Santé




Cameroun : 206 saisies-destruction de faux médicaments opérées en 2021

Le ministre de la Santé publique Malachie Manaouda a donné l’information mardi 1er novembre au cours d’un point de presse…

Une conférence médicale nationale annoncée

Le ministre de la Santé publique Malachie Manaouda a donné l’information mardi 1er novembre au cours d’un point de presse à Yaoundé. C’était dans le cadre de la journée africaine de lutte contre le faux médicament du 12 octobre dernier.

La prolifération des faux médicaments atteint des proportions inquiétantes au Cameroun. Le phénomène met davantage la santé des personnes en danger et fait perdre des bénéfices à l’Etat. Selon le ministre de la Santé publique, l’Etat perdrait 7,0% des dépenses en santé. Pour aider la puissance publique à engranger des  bénéfices et garantir la santé des populations, Malachie Manaouda veut mettre fin à la vente des produits pharmaceutiques qui ne suivent pas le circuit normal.

Dans cet élan, son département ministériel développe de nouvelles actions de lutte contre le faux médicament. Il envisage la mise sur pied à moyen terme d’une agence nationale du médicament au Cameroun. Cette instance contribuera à accentuer la répression. En attendant sa création, la sensibilisation et la répression se poursuivent. Les ministères qui interviennent dans le domaine se concertent pour que chaque administration maîtrise le rôle qu’elle doit jouer.

A cela s’ajoute la signature de la convention entre le gouvernement et l’association des communes et villes unies du Cameroun. L’objectif de cette convention est la fermeture des boutiques de vente des médicaments. L’autre action annoncée est la relance de la signature et de la ratification de la convention médicrime. Elle vise les aspects de crimes pharmaceutiques relance du processus de signature et de ratification de la convention médicrime, qui met en exergue les aspects de crimes pharmaceutiques et les risques pour la santé en liaison avec la contrefaçon.

Ces actions vont s’associer à celle déjà existantes. C’est le cas de la plateforme de coordination des structures de régulation pharmaceutique qui fonctionne. Elle aide à la bonne régulation du système d’approvisionnement en médicaments et consommables essentiels. C’est aussi le cas des saisies-destruction de stocks dont 206 en 2021. La même année, le ministère a enregistré 150 poursuites judiciaires, une dizaine de personnes condamnées à des peines allant de 30 jours à 2 mois de prison. Ce qui, au regard de l’ampleur du phénomène, reste minable.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne