J’ai démontré que j’étais un meilleur boxeur, a-t-il indiqué après le combat. Il n’est pas le champion. Il n’y a pas de justice. Il prend cette ceinture, mais c’est un mensonge », a-t-il fait savoir. Du côté de Bika c’est sans surprise une grande joie. J’ai dû batailler pour survivre, il fallait travailler. Chaque fois qu’on travaille on récolte les fruits, a commenté le camerouno-australien à la fin de son match. Le natif de Douala la capitale économique du Cameroun, affiche désormais 32 victoires, 5 défaites et 2 nuls, et il souhaite aujourd’hui affronter l’Américain Andre Ward, qui était titulaire de ce titre et surtout qui avait pris le dessus sur lui en novembre 2011, lui empêchant pour la première fois de monter sur la plus haute marche du podium dans la discipline.
C’est un juste retour de situation pour celui que ses fans appellent le « scorpion ». en 2011 lorsqu’il est battu par Ward, il relève des dysfonctionnements dans la décision des juges. Le combat a été ponctué de malversations de la part de l’arbitre qui était délibérément en faveur de Ward. Il faut comprendre que le combat se déroulait chez Ward avec son public et ses arbitres. La seule façon de gagner était de gagner par KO. Nous le savions mais nous n’avons pas pu appliquer notre stratégie car Ward ne voulait pas boxer, m’arrêtant à tout moment et utilisant des techniques peu orthodoxes : coup de coude, coup bas, coup de tête, etc.. Ceci dit, au bout du compte la décision que je respecte a été en faveur de Ward et je le félicite pour sa victoire et lui souhaite une bonne réussite dans le tournoi des 6 qui se déroule actuellement, déclarera-t-il dans une interview accordée au site www.journalducameroun.com mais il a gardé confiance et promettait que gagner n’était qu’une question de temps. Je crois qu’avant le combat avec Ward j’étais déjà dans cet univers de la boxe professionnelle dont vous faite allusion. Rappelez-vous que j’ai gagné le Contender en 2007, que je suis world champion de la IBO et que toute mes défaites à présent ont été contre des champions du monde. Ce qui n’est pas le cas de la plupart des tops 10 de ma catégorie. Dons je crois que ce n’est qu’une histoire de temps et de circonstances avant que je gagne une ceinture dans les catégories, WBC, WBA, WBO et l’IBF. Ceci sera facilité par le fait que j’ai aux États-Unis l’un des meilleurs entourages du monde. Je travaille avec l’un des meilleurs promoteurs : De La Hoya, avait-il aussi déclaré. Aujourd’hui c’est lui la champion. Il est à noter que Sakio Bika faisait partie des sportif ayant choisi de rester en Australie lorsque le Cameroun y était pour les jeux olympique de Sidney. Le maque d’infrastructure et les conditions de vie difficile pour les adeptes de certains sports dans le pays ne l’ont pas fait hésiter à partir. Il avait déjà promis de revenir dans son pays. Le Cameroun est mon pays et c’est grâce au Cameroun que je suis ce que je suis aujourd’hui. Mon rêve est de pouvoir un jour beaucoup plus m’impliquer dans la boxe (amateur et professionnel) au Cameroun et de soutenir les générations montantes, mes jeunes compatriotes qui surement deviendront des champions comme moi un jour, expliquait il.