Selon des sources concordantes, la dernière fille de l’ex-président camerounais fera campagne à Garoua pour le compte du RDPC
Après Mahamadou, aujourd’hui ambassadeur itinérant, ce sera autour d’un autre enfant Ahidjo de faire incursion dans la vie politique au Cameroun. Ce qui jusque là s’apparentait à des bruits de couloirs dans les rédactions se rapproche de la vérité : Aminatou Ahidjo, communicatrice politique et juriste, voudrait travailler pour le Cameroun, après Une longue absence imposée par les circonstances.
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Aminatou Ahidjo, dans la lettre au chef de l’état |
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Sa campagne de soutien, précise-t-elle, fera partie intégrante de celle du RDPC mais avec pour originalité d’être, plus qu’une campagne électorale, un concept novateur visant à apporter un regard différent et généreux sur la politique, et à renforcer l’ancrage social des candidats de la formation au pouvoir par l’image et le rêve de la nation réconciliée avec elle-même. Elle justifie ainsi son ralliement par l’envie de porter l’image de l’union, de la concorde et de la réconciliation nationale et souhaite ainsi incarner la confiance en la jeunesse, lien entre l’avenir et le passé
Ce ralliement, s’il est confirmé, ne manquera pas de faire des vagues dans la vie politique car de nombreux fidèles de l’ex-président, ainsi que sa femme Germaine, espèrent le rapatriement de la dépouille de Amadou Ahidjo au Cameroun. Cette dernière, intransigeante, en a fait un préalable à tout rapprochement avec le pouvoir en place. Approchée par les officiels camerounais, Aminatou Ahidjo qui affirme dans sa lettre avoir vécu la souffrance de la discorde durant son exil pourra t-elle être le pont qui permettra de résoudre définitivement ce problème ? Ce qui est sûr, sur le plan politique local, c’est un grand coup pour le parti au pouvoir. Dans un contexte de méfiance née de l’arrestation de quelques caciques de la région dont Marafa Amidou Yaya, Iya Mohammed ou encore Haman Adama. L’opposition, dominée par l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès de Bello Bouba Maïgari et le Front pour le salut national du Cameroun du ministre Issa Tchiroma a-t-elle des raisons de s’inquiéter ?
Après avoir dirigé le Cameroun pendant un quart de siècle, Amadou Ahidjo a démissionné de ses fonctions le 4 novembre 1982 et cédé le poste à son successeur constitutionnel alors Premier ministre, Paul Biya. Il est décédé en 1989 et sa dépouille est toujours à Dakar, où vit une grande partie de sa famille.