La mesure du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative est matérialisée par cinq arrêtés signés le 21 mai dernier. Les mis en cause sont accusés de n’avoir pas déféré aux convocations du Conseil permanent de discipline de la Fonction publique.
L’information lue sur les antennes de la CRTV est tombée comme un couperet. 493 fonctionnaires et agents de l’Etat ont été licenciés de la Fonction publique camerounaise. Il s’agit là, des premières sanctions pour absentéisme chronique des fonctionnaires et agents publics. Joseph Le, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) indique que ces sanctions sont prises conformément aux dispositions des décrets no 78/484 du 9 novembre 1978 et no 94/199 du 7 octobre 1994 portant respectivement Code du travail et Statut général de la Fonction publique. Joseph Le relève que nonobstant de nombreux communiqués et mises en demeure du ministre des Finances et celui de la Minfopra à l’adresse des mis en cause, seuls 601 personnels sur les 8766 concernés ont daigné déférer aux convocations du Conseil permanent de discipline de la Fonction publique.
Cette décision du ministre intervient après la phase du recensement réalisé par le ministère des Finances entre avril et juin 2018. Accord avait alors été donné au Minfopra de procéder à la gestion de la phase contentieuse sur une période de six mois.
Pour Joseph LE, cette opération s’inscrit en droite ligne des hautes directives du président de la République qui, dans sa circulaire du 20 juin 2017, instruisait un comptage physique des agents publics au cours de l’exercice 2018. L’absentéisme au travail serait donc la principale raison de ces licenciements. Rappelons que le but de cette politique gouvernementale, vise à rationaliser la masse salariale qui se situe autour de 1000 milliards de FCFA par an depuis quelques années. Une décision ferme du gouvernement qui servira certainement de leçons à d’autres agents publics qui se croient au-dessus de la loi.
Les listes qui sont consultables sur le portail du ministère, indiquent clairement les noms, les postes et les matricule des agents concernés. Cette vague touche plusieurs corps de métiers. Il s’agit, à l’occurrence, des contrôleurs des prix, poids et mesures ; des instituteurs contractuels ; des agents contractuels d’administration ; des infirmiers diplômés d’Etat contractuels ; des cadres en génie informatique contractuel, etc. D’autres listes devraient suivre, prévient-on au Minfopra.