Culture › Musique

Calvin Yug: «On naît percussionniste»

Le batteur, percussionniste et chanteur sera en concert ce jeudi 30 septembre au CCF de Douala…

Votre actualité Calvin ce sont les deux concerts que vous offrez avec le collectif Bantu, ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de vous avoir ainsi au Cameroun, quelle a été la motivation?
Ca fait un long parcours déjà, nous essayons depuis un certains temps de voyager, de rencontrer les gens et de construire un projet et on s’est dit que c’est peut être le moment de présenter le projet au public. C’est la raison de ces concerts.

Le 18 septembre vous étiez au CCF de Yaoundé comment ça s’est passé?
C’était super cool, le public de Yaoundé a été très chaleureux, sauf quelques petits problèmes techniques qui ce sont résolus par la suite, mais en général ça s’est bien passé.

Vous êtes à la tête d’un groupe, le collectif Bantu, qui vous accompagne sur scène? Parlez nous de ce groupe.
C’est un collectif que je coordonne avec en son sein des amis, des frères d’enfance qui pensent la même chose que moi. Ensemble on essaie de booster les choses, de valoriser la culture africaine. Il existe depuis 2006, année à laquelle je donne mes premiers spectacles notamment à Paris.

Justement cette année là vous effectuez votre 1ère résidence internationale à la cité des arts à Paris, et depuis lors ce sont d’interminables voyages de travail sur la percussion?
Oui, on ne peut s’en passer en fait des percussions. Je pense d’ailleurs qu’on naît percussionniste parce que tout le monde peut taper ses paumes de main et donner un son. La percussion est un peu au centre de tous les humains et particulièrement de tous les africains. Je pense que c’est ce qui constitue le socle de ce collectif, c’est le rythme, la percussion, et à travers cela on met en exergue les réalités de l’Afrique. Donc même les multiples déplacements que nous faisons c’est pour aller prêcher cette façon de vivre en Afrique, de communiquer, car comme vous le savez en Afrique on communiquait à l’époque par les tamtams, c’est un élément important qui fait notre particularité.

Et parlant de rythme, le votre c’est le jazz bantu. C’est quoi exactement?
C’est un mélange de rythme africain et camerounais remâché avec d’autres influences, d’autres instruments modernes autour d’un feu de bois.

Dans votre parcours vous avez sans doute rencontré énormément de personnes, quelles ont été les plus marquantes à vos yeux?
Ma rencontre avec Manu Dibango en 2006, il y a aussi la chanteuse américaine Diana Hamilton que je rencontre dans l’émission de Robert Brazza sur Africa No1. Celle qui m’a le plus marquée c’est celle d’avec l’un des batteurs les plus talentueux qui soit, Valérie Lobe, paix à son âme, avec qui je travaillais sur un gros projet. C’est quelqu’un que j’ai beaucoup respecté et que je continue de respecter parce que le peu de temps qu’on a passé ensemble j’ai énormément appris. On avait pensé qu’il fallait redonner une certaine valeur à la musique africaine notamment en codifiant certains de nos instruments comme la percussion. Aujourd’hui nos instruments de musique sont en voie de disparition, et il y a de fortes chances que la jeunesse n’y comprenne rien après. On voulait mettre tous ces codes sur pieds, mais hélas.

Ce jeudi 30 septembre on pourra vous retrouver au CCF de Douala, après ce sera où?
Après Douala nous serons à l’institut Goethe de Yaoundé en fin d’année, et puis nous sommes entrain de travailler sur certaines dates à l’étranger.

Calvin Yug
Journalducameroun.com)/n


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