Le thème choisit cette année honore les femmes.
Célébrée chaque 11 juillet de l’an, la Journée mondiale de la population a été placée, cette année, sous le thème Réagir à la crise économique: investir dans les femmes est un choix avisé. Ban ki Moon secrétaire général de l’ONU a adressé pour la circonstance un message universel. Il part de l’argument selon lequel avec le resserrement des budgets, la crise risquerait d’effacer les résultats obtenus de toute lutte en matière d’amélioration de la santé et de lutte contre la pauvreté. Lorsque les revenus des ménages diminuent, ce sont les filles qui risquent le plus de devoir abandonner leurs études. Quand les profits diminuent, ce sont les femmes qui risquent le plus de perdre leurs emplois et leurs sources de revenus. Lorsque les systèmes de santé chancellent, ce sont les femmes qui risquent d’être privées de soins lors de l’accouchement.
Déjà, avant la crise, une femme mourait chaque minute des complications de la grossesse et de l’accouchement, et ce presque toujours dans l’un des pays en développement où la crise enfonce chaque jour davantage les femmes dans la misère. C’est la raison pour laquelle de nombreuses personnalités sont intervenues dans le monde pour dire qu’il n’y a pas de meilleure solution que celle suggérée par le thème de la Journée mondiale de la population de cette année, «Investir dans les femmes et les filles ».
Au Cameroun, les activités qui devraient marquer cette célébration ont débuté depuis le lundi 06 juillet dernier. Sous la supervision de l’IFORD, le ministère du plan et du bureau régional de l’UNFPA, la semaine du démographe a été organisée. Il y avait au programme des journées portes ouvertes, une table ronde organisée autour du thème retenu cette année et une conférence débat sur les questions de l’intérêt des données socio démographique dans la planification du développement en Afrique. Pour sa contribution à l’investissement sur les femmes, l’axe choisit par les autorités camerounaises est basé sur le thème violences et lutte contre les violences basées sur le genre. Objectif général du projet est de valoriser la femme à travers des actions de sensibilisation. Sont prévus des cliques socio-juridique ; causeries éducatives, distribution des dépliants et actions répétées du Ministère en charge des femmes.
Mais au moment où le Cameroun célèbre cette ultime journée, de nombreuses difficultés persistent chez les populations camerounaises. De nombreuses personnes vivant dans le monde rural souffrent encore d’accès aux soins de santé et à une éducation convenable. Mais le problème le plus sérieux reste celui des populations vivant dans les villes. L’extraordinaire rapidité de l’urbanisation a été signalée à maintes reprises. Pensant y trouver le bonheur, de nombreuses personnes s’y installent fortuitement et finissent par y vivre dans une promiscuité parfois inimaginable. L’autre problème est celui de la difficulté à avoir des données statistiques et démographiques fiables. Jusqu’à ce jour par exemple, les résultats du dernier recensement effectué au Cameroun sont toujours attendus, bloquant ainsi toute initiative viable sur le long terme. Interrogé sur la question, un des intervenant aux différentes conférences organisées a révélé que ces résultats attendus depuis si longtemps pourraient sortir dans des jours très proches.
La célébration nationale aura lieu à Abong bang ce samedi où se retrouveront toutes les autorités pour de grandes festivités.