Le collectif pour la libération de l’homme politique invite toute personne sympathisante à se rendre ce jeudi au tribunal militaire de Yaoundé pour le soutenir
Le collectif pour la libération d’Enoh Meyomesse invite le grand nombre à se mobiliser ce 27 décembre 2012 pour soutenir l’homme politique détenu depuis plus d’un an pour des accusations de trafic aggravé et de tentative de coup de force sur le pouvoir politique. Un ultime procès qui devrait lui permettre de connaître son verdict final. Le 14 novembre dernier, jour de la dernière audience de cette affaire, le Commissaire du Gouvernement qui représente l’Etat du Cameroun avait proposé qu’il soit condamné à sept (07) ans de prison assorti d’une amende de 200.000 FCFA. Si les charges de tentative de coup de force ne pèsent plus sur lui, l’accusation le retient comme complice de trafic et vente illégale d’or. Jusqu’au bout l’écrivain et homme politique s’est toujours refusé à admettre sa culpabilité. S’inscrivant en faux contre l’accusation, il demande toujours qu’on lui apporte la preuve de ce qu’on lui reproche. Son avocat lui, avait marqué sa surprise face à cette condamnation, alors qu’il est prouvé aujourd’hui que son rôle dans le présumé trafic est resté très minime et à la limite inconscient. Un ensemble d’éléments qui laissent croire à ses nombreux souteneurs, qu’Enoh Meyomese est victime de ses prises de positions politiques.
Le 30 janvier 2011, Enoh Meyomesse, président de l’Association nationale des écrivains camerounais, se rendait en Côte d’ivoire quand il fut interpellé à l’aéroport de Nsimalen, à Yaoundé, et son passeport saisi. Il lui fut alors interdit de sortir du territoire pendant plusieurs jours. Le 29 novembre, c’est de retour de Singapour qu’il fut arrêté au même aéroport. Emmené d’abord au SED (Secrétariat d’Etat à la défense), dans les services secrets de sécurité, puis à la gendarmerie de Bertoua, il est emprisonné depuis à la prison de Kondengui, après la prison militaire de Yaoundé. Alors qu’aucune charge spécifique ne lui était encore attribuée, au début du mois de juillet 2012, un juge d’instruction a prononcé l’extension de sa détention jusqu’au 30 décembre 2012, officiellement « pour un supplément d’enquête », alors qu’Enoh Meyomesse avait déjà passé plus de 13 mois en prison, dont un en isolement. Au mois d’août dernier, un bureau d’avocat New York aux Etats unis avait écrit au président Biya, pour demander sa libération.
