Le finale de l’évènement avait les allures d’une croisée pour l’intégration sous-régionale par la mode et le style, avec à la manette, les meilleurs
La première édition de la Cameroon Fashion Week (Semaine camerounaise de la mode) s’est achevée mercredi 28 Décembre 2011, par une soirée au Hilton Hotel de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Pour la circonstance, la « Classe » a rencontré les masses, avec comme entrée le style « made in Malabo ». Avec sa collection tenue de ville, Alfredo Moussi a plus qu’ébloui, il a marqué un grand pas dans l’univers des créateurs. Pour moi, c’est une fierté, je sens que mon métier commence à payer, j’espère aller de l’avant et je rêve d’un jour où mes vêtements seront vendus à des camerounaises, et des camerounais a-t-il commenté. Il recevra d’ailleurs, le premier prix pour les jeunes créateurs. En bonne place aussi, les créations « Armstrong Loga », concepteur et designer de la cérémonie. Son style riche mais humble, n’a pas manqué de retenir l’attention. Lorsque je couds un vêtement, je veux que la personne qui le porte en soit fière, une fierté non contenue. C’est pourquoi à l’habituel, j’ajoute mon imagination personnelle. Il y a tant à faire et tant à prendre. Je serai toujours à l’avant-garde a-t-il déclaré pour sa part.
Moment de grande émotion, le passage fort remarqué du style « Hensa Benty », la chanteuse très connue. Elle-même model de beauté, a marqué le public avec des créations spéciales. Le défilé final est clôturé par celui que désormais l’univers camerounais de la mode appelle « l’icône ». Pour le public, son nom est Blaz Design. Il a lui-même tenu à habiller ses mannequins. Avec son style qui a convaincu les meilleurs marchés du monde (Etats_unis et Europe), il a présenté une collection pour femme citadines, fières et parfaitement intégrées. Mais son rêve est ailleurs. Je suis content de voir ce que les jeunes d’aujourd’hui son capables de faire. Mais pour eux je rêve d’un jour au Cameroun, où les défilés de mode permettront de vendre du talent. C’est un secteur où la structuration peut créer 50 000 emplois direct. J’espère que nous y parviendrons, moi j’y mettrai toute mon énergie déclare t-il.
« Cameroon fashion Week », c’était aussi l’élection du Top Model Afrique. A ce titre, le Cameroun semble désormais avoir sa Naomi Campbell. Graobé Marie Noelle a fait l’unanimité! Sa taille et son allure de sahélienne ont conquis le public, qui n’attendait que ses différents passages. Le prix du meilleur mannequin camerounais est revenu à Estelle Moni et le mannequin Afrique à Maria Kara. Chez les hommes « Kiki » a remporté sans conteste le prix. Il est devenu en peu de temps, l’icône des défilés de mode à Yaoundé. Son style très wolverine reçoit l’assentiment des filles et des garçons. Cameroon Fashion Week, c’était aussi l’ocasion de voir une fois encore le passage de « Olga », mannequin de talent, miss tourisme Afrique et best peformance 2010, lors d’un concours international en Chine. Pour ajouter une touche à tout cela deux reines de beauté venues du Gabon (Miss gabon 2010) et de guinée Equatoriale (Miss 2010) étaient présentes.
Cet événement, qui consacre l’entrée du Cameroun dans l’Organisation mondiale de la mode (WFO), doit permettre aux créateurs nationaux et de la diaspora de présenter leurs créations et leur savoir-faire au niveau international. Selon les initiateurs, c’est surtout une occasion « d’optimiser la coopération entre le Cameroun et les 40 pays membres gouverneurs de la WFO, en mettant l’accent sur l’industrialisation des professions de la mode au Cameroun et dans la sous région ». Les organisateurs eux se veulent plus exigeants: Nous n’y gagnons rien, mais nous avons l’obligation de travailler personne d’autre que nous ne doit mettre au devant notre talent de styliste et c’est une fierté que de réussir pour nos premier pas. Les prochaines fois nous irons plus loin encore, promet Armstrong Loga.