Cameroun: 54.000 hectares de terres des forêts pour l’hévéaculture

Ces parcelles ont été mises à disposition par la section du Sud de l'association Résultat d'une convention de partenariat conclu…

Ces parcelles ont été mises à disposition par la section du Sud de l’association

Résultat d’une convention de partenariat conclu en mars entre les deux organisations, cette initiative s’intègre à un programme dénommé « hévéa : pôle et moteur du développement des zones rurales  » qui vise la création dans chaque commune du Sud membre de la plateforme d’au moins 50 hectares de plantation communale d’hévéa, d’un minimum de 1.000 hectares de plantations villageoises de cette culture et de 250 hectares de cultures vivrières associées. C’est le point de départ d’une opération qui promet de s’ étendre dans l’ensemble des cinq bassins de culture de l’hévéa au Cameroun que sont, en dehors du Sud, les régions du Centre, de l’ Est, du Littoral et du Sud-Ouest, a expliqué à Xinhua le secrétaire général de l’Union nationale des planteurs d’hévéa du Cameroun, Emmanuel Ndo Mvondo. Créée en 2009, cette organisation regroupe l’essentiel des 1. 200 producteurs villageois recensés au Cameroun, lesquels représentent 5% de la production nationale d’hévéa estimée à 60. 000 tonnes par an. Pour un total de 3.500 hectares, les superficies individuelles de ces planteurs varient entre deux et quatre hectares, avec un rendement de 300 à 400 kilos par hectare et par mois, selon les statistiques.

Trois agro-industries dominent la filière : Cameroon Developement Corporation (CDC, entreprise étatique basée au Sud- Ouest), HEVECAM (ex-société d’Etat privatisée et aujourd’hui aux mains d’une multinationale chinoise) au Sud et SAFACAM (filiale du groupe Bolloré) dans le Littoral. Ces usines aux alentours desquels se dressent généralement les petites exploitations villageoises se limitent à la première transformation de la matière première produite. En particulier, HEVECAM dispose d’une concession de 40.000 hectares de terres, mais seuls 22.000 sont exploités, le reste du couvert s’avérant difficilement exploitable à cause des rivières et des marécages, de l’avis de Ndo Mvondo. L’UNPH encourage pour sa part la création de nouvelles plantations villageoises pour améliorer la productivité de la culture et pour son opération de mise en valeur des superficies issues des forêts communales, elle sollicite un partenaire, notamment un usinier à qui l’opportunité d’élargir son circuit d’ approvisionnement en latex, avec une priorité sur une véritable transformation locale.

54.000 hectares de terres des forêts pour l’hévéaculture au Cameroun
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