Si les accusations de la présidente de la Ligue du Sud à l’endroit de certains membres du Comité exécutif a déjà fait le tour du monde, elle affirme qu’il s’agit d’un montage
Sur la page Facebook attribuée à Marlène Emvoutou voici ce que les internautes peuvent lire : Bonjour à tous juste pour vous dire que je suis convoquée devant la commission éthique mardi a 10 heures , parce que j’aurai révélé des faits de corruption ; certaines indiscrétions à la Fecafoot m’ont révélé que cette commission s’apprête à radier tous les membres concernés et moi avec ; alors ; je tiens à vous informer que tous les 25 membres du comité exécutif de la Fecafoot ont reçu chacun 5 millions de mes mains et devant témoins. Joint hier au téléphone, Marlène Emvoutou affirme ne pas se reconnaitre sur ce réseau social : Depuis l’Assemblée générale de la Fecafoot, mon nom fait la Une des journaux, alors que je n’ai adressé la parole aucun journaliste. Vous savez, tout le monde peut utiliser le nom de n’importe qui sur Facebook. Ya t’il combien de pages Facebook attribuée à Samuel Eto’o ? Tout ce qui se dit à mon sujet n’est que pure affabulation. Les affaires judiciaires ne se règlent pas dans les médias.
Si la volubile présidente de la Ligue du Sud se rétracte désormais sur l’affaire des pots de vin dont elle affirmait avoir arrosé certains membres du comité exécutif de la Fecafoot, elle cherche les mots pour expliquer son agression envers Pierre Batamak et dont les images ont fait le tour du monde : C’est quelqu’un avec qui j’entretiens des relations privées. A l’aide d’un téléphone, on a filmé une simple dispute et fait des tas de commentaires. Mais les faits sont constants. Mercredi dernier, dès la fin du scrutin qui a vu Iya Mohammed réélu à la tête de la Fecafoot, Marlène Emvoutou est passée à l’offensive en s’attaquant physiquement à Pierre Batamak. Le lendemain, suite à une plainte déposée on ne sait quand pour escroqueries et abus de confiance aggravé, M. Ghomsi, président de la ligue départementale du Koung-khi et Mpondo René Black, le secrétaire général de la Ligue régionale de football du Littoral sont interpellés et conduits dans les locaux du Secrétariat d’Etat à la Défense. Là-bas, les deux hommes passent aux aveux complets. Marlène Emvoutou reproche à toutes les personnes contre qui elle a porté plainte de lui avoir pris de l’argent pour être ses colistiers après la mise hors course de Mohammed Iya, mais de l’avoir trahie dans la salle en refusant d’assumer leurs positions.
Marlène Emvoutou, cette mère de deux enfants, de 30 ans, pense tirer sa force de son expérience à l’international, elle qui a parcouru de nombreux pays dont la France, où elle a dirigé une entreprise de marketing sportif, et surtout le Qatar, qui a financé le projet Aspire de détection de jeunes joueurs, placé sous sa responsabilité, entre 2007 et 2008. C’est sous cette étiquette qu’elle a été entendue, le matin du 19 juin dernier. De source policière, l’on a appris que le parent d’un jeune joueur réclamait le remboursement de la somme de près de 3 millions de francs Cfa versée à Marlène Emvoutou pour l’intégration de son fils au projet Aspire. Reconnaissant les faits qui lui étaient reprochés, elle aurait remboursé une bonne partie de la somme exigée et signé une reconnaissance de dette. Libérée sous caution, elle a couru livrer le même jour une autre partie au siège de la Fecafoot. Une rencontre qui est loin d’être terminée.